Bien des années plus tard, le général Smuts évoquait en ces termes l’action de Gandhi : « Fatalité que d’avoir été l’adversaire d’un homme pour qui j’avais, à cette époque déjà, le plus grand respect. Pour Gandhi, tout a marché selon ses plans. Il a même pu jouir d’un bon repos en prison, ce qu’il désirait sans nul doute. Pour moi, le défenseur de l’ordre, j’étais au contraire dans une situation impossible, j’avais à appliquer une loi relativement impopulaire, et, par surcroît, j’ai dû subir l’humiliation de devoir l’abolir. Pour lui, en fait, tout cela fut une réussite totale.
Ses incursions dans les autres religions, ce qu'il avait gentiment brouté dans les livres de théologie, ses conversations et sa correspondance avec de plus savants que lui, l'avaient finalement amené à conclure que la vraie religion est affaire de cœur plus que d'intelligence, et que les croyances authentiques sont celle que l'on vit. Il est bien évident que ce point de vue dépassait l'entendement de ceux qui, pour reprendre l'expression de Swift «avaient acquis assez de religion pour se haïr et trop peu pour s'aimer». Quelles étiquettes ne lui a-t-on pas collées ; hindou orthodoxe, hindou renégat, bouddhiste, théosophe, chrétien, chrétien-musulman ! Au fond, il était tout cela en effet, mais surtout il était plus encore, et percevait derrière le bruit des conflits religieux l'harmonie d'une unité méconnue.
La plus petite des actions vaudra toujours mieux que la plus grande des intentions.
Gandhi
Le bonheur, c'est quand ce que vous pensez, dites et faites sont en harmonie
Un homme n'est que le produit de ses pensées. Ce qu'il pense, il le devient