AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil (209)

Je voulais vraiment, sérieusement devenir un autre, et je croyais qu’en faisant assez d’efforts j’y parviendrais. Mais pour finir, je ne suis arrivé nulle part. Je suis demeuré moi même. Mes défauts restaient irrémédiablement les mêmes. Les paysages avaient beau changer, les échos, les voix différer autour de moi, je n’étais toujours rien d’autre qu’un être humain imparfait. J’avais les mêmes manques en moi, qui suscitaient une violente avidité d’autre chose . Une soif et une faim insatiables me torturaient, comme, certainement, elles continueront de le faire. Parce que, en un sens, ces manques font partie de moi-même. Je le sais maintenant.
Commenter  J’apprécie          10
- Un beau jour, quelque chose meurt au fond de toi.
[…]. Quelque chose se casse en toi et meurt, à force de passer ta vie à regarder le soleil se lever au dessus de la ligne d’horizon de l’est, accomplir sa courbe et se coucher derrière la ligne d’horizon de l’ouest. Alors, tu jettes ta houe par terre, et sans penser à rien tu te mets à marcher vers l’ouest. Vers l’ouest du soleil. Et tu marches ainsi pendant des jours et des jours sans boire et sans manger, comme si tu étais envoûté, et pour finir tu t’effondres à terre et tu meurs. C’est ça, l’hystérie sibérienne.
Commenter  J’apprécie          40
J’étais certain que je ne la reverrai jamais. Elle n’existait plus que dans mon souvenir. Elle avait disparue de ma vie. Elle avait été là, et maintenant elle s’était volatilisée. Il n’y avait aucune demi-mesure. Pas d’intermédiaire, pas de juste milieu, aucune place pour les compromis. Au sud de la frontière, il existait des «  peut-être ». Mais pas à l’ouest du soleil.
Commenter  J’apprécie          40
Tout en continuant à rouler dans l’avenue Aoyama, je me dis que si je devais ne jamais la revoir, ça pourrait bien me rendre fou. À l’instant où elle descendait de la voiture, il m’avait semblé que le monde, d’un coup, devenait vide.
Commenter  J’apprécie          20
« Pour certains faits, on détient la preuve tangible qu’ils ont existé. Notre mémoire et nos impressions sont trop incertaines, trop générales pour prouver à elles seules leur réalité. Jusqu’où des faits que nous tenons pour certains le sont-ils ? ».
Commenter  J’apprécie          00
« Si vraiment tu ne veux plus que je reparte, alors il faut que tu me prennes tout entière. Tout entière, tu comprends ? Avec tout ce que je traîne derrière moi, avec tous les fardeaux que je porte. Et moi aussi, peut-être, je te prendrai tout entier ».
Commenter  J’apprécie          10
« J’allai la voir à trois ou quatre reprises, puis mes visites cessèrent […]. C’était sans doute une erreur […}. Je ne devais plus la revoir avant très, très longtemps […]. Cependant […] je continuai à penser à elle avec nostalgie ».
Commenter  J’apprécie          00
« Au début, nous nous sentîmes plutôt mal à l’aise l’un avec l’autre. C’est souvent le cas entre une fille et un garçon de cet âge-là. Mais lorsque nous eûmes compris que nous étions tous deux des enfants uniques, nos échanges devinrent vite vivants et intimes ».
Commenter  J’apprécie          00
En devenant un autre homme, je pensais pouvoir corriger les erreurs du passé. Au début, cela sembla bien marcher. Mais finalement, où que j’aille, je n’étais jamais que moi même. Je continuais à commettre les mêmes erreurs, à faire du mal aux autres, et à moi même.
Commenter  J’apprécie          20
Longtemps, elle tint une place à part dans mon cœur. Une place laissée libre uniquement pour elle, comme une table tranquille au fond d’un restaurant avec un carton « Réservé » posé dessus. Pourtant, je croyais alors ne jamais la revoir.
Commenter  J’apprécie          30







    Lecteurs (4333) Voir plus




    {* *}