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Hélène Morita (Traducteur)
EAN : 9782264081308
192 pages
10-18 (05/01/2023)
3.78/5   327 notes
Résumé :
Après le succès de Des hommes sans femmes, Murakami renoue avec la forme courte. Composé de huit nouvelles inédites, écrites, comme son titre l’indique, à la première personne du singulier, un recueil troublant, empreint d’une profonde nostalgie, une sorte d’autobiographie déguisée dont nous ferait cadeau le maître des lettres japonaises.

Un homme se souvient
De la femme qui criait le nom d’un autre pendant l’amour
Du vieil homme qui lu... >Voir plus
Que lire après Première personne du singulierVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
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♫Michelle, ma belle
Sont les mots qui vont tres bien ensemble
Tres bien ensemble
I love you, I love you, I love you
That's all I want to say
Until I find a way♫
-The Beatles-1965-
----♪---♫---💘----🎷----💘---♫---♪----
Bonnes nouvelles
Sur un oreiller de pierre
J'ai posé mon oreille
Irradiance totale et éphémère
Souvenir des espiègleries de la vie
Couloir de lycée, éclairage assourdi
♪While my guitar gently weeps♪
les mains dans un paquet de chips
Métaphores qui lancent des S.O.S
Bruit de fond de ma prime jeunesse
Brise qui souffle doucement sur la prairie
Clamer Urbi, Bigflo & Oli
Libido Plat tonique, où placébo de l'air !?
Quand parler de soi devient un jeu singular...


Quoiqu'il advienne, mieux vaut
Se souvenir du Grand Murakami ami à Miami
qu'un petit Haruki qui rit, (rit kiki, tout petit )
Haruki rêve ainsi danses de la nuit
Valses devieNNeNt
A Ni mal Ni bieN siNgeaNt Ni vert Ni gris
La couleur de la beauté
Que les aNNées revieNNeNt
N'importe peu l'age quaNd oN a trop d'N mis....
Attention ne pas confondre Murakami avec:
♪J'ai fréquenté la beauté ♪
Ça c'est du Murat qu'a dit !
Alors Merci aux Ed Belfond
On n'apprend plus à un vieux singe
à faire la gris Masse Critique .
On est déjà demain matin
Si à la St Valentin , elle te prend la main....
Vivement la St Marguerite 😊











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Inédites ou déjà parues dans des revues, les huit nouvelles qui composent ce recueil ont en commun la « Première personne du singulier » : un « je » qui ne cesse de jouer sur une ambiguïté malicieusement entretenue, ni tout à fait l'auteur, ni tout à fait un autre, et qui semble nous inviter à une conversation amicale où l'on évoquerait avec nostalgie l'ombre de quelques vieux souvenirs.


Ainsi, mêlées, comme autant de rappels de leur nature imaginaire, de détails poétiques, oniriques, ou même franchement fantastiques, ces confidences à mi-voix où se multiplient les références au véritable vécu de l'auteur – ses goûts de mélomane, lui qui eut un club de jazz à Tokyo ; sa passion pour le base-ball ; ou encore le décor de la ville de Kobe où il a grandi – instaurent un sentiment d'intimité complice pour nous emmener dans ce qui ressemble à une réflexion, pas si à bâtons rompus que ça, sur les hasards et les bifurcations de la vie.


Des rencontres fortuites et sans lendemain qui laissent pourtant des traces indélébiles ; des faits à première vue insignifiants, mais qui résonnent encore dans la mémoire des décennies plus tard ; des rêves et des situations imaginaires aux prolongements néanmoins étrangement réels : autant de petits cailloux, qui, anodins individuellement, tracent ensemble comme l'idée d'une trajectoire, peut-être le destin d'un homme capable de ne s'en apercevoir qu'avec le recul de l'âge.


Alors, peu importe au fond la part de vérité ou de fantaisie dans ces huit petits contes, drôles ou graves. L'une et l'autre s'interpénètrent et se nourrissent, révélant tout autant l'homme derrière l'écrivain, en une composition dont « il n'est pas exclu, écrit-il, qu'elle constitue aussi comme une courte biographie d'un être humain, moi-même », mais qu'il conclut sur un clin d'oeil : « Je crois que j'avais peur. J'étais saisi d'angoisse à la pensée qu'un je, qui n'était pas le vrai moi, ait fait quelque chose d'horrible (…). Et j'avais peur aussi que quelque chose à l'intérieur de moi, dont j'ignorais tout, soit exposé en pleine lumière ». Comme si, soudain pris de timidité, son « je » couché sur le papier craignait de se voir transformé par ses lecteurs en un « il » où il ne se reconnaîtrait plus.


Humour et nostalgie imprègnent ce drôle d'autoportrait en pointillés du célèbre romancier japonais, dont cette ultime acrobatie préserve tout le mystère.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Avec délice, j'ai retrouvé dans ce recueil de 8 nouvelles, mon complice Murakami.
Les années passent, mais le charme agit toujours avec la même magie dans ces contes murakamiens en diable. Tout l'univers de Murakami est concentré dans ce petit livre qui peut faire une excellente porte d'entrée à ceux qui souhaitent le découvrir.
On sent que Murakami vieillit, un vent de nostalgie souffle dans les cerisiers, le narrateur est la plupart du temps un jeune homme ou un adulte qui nous confie les rencontres marquantes avec les femmes de sa vie.
La nouvelle qui m'a le moins touchée est le « Recueil des poèmes des Yakult Swallows » dans laquelle Murakami nous détaille son amour pour le base-ball, je me suis ennuyée devant cette ode au base-ball.
En revanche, j'ai particulièrement apprécié « Carnaval », dans laquelle le narrateur nous explique avoir été attiré par la laideur d'une femme, qui comme lui, apprécie les concerts de musique classique, et plus particulièrement l'oeuvre Carnaval de Schumann. Cette oeuvre n'a pas été choisie au hasard, le carnaval est le moment pour chacun de montrer son plus beau masque Murakami nous emmène découvrir qui se cache derrière le masque de laideur de cette femme, un ange ou un démon ?
« La crème de la crème » m'a intriguée pour cette énigme posée par un vieil homme surgi telle une apparition à un jeune homme égaré : imaginer un cercle qui possède plusieurs centres (et même un nombre infini) mais sans circonférence (si l'un d'entre vous peut me faire un dessin je suis preneuse, car perso je n 'ai toujours pas réussi à visualiser la chose). J'ai vu ce vieil homme comme une projection de ce jeune garçon de dix-huit ans, qui souhaite lui faire comprendre que la crème de la crème n'est que ce que l'on arrive à obtenir après s'être battu dans la vie, que cette crème en fait tout le sel et nous rend fier de nous au seuil de la mort.
« Charlie Parker plays bossa-nova » m'a interpellé pour la description de l'acte manqué du narrateur, qui après avoir longtemps rêvé de quelque chose, quand il a enfin la chance de pouvoir réaliser son rêve, le laisse s'échapper, sous des prétextes fallacieux qu'il s'empressera ensuite de regretter amèrement... Je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer l'histoire, mais elle a résonné en moi, et si elle n'est pas celle qui m'a le plus enthousiasmé au premier abord, j'ai ressenti un pincement au coeur mâtiné de nostalgie en y repensant. Elle m'allège d'un poids cette nouvelle, je croyais qu'il n'y avait qu'à moi que ça arrivait ce genre de truc, désirer ardemment quelque chose, et puis quand l'occasion inespérée se présente, la laisser passer sans m'expliquer pourquoi …
Je vous invite à votre tour à découvrir et rêver aux fantasmes murakamiens (ah oui et au passage, n'oubliez pas de demander au singe de Shinagawa de vous frotter le dos dans une source d'eau chaude, c'est extrêmement relaxant. Vous verrez, il a une conversation très intéressante et aime les symphonies de Bruckner) !
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Recueil éclectique, et c'est bien normal puisque la compilation de ces nouvelles s'est faite a postériori, rassemblées après avoir été publiées sur différents supports. le point commun est cependant évoqué dans le titre, puisque l'auteur rapporte ici des histoires qui l'ont touché personnellement et elles sont en effet écrites à la première personne du singulier.

Elles ont faites de rencontres, plus ou moins originales, parfois au confins du réel, avec ce flou que Murakami sait si bien évoquer. Rencontres ratées, imaginaires, perturbantes, elles ont marqué le parcours de l'auteur, ou sont au moins présentées comme cela. Difficile de percevoir leur genèse, et la part de réel qui les a fait naitre de l'imagination fertile de Murakami.

Femme laide, singe parlant, mais aussi spectre de Charlie Parker, ou échanges furtifs sans lendemains et pourtant encore présents en mémoire des décennies plus tard, la galerie de personnages est variée.

On reconnait sans aucune hésitation ni surprise le style de l'auteur de Kafka sur le rivage et la lecture est agréable, d'autant que le genre particulier de la nouvelle laisse rarement totalement sur la touche le lecteur qui pourra passer rapidement sur des textes moins attractifs.


Merci à Netgalley et aux éditions Belfond

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Haruki Murakami nous livre huit nouvelles , inspirées de son parcours de vie et dès les premières lignes, ses lecteurs assidus vont retrouver tout ce qui caractérise le talent de ce maitre.
Une écriture fluide , poétique, des personnages qui se questionnent, l'empreinte onirique omniprésente, le fantastique pointant le bout de son nez. Des héros du quotidien , des vies que certains diraient étriquées .
Pas de doute, ce recueil est un bon condensé du talent de cet auteur.
Un peu comme dans l'Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, c'est une part de lui même qui nous est dévoilée.

Alors pas de place pour le footing , mais le jazz, et la musique en général, et le base ball sont bien présents.
Et comme d'habitude , dès que l'intrigue s'installe , elle s'enveloppe de cette brume qui police les émotions, atténue la douleur et magnifie le texte .

Murakami est un maître, ou un génie (moi je ne sais pas mettre de la brume autour des mots :)!) , il nous invite ici dans sa famille, il nous invite à rencontrer quelques femmes de sa vie , à magnifier la laideur , et à rêver avec un singe parleur .
il nous renvoie aussi à notre enfance , ce moment magique que l'on garde en nous et qui serait insignifiant pour tout autre individu. Notre moment, celui où un père a eu un geste banal qui nous a marqué à vie ou je ne sais quoi.
Je ne vais pas ici vous résumer les huit nouvelles ni les classer . Si je devais en mettre une en exergue , ce serait la plus longue, with the Beatles où Murakami revient sur un amour de lycée .
Recueil incontournable pour les fans de l'auteur , Première personne du singulier offre une porte d'entrée très accessible , mais surtout très représentative du talent de Murakami.

Un immense merci à Babelio et aux éditions Belfond pour leur confiance.
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critiques presse (6)
Telerama
11 juillet 2023
Un recueil de nouvelles par la star la plus taciturne et magnétique de la littérature japonaise.
Lire la critique sur le site : Telerama
Telerama
06 février 2023
La mémoire, ses défaillances, ses supercheries, sa force de transmission, sa versatilité, voilà ce qui intéresse Haruki Murakami dans ces textes inventifs et captivants. Un singe vole les noms des femmes, qui ne savent plus comment elles s’appellent.
Lire la critique sur le site : Telerama
FocusLeVif
04 mai 2022
Haruki Murakami se livre à la première personne (ou pas) dans un magnifique recueil de nouvelles auquel il adjoint un récit consacré à la vie de son père.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LaTribuneDeGeneve
28 mars 2022
Première personne au singulier et autres souvenirs de son père s’immiscent dans l’intimité du géant si discret de la littérature japonaise.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
LeMonde
17 mars 2022
Dans son nouveau recueil, l’écrivain japonais dessine en huit nouvelles la silhouette de son imaginaire. Et l’énigme reste entière.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
23 février 2022
Murakami a beau dire, cette autobiographie n’apparaît jamais qu’en filigrane, dans un mélange subtil de dévoilement et de mystère entretenu. Comme si, du bout du pinceau, l’auteur de Kafka sur le rivage et de 1Q84 esquissait une silhouette labile, en pointillé, laissant au lecteur le soin de relier les points avant qu’ils s’effacent.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
« Nous vivons tous masqués – plus ou moins. Dans ce monde féroce, on ne peut pas vivre sans masque. Le visage d’un ange véritable peut être caché derrière le masque d’un diable et le visage d’un diable peut être caché sous celui d’un ange. Ce n’est jamais l’un ou l’autre, mais toujours l’un et l’autre. C’est ainsi que nous sommes, nous les humains. Ce qu’exprime le Carnaval. Schumann a été capable de voir les deux. Aussi bien les masques que les visages. Parce que c’était un homme à l’âme déchirée, qui vivait douloureusement écartelé entre son masque et son visage. (…)
« Il se peut que certains aient gardé leur masque tellement longtemps qu’il leur colle à tout jamais à la peau, dis-je.
— Oui, c’est possible, répondit-elle à voix basse avec un petit sourire. Mais même si le masque reste collé sans plus jamais se détacher, cela ne change rien au fait que, derrière, il y a un autre visage.
— Sauf que personne ne peut le voir.
— Si, si. Il existe des hommes capables de le discerner. Quelque part, ces hommes-là existent, c’est sûr.
— Robert Schumann possédait cette faculté, mais en fin de compte il n’a pas trouvé le bonheur. À cause de la syphilis, de la schizophrénie et de ses démons.
— Mais Schumann nous a laissé une musique extraordinaire. Une musique merveilleuse, que personne d’autre que lui n’aurait pu composer », dit-elle. Et très bruyamment, elle fit craquer les articulations de ses dix doigts, l’un après l’autre. « Merci à la syphilis, à la schizophrénie, aux démons.
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J'étais immergé pour la troisième fois dans le bassin quand le singe fit glisser la porte vitrée - laquelle cliqueta - et qu'il pénétra dans l'espace des bains en articulant à voix basse « Pardon ! ». Il me fallut un certain temps pour prendre conscience qu'il s'agissait bien d'un singe. En raison de l'eau très chaude, j'avais la tête un peu embrumée et puis, comme je n'avais jamais envisagé d'entendre parler un singe, je ne fis pas immédiatement le lien entre ce que je voyais et le fait que oui, ce singe était bien réel. Le cerveau nébuleux, je contemplai un moment sa silhouette à travers les vapeurs diffuses du bassin. L'animal referma la porte derrière lui, redressa ici et là des petits seaux renversés et plongea dans l'eau un gros thermomètre afin d'en vérifier la température. Il fixa intensément le cadran de l'instrument, les yeux étrécis, tel un bactériologiste en train d’isoler une nouvelle souche d'agent pathogène. (La Confession du singe de Shinagawa, p.121)
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Cependant, si nous avons de la chance, demeureront parfois quelques mots à nos côtés. Dans les profondeurs de la nuit, ils graviront la colline, se faufileront dans de petites cavités adaptées à leur morphologie et effaceront tout signe de leur présence en laissant souffler bien loin les vents sauvages du temps. Et lorsque, à l'aube, la tempête aura enfin cessé, les mots survivants réapparaîtront secrètement à la surface de la terre. Généralement calmes, timides, ne disposant que de moyens d'expression ambigus, ils sont toutefois prêts à témoigner. En témoins honnêtes et impartiaux. Seulement, pour forger des mots aussi persévérants, ou les découvrir et les abandonner, il faut un dévouement inconditionnel, qui vous engage corps et âme. Et pour cela, poser le cou sur un oreiller de pierre glacée, illuminé par le clair de lune hivernal. ("Sur un oreiller de pierre", p.18)
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Les jolies femmes peuvent être pour la plupart regroupées sous le dénominateur commun désigné par le terme "beauté".[...] Chacune porte dans le dos un singe au magnifique pelage doré. Même si la fourrure de ces singes diffère légèrement par le lustre ou la nuance, son éclat fait qu'ils apparaissent tous semblables et qu'ils nous éblouissent.

Chap 6- Carnaval -p101-
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Toujours sans élever le ton, le singe m'interrogea de nouveau :
"Désirez-vous que je vous frotte le dos ?"
Il avait la voix claire et séduisante d'un baryton dans un groupe de doo-wop. Pas du tout ce à quoi l'on aurait pu s'attendre. Mais il n'y avait rien d'étrange dans sa façon de parler. Si je fermais les yeux pour l'écouter, j'aurais cru qu'il s'agissait d'une personne ordinaire, enfin, en somme, d'un être humain. (La Confession du singe de Shinagawa, p.122)
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Videos de Haruki Murakami (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Haruki Murakami
Pierre Földes a choisi d'adapter six nouvelles de l'écrivain Haruki Murakami dans son film d'animation "Saules aveugles, femme endormie". Pour conserver l'atmosphère de fantastique décalé et de mélancolie, Földes enchevêtre les histoires et suit le parcours de quatre personnages après le tremblement de terre et le tsunami qui ont touché le Japon en 2011.
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