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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens de terminer mon voyage à travers le Mitan à bord du bateau carnaval.
Il avait mal démarré, j'avais sélectionné ce livre à la masse critique d'octobre mais il n'était pas précisé qu'il s'agissait d'un livre audio. N'ayant pas l'habitude de ce type de format, j'ai mis un peu de temps à l'apprivoiser mais une fois lancé, ce fut une écoute très agréable.
L'histoire très originale d'Alex Nikolavitch nous entraîne aux confins du Mitan, à travers ses canaux dans un monde où les légendes d'antan ont été en parties oubliées. Peuplé de personnages atypiques, on embarque en compagnie de Gabriel qui ne se doute pas alors de la charge qui deviendra la sienne.
L'écriture ainsi que la voix du conteur Simon Jeannin m'a emmené loin dans un dépaysement bienvenu, récit poétique, monde d'esprits, un brin nostalgique tout du long pour les protagonistes.
Le gardien capitaine reviendra sur ses pas, la boucle sera bouclée et un nouveau monde se lèvera.
Merci à Babelio et aux éditions VOolume pour l'envoi de ce livre, une bonne pioche une fois de plus.
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Livre audio – Lu par Simon Jeannin : 17h25

Excellent ! Je n'ai pas vu le temps passer à l'écoute de cette histoire ! Dès les premiers instants Simon Jeannin m'a embarquée dans ce monde parcouru de canaux sur lesquels se déplacent chalands et péniches au rythme lent des pas des chevaux de trait.

Avec l'envie de changer de vie, Gabriel s'embarque sur le bateau carnaval qui égaie la vie des habitants du Mitan avec ses bateleurs, phénomènes de foire et conteurs de légendes ! Malgré une certaine évolution de la société, une magie ancienne et dangereuse perdure et l'existence des canaux n'y est pas étrangère !

Le roman prend de l'ampleur avec le temps qui passe et l'apparition de personnages qui vont mener jusqu'au dénouement des mystères sous-tendus depuis le début !

Au fil des pages j'ai eu la sensation de côtoyer les civilisations aztèques et mayas après l'arrivée des conquistadors, avec les coutumes, les créatures de légende et les rites qui subsistent, saupoudrés de vaudou caribéen. le rejet et la discrimination dont ces peuples anciens sont victimes font aussi partie de l'histoire du Mitan.

Même si le pays est aride et inhospitalier j'ai quand même eu souvent la sensation de baigner dans une moiteur délétère et oppressante qui menait loin de la réalité d'une vie civilisée et civilisatrice.

Je ne sais pas si les sensations peuvent être identiques en lisant, mais en audio on se laisse porter et imaginer sans souci tout ce que l'auteur a créé de fabuleux !

#LesCanauxduMitan #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022

Challenge ABC 2022/2023
Challenge Mauvais Genre 2022
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Gabriel s'ennuie dans son petit village au bord du canal, il est orphelin et vit au temple sous la houlette du prêtre. L'école ne l'intéresse pas mais le bateau carnaval vient d'arriver avec ses conteurs, ses clowns et autres phénomènes, tous les habitants se réjouissent d'assister au spectacle. le garçon demande à embarquer et devient mousse. L'équipage parcourt les canaux du Mitan, une vaste plaine assez peu peuplée. Il égaie les villages et les villes de la région, mais peu à peu Gabriel comprend que le centre du spectacle n'est pas la représentation des arts du cirque mais plutôt la pièce de théâtre qui suit, dans une langue oubliée. le capitaine l'initie peu à peu à une magie ancienne et dangereuse.

Des années plus tard, Suzanne, amie d'enfance de Gabriel, devenue prévôt itinérant (inspecteur de police) est sur les traces d'un tueur en série dans une des villes du pays. Il s'enfuit sur la plaine avec la jeune femme et un autre inspecteur à ses trousses.

J'ai été complètement transportée dans ce pays fabuleux qui m'a fait penser à l'Amérique du Sud car les premiers habitants dont la magie dangereuse subsiste ressemblent aux Aztèques et aux Incas. La mythologie du Mitan est bien développée et très intéressante. La version audio, lue avec brio par Simon Jeannin est très immersive, je n'ai pas vu le temps passer durant ces dix heures d'écoute. J'ai adoré ce voyage riche en aventures et en rebondissements où le mystère s'épaissit peu à peu.

Le roman est très bien écrit et embrasse plusieurs registres, à la fois quête initiatique, roman fantasy, conte et polar. Il est divisé en huit parties qui ont chacune un genre et un point de vue différent. La construction est très réussie.

Le Mitan évolue, l'industrialisation démarre avec l'exploitation des mines, les villes se développent avec des inventions de type steampunk. Les villages sont délaissés et le bateau carnaval n'a plus sa place dans cette nouvelle société, son rôle sombre peu à peu dans l'oubli et le roman est plein de nostalgie « du bon vieux temps ».

Les injustices sociales sont aussi clairement soulignées, les indigènes ont été conquis, asservis et leurs traditions comme leurs populations périclitent. Ils sont respectés sur la plaine mais méprisés dans les villes. Aux confins du continent, les patrons des mines n'hésitent pas à les réduire en esclavage, ce qui n'est pas sans rappeler l'Histoire de la conquête de l'Amérique.

Une magnifique découverte pour laquelle je remercie Netgalley et Voolume

#LesCanauxduMitan #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/
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Dans son petit village du Mitan, le jeune Gabriel s'ennuie. Quand la péniche d'un cirque itinérant s'arrête pour une représentation, il décide de tout quitter et de partir à son bord. Il découvre alors les canaux, les vastes plaines du Mitan et leurs mystères.
On vogue dans l'univers envoûtant de ce roman au rythme des bateaux qui naviguent sur les canaux du Mitan. Les pièces du puzzle s'assemblent petit à petit, au fur et à mesure des récits des différents personnages, des révélations et des flash-backs.
Un roman de fantasy très réussi, prenant, aux personnages intéressants, complexes, et plein de failles.
Laissez vous emporter par l'univers envoûtant et mystérieux du Mitan ...
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J'ai audio-lu Les Canaux du Mitan d'Alex Nikalovitch il y a déjà quelques semaines et n'ai pas trouvé le temps d'en rédiger la chronique plus tôt. de plus, je prends rarement des notes sur les livres-audio…
Au moment d'écrire mon ressenti, ne me reste plus en mémoire qu'un plaisir diffus, une ambiance, le souvenir d'un monde magique et inquiétant…

Un univers fantastique avec une histoire et une géographie particulières…
Une temporalité hors du temps, des traditions, des légendes et des mystères…
Un lieu surtout, le Mitan, vaste plaine couturée de canaux, creusés en des temps immémoriaux, peut-être par les anciens peuples, les Chokchaws, et que les colons parcourent désormais sur de lentes péniches tirée par des chevaux de trait.
Des personnages hauts en couleurs, des phénomènes de foires, des bateleurs-bateliers, des condottières…
Un choc des cultures entre celles et ceux qui croient aux esprits qui hantent les anciens tertres et à une certaine forme de magie et les avancées de la civilisation…
Une enquête sur des disparitions, des meurtres…

Un roman ancré dans toute une atmosphère, à la fois visuel et diffus, plein de contrastes, plutôt bien lu par Simon Jeannin. Une écriture polyphonique, envoûtante.
Sans doute, comme Gabriel, aimerais-je m'embarquer, au pas des chevaux et voir venir.

J'ai adoré !


#LesCanauxduMitan #NetGalleyFrance

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Le roman a attiré mon intérêt grâce un résumé alléchant. le contexte de fantasy avait un peu plus original que de la fantasy médiévale, sans compter l'histoire audacieuse d'un bateau carnaval ! La couverture était en plus sublime. Alors je remercie les éditions "Les moutons électriques" pour leur envoi de Les canaux du Mitan d'Alex Nikolavitch.

Alex Nikolavitch construit un monde intrigant. L'histoire rappelle un peu la colonisation de l'Amérique du Nord. Des colons sont venus s'emparer des terres de natifs poussés au bord de l'extinction. L'auteur nous entraine pas plus de deux générations, les colons se sont implantés dans les villes, prenant possession des ruines des empires déchus, mais il reste certaines zones intactes où les indigènes libres se réfugient. le contexte rappelle par certains côtés L'empire du Léopard d'Emmanuel Chastellière, mais plus ancré dans l'Amérique du Nord plutôt que l'Eldorado.

La Mitan est une terre traversée de canaux creusées par les anciens habitants. Les colons ne peuvent plus retournés sur la terre de leurs ancêtres malgré une technologie avancée : les armes à feu sont très présentes, de même que certains éléments uniques comme les héliographes, qui permettent de communiquer.

Cet univers permet de mettre en place des éléments qui captent rapidement l'attention. On découvre un bateau coloré qui voyage sur les eaux calmes des canaux, à son bord un cirque hétéroclite. Nain, clowns, femme tatouée… Notre jeune personnage principal découvre un tout autre monde qui le tire de son ennui et de sa petite ville natale. Mais il découvre rapidement que ses nouveaux compagnons cachent un secret bien plus important.

Nous en sommes en effet dans un monde habité par une magie ancienne et dangereuse. Si les colons ont leur propre magie mal vue par la religion en place, les landes des indigènes sont habitées d'esprits anciens et très dangereux. Il existe des endroits où dorment des êtres ancestraux dotés de pouvoirs terrifiants. C'est à cela que va se confronter un autre de nos personnages principaux : Suzanne, une enquêtrice tenace qui se penche sur des meurtres étranges. Certains passages sont ainsi très sombres et poisseux, évoquant une magie chamanique sanglante et incontrôlable.

Si la première partie n'est pas forcément très immersive, la faute à une certaines lenteur et un manque d'explications autour de l'univers, le roman gagne en force par la suite. En effet, le récit alterne entre plusieurs points de vue pour construite une histoire dont on découvre les rouages au fil du temps. le rythme finit ainsi par être mieux maîtrisé alors que les personnages révèlent les secrets et que la magie envoûtante du Mitan prend de plus en plus de place dans l'intrigue.

Les personnages profitent vraiment de ce choix narratif. Ils ont variés et approfondis, ce qui permet de nous entraîner à leur suite sans effort. Ils offrent de belles réflexions sur le temps qui passe mais aussi sur notre place dans le reste du monde et face à la notion de destin. Gabriel en est l'exemple le plus criant, jeune garçon banal qui se retrouve attaché à un bateau-carnaval, héritant d'un fardeau très lourd.

Cet univers de fantasy très original qui repose dans un premier temps sur un contexte rarement exploité : la discrimination envers les indigènes est palpable, les petites colonies doivent survivre dans un environnement hostile… Il y aussi quelques éléments de technologie comme les armes à feu qui tranchent avec la medieval fantasy, ça sent la poudre ! La narration est habilement construite et alterne entre plusieurs points de vue, ce qui permet à l'histoire de se révéler petit à petit. Sans spoiler, les éléments magiques ont quelque chose de captivant qui rend l'ensemble très dépaysant

Lien : https://lageekosophe.com/
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Un grand merci à l'équipe de la Masse Critique Babelio et aux éditions Voolume pour cette très belle expérience de lecture ! En effet, il s'agit ici de ma première véritable expérience avec un livre audio (si on oublie les vieilles cassettes audio de mon enfance sur les grands classiques de Walt Disney, qui tournaient en boucle sur mon magnétophone...), en plus de la découverte d'un auteur avec ce texte singulier à plus d'un titre.

Dans sa petite bourgade, bordant un des innombrables canaux irriguant le Mitan (à prononcer comme "Mi-temps"), le jeune Gabriel s'ennuie à mourir. Les jours passent et se ressemblent tous, rythmés par les leçons sans saveur de la vieille Mlle Denis, les imprécations sévères du prêtre et les corvées inhérentes à la vie au temple. Jusqu'au jour où une étrange embarcation bariolée, peuplée par un équipage non moins étrange d'acrobates, de danseurs ou de bouffons aux costumes grotesques fait halte en ville pour une de ses rares représentations. Pour le jeune orphelin, c'est une révélation : dès le lendemain, il abandonne presque sans regret cette vie morne et décide de se faire engager comme mousse sur le bien-nommé "bateau-carnaval", à la découverte du vaste monde et de ses innombrables mystères. 

Je ne peux pas vraiment vous en dire plus sur l'intrigue sans gâcher le plaisir de lecture lié à son dévoilement progressif tout au long du roman. Divisé en huit parties adoptant différents points de vue, le récit est un savoureux mélange de plusieurs genres littéraires : on passe du récit initiatique mâtiné de fantasy à l'ère préindustrielle à une enquête policière sur fond de fantastique, avec une touche de western… J'ai beaucoup aimé cette ambiance inhabituelle, qui se laisse doucement découvrir au fil des pages. 

On fait ainsi petit à petit connaissance avec les différents protagonistes, qu'ils soient membres de l'équipage du bateau-carnaval, prévôts ou enquêteurs mandatés par une compagnie minière en pleine expansion. À travers leurs yeux, on apprend les règles de ces terres rudes, où le temps semble s'être arrêté, et que la modernité finit inexorablement par rattraper. Cette nostalgie constitue, à mon sens, le coeur de ce roman : avec l'industrialisation progressive de la région pour ses ressources minérales, c'est tout un mode de vie basé sur l'utilisation quotidienne des canaux qui disparaît peu à peu, en même temps que des traditions séculaires héritées d'anciennes cultures. le bateau-carnaval entretient d'ailleurs des liens très forts avec une population indigène que le reste du monde préfère oublier, mais qui sont pourtant à l'origine même des canaux, et dont les croyances animistes ont posé les bases du Culte officiel qui a relégué les histoires des esprits de la nature à l'état de légendes que seuls les plus anciens racontent encore. Il y a ici une influence évidente de l'histoire de l'Amérique du Nord et du traitement des natifs par les colons, une autre des principales thématiques du roman. le contexte géopolitique de ce monde, et par extension la géographie même du Mitan, ont également une place très importante dans ce récit, et en constituent une des clés que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-mêmes… 

La version audio de ce roman, que j'ai eu la chance d'écouter, est éditée chez Voolume et lue par le comédien Simon Jeannin. Dès les premières secondes du prologue, le ton est posé par la voix sobre du narrateur dans une scène d'attaque nocturne haletante, au milieu de la brume des canaux. Puis vient la première partie, racontée par la voix peu assurée et plus candide du jeune Gabriel, qui débute son apprentissage de la vie de bateleur avec l'étrange et attachant équipage du bateau-carnaval. Il s'agit sans conteste de la partie la plus longue du roman, mais également de celle que j'ai préférée pour son côté initiatique. En l'écoutant, j'avais vraiment l'impression de découvrir ce nouveau monde par les yeux de Gabriel, avec l'innocence et l'émerveillement propres à l'enfance : une sensation que j'ai vraiment adorée ! J'ai également beaucoup apprécié le fait que chacun des différents personnages présentés durant cette partie soit immédiatement reconnaissable à l'oreille, de par le ton de sa voix, son accent ou encore le lexique utilisé. En effet, le soin apporté à l'auteur dans la description de ses personnages permet de se les représenter assez facilement, ce qui a dû aider le narrateur de cette version audio à leur donner avec succès une voix caractéristique. 

Même s'il y a quelques longueurs par moments, en raison du rythme assez lent auquel se déroulent les événements de l'intrigue, je ne me suis pas ennuyé une seconde et je me suis laissé porter par la voix de Simon Jeannin et par l'ambiance nostalgique que le comédien arrive très bien à retranscrire. Je pense que j'aurais apprécié de lire ce très bon roman en version papier, mais je dois reconnaître que la voix apporte ici une dimension supplémentaire pour se projeter plus facilement dans le récit et son univers. 
Cela a donc été pour moi une expérience vraiment très agréable, que je serais ravi de réitérer à l'avenir ! 
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Après le space opera tentaculaire, après la geste pré-arthurienne, Alex Nikolavitch entraîne désormais ses lecteurs dans un western de fantasy avec Les Canaux du Mitan.
Que vous soyez plus amateur de Tex en BD, des westerns hollywoodiens oudes westerns spaghetti, Les Canaux du Mitan saura satisfaire vos envies d'Ouest sauvage.
Dans cette version, la plaine est traversée par des canaux construits par les ancêtres des Chokchaws. Les colons ont installé leurs villes pionnières à proximité et des chalands assurent le transport des marchandises, des personnes et des informations. Pourtant les temps changent et l'arrivée de l'héliographe pour l'envoi des messages et des véhicules à gazogène pour les déplacements. Et si les bateaux parcourant les canaux avaient une autre fonction plus ésotérique. L'un d'entre eux en particulier, un bateau-carnaval avec son cortège de freaks et son mystérieux capitaine qui parfois au cours d'une escale emporte avec lui un enfant « parce qu'il faut toujours un normal à bord du navire. »
L'histoire commence en suivant l'un de ses enfants, Gabriel. Orphelin s'ennuyant ferme dans une ville frontière, il monte à bord du bateau-carnaval pour en découvrir les secrets. À chaque partie, le narrateur change, l'action fait des sauts dans le temps et l'on en apprend plus sur le Mitan, les esprits qui hantent ces terres et ceux qui y ont été amenés de l'autre côté de l'océan par les colons, mais également sur l'histoire des capitaines et la façon dont leur rôle évolue au fil du temps. le lecteur se retrouve happé par le rythme des canaux, séduit par les tours des saltimbanques, déconcerté par les changements de rythme et de narration, mais ravi par la fin de cette traversée. Et personnellement, j'aimerais en apprendre plus sur le vieux Pays fui par tant de colons… Ou sur les Chokchaws au temps de la construction des canaux. Je vous conseille la version papier si possible de cet ouvrage pour profiter pleinement des illustrations de Melchior Ascaride et notamment de sa couverture à la fois engageante et inquiétante.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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J'ai beaucoup aimé ce roman, qui me faisait de l'oeil depuis un moment, et que je voyais beaucoup passer dans mes actu. J'avoue que le résumé m'avait accroché dès le départ - enfin, en réalité, juste la présentation qui disait "une troupe de "freaks" sur une péniche-spectacle", et je trépignais en disant "Chouette, chouette, je vais aimer !"
Eh bien en partant de cet a priori positif, j'ai effectivement beaucoup aimé cette lecture (et pas seulement à cause des freaks)
D'ailleurs nous ne suivons cette sympathique troupe que sur la première partie du roman, et nous la découvrons à travers les yeux de Gabriel, orphelin, qui décide d'embarquer sur cette fameuse péniche. Cette première partie est relativement insouciante, et nous permet de nous familiariser avec ce monde inconnu, que la troupe parcourt par ses canaux. On sent qu'il y a du mystère, que le regard naïf de Gabriel ne comprend pas. Si j'ai été triste de quitter ces protagonistes, j'ai toutefois découvert au fur et à mesure les autres personnages, qui nous permettent, à travers leurs regards respectifs, de mieux saisir l'ensemble de l'histoire. On en retrouve certain plus tard, on en perd d'autres...
C'est beau, c'est triste, ça sert le coeur car c'est la fin des mythes et des légendes, et c'est extrêmement bien construit. Les personnages se suivent et nous content leur histoire, jusqu'à revenir au petit Gabriel, qui a bien changé...
Dans cet ouvrage imaginaire, on pourrait voir quelques ressemblances avec des légendes amérindiennes (et le traitement des peuples qui va avec). C'est ainsi que je l'ai imaginé en tout cas. Mais quoi qu'il en soit, j'ai adoré l'ambiance et la nostalgie de ce livre, sa lenteur, son sujet et son histoire.
Un très bon moment de lecture, qui m'a durablement marqué !
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Les Canaux du Mitan, quatrième roman d'Alex Nikolavitch, s'ancre dans une veine moderne de la Fantasy, qu'on pourrait appeler la Dieselpunk Fantasy. L'auteur met en effet en scène un monde alternatif inspiré par le début du 20ème siècle rural américain, au sein duquel on trouve des technologies qui fonctionnent grâce au gaz, mais aussi « l'héliographe », un système de communication par signaux lumineux, mais aussi de la magie.
Ainsi, Les Canaux du Mitan traite de la manière le réseau de canaux qui occupe tout le territoire colonisé est porteur d'une magie ancienne, qui retient des forces dangereuses. L'une de ces forces, l'esprit Ke-Wak, est rattaché au Bateau-Carnaval, un navire qui abrite une troupe de théâtre pour le moins étrange et pleine de personnages truculents et attachants. Parmi eux se trouve Gabriel, jeune « normal » venu du village de Salvi pour vivre des aventures. Sa rencontre avec le Capitaine Loyal change son destin.
Avec Les Canaux du Mitan, Alex Nikolavitch se situe selon moi aux avant-postes de la Fantasy française moderne. Je ne peux que vous recommander ce roman !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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