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Gen D'Hiroshima décrit la vie d'un jeune garçon pauvre habitant Hiroshima lors de la fin de la seconde guerre mondiale. En partie biographique, l'auteur Keiji Nakazawa témoigne de son expérience le long d'une suite de dix Manga.
En commençant la série par le N°3, j'avais été conquis par la sincérité et la force du témoignage, et ainsi est née la curiosité de connaître la vie de l' « avant le feu nucléaire », en lisant le premier tome de la série.
Ce qui frappe dans ce premier tome, est la corruption de la société japonaise : officiers, officiels, enseignants sont décrits comme des profiteurs ; les personnes âgées comme des jusqu'au-boutistes.
Keiji Nakazawa révèle des cas d'objecteurs de consciences : un Kamikaze qui ne veut pas s'écraser, le père de Gen refuse d'aller se battre.

Gen du tome 1, avant la même l'explosion de la bombe, est déjà un enfant révolté contre la société japonaise ; ce qui est un peu ma déception, car dramatiquement je m'attendais à ce que le traumatisme de la bombe le transforme en Gen du tome 3.
Gen est un garçon très sensible et très réactif, ce qui est très bien rendu dans le Manga.
Malheureusement le manque de vocabulaire de Gen donne aux scènes variées un sentiment de répétition.

Les mangas de Keiji Nakazawa restent un bon moyen de sensibiliser contre les armes nucléaires.
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6 août 1945 : c'est la date que nous avons tous appris en cours d'histoire.

Ce jour-là, l'aviation américaine a jeté une bombe atomique sur la ville d'Hiroshima - première d'une série qui devait amener à la capitulation sans condition de l'empire du soleil levant.

Au final, même si on se rend compte qu'il ne s'agit pas d'un évènement anodin - sinon quel est l'intérêt de l'enseigner -, difficile de se rendre compte de l'impact qu'a eu cette journée. de simples chiffres sur un calendrier qui ont pourtant bouleversé et blessé d'une façon à peine imaginable, la vie de milliers de personnes.

Ce premier tome montre bien sûr des images cauchemardesques de cette tragédie humaine, mais pas seulement. Keiji Nakazawa dépeint ce qu'était le quotidien des Japonais pendant la guerre. La privation, les humiliations, l'intimidation avec le spectre du sacro saint "patriotisme", la méchanceté des petits chefs de quartiers et des officiers, ... Mais il y a aussi le courage, la générosité et la loyauté de Gen envers sa famille qu'il aime et qui l'aime aussi.

Famille Nakoka que l'on voit devenir victime de la communauté dans laquelle ils vivent à cause des idées pacifistes du père de famille. D'autres souffriront de cet impératif d'honneur pour la patrie, et le prix nous semble bien disproportionné à nous petits occidentaux du 21ème siècle !

Il peut paraître maladroit de dire que l'histoire contée par ce manga est belle, tant elle est tragique. Quelque part, elle me rappelle ce qui m'avait touché dans le Tombeau des Lucioles, dont j'ai envie de lire la nouvelle maintenant (pour cela je remercie kuroineko ).

On pourrait décrire chaque vignette de ce manga, et n'en avoir rien dit pourtant. Alors, pour faire un peu justice à son auteur, qui s'est inspiré de sa propre expérience pour réaliser Gen d'Hiroshima : je vous conseille de découvrir cet oeuvre dès que possible. Pour les aficionados du Japon et/ou de la Seconde Guerre mondiale. Et pour les autres aussi.

A signaler aussi, la préface d'Art Spiegelman à ne pas "zapper".
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Art Spiegelman avait lu pour la première fois Gen d'Hiroshima un jour au cours duquel la fièvre l'avait cloué au lit. L'histoire lui avait semblé géniale. Plus tard, il avait voulu la relire pour avoir la confirmation que son appréciation dépendait bien du livre en lui-même, et non pas de l'état second dans lequel aurait pu le placer la fièvre. Conclusion : fièvre ou non, Gen d'Hiroshima est bien une lecture géniale.


Pour ma part, j'ai lu cette histoire dans mon enfance et je l'avais aussi trouvée exceptionnelle. Comme l'enfance et la fièvre sont, à peu de choses près, identiques, j'ai voulu la reprendre aujourd'hui pour avoir, comme Art Spiegelman, la confirmation du talent de Keiji Nakazawa.


Je retourne donc prudemment, volume par volume, dans la série Gen d'Hiroshima qui s'étend sur plus de 2000 pages au total. J'ai retrouvé le jeune garçon –personnage inspiré de Keiji Nakazawa-, avant-dernier d'une famille composée de cinq enfants au cours de l'année charnière 1945, à Hiroshima. Ce premier volume expose au lecteur les conditions de vie quotidiennes au Japon en temps de guerre. La famille de Gen est étonnement moderne et semble guidée par le pacifisme du père, soutenue par l'approbation de la mère et prolongée par l'éducation des enfants. A cette période où chacun doit soutenir l'effort de guerre et où le sacrifice personnel prévaut au-delà de toute compromission individualiste voire familiale, le pacifisme revendiqué du père fait figure de provocation suicidaire. Autour de lui et de sa famille, les voisins, les instituteurs et les marchands forment un bloc de haine massive, lâche et sournoise. Les brimades injustes s'abattent sur les enfants, les champs sont pillés alors que la famine fait des ravages, et toute tentative de vivre dignement et légalement est rendue impossible par l'acharnement d'une population qui n'aime pas voir remettre en question ses convictions. Et pourtant, aucun membre de la famille ne reniera le pacifisme du père. Cette valeur leur permet de rayonner, quelle que soit la quantité de malheur qui leur parvient quotidiennement. Elle fédère les enfants et les parents envers et contre ceux qui défendent le plus ostentatoirement possible les valeurs de l'Empire.


Dans la description de ce quotidien, j'ai retrouvé avec plaisir les personnages au caractère bien affirmé de cette famille. Leur joie et leur bonne humeur alternent souvent avec leurs emportements colériques ou leurs impulsions démentes, comme le bonheur d'une vie de famille soudée est sans cesse remis en question par les conséquences du rejet social et de l'ostracisme dont elle fait l'objet. Hiroshima en 1945… Même si la bombe n'a pas encore été lâchée sur la capitale, Keiji Nakazawa est impressionnant de sobriété et de courage. La force vitale qui émane de cette première partie du récit éclipse presque la suite inéluctable des évènements que nous connaissons pourtant. Mais dans les dernières pages de ce premier volume, la bombe finit malgré tout par s'abattre sur Hiroshima le 6 août 1945. le dessin, naïf et simpliste, s'enflamme et sert cette fois à représenter des corps dégoûlinants, flambés par la force de l'explosion.


La fièvre ni l'enfance ne permettent de justifier la force véhiculée par Gen et l'admiration que l'on est en droit d'éprouver pour Keiji Nakazawa. Parce que cette histoire n'est pas seulement un récit historique, on a beau se souvenir de la suite des évènements, il apparaît indispensable de poursuivre la lecture de cette série pour le plaisir de côtoyer ses personnages et de se sentir amélioré par leur force et leur courage.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Une BD inoubliable !
Découverte lors de ma lecture du roman graphique La bombe, ce premier tome d'une série qui en compte 10, a été réalisé par un survivant de la bombe atomique. Né en 1939, Keiji Nakazawa s'inspire de sa propre histoire familiale pour nous narrer la situation au Japon juste avant la bombe. Son père est contre la guerre, ce qui lui vaut d'être traité de traître, d'être battu et emprisonné. Sa famille en subit aussi les conséquences : les deux garçons sont agressés, la fille traitée de voleuse, leur champ de blé détruit, ...
Est abordée également la situation des Coréens: envahis par le Japon et envoyés sur l'île pour y travailler, ils y sont victimes de discrimination.
Cette BD a un message fort antimilitariste mais ce qui est tout à fait original, c'est l'approche de l'auteur : des personnages très caricaturaux, dont les coups et batailles m'ont fait pensé à Nicky Larson, dessin animé que je regardais quand j'étais enfant.
J'ai hâte de découvrir la suite.
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Particulier dans le sens où il traite un sujet singulier ; la vie d'une famille japonaise d'Hiroshima à la fin de la seconde guerre mondiale, à l'aube de la lancée de la bombe atomique sur cette ville. La famille Nakaoka est une famille très pauvre, mais avec la guerre, c'est encore plus dur de se nourrir. Akira doit partir à la campagne avec ses camarades laissant ses frères et soeur, Koji,Gen, Shinji, Eiko seuls. le père est pacifiste et est désigné comme traitre par leur quartier ; la vie devient encore plus dure et la faim se fait insupportable. Koji, l'ainé, se voit obligé à s'engager.
6 aout 1945, 8h15, la bombe est lancée sur la ville...
Les dessins ne sont pas extraordinaires mais j'ai vraiment été touché par la justesse et l'émotion qu'il s'en dégage. On voit comment les personnes ont été poussés à se détruire et à hair "l'ennemi".
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Ville d'Hiroshima, Japon, été 1945.
La guerre bat son plein et la propagande est incessante pour justifier l'effort de guerre et l'enrôlement des jeunes dans l'armée. La famille Nakaoka est pauvre et a bien du mal à joindre les deux bouts. Heureusement, grâce à l'ingéniosité de Gen, le quotidien est moins difficile. mais le père de Gen est contre la guerre et il le fait savoir.
Catalogués traîtres à la patrie, Gen et sa famille voient leur vie devenir encore plus compliquée.
Jusqu'au matin du 6 août, où la vie de tous les habitants d'Hiroshima bascule dans l'horreur...

Basé sur les souvenirs autobiographiques du mangaka, Keiji Nakazawa, "Gen d'Hiroshima" ne parle pas seulement de la guerre, mais aussi de la violence et de la haine qu'elle provoque chez les hommes.
Profondément noir, malgré le soleil éclatant d'Hiroshima et celui qui ponctue comme un métronome les journées de Gen et de sa famille, des pousses d'espoir germent cependant ça et là, allégeant le propos. Gen et Shinji, son jeune frère, sont de drôles de petits diablotins, capables des pires bêtises mais aussi des plus grands élans de coeur.

"Gen d'Hiroshima est dans sa forme un manga classique : le style de dessin est clair et précis, les sentiments sont exacerbés, la violence également. La difficulté de lecture de la droite vers la gauche, ainsi que la mise en page des textes dans les bulles est rapidement dépassée par la puissance du sujet.
On est submergé dès la première page et anéanti à la dernière.

Je ne saurais trop conseiller cette lecture, pour deux raisons principales : d'une part pour convaincre tous ceux qui n'ont jamais lu de mangas et qui croient, à tord, qu'il n'y est question que de mutants ou de filles pré-pubères à grosses poitrines. Et d'autre part pour donner à réfléchir aux personnes qui pensent que "grâce à la bombe, la guerre s'est arrêtée". "Gen d'Hiroshima" va donner à ceux-là un nouveau champ de réflexion.

Tout simplement indispensable.
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Tout le monde connaît l'histoire d'Hiroshima, l'après, les gens irradiés, la méconnaissance des conséquences de l'utilisation de l'arme atomique. Ce manga nous présente aussi l'avant, la société japonaise épuisée par l'effort de guerre, le véritable fanatisme militaire du pays, les suicides multiples pour éviter d'être torturé en refusant la guerre, et la famine, omniprésente. Ce n'est pas l'ennemi américain qui est accusé, c'est le Japon lui-même, victime de sa propre course à la violence. Ce premier tome pose les jalons d'une histoire où la tension monte, degré par degré. le début du manga est la chronique douloureusement lancinante d'une ville comme tant d'autres, mais la guerre s'y infiltre de manière de plus en plus physique, jusqu'à en devenir le symbole. Les dernières images du livre sont insoutenables, comme Art Spiegelman, l'auteur de Maus qui préface le livre, le dit avec simplicité et justesse: "Je n'oublierai jamais ces gens traînant leur propre peau en fusion à travers les ruine d'Hiroshima". L'auteur a voulu faire un témoignage brut, nu, violent, dans un style naïf du manga où nous, lecteurs occidentaux, ne nous attendrions pas à le trouver. Pari réussi: le livre bouscule. A lire d'urgenceTout le monde connaît l'histoire d'Hiroshima, l'après, les gens irradiés, la méconnaissance des conséquences de l'utilisation de l'arme atomique. Ce manga nous présente aussi l'avant, la société japonaise épuisée par l'effort de guerre, le véritable fanatisme militaire du pays, les suicides multiples pour éviter d'être torturé en refusant la guerre, et la famine, omniprésente. Ce n'est pas l'ennemi américain qui est accusé, c'est le Japon lui-même, victime de sa propre course à la violence. Ce premier tome pose les jalons d'une histoire où la tension monte, degré par degré. le début du manga est la chronique douloureusement lancinante d'une ville comme tant d'autres, mais la guerre s'y infiltre de manière de plus en plus physique, jusqu'à en devenir le symbole. Les dernières images du livre sont insoutenables, comme Art Spiegelman, l'auteur de Maus qui préface le livre, le dit avec simplicité et justesse: "Je n'oublierai jamais ces gens traînant leur propre peau en fusion à travers les ruine d'Hiroshima". L'auteur a voulu faire un témoignage brut, nu, violent, dans un style naïf du manga où nous, lecteurs occidentaux, ne nous attendrions pas à le trouver. Pari réussi: le livre bouscule. A lire d'urgence.
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Hiroshima, 1945. Gen Nakaoka est jeune garçon garçon débrouillard qui tente de survivre alors que le japon est en guerre contre les Etats-Unis. Aux privations de la guerre s'ajoutent les persécutions dues au pacifisme de son père. Premier volume d'une série de dix mangas. Les dessins sont simples mais très expressifs. L'histoire, en grande partie autobiographique, est édifiante, jusqu'au final bouleversant.
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Je ne suis pas un spécialiste du manga, ni forcément attiré à première vue par ce format. Cependant, le thème historique m'attirait. Je voulais savoir comment le Japon a pu se relever de la Seconde guerre mondiale avec ces deux bombes atomiques qui ont explosé sur son sol.

Cette folie humaine destructrice a marqué paradoxalement la fin d'un conflit meurtrier qui aurait pu faire encore des millions de mort.

Nous avons là une tragédie familiale qui décrit le quotidien des habitants d'Hiroshima dans les semaines précédant le lâcher de la bombe.

J'ai été également perplexe devant la naïveté du dessin avec un récit plutôt noir et dramatique. le choix de l'auteur est plutôt hasardeux.

Il est question de survie devant la brutalité d'un régime militaire jusqu'au boutiste. C'est un témoignage assez poignant.
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Touchant!
Dès les premières pages, j'ai été complètement absorbé par l'histoire, par la famille Nakaoka, par leurs vies.
C'est une famille de six enfants vivant dans la pauvreté et dans la misère. le père est pacifiste, les voisins les qualifient tous de traîtres. On est avec eux dans leur déshonneur, dans leur famine, dans leur pauvreté, dans leur désespoir.
On se retrouve dans cette gentille famille. Les personnages sont attachants et vraiment profonds. Ca pourrait être la mienne, la votre.
Les thèmes abordés sont difficiles mais passionnants. Keiji Nakazawa a réussi a raconté ses souvenirs de cette monstrueuse bombe sans être larmoyant ni insensible. Il a su transmettre à travers ce manga une partie de l'histoire du Japon avec la bombe mais aussi avec les kamikazes dont on en apprend plus. Je trouve que c'est un "manga historique", un excellent moyen d'en apprend plus sur le Japon qui est un pays fascinant tout en lisant et en passant du bon temps!
Les dessins sont magnifiquement réussis. J'ai bien aimé le fait que l'auteur ait enlevé le côté mignon des personnages. Comme les grands yeux. Ca donne une touche plus réaliste, plus mature, plus touchante au récit. Ainsi, on peut mieux imaginer les scènes car nous faisons face à des personnes qui nous ressemblent.
Gen d'Hiroshima est un manga saisissant qui m'a touché et bouleversé.
Un coup de ♥
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