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Citations sur Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil (209)

Je sais que tu aimes réfléchir à un tas de choses tout seul. Et tu n’apprécies pas que quelqu’un d’autre viennent fourrer son nez là-dedans. Tu es habitué à réfléchir et à régler les problèmes de ton côté. Si toi, tu comprends, ça te suffit. Des fois, ça m’angoisse terriblement. Il me semble que tu me laisses toute seule, à la traîne. (p42)
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Mais enfin, qui est bien dans sa peau à seize ans. Peu à peu, je me rapprochais du monde, et le monde se rapprochait de moi. (p23)
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Longtemps, elle [Shimamoto-san] tint une place à part dans mon cœur. Une place laissée libre uniquement pour elle, comme une table tranquille au fond d’un restaurant avec un carton « Réservé » posé dessus. Pourtant, je croyais alors ne jamais la revoir. (p20)
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[les concertos pour piano de Liszt] me donnaient ainsi accès à un monde inconnu de mes proches, un jardin secret dont je possédais seul la clé. Les écouter, c’était pour moi m’élever d’une marche sur l’escalier de la vie. (p14)
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Abandonnant l’espoir d’être un jour quelqu’un de spécial, je devins un être ordinaire.
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Aujourd’hui encore, je me rappelle nettement cette sensation si différente de tout ce que j’avais connu jusqu’alors, et de tout ce que je ressentis par la suite. C’était simplement la menotte tiède d’une fillette de douze ans. Mais il y avait, rangés à l’intérieur de ces cinq doigts et de cette paume comme dans une mallette d’échantillons, tout ce que je voulais et tout ce que je devais savoir de la vie.
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"En écoutant cette mélodie belle et légère, je me rappelais toujours cette période de ma vie. On ne peut pas dire que j'étais très heureux alors. Pourtant, le souvenir de cette époque m'emplissait de nostalgie. j'étais plus jeune, plus affamé, plus solitaire que maintenant. mais j'étais vraiment moi-même. A cette époque, je ressentais en profondeur chaque note de musique que j'écoutais, chaque ligne des livres que je lisais, comme si elles pénétraient intimement en moi."
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Pour certains faits, on détient la preuve tangible qu'ils ont eu lieu. Notre mémoire et nos impressions sont trop incertaines, trop générales pour prouver à elles seules leur réalité. Jusqu'où des faits que nous tenons pour certains le sont-ils? A prtir d'où deviennent-ils seulement des faits que nous tenons pour "réels"? Dans la plupart des cas, il est impossible de faire la différence. Pour nous assurer que ce nous considérons comme la réalité l'est bien, nous avons besoin d'une autre réalité qui nous permette de relativiser et qui, elle-même, a besoin d'une autre réalité pour lui servir de base. Et ainsi de suite, jusqu'à créer dans notre conscience une chaîne qui se poursuit indéfiniment. Il n'est sans doute pas exagéré de dire que c'est dans le maintien de cette chaîne que nous puisons le sentiment de notre existence réelle. Mais que cette chaîne vienne à être brisée, et immédiatement nous sommes perdus. La véritable réalité est-elle du côté du chaînon brisé, ou du côté où la chaîne se poursuit?
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"Je suis né le 4 janvier 1951. La première semaine du premier mois de la première année de la seconde moitié du XXème siècle. Cette date de naissance significative me valut d'être prénommé Hajime, ce qui signifie "commencement". Cela mis à part, aucun évènement notable n'accompagna ma venue au monde. Mon père était employé dans une société de courtage, ma mère était une ordinaire femme au foyer. Mon père mobilisé pendant la guerre dans un contingent d'étudiants, avait été envoyé se battre à Singapour. A la fin des hostilités, il était resté interné quelques temps dans un camp de prisonniers. La maison de famille de ma mère avait complètement brûlé à la suite d'une attaque aérienne par un B29, la dernière année de la guerre. la génération de mes parents avait beaucoup souffert de cet interminable conflit."
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