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EAN : 9782281190960
314 pages
Editions du Moniteur (01/01/1997)
4/5   2 notes
Résumé :
Language: French - 314 pages - b/w illustrations - Au seuil du XXIe siècle, les disciplines de l'architecture et de l'aménagement des villes et des campagnes sont en crise. On assiste à la perte du sens du lieu, à la faillite des significations des grandes formes et figures de « l'habiter » et enfin à un oubli des fondements mêmes de la tradition et de la modernité. Face à ce constat, l'auteur s'attache à retrouver, à travers les époques et les cultures, les racines... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’expérience naturelle est dirigée vers le «qualitatif», puisque la qualité désigne ce qui existe en tant que présence immédiate d’identité. Le monde de la vie est donc qualitatif et, comme tel, perceptible et signifiant. Dans ce monde, chaque chose a un nom, qu’il s’agisse d’unités géographiques, d’espaces et de formes naturelles, ou d’oeuvres humaines. Le langage exprime par conséquent le contenu du monde de la vie, et le fait que les mots soient structurés en une grammaire indique que les choses se donnent dans des relations de signification réciproque. Nous savons fort bien que ces relations ne sont pas toujours apparentes, que la plupart d’entre elles se dissimulent dans le langage et que la tâche du poète consiste à dévoiler les plus significatives. Ainsi le monde de la vie n’est ni univoque, ni harmonieux. Néanmoins, du fait de son aspect concret et de son caractère global, il offre à la société humaine une base qualitative. Nous avons déjà fait allusion au fait que le monde de la vie comprend ce qui est donné par la nature, ce qui implique qu’habitats et demeures en fassent partie. Ajoutons que ce sont précisément ces présupposés qui rendent possible la participation humaine et la structurent. L’architecture fait donc partie intégrante du monde de la vie, et elle n’est compréhensible qu’à partir de ce monde.
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Ainsi, l’universel se manifeste à travers le temps, et la temporalité du monde de la vie est qualitative. Cette temporalité n’a donc pas grand chose à voir avec le temps horizontal et homogène que comprend la science et dans lequel tout est fixé en fonction de la date de l’évènement. Dans le monde de la vie, le temps s’enfuit parfois à toute vitesse, ou bien coule lentement; il arrive même qu’il semble s’arrêter. En outre, le présent s’y nourrit bien souvent du passé et s’ouvre au futur. Par conséquent, l’histoire est un tissu polyphonique complexe dans lequel des courants et des époques sont reconnaissables et, ou, sous des formes différentes perdure «le même».

p. 82
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En effet, la préconnaissance désigne précisément la capacité innée de reconnaitre des modes d’êtres qui sont, non pas des archétypes statiques, mais des formes ouvertes et libératrices qui agissent en conservant une identité toujours semblables, bien que jamais identiques.

p. 74
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