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3,57

sur 672 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après plus de dix ans, je suis enfin retourné au Japon et j'ai pu y rester un peu plus longtemps que lors de ma première visite. J'y étais à nouveau pour une conférence qui se tenait dans une université située dans le quartier de Roppongi, juste en face du superbe Centre national des Arts de Tokyo.
Après la conférence, j'ai pris le métro vers un autre campus. C'est à l'Université Waseda que s'est ouverte récemment la Bibliothèque Haruki Murakami (ou Waseda International House of Literature) qui rassemble, au sein d'une belle création architecturale, des livres (premières éditions, multiples traductions) et objets personnels (notamment de nombreux LPs vinyls des musiques, surtout du jazz, citées dans son oeuvre), donnés par l'écrivain japonais le plus fêté dans son pays comme à l'étranger. J'y ai trouvé, dans la traduction française, le recueil de nouvelles « Des hommes sans femmes » et j'ai choisi de lire sur place « Drive My Car ». Je me suis installé dans un fauteuil en forme d'oeuf profond et en un peu moins d'une heure, je me suis plongé dans l'univers de Murakami et de cette histoire dont j'avais déjà vu l'excellente adaptation au cinéma par Ryūsuke Hamaguchi.
Yūsuke est un acteur de théâtre qui aime rouler dans sa Saab 900. Pour des raisons d'assurance, il ne peut plus prendre le volant. Il accepte, d'abord à contre-coeur, de se faire conduire par une jeune fille, Misaki. La conduite de celle-ci est très sûre et il aime les longs trajets durant lesquels il peut répéter les lignes d'Oncle Vania, la pièce de Tchékov qu'il joue le soir au théatre, en insérant une cassette sur laquelle sa femme a enregistré les répliques et laissé des blancs pour son texte. Sa femme est morte, il n'y a pas longtemps. Ils formaient un couple très uni, même si Yūsuke, n'ignorait pas qu'elle lui était parfois infidèle.
Yūsuke et sa conductrice, se mettent peu à peu à se parler de leurs vies respectives. Il cherche aussi à se rapprocher de Takatsuki, un acteur qui fut l'amant de sa femme. Sans révéler ce qu'il sait, il l'invite plusieurs soirs à parler d'elle.

Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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est ce mon manque d'objectivité sur cet auteur ou le fait que je n'avais pas lu de livre de lui depuis quelques temps ( 2 ans je crois) mais oui, j'ai aimé ce recueil de nouvelles...peut être moins la derniere mais l'écriture, l'originalité, et finalement ce coté si vivant, simple , anti héros , me plait et je m'y retrouve...
il y a biensur dans la nouvelle Kino un coté auto biographique mais est ce un probleme? j'y vois un clin d'oeil au contraire....
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Alors je vais sûrement détonner dans ce parterre de louanges, mais je viens de le terminer et je suis mitigée. Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas trop aimé, peut être sont-ce les nouvelles en elles mêmes, il est vrai que ce n'est pas mon genre préféré. Je suis plutôt attirée pas les ouvrages "complets", et non divisés par petites nouvelles. Trop petites, c'est bien cela, je viens de m'en rendre compte en écrivant cette critique. Oui c'est ça.
Mais pas que.
Le style est certes fluide, ça se lit tout seul, mais les sujets des nouvelles ne m'ont pas du tout intéressés, et j'en suis bien désolée car je n'aime pas rater un rendez vous avec un auteur. Surtout un premier rendez vous...
Les nouvelles sont inégales ; par exemple rien à voir entre "Un organe indépendant" (que j'ai beaucoup apprécié) et "Le bar de Kino", qui m'a rendue mal à l'aise, tant l'histoire que les personnages. Pas compris la fin d'ailleurs, mais y a t il une fin ??
Il se dégage de tout cela comme une impression de malsain, qui m'a fait un peu penser parfois à Mo Hayder...
Pour tout dire, je me suis forcée à le finir, globalement ce livre ne m'a pas intéressé, tout simplement.
Comme je dis souvent, vite lu, vite oublié....
Mais je me pose tout de même la question : n'y aurait il pas un peu de snobisme à suivre et encenser cet auteur ?
Non, c'est vraiment une histoire de goût, et d'ambiances crépusculaires malsaines insupportables.
PS : je viens de m'apercevoir en relisant cette critique que mon commentaire est "mitigé" à son début, mais carrément orienté à la fin. Je trouve cela assez comique.
Comme quoi ce livre ne m'aura pas tant alourdi que cela ! :)
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ept nouvelles,dont la dernière donne son titre au recueil, où il est effectivement de veufs, de divorcés, de célibataires, avec des statuts plus ou moins flous: comment appeler celui qui apprend la mort de son ancienne amante par le mari de cette dernière ?
Au fil des textes,l'onirique se fait de plus en plus présent, les situations sont à la fois ancrées dans le réel mais se laissent aussi progressivement envahir par le fantastique: une Shéhérazade prend soin de diverses façons d'un reclus dont les motifs de l'enfermement sont laissés à notre imagination ; des serpents envahissent un jardin et conduisent un tenancier de bar à reconnaître enfin qu'il a été blessé par l'attitude de sa femme. le fantastique culmine enfin dans les deux derniers textes "Samsa amoureux"où Murakami s'approprie le texte de Kafka en inversant la proposition initiale: "Lorsqu'il s'éveilla", il s'aperçut qu'il était métamorphosé en Grégor Samsa et qu'il était allongé sur son lit." Quant à la nouvelle éponyme, elle semble donner les clés des autres textes et le narrateur nous confie :"(il y a toujours, sur le parcours de mes promenades, des jardins qui abritent une statue de licorne)".
Avec une extrême sensibilité et beaucoup de pudeur, sans oublier quelques pointes d'humour, Murakami nous entraîne dans son univers si particulier où il est question de musiques, de mélancolie, et de femmes bien sûr. Et zou sur l'étagère des indispensables !
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Bienheureux d'avoir pu découvrir ce livre grâce à une amie qui me l'a conseillé. Je précise par ailleurs que ce fût mon premier livre de Murakami, m'ayant fait lire davantage de sa plume.

Je ne saurais dire précisément pour quels raisons mais ce livre m'a procuré un sentiment de nostalgie, de tranquillité (en dépit d'histoires parfois dures) et m'a amené par la même à entrer pleinement dans l'histoire des différents personnages que l'on suit à travers les nouvelles. le concept en lui-même m'a d'ailleurs plu et interpellé : comment raconter diverses histoires sur une logique simple et similaire, des hommes sans femmes.

Nous avons donc l'occasion de suivre des personnages aux parcours très différents avec lesquels je suis parvenu personnellement à compatir, entrant dans leur monde que l'auteur nous offrait à voir dans un laps de pages restreint. le format nouvelle par ailleurs rend la lecture agréable et relativement simple, ce qui peut être agréable quand on est habitué à des livres plus touffu.
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La nouvelle suée bien à cet auteur que je trouve un peu en mal d'inspiration ces derniers temps comme si Kafka sur le rivage l'avait asséché. Agréables nouvelles dans lesquelles on retrouve l'univers de murakami
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