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4,06

sur 830 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Où je l'ai acheté ?
Je ne sais plus vraiment (Amazon probablement) mais à la suite d'une chronique de François Busnel dans « un livre un jour » ça j'en suis sûr.

Résumé
Un vieil homme invite à manger un ami d'enfance après 42 ans d'un brutal silence réciproque.

Style
Très simple et lisible, juste un brin ampoulé… Autant dans un précédent avis (cf « La part du démon ») j'ai dit que l'excès de technique littéraire peut nuire à la lecture, autant ici, employée au service d'une histoire forte elle trouve toute sa place.

Oui…
Un texte absolument magnifique ! Un chef d'oeuvre probablement !! Qui parle de l'amitié sincère et des trahisons qu'elle implique parfois, ce qui est fort rare… Peut-être faut-il avoir un peu vécu pour vraiment saisir le fond du texte mais sinon un texte exceptionnel qui plonge couche par couche dans les tréfonds de la psyché humaine…

Non…
Un seul bémol sur la technique justement qui étire parfois un peu artificiellement le récit et peut provoquer l'agacement… Mais quand on comprend enfin l'étendu du désastre à la place de ce qu'on ne prend au départ que pour une simple brouille, on accepte qu'il ait fallu planter le décor doucement.

Au final…
Un chef d'oeuvre à lire absolument ! A deux trois détails prêts sur certaines valeurs un peu traditionnelles et excessive, il est intemporel et bouleversant !
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Une très belle découverte.
Auteur inconnu et livre lu au hasard, je vais de suite me plonger à découvrir cet univers étincelant.
Ce roman m'a happé, ses réflexions m'ont subjugué, ses cheminements m'ont interloqué, ses questionnements m'ont troublé...
Un roman dont on ne sort pas indemne...
A lire absolument
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Isolé dans son château Henri, Général en retraite de l'armée impériale de Hongrie, attend une visite. Cela fait quarante et un ans qu'il attend ce visiteur.

Le Général est accompagné dans cette attente par une profonde solitude, en dépit de la beauté des paysages décrits avec poésie le décor est sombre presque sinistre. Malgré le lien indéfectible qui l'unit à Nini, sa nounou toujours en vie malgré le poids de l'âge, Henri est seul. Sa femme est morte, il ne reçoit personne et ne semble plus rien attendre de la vie, rien sauf peut-être ce visiteur, Conrad.

Ils se sont rencontrés enfant et une amitié sincère et profonde parait les unir jusqu'au jour ou...

Deux êtres différents, Henri aussi riche que Conrad était pauvre. Conrad, un artiste égaré dans le monde de l'armée, alors qu'Henri est né et a grandi au sein des valeurs militaires.

L'invité arrive et une très longue soirée commence. Les deux hommes échangent et dissertent sur l'amitié, ou ce que l'on a pris pour de l'amitié, sur l'engagement, la solitude, la recherche de la Vérité... Les mots pèsent lourds, leur sens ou plutôt leurS sens font planer sur ces retrouvailles l'ombre de vieilles rancunes et rivalités.

La vie et la mort, le jour et la nuit, la fidélité et la trahison, les contraires et les adversités, tout ce qui unit les Hommes et les séparent, voilà le sujet de ces retrouvailles.

Je ne connaissais pas Sandor Marai, avant de prendre un peu au hasard cet ouvrage à la médiathèque, mais quelle découverte !
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En Hongrie, dans un sombre château des Carpates, vit un vieil homme solitaire, déambulant parmi les portraits vieillis de ses ancêtres accrochés aux murs. le roman s'ouvre sur un moment très spécial : ce soir l'homme reçoit. Un de ses plus vieux ami, perdu de vue depuis plus de 40 ans, a accepté son invitation malgré les différents qui les ont amenés à se séparer.
40 ans... le temps nécessaire pour réfléchir, comprendre et en découdre avec le passé. le temps de ranimer la flamme d'une passion et d'une jeunesse perdue.
J'ai découvert ce roman il y a 5 ans et j'en garde un souvenir fort et ému. C'est un huit clos court et prenant, où les mots lourds de souvenirs et les dialogues sur l'honneur et l'amitié contrastent avec des temps de silence tout aussi puissants. En cela, "Les Braises" est un chef d'oeuvre de la littérature, que je vous conseille vivement, autant pour les réflexions et leçons de vie des personnages que pour le suspens et les tensions qui ponctuent leur conversation.
Un vrai coup de coeur !
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Une lecture calme et un style riche, faisant passer toute l'émotion de l'amitié retrouvée, des non dits dévoilés peu à peu. Un livre qu'on déguste lentement (en le reprenant ce matin j'étais persuader de trouver un gros livre, alors qu'il dépasse à peine 200 pages). Un livre magnifique.
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Dans l'Europe d'avant la guerre de 1914-1918 se meurt doucement l'empire d'Autriche-Hongrie, monstre à deux têtes qui cache en son sein ses nationalismes naissants et ses aristocraties vieillissantes.

Parmi ces dernières, deux jeunes garçons se lieront d'amitié : Henri, fils de militaire hongrois, qui fait figure d'ange lumineux, heureux de vivre avec tout ce qu'offre la vie pour un jeune aristocrate de l'époque ; et Conrad, fils de petits nobliaux d'origine polonaise et bien plus modeste, brillant musicien mais moins à l'aise avec le futur avenir militaire qu'on lui offre à lui et son ami Henri.

L'ouvrage de Sandor Marai aurait pu conter l'évolution de l'histoire de cette amitié. Mais l'auteur fait un saut dans le temps à partir du chapitre VIII pour proposer un très long échange entre Henri et Conrad au soir de leurs vies, à un moment où tout est passé : la mort de leurs proches, de leur amour en commun, de la tentative de Conrad d'en finir avec Henri, de sa fuite, de l'attente courtoise mais vengeresse d'Henri depuis son château perdu dans les forêts hongroises.

L'essentiel de l'ouvrage est donc un dîner entre deux vieux hommes qui semblaient si proches, mais finalement si différents. Au cours de cet échange, la question de l'amitié y est testée sous toutes les coutures.

Derrière eux, les braises de la cheminée crépitent, ainsi que les âmes de ces deux vieux hommes au gré des souvenirs égrenés durant ce long repas.

C'est beau, c'est brillant, c'est magnifiquement écrit. Ce roman aurait pu être adapté au cinéma dans un style proche de Barry Lyndon, mais entre la fin du XIXe siècle et l'après Grande Guerre cette fois-ci.

À lire absolument.
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C 'est le premier Roman de Sándor Márai que je découvre avec enthousiasme. Les braises Publié en 1942 puis en Français en 1995 connu un succès étonnant pour faire découvrir cet auteur Hongrois.
Perdu dans la trame de huit clos au cœur d'un Château Hongrois demeure de l'un des deux personnages nous sommes suspendu dans ce dialogue de deux anciens amis séparé depuis 41 ans pas le poids d'un secret intime liant ces deux septuagénaires.
L 'écriture est fluide avec ce style si spécifique de cette époque comme Stefan Zweig . Sándor Márai s'aventure dans la psychologie de ces personnages pour peintre la situation avec ces couleurs de l'âme où se structure une dramatique lente . le dénouement s'entremêle doucement et surement dans cette articulation progressive.
Le Général bourgeois austro-hongrois et son ami Conrad fils de fonctionnaire s'opposent en tout et pour tout-l'un militaire dans l'âme l 'autre musicien .l'un riche l 'autre pauvre - cette amitié se complète de leur antagonisme mais Sándor Márai utilise cette complicité de ces deux enfants rencontrés à l'école militaire de Vienne pour en faire un roman psychologique imparable avec cette lente interrogation que le lecteur se pose tout le long de sa lecture pour se perdre dans les monologues de démonstration du Général face à son ami simple figurant à la répartie d'une simple phrase tel soumis ...
Une vision de l 'amitié assez acide et noire où la chasse reste le seul pilier pour se rapprocher de la nature humaine à défaut de la musique qui corrompt les coeurs .
L'amour caresse aussi ses chapitres avec la maman Française du Générale . ainsi que sa nounou NIni et sa femme Christine
Un roman à lire absolument
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Un huis-clos sulfureux

L'histoire d'une amitié intense entre un Général et Conrad. Plus exactement, c'est leur fréquentation qui est intense depuis l'adolescence jusqu'à la trentaine. Leur amitié, elle, même si elle est réelle, est déséquilibrée par une différence de condition telle que l'un ne peut rendre à l'autre le confort matériel prodigué ; tandis que l'autre ne soutient pas la comparaison en matière d'intérêt pour l'art et la culture du premier.

Quarante-et-un ans avant ce huis-clos s'est produit un événement - que l'on pourrait tout aussi bien appeler un non-événement –une suspension du temps de quelques secondes qui constituera un tournant dans la vie des deux amis. le jour suivant, Conrad disparaît et refait sa vie au bout du monde. le général en reste très marqué et comme figé, gardant à l'identique une aile du château qu'il occupe, où il avait l'habitude de bavarder avec Conrad et Christine, la femme du Général, qui décèdera d'ailleurs très jeune, le laissant seul avec ses souvenirs, ses nostalgies, ses questions. Seul dans le sanctuaire qu'il s'est créé.

Et donc après tout ce temps, Conrad resurgit, le General l'accueille avec un repas à rallonge, des boissons fortes, des cigares tout en recréant l'atmosphère de jadis. Avec l'espoir d'enfin recevoir des réponses à ses questions. Ou plutôt LA réponse à SA question, toutes les autres n'étant que subsidiaires et destinées à mener à la seule qui compte vraiment pour lui. La conversation s'égrène, reconstituant le passé des deux hommes et en arrière-plan la grandeur et la décadence de l'empire austro-hongrois, qui est un peu à l'image de l'amitié entre les deux hommes. Mais la gêne de Conrad est palpable, on ressent bien la tension et on devine que la vérité aura du mal à émerger….
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Lorsqu'un livre vous ouvre grand ses pages dès les premières lignes et que l'on plonge dans une époque, au milieu de personnages et de vies fortes, quand dès les premières pages on s'échappe dans un autre pays, une autre époque, on se dit que ce livre nous promet de bons moments de lecture. Et Les Braises de Sandor Marai a tenu toutes ses promesses.
En compagnie du vieux général, nous remontons quarante et un ans et quarante trois jours en arrière. Qu'a-t-il bien pu se passer à cette époque entre le fils de l'officier de la Garde, Henri, jeune homme riche, ouvert à la société, et Conrad, jeune homme pauvre, qui ne peut pas tenir son rang ? Qu'a-t-il bien pu se passer pour que Conrad parte sous les tropiques pendant des années et ne reviennent que Quarante ans plus tard ?
Le fils de l'officier de la garde a bien vieilli, maintenant âgé de soixante seize ans, mais il a soufflé sur les braises pour que jamais ne s'éteigne le souvenir de cette journée si particulière qui a bouleversé la vie de tous les protagonistes.
Lorsque ces deux vieillards se rencontrent, nous retournons avec eux dans les souvenirs, dans l'analyse, dans une époque. Nous vivons l'académie militaire. Nous revivons la journée. Nous les observons comme dans un monde en vase clos, témoins, nous comprenons les interrogations de celui qui cherche à comprendre. Comment l'amitié peut-elle tourner à la haine sans que le principal intéressé ne s'en rende compte ?
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« Les braises » est un court roman intimiste de l'écrivain hongrois Sándor Márai, né en 1900, dont l'oeuvre fut censurée dans son pays jusqu'en 1990.
Il relate l'histoire d'un vieux général veuf, vivant seul dans un château isolé de la campagne hongroise, recevant la visite inattendue de Conrad, un ami perdu de vue depuis 40 ans.
Le récit porte sur les quelques heures qui s'écoulent entre l'annonce de cette visite et le départ de l'hôte. le long de la lecture on découvre qui est cet ancien ami, les raisons de son absence, l'histoire du lien profond qui s'est tissé entre eux et leur relation avec Christine, la défunte femme du général.
Les deux hommes dînent et échangent avec cordialité dans le salon oublié de la demeure, où la vieille servante a dressé le couvert avec faste. On sent la poussière, le vide, et les émotions intériorisées par la tension. le temps semble s'être arrêté, seul le bruit du balancier de l'horloge nous ramène à la réalité.
Au cours de ce dialogue en huis clos, les révélations surgissent peu à peu, déroulant ainsi le fil de leurs vies que tout opposait, dans un empire austro-hongrois sur le déclin.
Un petit bijou de retenue et d'amertume, à savourer lentement.
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