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sur 941 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La Feuille Volante n°1067– Août 2016
Le passage de la nuitHaruki Murakami – Belfond.
Traduit du japonais par Hélène Morita.

Ce roman nous entraîne dans Tokyo pendant une nuit, une manière de respecter la sacro-sainte unité de temps (rythmé par les horloges qui introduisent chaque chapitre) et de lieu. Mari Assaï, une jeune fille est assise devant une tasse de café dans un restaurant et lit un gros livre à une table. Un jeune homme, Takahashi, s'assoit à côté d'elle et un dialogue s'instaure. Il vient ici pendant la répétition du groupe de jazz où il joue du trombone. Plus tard, c'est Kaorou, gérante d'un « love hôtel » qui vient interrompre la jeune lectrice. Elle lui raconte que dans son établissement un client a tabassé une prostituée chinoise et vient chercher Mari qui, selon Takahashi parle le chinois. Dans le même temps Eri, la soeur De Mari, dort profondément mais dans son sommeil est peuplé d'étranges rêves.

C'est un eu une histoire où il ne se passe rien et qui sert de prétexte à une visite nocturne de Tokyo. Ainsi le lecteur est-il invité à visiter, en qualité de témoin privilégié, des lieux interlopes comme ce « love hôtel » mais aussi un bar de nuit, un bureau où s'affairent nuitamment des informaticiens, la chambre d'Eri où la télévision, bien que débranchée, fonctionne et montre un homme dont on ne sait pas très bien s'il observe ou veille sur le sommeil de la jeune fille, des miroirs qui semblent garder le reflet de ceux qui s'y regardent, le monde de la pègre, celui de le prostitution... Ces petites touches qui composent un paysage bien étrange dessinent cette nuit qui est peut-être, pour l'auteur, semblable aux autres mais qui va transformer les intervenants, et va faire se croiser leur destin. Chaque scène est décrite différemment en fonction de celui qui la voit et on a cette espèce d'impression étrange de voler par dessus tout ce paysage, de découvrir le décor et la vie à travers l'oeil indiscret d'une caméra.

Cette lecture instille du mystère, de l'inattendu, une atmosphère énigmatique et imaginaire à laquelle je ne m'attendais pas. J'avoue que, malgré mon goût pour ce genre d'ambiance, je ne suis pas vraiment entré dans ce roman. Pourtant le titre était engageant et laissait place à la poésie qui, à travers l'écriture de Murakami, n'est pas absente de ce roman.

Rêve, virtualité, réalité, absurde, surréalisme, je suis resté un peu sur ma faim, dubitatif aussi, mais je suis peut-être passé à côté de quelque chose. Huraki Murakami est un auteur que je découvre petit à petit. Je dois dire qu'ici je n'ai pas été convaincu.


© Hervé GAUTIER – Août 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com
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Deux soeurs différentes que la caméra filme. Eri est belle et a toujours ébloui ses parents. Mari est moins jolie mais tente d'y remédier en se surpassant dans les études. Elle ne supporte plus sa famille et passe sa nuit dans un bar. C'est l'occasion pour elle de rencontrer un jeune étudiant musicien. Elle va être demandée aussi par une patronne de love-hôtel pour traduire les paroles d'une jeune prostituée chinoise qui vient d'être battue par un informaticien. Elle en profite pour faire connaissance avec le personnel. En ce qui concerne Eri, le décor est bien plus mystérieux. Celle-ci dort tout le temps. Parfois, elle se retrouve de l'autre côté de l'écran de télévision, dans une salle sans issue. C'est très bien écrit mais il n'y a pas vraiment d'histoire. Je suis restée sur ma faim et j'ai eu l'impression qu'il ne fallait pas essayer de comprendre.
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Tokyo, 23H56. Mari, 19 ans, seule dans un restaurant Denny's, est plongée dans un livre. Elle est interrompue par un joueur de trombone, ancien ami de sa soeur Éri, qui s'installe à sa table et commence à discuter. Au fil de la nuit, alors que Mari se retrouve embarquée dans l'histoire d'une prostituée battue par un client, d'étranges événements surviennent dans la chambre d'Éri, plongée dans un profond sommeil. La télévision, débranchée, se met en route, et un homme apparaît sur l'écran pour observer la jeune femme endormie...

Haruki Murakami a le don d'injecter de l'étrangeté, par petites touches, dans des événements banals de la vie quotidienne. Éri dort dans sa chambre, et avant même que sa télévision s'allume toute seule, on sait déjà qu'il y a quelque chose de bizarre : À force d'observer Éri Assaï, l'oeil sent progressivement qu'il y a quelque chose d'inhabituel dans ce sommeil, d'une pureté extrême, d'un accomplissement absolu. Pas un muscle du visage, pas un cil ne frémit. le cou fin et blanc, un objet d'art d'où émane une parfaite sérénité. le menton, petit, présente des angles tout à fait harmonieux. Même dans un état de sommeil profond, personne ne s'aventure aussi loin. Personne ne lâche à ce point les rênes de son esprit.

C'est dans sa façon d'écrire que Murakami transmet le plus cette étrangeté. Au début, j'ai été un peu déroutée, car j'avais parfois l'impression de lire des didascalies, vous savez, ces indications sur le décor, le jeu des acteurs etc. que l'on trouve dans une pièce de théâtre ou un scénario de film. le narrateur est un oeil qui observe et décrit les scènes, sans pouvoir intervenir, et qui agit comme une caméra, passant d'un plan large sur la ville à un zoom sur Éri Assai. Et on devient alors, comme le narrateur, une sorte de voyeur qui entre dans l'intimité des personnages, une présence qui plane au-dessus d'eux.

Malheureusement, je n'ai pas accroché au roman. Si le début m'avait intriguée et emballée, j'ai trouvé que la suite ne tenait pas ses promesses, qu'il y avait beaucoup de questions, mais trop peu de réponses. Murakami livre plusieurs intrigues, amoureuse ou fantastique, mais elles restent irrésolues, inachevées, en suspens. Alors si j'ai aimé l'atmosphère étrange de Tokyo la nuit et l'écriture particulière de Murakami, empreinte de cinéma, je reste sur ma faim en refermant ce roman.
Lien : http://leschroniquesassidues..
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Je suis en grand amateur de H.Murakami.
J'ai ressorti ce texte 13 ans après ma première lecture, étonné qu'il ne m'en reste aucun souvenir.
Et.....pendant ce "passage de la nuit"... j'ai fait un gros dodo.
Je me suis ennuyé pendant des descriptions de scènes artificielles, décrites artificiellement comme si elles étaient filmées. Je me suis ennuyé pendant les dialogues filandreux qui se veulent suspendus dans le temps ralenti de la nuit.
Ce que j'aime beaucoup chez Murakami c'est la porosité entre le réel et le fantastique, les échanges en demi-teintes entre les personnages. On retrouve ici des tentatives en ce sens, mais la mayonnaise ne prend pas.
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Plongée dans les bas-fonds du Tokyo nocturne dans lequel des destins vont se croiser : une jeune fille un peu paumée, une prostitué chinoise, un jeune musicien.... Au fur et à mesure de l'avancée de la nuit les langues se délient, les personnages se racontent ; On reste néanmoins sur sa fin, l'intrigue se délite au fur et à mesure du récit et on se sait pas trop où l'auteur veut nous amener notamment à travers le personnage d'Eri qui reste une énigme.
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Un livre déroutant, toutefois sauvé par l'écriture poétique de Murakami : " Il se pourrait qu'à force de se parler, une forme de musique à la française surgisse de nulle part, que les raisons concrètes de l'intérêt que je porte s'accumulent, les unes sur les autres ...Et là peut-être que la neige ne fondra pas qu'elle s'entassera." Ce sont ce genre de perles qui me font dire que je dois donner une autre chance à cet auteur. Un titre à me conseiller ?
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Dans ce roman le récit se passe au cours d'une seule nuit où la réalité la plus précise va se mêler de fantastique et d'irrationnel.

Une jeune fille veut découcher et lit un livre dans un bar; elle se fait aborder par un jeune homme maigre et musicien qui veut "parler" de sa soeur trop belle, mais qui va finalement s'amouracher de cette jeune fille solitaire et farouche, si peu sûre d'elle, mais si brillante.

Le tout est tellement inattendu et tellement "murakamien".
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L'écriture est très particulière, Murakami écrit sur une non histoire, nous suggère plus qu'il ne décrit, nous laisse imaginer une intrigue inexistante. On peut ne pas aimer, mais il faut reconnaître un style très particulier. Les Japonais étonnent. Ma note restera tout de même très moyenne, peut-être parce nous n'avons pas cette culture nippone.
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Je ne savais pas tellement à quoi m'attendre en ouvrant ce livre… Je l'ai trouvé dans ma bibliothèque, il appartient à mon mari, et il a attiré mon attention car je n'ai pas l'habitude de lire de la littérature asiatique.

Il m'avait prévenu “C'est spécial”. Ah oui quand même… J'aime généralement beaucoup les récits de tranches de vie. Où l'action n'est pas omniprésente mais les personnages vivent quelque chose psychologiquement. le souci c'est que là je n'ai pas tout compris. Les chapitre concernant l'un des personnages m'ont laissée perplexe et j'avoue ne pas avoir saisi le message sous-jacent.

Bref, loin d'être un coup de coeur. En fait, je n'ai pas vraiment apprécié. Mais ça arrive!
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