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sur 2666 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une triste philosophie de l'amour.
Deux personnes s'aiment. L'une ne croit pas en l'amour. L'autre se sert d'une autre personne pour se venger de sa promise. Une triste histoire. Amours, abus, regret, vengeance, mort. Tout ça dans une pièce de théâtre sympathique à lire.
Aaah, on a tellement envie d'aider Rosette !
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S'il est bien une pièce qui mêle savamment le comique et le tragique, et qui offre des réflexions profondes sur l'amour, c'est bien "On ne badine pas avec l'amour" De Musset. Cette petite pièce, reprise de la tradition des proverbes, pratiqués au XVIIIe siècle, prend une tournure moins légère qu'elle n'y paraît.
Si la pièce s'ouvre sur un savoureux passage comique où le choeur présente des personnages stéréotypés et fantoches, très vite la verve De Musset nous plonge dans une réflexion sur le mariage : ses peurs, ses doutes ; mais aussi sur l'amour et ses dangers ; les jeux de l'amour qui, loin d'être si simples et légers, deviennent des jeux dangereux et mortels.
Musset affronte deux egos, deux orgueils qui luttent contre leurs sentiments : les deux protagonistes s'aiment mais l'un est maladroit et n'a pas apprécié être en lutte contre la religion, l'autre est conditionnée par une éducation stricte et par les confidences des femmes désabusées par l'amour. Perdican et Camille ne peuvent que se chercher, que lutter contre ce qu'ils ressentent et cet ego qui les fait souffrir. L'intrigue se corse quand on souhaite jouer avec les sentiments des autres pour servir sa cause et déclencher une marque de rédhition chez son alter ego. La pauvre Rosette en est victime, elle qui a appris à aimer sans condition et tout naturellement. Victime lâchée en pâture, elle déclenche la rupture dans le couple qui s'avouait enfin son amour.
Cette petite rose n'aura pas connu maturation et s'est éteinte brutalement car quand on joue avec le feu, on se brûle... victime innocente sacrifiée.
Si la partie comique est là pour détendre l'atmosphère, et rendre la pièce légère, elle est aussi une parodie de la partie tragique : on retrouve la guerre d'ego entre Blazius/Bridaine, chacun veut avoir raison. Dame pluche est une vision caricaturale de la dévote desséchée et stricte, sans amour. Les bêtises, les incompréhensions de Bridaine et Blazius précipitent la fin et annonce le thème de la mort non plus par métaphore : leur mort sociale auprès du baron annonce la mort des espoirs de Rosette de faire un grand mariage et sa mort physique.
Une pièce que j'ai lue, relue, et que j'apprécie toujours autant. L'amour n'est pas un jeu, Musset et Sand s'y sont brûlés comme leurs personnages... cette petite pièce aux allures de drame romantique offre de belles leçons et références à la vie, aux lettres échangées entre Musset et Sand. La prose qui est savoureuse et devient poétique par instants.
Un chef-d'oeuvre.
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Très amusante cette pièce d'Alfred de Musset. Amusante, sauf la fin, tragique.
On suit les retrouvailles de Perdican et Camille, qui se retrouvent après des années de séparation pour parfaire leurs éducations respectives.
Le retour ne se passe pas comme prévu... S'aiment-ils? Que leur réserve la suite? Sauront-ils se retrouver malgré les années qui les ont séparés l'un de l'autre?
Difficile à dire, les manipulations et provocations seront subtiles parfois, égoïstes souvent.
Une superbe pièce, qui change des autres oeuvres d'Alfred de Musset: facile à lire et courte. Très accessible.

J'aimerais beaucoup la voir au théâtre!
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De retour à Paris, en avril 1834, Musset se remet au travail, car la Revue des deux Mondes lui a commandé une comédie. Ce sera On ne badine pas avec l'amour. Et en effet, la pièce parle d'amour : Perdican et sa cousine Camille s'aiment, mais Camille, qui a été éduquée par des religieuses, dans un couvent, y a appris à se méfier de l'amour et des hommes. Camille pense qu'on ne peut pas faire confiance aux hommes, qui tôt ou tard trompent leur épouse et bafouent l'amour. Alors, comme Camille ne veut pas prendre le risque de souffrir, elle préfère renoncer à l'amour.
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Une excellente pièce de théâtre magnifiquement écrite. le Baron veut marier son fils Perdican à la cousine de ce dernier, Camille, mais son projet va se heurter à des réactions et événements inattendus.
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J'adore
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Parce que c'est un classique du romantisme, parce qu'il faut aimer à en mourir ou ne pas vivre du tout, j'ai relu On ne badine pas avec l'amour et suis retombée amoureuse De Musset. Je pourrais relire mille fois la déclaration de Perdican à la chaste Camille sans jamais m'en lasser.

Alfred de Musset souffre à poufendre le ciel de la perte de son Amour, de George Sand sa bien-aimée, qui ne lui offre plus qu'un amour maternel, après lui avoir dépeint la passion. Il en tire un pamphlet sur l'amour, lorsqu'il provoque l'orgueil en duel... Cet homme qui se débat armé de lettres souples et vives comme des fleurets, touche juste dans les paroles qu'il prête à Perdican après les avoir citées dans une lettre à George :
"Tous les hommes sont menteurs inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificielles, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se torse t sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde kne chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé trompé amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on s'aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."

L'orgueil, ennemi du bien, épine dans l'amour qui pourrait être à portée de pulsations. Aimer à risquerait de tout perdre, mais aimer !
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Un génie ce Musset!!
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Musset s'est-il inspiré de ses amours compliquées avec George Sand pour écrire "On ne badine pas avec l'amour" ? Sans doute, tant sa pièce reflète la désillusion d'un homme blessé. Néanmoins, son personnage féminin - Camille, le personnage falot de Rosette n'étant pas de la même trempe- nous propose une vision très moderne de la femme : enjôleuse, un rien manipulatrice, sûre d'elle, Camille s'inviterait volontiers dans les romans du XXème siècle. le jeu de la séduction n'a plus de secret pour elle. Perdican n'est pas en reste : tour à tour, chacun des deux amants use et abuse de la parole, qui affronte, blesse, libère, ... ou détruit. Rosette en sera la victime. Cette pièce étonnamment moderne contient des passages d'anthologie, l'écriture est à ce point maîtrisée que l'on a du mal à croire que son auteur a tout juste 24 ans !
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Je trouve cette pièce magnifiquement belle et touchante juste et émouvante . J'adore
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