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3,37

sur 317 notes

Je ne connais pas assez l'oeuvre de Murakami, n'ayant lu de lui jusqu'à aujourd'hui qu'un seul roman et une nouvelle qui m'ont beaucoup plue. Suivant le conseil donné par mon copain babeliote Krout , suite à mon billet «  Marx et la baguette », je me suis hâtée de lire ce tout petit livre de deux nouvelles, qui se complètent.
Comme indique son titre, ceux sont deux attaques de boulangerie dû à La Faim, exécutées par un homme, la première dans sa jeunesse avec un compagnon, la deuxième plus tard alors qu'il est nouvellement marié avec sa femme.
La première qui semble un acte de délinquance juvénile à la sauce communiste va se heurter à “un symbole nazi “. Alors que la deuxième directement inspirée de « Bonnie and Clyde » à la sauce capitaliste ne se heurtera à rien, sinon que faute de boulangerie ouverte à deux heures et demie du matin, ils attaqueront un McDo.
Morale de l'histoire, la première a le mérite d'avoir changé le cours de la vie du protagoniste, justement grâce au symbole nazi, la deuxième et c'est là qu'arrive ma déception, je n'en sais rien, sinon qu'ils n'ont plus faim. le symbole McDo, j'y suis totalement passée à côté, le trouvant trop Pop Art, comme le dit ma copine babeliote Under the Moon dans son billet. Et bien que je reconnaisse l'originalité de l'idée, et trouve intéressant l'influence de la faim sur le psyché superbement illustrée par Kat Menschik, malheureusement le reste ne m'a pas emballée.
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Recueil de deux nouvelles, au sujet commun, enrichies des magnifiques illustrations de Kat Menschik.
Dans la première attaque de la boulangerie, un texte très court, ce sont deux jeunes garçons qui éprouvant une très grande faim décident, armés de couteaux de cuisine, d'attaquer une boulangerie pour y voler quantités de pains. le boulanger nullement impressionné leur propose un étrange marché ...
La seconde attaque perpétrée par un jeune couple, dont le mari est un des deux garçons ayant participé à la première attaque plusieurs années auparavant, cible un McDonald's car ils n'ont trouvé aucune boulangerie ouverte la nuit ...
Pour moi, la lecture d'un livre de Haruki Murakami est toujours un moment de bonheur.
500ème critique !

Challenge Petits plaisirs 2017 - 73 pages
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Avec une collègue de boulot, nous nous lançons en quelque sorte un challenge : lire le plus d'ouvrages possibles d'Haruki Murakami. Pas de compétition car lorsque l'une a terminé de lire un livre que l'autre n'a pas lu, elle lui prête ou lui conseille et inversement. Bref, ces petits échangent animent ma vie au travail et la rendent plus agréable. C'est donc cette amie qui, vendredi, m'a amené cet ouvrage en me disant que je l'aurai très vite terminé et comme elle avait raison, je l'ai malheureusement à mon goût trop vite terminé !

Ici, le lecteur plonge de nouveau dans l'univers semi fantastique semi improbable de l'auteur : qui pourrait en effet imaginer que deux individus aient tellement faim qu'ils seraient prêts à dévaliser une boulangerie et à assassiner son propriétaire ? Non, je n'ai pas choisi le bon exemple car cela malheureusement envisageable mais ce qui l'est moins, c'est que le boulanger propose à nos deux jeunes gens de manger tout le pain qu'ils désirent à la seule condition qu'ils écoutent les oeuvres de Wagner avec lui, avouez que là, en revanche, on passe carrément dans l'absurde et c'est cela qui est génial avec Murakami ! Maintenant, imaginez que l'un des deux hommes, affamés de pain, se retrouve poursuivi par cette malédiction (celle de ne pas avoir pu accomplir un braquage sans menaces et autres choses dans ce genre) bien des années plus tard. Aussi, lorsque cette faim dévorante le reprend de nouveau alors qu'il est dorénavant marié, il avoue à sa moitié son attaque manquée de la boulangerie? Son épouse, qui a aussi faim que lui, lui propose alors de mettre fin à cette malédiction !

Un ouvrage qui nous entraîne dans les quartiers de Tokyo à la découverte d'une boulangerie susceptible d'être ouverte à 2 heures du matin , magnifiquement illustré par Kat Menschik et qui nous plonge dans un autre univers ! A découvrir ! Attention, comme je le répète souvent, avec les écrits de Haruki Murakami, soit on adhère et on se laisse envoûter soit c'est totalement l'effet inverse qui se produit mais pour ceux qui ne le connaîtraient (pas) encore, je ne peux que vous le recommander ! Inutile de vous dire que je me classe donc dans la première catégorie de lecteurs, aussi, ne suis-je pas forcément très objective. A vous de voir !
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Les deux héros ont faim, très faim, mais rien à manger, ni dans le placard ni dans le réfrigérateur, ou si peu. Alors ils décident d'attaquer le boulanger. Les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu, et même s'ils se rassasient sans drame, l'événement reste marqué par une sorte de malédiction. C'est la fin de la première nouvelle.
Dans la seconde, des années plus tard, le même point de départ (la faim) ravive le souvenir de cette malédiction, dont ils ont l'impression de ne pouvoir s'affranchir qu'en réitérant l'attaque de la boulangerie. Mais la nuit est avancée… alors ils se rabattent sur un McDonald's.
Cette virée nocturne improbable se pare d'atours oppressants et fantastiques, comme seul est capable de les mettre en scène Haruki Murakami.
Le recueil est élégamment illustré en vert et bronze par Kat Menschik, illustratrice de « Sommeil ».
Comme à chacun de mes rendez-vous avec l'auteur, je ressors totalement envoûtée par cette écriture tellement poétique.
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Comme une évidence
sur le présentoir
tout frêle tombé du nid
un Haruki Murakami
je le recueille, deux nouvelles
avant qu'à tire d'ailes
ne passe le printemps

Entre bonze
et vieil or
une main
un geste
le futur pain

A couper le souffle ces illustrations de Kat Menshik. Ces mains qui pétrissent sur une partition, ... Les attaques de la boulangerie. Duos tout en interprétation, poésie fantasque. Je n'ai pas (petit-)déjeuné pour mieux communier^^, ressentir un tout petit tiraillement bien loin de "Cet étrange sentiment de manque – la sensation que le vide existait réellement – ressemblait à la peur paralysante que l'on peut ressentir en se penchant du sommet d'une haute tour." Etrange au point de modifier votre représentation du monde, de brouiller votre logique, de basculer dans des comportements absurdes. Aussi dès l'avoir dévoré, me suis-je précipité au restaurant. ;-)

Etrange cette tortue
se laissant bercer
au-dessus d'un volcan
fascinante beauté

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
ps

le pain
la Faim

un couteau
derrière son dos
... !!! ???
Wagner

10 ANS

second duo
pas niaise
Bonnie Parker

un Mc Do
cagoules
et revolver
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Que celui qui n'a jamais mangé un Big Mac lance la première pierre à notre société de consommation! ai-je pensé après lecture de cette fable des temps modernes présentée en deux phases par Haruki Murakami, qui tel un cow-boy s'en prend à nouveau au système capitaliste.
Les attaques de la boulangerie sont deux nouvelles oscillant entre réalité et fiction, concret et absurde. La première, initialement publiée dans un magazine puis dans Oeuvres complètes, conte l'aventure de deux jeunes paresseux qui ont faim, de deux 'adulescents' déjantés (ou shootés?) qui écoutent discourir les croissants et qui enthousiastes, dotés d'émotions "qu'avaient pu éprouver les Jeunesses hitlériennes", braquent une boulangerie et surtout son propriétaire communiste.Ce dernier, par ailleurs mélomane, leur propose un marché: du pain si vous écoutez la musique de Wagner. Apaisement de la haine.Séparation des deux complices.Deuxième nouvelle (issue de son recueil L'éléphant s'évapore), deuxième faim après embourgeoisement, deuxième complice et manipulatrice en la personne de la nouvelle épousée au ton affable mais armée jusqu'aux dents.Manque de bol pour les employés modèles du Mac Do,on ne trouve de pain que chez eux!
Haruki Murakami, écrivain japonais (dont Ecoute le vent lui a valu le prix Gunzo et plusieurs fois favori pour le prix Nobel de littérature) dont je suis pourtant fan, m'a un peu déçue dans Les attaques de la boulangerie, car petit un c'est du réchauffé,petit deux c'est du pré-cuit (où est passée la croute dorée à point de la ballade de l'impossible, dont la violence ambiante était sublimée en prose poétique?)!
Comme dans 1Q84 (qui rappelait 1984 de Georges Orwell avec son Big Brother) il s'interroge toujours sur le bien et le mal, le pouvoir,la violence,la manipulation,la plongée dans un inconscient incontrôlable et dangereux. Mais à quoi bon si c'est une redite? S'engager c'est bien mais rabâcher lasse à la fin.
J'ai par contre trouvé sublimes les illustrations en noir, blanc et or (tiens donc!) surréalistes de Kat Menschik (illustratrice berlinoise) qui avait déjà contribué aux illustrations de Sommeil. Elle restitue parfaitement l'univers onirique de 1Q84. Son trompe-l'oeil (entre autres): un cocon ouvert entre des herbages d'où sort une longue chenille qui s'avère être un ventre aux intestins noirs dévidés est d'un symbolisme choquant (donc excellent)! le gros plan sur les mains du boulanger qui pétrit sa pâte sur une partition, idem!
Si je devais acheter ce livre (17 euros pour 63 pages!) ce serait pour ses illustrations parlantes qui en font un vrai bijou.
"L'art est langage": où sont passés les métiers d'antan, pourquoi tant de haine au ventre, la musique adoucit les moeurs,la vie n'est pas un long fleuve tranquile,l'homme se noie-t-il dans une société trop industrialisée,où sont partis nos rêves d'enfants?....Oui, "L'art est langage" et Les attaques de la boulangerie, façon Kate Menschick y contribuent.
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Bonnie et Clyde, façon Monty Python, attaquent un Mac Do. !??! Et oui !
Ces nouvelles sont amusantes en pointant des réactions absurdes face à des événements illogiques.

Camus a écrit "Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable, c'est tout ce qu'on peut en dire. Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme."
J'étais contente de trouver cette phrase de Camus, car je n'aurais jamais pu vous faire partager mon ressenti sans cela, de manière aussi exacte.

J'aime l'écriture de Murakami, autant pour ses réflexions profondes et drôles, que pour sa poésie :
« Une fois seul, je me penchai par-dessus le bord de mon bateau et observai à nouveau le fond de la mer. Je ne voyais plus le volcan. La surface paisible de la mer réfléchissait le bleu du ciel, et les vaguelettes mollement agitées par le vent faisaient un doux clapotis contre le bord extérieur de l'embarcation, comme les manches d'un pyjama de soie. Je m'allongeai sur le fond du bateau, fermai les yeux et attendis que la marée montante m'emporte vers ma destination. »

J'ajoute que les illustrations de Kat Menschik sont splendides et parfaitement en accord avec le texte et la poésie de l'auteur.
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Je n'avais encore jamais lu Haruki Murakami. le coté fantastico-onirique de son oeuvre avec mondes parallèles et tout le bazar ne m'attire pas une seconde. Mais bon, comme je ne veux pas mourir idiot, j'ai dégoté ce petit recueil qui m'a permis de le découvrir en douceur et sans grand effort. On m'a déjà dit que ces deux textes ne comptent pas vraiment dans sa bibliographie tant ils sont éloignés de ce qu'il propose habituellement mais peu importe. Au moins maintenant, à la question « t'as déjà lu Murakami ? » je pourrais répondre « oui ». Une ligne de plus sur mon CV de lecteur, quoi. Après si on me demande mon avis avec une question du genre « et alors ? » je répondrais « et alors rien ! ».

Parce que franchement, il n'y a pas grand-chose à retenir de ces deux nouvelles. La première est sympa avec ces gars qui, crevant la dalle, décident de s'attaquer à une boulangerie et sont désemparés par la réaction du patron leur proposant un drôle de marché pour éviter d'être braqué. Dans la seconde, on retrouve un des braqueurs des années plus tard au moment où la faim vient à nouveau le tenailler. Il raconte l'attaque de la boulangerie à sa femme et cette dernière lui propose de recommencer. Les voilà donc partis, en pleine nuit, à la recherche d'un magasin ouvert…

Le coté absurde des deux situations est intéressant, comme le rôle que peut jouer la faim sur le psychisme de ceux qui la subissent (ça m'a d'ailleurs rappelé le très beau roman éponyme de Knut Hamsun) mais au-delà de ça je n'ai pas trouvé un grand intérêt aux deux textes. Surtout, le second est truffé d'incohérences. Dans les premières pages on nous dit que la femme du narrateur a des principes, qu'elle refuse de sortir après minuit et quelques minutes plus tard, la voila proposant une virée en voiture pour trouver une boulangerie. En plus ils ne sont pas sans le sou, ils ont les moyens d'aller dans une supérette chercher quelque chose à bouffer. On a l'impression qu'ils souffrent de la faim par flemme, ça n'a aucun sens. Et puis alors qu'ils voulaient s'en prendre à un type de magasin bien précis, ils se retrouvent dans un Mac Do à réclamer des Big Mac un flingue à la main. A la fin, le mari se demande : « Tout cela était-il vraiment nécessaire ? ». Clairement, j'ai envie de lui répondre non…


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Que retenir de cette lecture? Me voilà bien embarrassée.
Si J'ai lu avec plaisir la première attaque de la boulangerie, deux amis ont faim, très faim et décident de braquer une boulangerie , j'avoue être restée perplexe après la lecture de la seconde attaque. 10 ans plus tard nous retrouvons l'un des 2 amis jeune marié en compagnie de sa jeune épouse devant un frigo vide... je n'ai pas compris : l'épouse qui par principe ne sort pas diner en ville après minuit veut elle aussi braquer une boulangerie pour exorciser la malédiction.. Beaucoup de métaphores se cachent derrière les mots et sont restés très bien cachées. Une déception
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Haruki Murakami fait partie des auteurs que j'apprécie beaucoup lire, mais là ... la magie n'a pas fonctionnée.

Certes, les illustrations de Kat Menschik sont d'aussi belles invitations à un voyage onirique que dans Sommeil. D'ailleurs, elles servent à merveille le récit, le problème c'est que si avec Sommeil on pouvait parler d'une collaboration car textes et images sont en harmonie, ici, elles servent presque de cache-misère à l'histoire.

Tout part de la terrible sensation de faim, pas une petite fringuale, non non la Faim, celle qui obsède, qui empêche de penser à autre chose.
La première partie de l'histoire passe encore. Et encore, pas de quoi s'en relever la nuit pour y succomber tel un petit péché de gourmandise caché au fond du frigo.
Bien sûr, on retrouve le style de Murakami, mais j'ai vraiment eu la sensation d'être face à une toile de pop art. Cette nouvelle en deux parties met en scène des personnages improbables qui se rencontrent dans des circonstances dignes d'un Miyazaki. Un univers qui relève presque du merveilleux.
Ce curieux mélange tombe doublement à l'eau avec la référence à McDo. Erreur quasi impardonnable. Dommage le boulanger était plutôt sympa comme personnage.
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