Le coeur et le devoir - Intégrale

Ce shojo est de bonne facture, l'histoire est finement traitée, tant le dessin que le scénario. Pas de personnages ne pullulent pas à l'infini, ni d'intrigue en cascade.
Pour des raisons politiques, la jeune Berta est mariée en tant que deuxième épouse au beau roi Harold. Bien malgré elle, Berta bouscule la vie de la cour et les luttes partisanes, d'abord par ce mariage, puis lorsqu'elle a un fils, enfant et héritier inespéré de la couronne. Ensuite, sa discrétion et son talent diplomatique vont se révéler utiles lorsqu'elle seconde le roi pendant leur voyage dans le sud dont elle est originaire. Au final, Berta se révèle doucement et sûrement digne d'une reine et non comme simple consort, gagnant l'estime et l'attention de son époux.
L'histoire se situe dans un pays fictif indéterminé, qui se situerait dans une Europe alternative. Les décors rappellent l'Espagne pour le sud, les pays germaniques pour celui d'origine de la reine Marguerite, le royaume d'Harold tenant de la France et l'Angleterre.
Les costumes des personnages situent l'intrigue entre la renaissance et le 19ème siècle.
Les décors et les costumes servent surtout à placer l'histoire dans un environnement plus ou moins familier pour le lecteur, la psychologie et les actions des protagonistes suffisent.
On sent que l'auteur s'est inspiré de très loin de l'histoire d'Henry VIII et de ses deux premières épouses. Les points communs : la légitimité du roi sur le trône est mise en doute, la première épouse n'arrive pas à lui donner d'enfant viable et ne veut pas perdre sa place, la seconde épouse met au monde un enfant viable dont la naissance bouscule la succession, le roi a changé de religion, l'église désapprouve le second mariage, la première épouse se voit reléguée. Toute une foule de détails rend par contre l'histoire extrêmement différente. Un élément qui change la donne : le roi Harold essaie d'écouter les avis et refuse de sacrifier des vies.
Le point négatif, éditorial : le coffret qui ne mérite hélas pas son nom, c'est juste un étui de papier épais.

Dans cette suite, avec son époux le roi, Berta va se rendre chez elle. L'occasion de découvrir ce qu'elle a sacrifié pour accomplir son devoir. Bien décidée à peser auprès du roi, elle commence à le conseiller de manière très subtile sur sa manière de gérer le pays. Tout cela pour gagner des partisans qui pourront épauler son fils plus tard si la situation l'exige. Les droits d'héritage, de succession sont au coeur même de cette suite.

J'ai trouvé ce second volume tout aussi passionnant que le premier. On y retrouve une Berta prête à tout pour placer ses pions et protéger son fils de la jalousie de la première épouse, prête à tout pour récupérer les faveurs du souverain. Y compris ourdir les plus vils complots. Mais cette dernière est moins versée dans l'art de la politique que Berta.

De fait, notre héroïne douée en intrigue, et très intelligente aura bien plusieurs coups d'avance par rapport à ses ennemis. C'est assez jubilatoire à lire d'ailleurs.

J'ai vraiment aimé ce tome sauf peut-être le dénouement qui arrive trop vite à mon goût, mais combiner un roman au récit plutôt fouillé en deux mangas, ça ne devait pas être des plus simple. Ce qui m'a également manqué, c'est l'absence de sentiment.

Si Berta aime son fils et a peur pour lui, elle ne semble pas être amoureuse du roi. Et l'inverse est vrai également. Si ce dernier dit être épris de sa première épouse, il se rapproche par la suite de Berta, il prend ses avis en considération avec beaucoup d'intérêt et de sérieux. Il la respecte même. Sauf que… la romance est totalement absente de ce manga. Enfin, il faut vraiment lire entre les lignes et la chercher. du coup, je trouve la fin assez expéditive dans le sens ou le monarque change de reine comme de chemise. Bon, même si sa première femme a voulu conspirer contre lui…

Bref, hormis l'amour d'une mère pour son enfant, qui m'a par ailleurs beaucoup touchée, je déplore l'absence de romance.

Quoiqu'il en soit, j'ai passé un très bon moment avec de dytique en manga qui donne très envie de découvrir l'oeuvre originale. Si comme moi, vous êtes friande. s de ce genre de seinen parlant d'intrigues politiques, de place et de pouvoir, ce titre est fait pour vous. Et, n'oublions pas la force de Berta qui met tout en oeuvre pour protéger son enfant.

Bref. Un manga des édition Doki Doki à lire.
Lien : https://songedunenuitdete.co..

C'est le dessin qui m'a tout de suite attiré, je n'ai pas pu m'empêcher de le prendre pour lire le résumé et heureusement car cette lecture a frôlé le coup de coeur. C'est un manga qui comporte une intrigue politique avec des complots, qui parle de différences, d'élite sociale (ça m'a un peu fait passer nazisme puisque l'élite est blonde aux yeux bleus mais je vais trop loin). Il n'y a pas de romance entre les deux protagonistes mais juste un profond respect l'un envers l'autre. Bertha est une femme forte, intelligente et sage, qui a accepté de se plier aux règles du mariage arrangé d'elle-même. Elle a le sens de la famille et est très protectrice envers son fils. le roi, lui, j'ai trouvé qu'il n'avait pas beaucoup de caractère, il a cependant le désir d'avoir enfant, de protéger son royaume et son fils. Maintenant j'aimerai beaucoup découvrir le roman pour savoir la suite car le manga laisse une fin ouverte.

C'est une très belle duologie qui explore les thèmes de la royauté, de la naissance, du couple, de l'héritage, des intrigues politiques, en particulier celles de la cour, de l'amitié et dans une certaine mesure, de l'amour.

Elle mérite d'être découverte, elle est pleine de nuances et ses personnages sont attachants. Son principal avantage est qu'elle est une duologie, ce qui en fait une lecture idéale pour un après-midi pluvieux sans prise de tête.

Parfait pour un public qui aime le shôjo, un bon divertissement qui a ses limites. Les dessins sont plutôt réguliers, la lecture est agréable. L'histoire n'est pas nuancée, ni très originale ; l'univers est tout petit, mais l'histoire est traitée en 2 tomes avec une chute simple. Les dessins sont plutôt réguliers.