Grâce à
André Malraux, les arts de l'Asie rejoignent l'univers esthétique de l'homme cultivé. Les stucs de Gandhâra, la grande statuaire de l'Inde, du Cambodge et de
la Chine, la peinture de l'Extrême-Orient sortent du confinement où les reléguaient les bibliographies spécialisée. Cette émergence les font désormais participer pleinement au patrimoine plastique de l'humanité.
Malraux impose cette conception dès 1947, dans le premier volume de son Essai sur la Psychologie de l'art. Au fil des décennies sa pensée acquiert une plus grande acuité. Cette compréhension profonde ne s'obtient que pas une réelle familiarité avec les oeuvres et - pour une époque aux connaissances encore enclavées - par la fréquentation des spécialistes.
Très tôt, dès I'âge de 19 ans,
André Malraux prend à Paris une part déterminante dans les débats du moment. Dès le début des années 20, il rencontre
Max Jacob, figure emblématique de I'avant-garde, qui I'introduit dans le Tout-Paris littéraire et artistique.
Daniel-Henry Kahnweiler édite son premier manuscrit, Lunes en papier, orné de bois gravés par Femand Léger. le jeune écrivain se lie rapidement d'amitié avec
André Gide,
Jean Paulhan,
Marcel Arland,
Pascal Pia, Pierre Drieu la Rochelle... Il défend dans le même temps, au-delà de ses engagements politiques ou personnels, et avec la même passion, certains des artistes les plus prometteurs de sa génération.
Après la deuxième Guerre mondiale et la publication du Musée imaginaire, le ministre
André Malraux avait initié auprès du Général de Gaulle (1958-1969) des actions d'envergure internationales :
des donations de grands artistes,
Aristide Maillol, Henri Iaurens,
Georges Rouault ... et des commandes monumentales, André Masson : le plafond du théâtre de l'Odéon; Marc Chagall : le plafond de l'Opéra de Paris et le musée du Message Biblique à Nice ; Georges Braque : la commande j'amais exécutée pour la Faculté de Jussieu; sans oublier une décision historique : la nomination de
Balthus à tête de la Villa Médicis à Rome.