Abandonner un chat : Souvenirs de mon père

Je suis une fan de Murakami de la première heure avant qu'il ne soit le chouchou des lecteurs occidentaux.

Ma première rencontre de son monde a été avec "Kafka sur le rivage" il y a plus de vingt de cela.

Ensuite j'ai enchainé ses livres. J'aime son univers entre onirisme et vie quotidienne. C'est la découverte d'un univers bien particulier. J'ai même lu "Autoportrait de l'auteur en coureur de fond", c'est vous dire.

Et puis j'ai découvert d'autres auteurs Japonais et un peu comme avec John Irving, un moment, j'ai laissé cet amour de jeunesse de côté.

Néanmoins il y a quelques semaines, je suis entrée dans une librairie et ne pouvant ressortir les mains vides, j'ai pris ce tout petit recueil de Murakami.

Je ne sais pas ce que j'en attendais. C'était d'abord un article dans une revue Japonaise. Les éditeurs Français ont décidé de le publier comme livre, sachant que Murakami fait vendre... La preuve.

C'est un livre que je vais sans doute oublier vite... Car si le titre mentionne "souvenirs de mon père", cet ouvrage parle finalement peu de ce père mais plutôt des souvenirs, interprétations de Murakami sur ce qu'a peut être été la vie de son père. Car ils se sont peu parlés, avec plus de vingt ans sans aucune relation.

Chaque lecteur / lectrice aura une perception particulière de cet ouvrage. Suivant que ce lecteur / lectrice aura perdu un proche ou pas, que ce proche soit justement proche ou pas... il / elle aura une lecture bien différente.

Car finalement un parent peut être proche ou pas. Cela ne dépend pas tant de la lignée familiale mais des échanges qui ont lieu ou pas.

Après Première personne du singulier, Haruki Murakami continue avec son besoin de se raconter, de se dévoiler. Et lui même s'interroge sur l'intérêt de cette démarche.

Dans une autobiographie, pourquoi pas. Mais là, je ne comprends pas vraiment. Certes, le manque de dialogue avec son père le questionne et le laisse plein de regrets. Mais alors, pourquoi ne pas en faire un livre, continuer à creuser ? Pourquoi en faire une nouvelle aussi inaboutie que l'était cette relation ?
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Moi qui aime beaucoup Murakami j'ai été bien triste de ne pas être séduite par "Abandonner un chat", court texte où l'auteur japonais tente de renouer avec une silhouette paternelle assez rétive et floue. Conjuguant sensations et enquête mémorielle, l'écrivain va tente de combler les lacunes de son histoire familiale. J'ai un peu aimé la première partie sur le souvenirs du chat amené sur le rivage, mais toute la dernière partie sur l'enrôlement militaire de son père m'a laissée complètement froide, tant j'ai eu l'impression d'un empilement de dates et d'initiales de régiment. Je passe la main cette fois...