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3,69

sur 285 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est en 1476 qu'est officiellement décédé le voïvode Vlad III « l'Empaleur », plus connu depuis le roman de Bram Stocker sous le nom de Comte Dracula. Mais imaginez un peu que ce cher comte refasse surface en Angleterre à la fin du XIXe et parvienne à s'insinuer dans les bonnes grâces de la reine Victoria, jusqu'à obtenir d'elle qu'elle le nomme Prince consort... C'est le parti pris de Kim Newman qui nous offre avec « Anno Dracula » un roman qui pourrait sembler au premier abord très classique mais qui réserve malgré tout de bonnes surprises. le casting en est d'ailleurs une, puisque le récit nous permet de croiser aussi bien Dracula que van Hellsing mais aussi Bram Stocker, Joseph Merrick (plus connu sous le nom d'Elephant man), Lestrade, et bien sûr Jack l'Éventreur. Car au-delà de la présence de Dracula dans la capitale londonienne, le coeur de l'intrigue repose essentiellement sur la présence à Whitechapel d'un assassin baptisé « Scalpel d'argent » qui s'en prend depuis plusieurs nuits aux prostituées exerçant dans le quartier. le point commun entre toutes ses femmes : leur condition de vampire...

Bien que s'appuyant sur des événements et personnages aujourd'hui encore bien connus du grand public (qu'il s'agisse de Dracula ou de Jack l'Éventreur), le récit de Kim Newman propose une approche différente de la question en corsant l'affaire grâce à la présence de ces fameux vampires. Car l'intérêt du roman ne réside pour une fois pas tant dans la découverte des caractéristiques et du mode de fonctionnement de ces redoutables créatures buveuses de sang que dans celle de leur intégration dans la société de l'époque. Un parti pris original qui permet à l'auteur d'aborder des thèmes beaucoup plus variés tels que le patriotisme ou encore la xénophobie. Outre le contexte, l'intrigue est elle aussi de bonne facture et, si le fait que l'identité de Jack l'Éventreur nous soit révélée dès la toute première page peut au premier abord déstabiliser, l'auteur a su conserver tout au long du roman la maîtrise complète de son récit dont les nombreux rebondissements maintiennent le lecteur en halène du début à la fin. Belle réussite également en ce qui concerne les personnages, à commencer par les deux protagonistes au passé mouvementé à propos desquels on aurait d'ailleurs souhaité avoir un peu plus de renseignements.

Kim Newman signe avec « Anno Dracula » un roman divertissant et bien plus réfléchi qu'on pourrait le croire. Les vampires y sont pour une fois traités non plus comme des créatures sombres et solitaires vivant à l'insu de tous, mais au contraire comme partie intégrante d'une société qui souffre de plus en plus de cette cohabitation forcée. A ceux qui auraient apprécié le roman, sachez qu'un autre ouvrage de l'auteur, « Le Baron rouge-sang », remet en scène certains personnages présents ici dans le contexte du début du XXe siècle.
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Dans ce roman, l'auteur part du postulat que Dracula n'est pas mort et qu'il a même épousé la reine Victoria.
La vie à Londres est donc bien différente de celle qu'on croit connaître, puisque les vampires y vivent maintenant au grand jour et se multiplient chaque nuit.
De nombreux personnages ayant réellement existé jouent un rôle dans cette histoire, que ce soit Jack l'éventreur, Bram Stoker ou Oscar Wilde, mais on y trouve aussi des personnages de romans comme les docteurs Jekyll ou Moreau, par exemple.
L'évocation de la vie au XIXème siècle est particulièrement bien décrite, on ressent le froid, la pluie et la peur dans les ruelles de Whitechapel, on accompagne les messieurs dans leurs clubs, on tente d'apporter un peu de réconfort à tous les malheureux vivants dans les taudis de la capitale, on se rend à des soirées dans les beaux quartiers où on boit du champagne toute la nuit.
Un premier tome très addictif où la quête d'un meurtrier sanguinaire va être au coeur des préoccupations de chacun.
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Reçu dans le cadre de Masse Critique sur le mois de la fantasy, je tiens tout particulièrement à remercier l'équipe de Babelio ainsi que les éditions Bragelone pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.

Anno Dracula fut d'abord publié sous la forme de "novela" puis il y eu plusieurs éditions qui furent retravaillées entre temps. L'histoire se déroule à Londres en 1895 et les vampires ou plutôt les "non-morts" cohabitent en toute harmonie, si je puis m'exprimer ainsi, avec les sang-chaud, bref les gens comme vous et moi. le comte Dracula, après avoir soumis la reine Victoria par la force et lui avoir donné "le baiser fatal", s'est proclamé prince consul et règne dorénavant sur toute l'Angleterre.
Voilà pour le contexte. Quant à l'intrigue, il s'agit d'horribles crimes, tous commis sur des prostitués mais qui sont aussi des vampires jusqu'alors non-élucidés. Cela ne vous rappelle rien ? Si, bien évidemment l'histoire de Jack L'éventreur, qui fut d'abord appelé, ici, à tord, "Scalpel d'argent".
Charles Beauregard, membre du Diogene's Club, une sorte de société secrète, est chargé d'enquêter sur l'affaire aux côtés de la police. Il se liera alors d'amitié (voire plus ? ) avec la vampire Geneviève Dieudonné, qui lui sera d'une aide précieuse.

Dans cet ouvrage, toutes sortes de personnages, fictifs ou non, se croisent. Aussi, le lecteur ne devra-t-il pas s'étonner d'y rencontrer Florence Stoker (l'épouse de Braam Stoker), Sherlock Holmes, la reine Victoria, Sherlock Holmes, le vampire Lestrade, Oscar Wilde et bien d'autres encore. Tous ayant vécus (réellement ou non) sous l'époque victorienne. Un énorme travail de documentation et une intrigue passionnante, le tout écrit dans une écriture agréable à lire et divisé en de courts chapitres. Bref, que demander de plus ? Un régal ! Un petit bémol cependant pour la fin (la fin alternative est aussi un peu décevante et bien plus sanglante que la fin qui a été adoptée). A découvrir !
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Des suites de "Dracula", j'en ai déjà lues, et pas forcément les meilleures. Toutefois, avec "Anno Dracula", j'étais plus optimiste, ne serait-ce que grâce aux notes du livre sur Babelio. La réédition du livre, magnifique, en est aussi pour quelque chose!
Bref, j'ai pénétré dans l'univers chaotique de 1888 où les vampires sont presque plus nombreux que les sang-chaud. La reine Victoria, elle aussi vampire, a épousé Vlad Tepes qui règne en bourreau sur le pays. Or, alors que le sang coule déjà en abondance, que le flog londonien obstrue la vue de quiconque et que Withechapel grouille de prostituées aux canines acérées, voilà qu'un mystérieux tueur entreprend de les dépecer. Mystérieux? oui et non puisque le lecteur connaît dès le début son identité. Les enquêteurs, eux, vont mettre quasi 500 pages à le démasquer. Entre temps, nous errerons dans les bas-fonds de Londres aux côtés de Charles de Beauregard (sang-chaud membre du Diogène's club) et de Geneviève Dieudonné (vampire vieille de plusieurs siècles mais au physique d'une jeune fille de 16 ans).
Nous y retrouverons un grand nombre de personnages aussi bien réels (La famille Stocker, Oscar Wilde, la reine Victoria et j'en passe) que fictifs (les personnages de Bram Stocker notamment), ce qui confère une grande richesse au livre de Kim Newman qui qualifie lui-même son roman de vampirique puisqu'il emprunte énormément aux autres, pour en faire une oeuvre vraiment originale et personnelle.
Si certaines personnes s'exaspèrent de ces vampires qui brûlent au soleil ou que seules des lames argentées peuvent tuer, alors qu'elles passent leur chemin car ici, l'auteur conserve intactes toutes les croyances traditionnelles sur ces êtres. Personnellement, j'ai justement apprécié ce fait.
"Anno Dracula" est un roman riche et foisonnant qui sous certains aspects, me faisait penser à la série "Penny Dreadful" avec Eva Green, sous les traits de laquelle, d'ailleurs, j'imaginais Geneviève Dieudonnée. (Pour le coup, impossible de l'imaginer telle qu'elle est décrite dans le livre).
C'est une belle découverte et je lirai avec plaisir et curiosité les 2 tomes qui suivent ce volume.
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Dracula a fait sa place en Angleterre, il est marié à la reine VIctoria et est donc le prince consort.
Les vampires vivent en "plein jour", ils cohabitent plus où moins bien avec les sang-chaud. Mais un tueur de prostituée vampire fait rage et l'espion Beauregard est chargé d'enquêter avec l'aide de Genenive (un très ancien vampire).

J'avoue avoir été très déstabilisée par les premières pages....
Mais je me suis vite passionnée par l'histoire et été prise d'amitié par Beauregard et geneviève. Il faut dire que l'on retrouve de nombreux personnages du Dracula de Bram Stocker ainsi que d'autres de la littérature vampirique ou non. On a d'une certaine façon l'impression d'être entouré d'amis , ou tout au moins de gens que l'on a déjà rencontré.

Heureusement que ce livre a une suite car je suis un peu restée sur ma faim.
Sans être aussi passionnant que le Dracula de Bram Stocker (qui restera sans doute le must du must en la matière ), ce livre est bien pensé et est intriguant par son originalité de faire vivre ensemble vampires et êtres humains
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Difficile de mettre ce livre dans une étiquette ! Une uchronie ? Un roman fantastique ? De l'Urban Fantasy ? Peut-être pourrait-on dire une uchronie fictionnelle, car le roman déborde d'un concept original et jubilatoire. C'est parti !

Anno Dracula joue la carte de l'atypique. Le postulat de base est simple : Van Helsing, le chasseur de vampires, et ses compagnons n'ont pas su arrêter le redoutable Dracula. Le vampire s'installe donc à Londres et devient tout naturellement Prince Consort en épousant la veuve Victoria. Il étend son ombre maléfique sur l'Empire et le vampirisme se répand dans les rues de Londres, devenant la dernière mode pour les aristos en quête d'immortalité et de nombreuses prostituées avides de proposer des expériences particulières.

Kim Newman parvient à mettre en avant de nombreuses figures. Certaines sont historiques comme Oscar Wilde ou Jacques l'éventreur. D'autres sont issues de la littérature victorienne, comme le Docteur Moreau ou Sherlock Holmes. C'est un livre parfait pour tester sa culture et pour chasser les très nombreuses références. Trop nombreuses parfois car on aura l'impression que l'auteur s'enfoncera dans une forme de name-dropping, multipliant les personnages sans importance pour l'intrigue.

En revanche, l'écrivain dispose d'un talent certain pour créer des personnages nuancés et hauts en couleurs ! Que ce soit Geneviève, vampire française de quatre siècles, ou Charles l'aventurier qui peine à guérir de la perte d'un être cher, ils sont vraiment attachants dans leurs forces comme leurs fêlures. Ils forment ainsi un duo convaincant que l'on a grand plaisir à suivre. Même les personnages plus secondaires sont colorés.

Mais le plus impressionnant, c'est sans doute la capacité de Kim Newman à bâtir un univers cohérent à partir de son postulat de base. En effet, le règne de Dracula et le vampirisme ont un fort impact sur la société victorienne. Que ce soit avec des détails comme la mode qui change pour plonger dans le gothique mais aussi des choses plus importantes comme la politique ou les rapports de force qui se modifient en profondeur. On sent vraiment une société qui mute et adopte de nouveaux codes, où les individus s'adaptent également.

Pour conclure, c'est à mes yeux une lecture qui m'a conquise malgré ses quelques défauts. Entre personnages attachants, écriture rythmée et même une façon de construire la société de manière convaincante. C'est une lecture sympathiques pour les amateurs de littérature vampirique et d'époque victorienne.


Lien : https://www.lageekosophe.com
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Et si Dracula avait gagné contre van Helsing ? Et si il avait épousé la reine Victoria? A quoi ressemblerait l'Angleterre, voir le monde? Voici le postulat de départ de ce récit. Londres en cette fin de 19ème siècle n'a pas changé, à ce détail près.Pour naviguer dans le brouillard londonien nous allons suivre Charles Beauregard, une sorte d'espion, mandaté pour enquêter sur Jack l'éventreur.Celui-ci éventre toujours des prostituées de bas-étage, mais dorénavant elles sont également vampires, ce qui ne les sauve pas de la misère. le Londres de Dracula n'a pas meilleure mine que le Londres 100% humain, il est même encore pire. La misère est très présente et le seul ascenseur social est le baiser de l'ombre, bien qu'il ne garantisse rien. Ces vampires là ne font pas rêver, ils sont brutaux et sanguinaires. Pour la plupart les êtres humains sont du bétail, sauf pour quelques uns comme Geneviève Dieudonné qui va aider Beauregard. Enquêtes, intrigues, rebondissements, batailles... vont ponctuer le récit et nous tenir en haleine jusqu'à la fin.
(...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Amusant, uchronique, bien vu. Trois qualificatifs pour ce roman étonnant.

L'histoire d'Anno Dracula se déroule à Londres, dans un univers victorien décadent. Contrairement à ce que Bram Stocker nous avait annoncé, à la fin de son roman « Dracula », le Prince Vampire n'a pas été vaincu par van Helsing. Il a survécu et épousé la prude reine Victoria devenant ainsi co-régent de l'empire britannique. Les vampires sortent ainsi de la clandestinité et occupent certains des postes clés : politique, armée etc. Cette situation provoque des soulèvements parmi le peuple britannique et la révolte gronde…

Le récit sur concentre surtout sur deux protagonistes : Beauregard, un sang-chaud (humain) et Genevière, une non-morte (vampire). Tous deux mènent une enquête pour tenter de découvrir l'identité d'un redoutable tueur, baptisé par la presse, scalpel d'argent puis Jack l'Eventreur, qui s'en prend aux prostituées vampires.

Ce roman gothique est plein d'humour noir, de références à des personnalités de l'époque réelles (imaginez Oscar Wilde en vampire…) ou de fiction (au détour d'une page apparaît le Docteur Jekyll).
Un très bon moment de lecture en ce qui me concerne et l'envie de découvrir la suite « le Baron Sanglant ».
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Des critiques élogieuses, un nombre conséquent de lecteurs, la notoriété grandissante de Kim Newman sont autant d'invitations à découvrir cet Anno Dracula, premier tome. Il s'agit là d'une suite osée de l'oeuvre de Bram Stocker puisque Dracula est sensé avoir triomphé de ses ennemis avant d'être devenu le Prince consort de Grande Bretagne, Lord protecteur et époux de la reine Victoria…

Un programme aussi ambitieux peut a priori friser, sinon tomber, dans le ridicule (proposer Dracula en guide suprême d'une population de vampires triomphante peut en choquer plus d'un). Pourtant le talent de l'auteur, son érudition, sa passion et un travail de plusieurs années (comprendre plusieurs décennies) font de ce roman une pièce rare, un véritable chef d'oeuvre.

Tous les amateurs du XIXème siècle seront comblés en jetant leur dévolu sur Anno Dracula. Les références les plus connues sont nombreuses : L'étrange cas du docteur Jekyll et de Mister Hyde, Sherlock Holmes, Jack l'éventreur, Éléphant Man… celles qui sont moins connues le sont encore plus (d'où une lecture attentive des annexes, encore enrichies lors de la parution d'une seconde édition).

L'histoire est passionnante à suivre du début à la fin. Pour ne jamais lasser son lecteur, Newman fait appel à plusieurs personnages et retrace leurs aventures. L'impression de nouveauté est omniprésente et les rebondissements et autres surprises restent nombreux de la première à la dernière page. Dommage toutefois que le style direct ait ici été privilégié. Cette entorse est le seul reproche que l'on peut formuler.

Bien plus qu'un simple ouvrage de fantasy, Anno Dracula doit être mis entre toutes les mains (du moins celles dont les propriétaires auront lu Dracula). L'histoire est un témoignage sur le comportement humain, avec des concepts tels que la notion de survie, de juste cause, de droit de plus fort. Placer ici des camps de concentration et y envoyer notamment Sherlock Holmes et Bram Stocker est une manière habile de rappeler qu'il s'agit là d'une invention anglaise.

Ce livre, sombre mais agréable, long (près de 500 pages) mais lu aisément est à multiples facettes : il ne déçoit pas. Qui plus est, il permet également de s'insérer à la lettre K du challenge ABC Critiques…
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Il m'aura fallu un peu plus d'un mois pour avaler ces cinq cent et quelques pages pour remercier Babelio de cette agréable découverte et venir rédiger ma critique.

En zonant sur le site, j'ai regardé quelques oeuvres fraîchement sorties (ou ressorties) et là, je vois Anno Dracula ! le titre me tient ! Je file en librairie et il m'appelle ... je le trouve, je le prends et lis le synopsis. Bingo ! Je courre à la caisse et retourne m'enfermer le livre en main.

Anno Dracula n'est pas une énième histoire du Sieur Dracula, non il a une originalité. Nous voici propulsé en 1888 à Londres et Dracula a épousé la Reine d'Angleterre ! de fait, il est Prince Consort ...

Londres est en proie à un "serial killer", un homme appelé Scalpel d'Argent s'en prend aux prostituées vampires de Whitechapel ... cela ne vous rappelle rien ?! Mais bien sûr, c'est l'histoire de Jack L'Éventreur !

Charles Beauregard, le sang-chaud et Geneviève Dieudonné, la vampire, mènent l'enquête dans un Londres où le "fog" (brouillard) est quasi omniprésent et les nuits longuent comme des saisons.
Bon nombres de personnages interviennent dans l'enquête et j'ai eu plaisir à croiser au fil des pages des personnages historiques comme la Reine ou Oscar Wilde mais aussi des personnages de fiction : A. van Helsing, M. Harker et bien d'autres.

Je ne peux malheureusement en dire plus sans toucher à l'histoire du livre et sans révéler des informations essentielles à votre prochaine lecture. Néanmoins, j'avoue que cet ouvrage m'a tenu en haleine. Je me suis délectée de cette découverte ... visiter le Londres "obscur" du XIXè siècle tout en menant l'enquête avec nos héros a été fascinant.

Je recommande cette lecture ... sanglante.
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