Déception...
Le titre et La quatrième de couverture m'avaient pourtant plu... mais finalement, ils m'ont surtout induite en erreur... Je croyais lire un essai où l'autrice partirait de situations ou de personnages du quotidien...
Je m'attendais à une lecture divertissante et qui m'amènerait à m'interroger sur moi-même et sur ceux qui m'entourent... finalement, cette lecture s'est avérée beaucoup plus théorique ce que j'avais imaginé et pas toujours accessible. Une lecture, que j'ai fait finalement plutôt abordé d'un point de vue professionnel… D'où les nombreux post-it collés au fil de ma lecture !
C'est donc une lecture intéressante professionnellement, mais dans laquelle, je ne me suis ni reconnue ni l'identifiée… Est-ce normal ? 😁
Merci à Babelio et à Flammarion pour cette lecture
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Déçue... j'imaginais autre chose même si je n'avais pas d'attente spécifique vis-à-vis de ce livre. J'ai eu du mal à m'y retrouver et comprendre la structure, comment les différents chapitres s'imbriquaient (certains avec les parties en italiques ?). J'ai du manquer quelque chose. Il se lit assez rapidement.
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Le sérieux du propos coexiste avec une autodérision qui affleure presque à chaque page. […] Mardi Noir parvient à faire entendre la cohérence et les nuances du propos en rassemblant ses réflexions et portraits. Le discours interroge les normes de manière toujours balancée.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Je marchais dans les rues de Paris sans penser à rien. Puis me venait l'idée que je n'existais peut-être pas, que j'évoluais dans un décor, les autres que je croisais ressemblaient à des acteurs dans le meilleur des cas, à des zombis ou des ombres dans les pires. J'étais effrayée de devenir folle, mon coeur se mettait à battre si vite que je m'essoufflais en un rien de temps, obligée de me tenir au mur le plus proche. Comme si la scène se mettait à bouger, à vaciller. Mon corps réclamait un appui ferme, une surface dure pour qu'il ne se sente pas désintégré. Certains chassent cette sensation pour retourner à la douceur chimérique d'un "moi" sans aspérité, d'autres écoutent ce fourmillement éphémère, pensant qu'il recèle une vérité. L'angoisse rappelle la présence du désir, du manque, de la perte, elle est la partie visible d'un ensemble bien plus complexe, qu'on appelle le sujet de l'inconscient.
On m'y autorise, alors je m'y sens forcée. Cette néo-morale m'intime de jouir ainsi, elle me laisse le champ libre, elle me dit que je peux tout avoir et je m'en veux de mon impuissance, je me déteste de ne pas savoir en profiter. C'est là, devant moi, et je suis paralysée. Cela devient normal et cela m'ennuie. En revanche, subvertir ma place m'attire. Mais est-il heureux d'employer un tel verbe ? Existe-t-il encore à l'ère de tous les possibles ?
"Le concept de normal n'est pas un concept d'existence, susceptible en soi de mesure objective. Le pathologique doit être compris comme une espèce de normal, l'anormal n'étant pas ce qui n'est pas normal, mais ce qui est un autre normal."
Georges Canguilhem, Le Normal et le Pathologique, Paris, Puf, 1966
L'abondance de couches et de surcouches posées sur les personnalités ne nous éloigne pas de notre authenticité, elle révèle notre appétence proprement humaine à la fausseté.
Ce langage est essentiel, sauf qu'il n'est pas un grand tout, il est incomplet, lacunaire. Il oriente autant qu'il perd. C'est ce que Lacan nomme "le grand Autre". Parler permet d'appréhender le manque tout en le révélant. Quand j'appelle "maman", c'est déjà qu'elle n'est plus à mes côtés. Mettre des mots sur une absence pour empêcher le sens de déserter.