Un certain embarras pour noter ce livre. C'est une bonne chose pour BABELIO que de laisser le libre choix de l'attribution des étoiles ou pas. Je me dis que ne pas en attribuer peut être assimilé à tort à un oubli. Hélas, noter à tout prix n'est pas toujours la meilleure solution. Avec mes petites assistantes, nous avons donc longuement débattu et la moyenne arithmétique est sans appel : trois étoiles. À cela plusieurs raisons. Les illustrations de
Dan Stanciu, injustement oublié dans les présentations d'autres livres comme celui plutôt récent
La ventolière en plastique de
Marius Chivu, sont qualifiées par le quatrième de couverture de dessins psychédéliques et colorés. Si ces dessins ont un petit quelque chose du
Victor Brauner que j'ai pu admirer au musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg, nous ne les avons cependant pas trouvés psychédéliques. Heureusement, car le contenu de l'histoire est par moments effrayant. Il en va ainsi ainsi du passage sur le Ku Klux Klan. Globalement, ce livre paraît à la fois cher et moyennement satisfaisant dans l'offre foisonnante de livres pour enfants. En ce qui me concerne, ce voyage autour du monde du pingouin Apollodore qui, l'instar de Fram, l'ours polaire, quitte son cirque de Bucarest car il se languit de sa famille pour finalement revenir auprès de ses amis artistes, reste une oeuvre d'un auteur que j'aime beaucoup. Malheureusement, ni la rencontre du capitaine Cyrus Smith, tout droit sorti de
l'île mystérieuse de
Jules Verne, ni l'âpreté de la démocratie américaine, dans une versification pas toujours très réussie, n'ont suscité mon enthousiasme cette fois-ci.