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4,06

sur 830 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens de relire ce livre pour la 3ème fois ave toujours autant de bonheur. Un roman magnifique construit autour d'une conversation d'une soirée entre deux hommes vieillissants, jadis amis, mais mais qui un jour se sont séparés. Une séparation si brutale qu'elle ne pouvait pas rester définitive. Conrad ne pouvait pas ne pas revenir, et Henri, son hôte, attendait depuis longtemps ce retour, pour connaître enfin l'entière vérité sur les graves évènements qui brisèrent leur relation. Pour s'imprégner pleinement de l'atmosphère de ce roman, il faut se représenter un château situé quelque part dans la campagne hongroise, entouré d'un grand parc boisé propice à la chasse et aux longues promenades. A l'intérieur de cette vaste demeure, il faut imaginer de grandes pièces au charme désuet, dont chaque composante est décrite avec la minutie des romans classiques. Il faut également avoir à l'esprit un monde finissant, celui de la haute hiérarchie militaire de l'empire austro-hongrois à son crépuscule.
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Après le feu restent les braises: c'est ainsi que j'ai compris le texte de Sandor Marai: Deux hommes se retrouvent chez l'un d'eux pour un face à face, après 41 ans !
" le général" issu d'une famille aisée dont il a gardé les fastes du château a convié son ami Conrad, qui avait été reçu dans sa famille dès l'enfance, et qui est, quand à lui, issu d'un milieu bien plus modeste!
Le temps a passé, Christine, l'épouse du général, n'est plus.
Les deux vieux hommes passent une nuit à échanger sur le passé. Enfin, il s'agit plutôt d'un monologue car le général a des comptes à rendre à Conrad...
Ce roman, écrit en 1958, m'a au tout début un peu rebutée mais petit à petit le ton devient intime, l'histoire devient plus claire.
L'histoire des deux hommes s'inscrit dans l'histoire de l'Autriche Hongrie et de sa monarchie mourante. L'auteur a vu son oeuvre interdite jusqu'en 1990.
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Il est de ces livres qui vous font dire « voilà pourquoi je lis ». Pour des centaines de romans ratés, une seule lecture comme celle-ci vous fait penser que vous n'avez pas perdu votre temps. Si les livres « ne contiennent que des mots et des mots et non pas la vérité » – pour reprendre Sándor Márai Les braises pourrait bien avoir la prétention de faire exception à la règle. Rien de moins.

Les braises est un huis clos autour de l'âtre d'un château du siècle dernier entre deux amis d'enfance déjà âgés qui se retrouvent après des décennies de séparation. Leur conversation acerbe s'étale tout au long de la nuit, dévoilant progressivement au lecteur les noeuds et les rouages d'une relation dense et complexe que les années d'absence n'ont pas appauvrie. Entre amour et trahison, les deux hommes en viennent à définir leur vision de l'amitié au sens le plus noble du terme. Sándor Márai, à mes yeux, réussit à mettre en scène et en mot le sens de l'existence tel qu'il se révèle pour ses deux protagonistes, jusqu'à lui conférer un caractère universel. Ce récit m'a profondément marquée et m'amène à réfléchir intimement à la profondeur des relations que je peux nouer dans ma propre vie. Il m'ouvre des perspectives et m'invite à questionner d'éventuelles rancoeurs ou trahisons, à revoir ma notion de fidélité ou de culpabilité. Les braises est une lecture extrêmement riche et pleine de sens qui offre au lecteur une réflexion approfondie sur toutes les émotions qui traversent un homme, à l'échelle d'une vie.
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Faire une pause dans le contemporain et se plonger le temps de quelques heures dans un grand roman du siècle dernier. Quitter l'immédiateté et la vitesse pour retrouver ce goût de la lenteur qu'affectionnaient les romanciers de la première moitié du XX ème siècle. Apprécier ce goût pour l'étude psychologique, le cheminement de la pensée, le talent de la construction qui installe peu à peu une tension palpable. Les braises est un petit bijou, à la fois témoin d'une époque et fine observation de la nature humaine.

Henri et Conrad ne se sont pas revus depuis plus de quarante-et-un ans. Pendant ce temps, une guerre a balayé l'Europe, une autre est en cours, un empire s'est désagrégé. Cet empire austro-hongrois, c'est ce qui réunissait les deux hommes, malgré des origines très différentes que ce soit d'un point de vue géographique ou social. La famille d'Henri était de l'entourage de l'Empereur, fréquentait le Palais de Schönbrunn tandis que Conrad était d'extraction plus modeste. Enfants puis adolescents, ils furent inséparables, malgré leurs différences. Une amitié indéfectible pensaient-ils... Ce soir de 1941, alors que Conrad annonce sa venue, Henri s'apprête à le recevoir comme s'il s'agissait de vie ou de mort. Que s'est-il passé entre les deux hommes ? Pourquoi Conrad a-t-il pris la fuite, sans un mot d'explication ? Pourquoi Henri vit il quasiment reclus dans son immense propriété ?

Cette soirée de face à face entre les deux hommes possède un pouvoir de fascination très particulier. Henri mène l'entretien avec l'intelligence rusée d'un stratège militaire (il est général retraité de l'armée) et fait peu à peu monter la tension. Sous les yeux du lecteur défilent les derniers jours d'un empire vieillissant et statique tandis que le monde s'agite, que les populations s'émancipent, que les nationalismes gagnent. Henri oscille entre nostalgie et regrets, fidèle à des valeurs de l'ancien temps, conformément à son éducation à la rigidité toute militaire. Conrad apparaît comme beaucoup plus complexe, sensible, artiste, ne vouant pas du tout la même fidélité à ce vieux monde perdu. Néanmoins, c'est bien d'une histoire d'hommes dont il s'agit. Une histoire d'amitié mise à l'épreuve à chaque instant, pour des convictions, pour des modes de vie, pour des comportements et bien sûr, pour une femme.

Pendant quarante ans, Henri a eu tout loisir de réfléchir à cette amitié perdue et c'est le passionnant fruit de ses réflexions qu'il livre à Conrad, espérant enfin connaître la vérité sur sa disparition. Ce qui nous offre des pages magnifiques sur les valeurs accordées à ce sentiment d'amitié, sur le pouvoir autodestructeur des hommes, sur la lutte entre prédestination et auto détermination. Sous les apparences policées d'un face à face au coin du feu entre deux vieillards couvent des sentiments violents, qu'un moindre souffle pourrait embraser.

"Les hommes sont ainsi faits qu'ils agissent comme ils doivent le faire, même si de prime abord, ils savent que leurs actes leur seront néfastes. L'homme et son destin font cause commune. Ils se prêtent serment et se forment l'un l'autre. le destin n'intervient pas aveuglément dans notre vie. Disons plutôt qu'il y pénètre par la porte que nous lui avons ouverte nous-mêmes, en l'invitant poliment à entrer. Car nul être humain ne possède assez de puissance et d'intelligence pour écarter, avec des mots et des actes, le malheur qui résulte de sa nature, de son caractère, suivant des lois impitoyables."

Un livre magistral, un grand classique, sans aucun doute.
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Sandor Marai écrit « Les braises » en 1942 à Budapest, l'Europe est alors écrasée par la guerre et l'occupation allemande, le régime autoritaire de Horthy étouffe la Hongrie. Il transporte son récit loin de ces tempêtes, dans un empire austro-hongrois dont les tensions nationalistes conduiront à la guerre mondiale en 1914. Il choisit d'évoquer avec nostalgie cet empire défunt, mosaïque de peuples, qu'il veut rassemblés autour de Vienne, capitale brillante, vibrante des valses de Johann Strauss. La diversité de l'empire est toutefois présente, à travers Conrad, l'ami, venu de Galicie, aux confins de la Pologne :
« Les habitants de la ville, des Ukrainiens, des Allemands, des Juifs et des Russes-vivaient dans une excitation perpétuelle et bruyante que les autorités s'employaient à modérer et à contenir »
Conrad, si peu militaire, si profondément artiste, musicien apparenté à Chopin, si différent d'Henri, que l'auteur nous présente au début du récit, en vieux général au terme de sa vie après une carrière militaire, solitaire et sans surprise. C'est bien de cette différence que traite Sandor Marai dans son récit. Il le construit sur une rencontre de quelques heures après quarante et une années de silence, une rencontre toute entière articulée autour d'un quasi monologue, celui du vieux général, qui regarde sa vie, dans un travelling arrière, sublime de ralenti, face à Conrad revenu du bout du monde après toutes ces années. Il y sera question d'une obsession, celle qui aura hanté ses jours pendant toutes ces années, et dont l'ami pourra peut-être le délivrer. Elle occupe tout le récit comme elle a rempli sa vie, le vieil homme va donc la distiller avec autant de précision que de subtilité et l'écriture de Marai est ici virtuose. La force du livre tient à cette écriture du détail de l'âme dans cette quête du sens de la vie, il s'en dégage une morale profonde, qui justifie les passions humaines quel qu'en soit le prix. Merci aux lecteurs de Babelio qui ont su me mettre sur la piste de ce chef d'oeuvre.
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Ce livre est l'un de mes coups de coeur, j'ai pris plaisir à la découvrir, bien qu'il soit petit, il nous en dit beaucoup.
Dans un premier temps, après ma lecture, je me suis rendu compte que je n'ai pas compris l'essence même du livre, car, je n'ai que 20 ans, or, je pense qu'il faut avoir l'expérience de la vie pour le comprendre, car Sandor Marais nous raconte l'histoire d'une haine, ou plutôt d'un amour... Les deux en fait... Ce roman, c'est l'histoire de 40 ans d'attente, 40 années qui vont se jouer lors d'une soirée entre deux hommes. Je n'en dis pas plus, c'est un moment magique, à la fois par l'écriture et par la philosophie que l'on y découvre. Le seul souci, comme dit plus haut, c'est que je ne peux pas me permettre de dire "j'ai saisi l'essence des Braises".
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Dans ce deuxième texte c'est avec une boule au ventre que je referme ma lecture. C'est une claque qui vient de me parvenir. Il ne peut en être autrement, car je suis subjuguée par cet auteur. En lecture comme en relecture, cet auteur me touche toujours autant. Il fait partie de mes auteurs préférés et je vous invite à le découvrir. Si vous aimez la littérature d'Europe de l'Est, type Stefan Zweig ou Robert Musil, venez vous serez comblé !

Avec « les braises » l'auteur nous replonge dans les sujets qui lui sont chers. C'est à travers un dialogue entre deux vieillards que va se peindre notre sujet. Ces deux hommes, anciens amis, rivaux, puis éloignés l'un de l'autre pendant quarante et un ans. Petit à petit on découvre un passé inquiétant, des souvenirs difficiles qui refont surfaces. Sandor Marai nous parle de la guerre et de la part de responsabilité de tous par rapport à celle-ci. Puis on va aborder l'amitié perdue, retrouvée, détruite, l'amitié infaillible et celle qui s'est effondré.

Dans ce texte on appréciera la monté en puissance de cette conversation. Car nos deux vieillards, anciens amis, vont se remémorer les causes de leur distance et dans un dialogue intense on parcourt ce retour dans le passé. On va mieux appréhender leur relation aux fils des pages. Cet auteur a ce don pour faire monter en puissance son sujet, afin d'amener à une fin explosive mais tout en retenu. Avec un talent remarquable il nous dresse le portrait très dur de la bourgeoisie hongroise. Ces responsabilités en société, son importance pour leur pays et toutes les contraintes que cela impose. Face à lui se dresse aussi le portrait d'une pauvreté plus présente. On découvre un gouffre entre ces deux personnalités, un abysse que l'on ne parvient pas à oublier pour simplement profiter de l'autre.

Sandor Marai possède cette écriture fluide et intense qui nous perd dans ces réflexions. On parcourt les pages, on est attristé, perdu et rempli de colère. On ressent tant de sentiments différents comme si la tragédie qui prenait place sous nos yeux nous touchait directement.

C'est avec talent que l'on découvre ces vies, ces hommes. On est bouleversé par cette tragédie, on a peur de découvrir jusqu'où cela va aller. Où va se lever le mensonge, que va révéler la vérité ? Un soulagement, une libération ou la fin de tout. On ne peut l'anticiper, car chaque page nous présente une nouveauté, un nouvel élément qui sera peut être destructeur ou enfin libérateur.
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« Les chandelles se consument jusqu'au bout » telle est la traduction littérale du titre original. La lente et inexorable combustion suggérée par le titre original hongrois s'oppose aux braises françaises.
Les chandelles c'est la vie d'Henri, fortuné et brillant général hongrois, désormais reclus et celle de Conrad, son modeste ami polonais, rencontré à l'Académie militaire dans la Vienne impériale de la fin du siècle précédent.
En 1940, après 41 ans d'absence Conrad rend enfin visite à son ancien ami dans son château endormi au coeur d'une forêt hongroise.
La soudaineté de la rupture entre les 2 amis et l'absence de mots d'explication entre eux deux, auront marqué un point de non-retour dans cette amitié.
Les retrouvailles tant espérées transforment le face à face en un monologue, fruit du questionnement du général. Les vagues réponses de Conrad apportent peu d'éléments, juste une pondération des affirmations brusques du général et le sentiment que rien n'a été simple pour lui non plus.
Les raisons de la rupture sont délicatement et successivement dévoilées et pour la première fois évoquées par Henri faisant face au mutisme de Conrad.
Après la rupture, le monde d'Henri bascule. Il va accomplir le chemin seul, retiré du monde se retirant prématurément de la vie militaire.
Henri est le représentant des valeurs de l'ancienne monarchie impériale où l'honneur, le courage, la vérité, l'estime de soi étaient érigés en vertus fondamentales. On pense au préfet von Trotta, lui aussi solitaire et enfermé dans son statut. La comparaison ne s'arrête pas là, amusant de noter là aussi la rencontre enivrante dans les deux romans avec le dernier des Habsbourg.
Que reste-t-il de la longue réflexion du général? Des braises incandescentes qu'il a remué mais qu'il est devenu inutile de raviver.
On retient le parcours de brillants jeunes gens pendant la belle période de la monarchie, tous les deux différents mais vaincus par l'impossibilité de parler de ce qui fait souffrir.
Un roman nostalgique d'un grand charme. À lire sans hésitation.

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Henri, vieux général de 75 ans vit seul dans son château avec sa très vieille nourrice qui le sert toujours, malgré son grand âge. Il a invité pour un diner au château un vieil ami, Conrad qu'il n'a pas revu de puis plus de 41 ans...Ils ont été condisciples dans les écoles d'officier, et ont été très proches pendant toutes ces années, malgré la différence de leurs caractères, de leurs origines sociales et fortunes personnelles. La famille d'Henri était invitée par l'Empereur, alors que Conrad devait s'endetter pour payer ses uniformes et son loyer.
Conrad a quitté l'armée d'un jour à l'autre, sans informer Henri et a couru les colonies, il est même devenu citoyen britannique, Henri a gravi les échelons jusqu'au grade de général. Une guerre a balayé la vieille Europe, une autre est proche. L'empire austro-hongrois est parti en miettes..
Dès le début du livre progressivement, le lecteur prend conscience de l'animosité et de la rancoeur d'Henri envers Conrad. Un ressentiment qui semble-t-il a été présent à son esprit pendant toutes ces années
Quelle en était l'origine ?
Au cours de leur dernière soirée, il y a bien longtemps, Christine, l'épouse d'Henri était présente...depuis, elle est décédée.
La conversation banale de début de repas, devient de plus en plus tendue, sous les questions et les interrogations d'Henri.....et devient confrontation, face à face, du fait des reproches d'Henri, malgré leur fascination réciproque.
Henri, général stratège interroge, essaie avec intelligence et ruse d'encercler Conrad, de lui faire avouer une faute qu'il aurait commise et qui aurait causé son départ précipité...une faute supposée ou réelle qui lui taraude l'esprit, le hante, une braise jamais éteinte au cours de ces longues années, jusqu'à devenir désir de vengeance.
Tour à tour la conversation souvent philosophique aborde la solitude de l'homme, l'amitié, la vérité, la fidélité et l'infidélité, la chasse, le destin.... le cheminement de la pensée passe par des chemins détournés parfois.
Sandor Márai construit une tragédie, en un seul acte, au cours de laquelle il dévoile tout son talent pour l'étude psychologique des personnages, la construction théâtrale et dramatique, la maîtrise de la pensée et de l'encerclement.
Chaque mot est pesé, chaque phrase ciselée...
Une fois refermé le livre, lu dans une édition "Gros caractères", j'ai su que tôt ou tard je relirai ce petit bijou même si je connais l'issue de leur conversation.
En partie seulement...
Ne vous en privez pas

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QUAND LA SOUFFRANCE COUVE SOUS LES BRAISES DU PASSÉ.
Je découvre Sandor Marai, écrivain hongrois du début du XXème avec un roman sublime, passionnant et hautement philosophique sur l'amitié, l'amour et le temps qui passe.
Deux amis d'enfance, Henri et Conrad, que tout sépare sauf leur formation commune à l'école militaire, se retrouvent après 41 ans de séparation. Pourquoi Conrad a-t-il disparu le lendemain d'une partie de chasse ? Les deux vieillards se retrouvent dans le huis clos de la salle à manger du château d'Henri au cours d'un dîner dont le décor est reconstitué exactement selon celui de leur dernier repas.
La première partie du roman est écrite au passé et narre l'enfance des deux protagonistes, la seconde au présent pendant leur tête à tête d'une nuit durant. Henri est l'avocat général, Conrad le témoin interrogé. La souffrance et la blessure muette de Henri ne peuvent laisser indifférent aucun lecteur qui a aimé au moins une fois passionnément dans sa vie. La tension monte au fil des pages et débouchera (ou non selon l'interprétation de chacun) sur la réponse à la question.
Du grand style, que j'ai rapproché de son contemporain Zweig dont le destin- joug totalitaire, émigration, suicide- a été proche.
Une révélation !
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