1888. La reine Victoria a épousé le
Comte Dracula en secondes noces. Londres est devenue le bastion d'une population hétéroclite, dominée par les non-humains, de plus en plus nombreux. La cruauté règne en maître. Un assassin surnommé le Scalpel d'argent commence à massacrer des prostituées vampires. Geneviève Dieudonné, une Française de plusieurs siècles et Charles Beauregard, un espion anglais, enquêtent.
Le résumé m'avait interpellée. Je trouvais -et trouve toujours- le concept des remaniements historiques dans un roman, fort intéressant. Toutefois, sincèrement, je n'ai pas vraiment aimé
Anno Dracula. Je me suis ennuyée toute la première moitié de l'histoire. Il m'a fallu un temps interminable pour entrer dans l'histoire, j'ai voulu plus d'une fois laisser tomber.
Ce qui ne m'a pas plu ? Premièrement, il y a beaucoup trop de personnages. Il est impossible de tous les situer au fur et à mesure du roman. Deuxièmement, excepté Geneviève, aucun d'entre eux n'est attachant. Peut-être qu'un peu plus d"informations sur eux aurait créé plus d'intérêt. Troisièmement, cela manque cruellement d'humour. Un peu de légèreté n'aurait pas fait de tort. Enfin, la construction du récit n'est pas toujours judicieuse. Il y a trop de temps morts, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose. On sait dès la première page qui est le meurtrier, ce qui s'avère une mauvaise idée. D'autant plus qu'au final, ce personnage perd de son importance, au profit d'un plus gros poisson,
Dracula. Pourquoi, dans ce cas, passer la première moitié du roman à faire de ses meurtres une affaire d'Etat ?
Maintenant, je reconnais que ce roman présente de nombreuses qualités : le foisonnement de personnages historiques de l'époque, par exemple ; la reconstitution de Londres à l'époque victorienne ; la manière remarquable dont la fin du roman de
Bram Stoker est utilisée. J'ai lu plusieurs fois cet ouvrage extraordinaire et j'ai adoré retrouver ses héros et découvrir la manière dont ils auraient pu tourner s'ils n'avaient réussi à tuer le comte
Dracula. (Qui, soit-dit en passant, du moins pour moi, n'est pas du tout, ni physiquement, ni intellectuellement, comme Stoker l'avait créé).
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