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Question de lieux, affaire de voyages
Liste créée par Alzie le 26/07/2015
54 livres. Thèmes et genres : lieux , Lieux imaginaires , lieux insolites , errance , voyages

Ecrivains et lecteurs en quête de lieux. Trois auteurs, chacun à leur manière, ont exploré cette thématique, objet de la liste : Georges Perec avec sa perception incomparable du microcosme d'un quartier ("Tentative d'épuisement d'un lieu parisien"), Pierre Bayard par le plus plaisant des paradoxe ("Comment parler des lieux où l'on n'a jamais été") et Marc Augé avec le regard aigu du sociologue posé sur les endroits délaissés ou au contraire trop fréquentés ("Non lieux" ; "L'impossible voyage, le tourisme et ses images"). Des auteurs et des lectures qui amènent à des réflexions originales sur notre manière d'appréhender le monde ou la façon que nous avons de nous "chercher". Endroit de l'enracinement et du lien, le lieu est aussi celui de l'échappée, du voyage, du rêve et de la fiction (lieu même de la littérature). Entre "ici" et "ailleurs", empruntant les voies du réel ou de l'imaginaire, cette liste propose réflexions, méditations, poésie ou récits, conduisant parfois au "nulle part", par le détour d'une errance hasardeuse et d'improbables circuits (Jules Verne).



1. Poétique des lieux
Pascale Auraix-Jonchière
"Lieu", "espace", "géographie"... la notion de lieu ne va pas de soi. En relation dialectique avec l'espace qui le fait vivre mais auquel il donne corps, le lieu est tour à tour concret (comme une ville) ou archétypal (jardin, château, chambre...). La plasticité de ce concept le mène jusqu'à l'aporie du "lieu sans lieu", qu'il soit romantique ou freudien. L'ouvrage s'interroge sur des procédés d'écriture, au service d'une représentation littéraire d'espaces éminemment labiles, ressentis autant qu'observés. Si bien que l'écriture des lieux est invention de nouveaux lieux, à l'issue d'un triple processus d'esthétisation, d'intériorisation et de poétisation. Car le poète, dont la voix surgit d'un "entre-lieu", est un passeur de frontières.
2. Petit éloge de l'errance
Akira Mizubayashi
3.82★ (239)

«C'est cet effort d'absence volontaire, de déracinement voulu, de distanciation active par rapport à son milieu qui paraît toujours naturel, c'est donc cette manière de s'éloigner de soi-même ? ne serait-ce que momentanément et provisoirement ?, de se séparer du natal, du national et de ce qui, plus généralement, le fixe dans une étroitesse identitaire, c'est cela et surtout cela que j'appellerai errance.»
3. Où : L'art - l'instant - le lieu
Bernard Salignon
4.00★ (5)

Où chercher ce qui encore peut ouvrir l'homme à son existence ? Où trouver des lieux qui libèrent dans l'espace des instants qui échappent au prescriptif, au dispositif, au fonctionnalisme ? La cité, aujourd'hui soumise à une pensée unique et totalitaire, ne laisse plus aucun intervalle où le sens puisse se ressourcer et se décider esthétiquement et éthiquement. La saturation des espaces démontrée par la ville moderne signe l'emprise de la pulsion de mort et du monde du narcissisme où rien ne fait appel vers l'autre. La ville actuelle, dans ses prolongements multiples (périphéries, banlieues, centres commerciaux, villes nouvelles) annonce la mort de la cité. Être ensemble dans l'espace public ? rues, places, allées, parcs et jardins ? consistait autrefois pour l'architecte à promouvoir des espaces de rencontres et des moments de quiétude, dans un rythme en rupture. L'ensemble était accueilli par des formes esthétiques qui articulaient le passé au présent, le public au privé, le proche au lointain, le dedans au dehors. Aujourd'hui, le futur n'a rien à nous dire et l'histoire, malheureusement, rien à nous apprendre. Il nous reste encore à soutenir ce qui fonde et articule les liens de l'homme à la communauté d'un côté et à sa facticité de l'autre. Tout être parlant cherche dans le temps de sa vie des lieux où le désir et l'inconnu nouent le hasard à l'existence.
4. Qu'est-ce que je fais là
Bruce Chatwin
3.71★ (87)

Qu'est-ce que je fais là est un choix que Bruce Chatwin a effectué lui-même parmi les récits, portraits et journaux de voyages qu'il a rédigés au cours de sa trop brève existence. On y retrouve la fascination qu'ont exercée sur lui le beau et le bizarre, les terres et les temps méconnus, et ces histoires surprenantes qu'il a entendues au cours de ses pérégrinations. Il part au Népal à la recherche du yéti et, en Afghanistan, suit les traces de son mentor, Robert Byron. Il interviewe André Malraux, accompagne Mme Gandhi dans sa campagne électorale et retrouve au c?ur du Ghana Werner Herzog qui tourne Cobra Verde avec Klaus Kinski. Eternel nomade, ce voyageur arpente sa vie à pied car, dit-il, "le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route, et la vie elle-même est un voyage à faire à pied". Usant d'une prose baroque et colorée, Bruce Chatwin fut salué par la critique comme "le plus grand écrivain voyageur de ces dernières années".
5. Lieux dits
Michel Tournier
3.47★ (49)

Boire un chocolat chaud ou un vin de Tokay à Prague en compagnie de Mozart et Da Ponte, séjourner à Weimar avec Bach et Goethe, s'envoler pour le Japon, atterrir à Bombay, flâner sur l'île Saint Louis, créer un jardin "de curé", admirer les cerfs-volants à Dieppe.... Autant de promenades, d'escapades, de voyages ou de récréations auxquels nous invite Michel Tournier avec une gourmandise, une poésie et un talent jamais démentis.
6. Enquête sur des lieux
Petr Král
3.17★ (7)

P. Kral emmène découvrir des lieux, de Montmartre à Prague en passant par Pilsen : au bord du monde, à la lisière de la civilisation, ils sont là, oubliés des regards, derrière une barrière, un jardin fantasmé, entre quatre murs, une maison réinventée, dans une cour d'usine désaffectée, le long de voies ferrées, dans des recoins et des détours de cités labyrinthiques.
7. Lieu
Juan José Saer
4.00★ (21)

Ces 21 récits qui mêlent fiction et réflexion, réalité et lyrisme, sont une multiplication d'espaces et d'événements déconcertants. Ils se déroulent à Vienne, à Paris, en Argentine, sur la Costa Brava, au Caire, à Madrid, aux deux extrémités d?une ligne de téléphone. Ils mettent en scène des personnages insolites : un vieux juif athée et matérialiste, un astronaute blasé, deux balayeurs des rues africains discutant place Vendôme, le fantôme d'Hélène sur les murailles de Troie, un Sherlock Holmes ayant survécu jusqu'au milieu du XXe siècle, et bien sûr les figures qui traversent toute l'oeuvre de Saer, Tomatis, Pigeon Garay, Barco. Le lieu est ici l'univers unique et mystérieux dans lequel nous vivons, en même temps que l'espace imaginaire, variable à l'infini, grâce auquel chacun de nous construit sa propre représentation du monde.
8. Le lien au lieu
Augustin Berque
2.00★ (5)

Entre tous, c'est bien le lien au lieu que la modernité a le plus malmené. Plus la mobilité devenait l'étendard de l'émancipation, moins il faisait bon proclamer un attachement à un territoire, et pire, le justifier ontologiquement. Pourtant - et parce que - cette relation est fondatrice, dans nombre de territoires caractéristiques, elle a continué à faire entendre sa petite musique localiste. En Corse, sur "cette montagne dans la mer", la société se construit aussi par son lien au lieu. La culture en témoigne et nos lendemains en dépendent. A l'heure où les équilibres entre environnement et société se redéfinissent du fait d'un certain développement, les questions d'aménagement de l'espace deviennent cruciales et invitent à un dialogue fécond entre praticiens, penseurs et metteurs en scène de l'espace.
9. L'Art du lieu
Christian Norberg-Schulz
4.00★ (5)

Au seuil du XXIe siècle, les disciplines de l'architecture et de l'aménagement des villes et des campagnes sont en crise. On assiste à la perte du sens du lieu, à la faillite des significations des grandes formes et figures de « l'habiter » et enfin à un oubli des fondements mêmes de la tradition et de la modernité. Face à ce constat, l'auteur s'attache à retrouver, à travers les époques et les cultures, les racines profondément humaines de « l'habiter ». L'Art du lieu fait en cela figure de testament intellectuel, qui nous invite à une lecture transversale, à la fois érudite et sensible, du phénomène bâti, qu'il soit l'oeuvre d'humbles paysans de l'Europe centrale ou des dernières stars de l'architecture internationale. L'analyse rigoureuse de Christian Norberg-Schulz est fondée sur une vaste érudition en matière d'histoire architecturale, qui embrasse plusieurs siècles, de l'Antiquité à la fin du siècle dernier en passant par le baroque et les grands maîtres modernes auxquels il voue un profond attachement : Wright, Mies van der Rohe, Kahn, Le Corbusier. Elle s'appuie également sur une connaissance très approfondie des grands mouvements de pensée du XXe siècle.
10. Le sens du lieu
Bernard Honoré
La question du lieu engage un rapport à l?identité individuelle et collective, un rapport à l?histoire, un rapport au sens et cela dans un monde qui se soumet à l?emprise de mécanismes aveugles qui semblent tout puissants. Dans un sens large ? habiter la terre ?, l?architecture produit le mécanisme, elle résiste aussi à l?emprise en projetant des modèles spatiaux, théoriques et construits, dans l?espace et dans le temps ; elle est toujours, dans le même geste, construite et pensée. C?est dans cette perspective que sont rassemblées les contributions de philosophes, théoriciens et historiens de l?architecture. ? H. MALDINEY : ?Topos-Logos-Aithésis?; A. PETIT : ?Le vide et le lieu?; B. QUEYSANNE : ?Le logos : entre logos et mythos?; B. SALIGNON : ?Le seuil, un chiasme intime-dehors?; D. PAYOT, ?L?espace, partage du sens?; B. HONORE, ?Brève méditation. En chemin avec Heidegger sur la pensée de l?espace-lieu?; A. ROGER : Le génie du lieu sur l?artialisation de la nature?; P. CLOUX, ?Les Hautes-Chaumes?; A. PEREZ-GOMEZ : ?La notion de contexte en architecture et en urbanisme?; Idem : ?L?espace et l?architecture: la signification en tant que présence et représentation?; Idem : ?La représentation architecturale à l?ère du simulacre?; Ph. NYS : ?Le croisement de la phénoménologie et de l?herméneutique en architecture. Mise en perspective de ?L?architecture et la crise de la science moderne? de A. Perez-Gomez?; J.-L. DEOTTE : ?Le cadre architectural de l?histoire?; P. NOVIAN : ?Le supplice de Zoïle. Vitruve et la théorie de l?architecture?; J. DEWITTE : ?Visage des choses, visage des lieux?; P. ROSSI : ?Sculpture paysagiste et sens du lieu?; A. BRUYERE : ?Place libre?; P. AMPHOUX : ?La médiale à Marseille. Entre programme et projet?; M. MANGEMATIN et Ch. YOUNES : Feu et lieu?; A. RIVKIN : ?Figures de la dislocation?; Ph. GRESSET : ?Tentative de la description de trois lieux mystérieux?; Ph. NYS : ?Des airs, des eaux, des lieux. A propos d?un traité d?Hippocrate?; J. MALTCHEFF : ?La demeure secrète, la demeure se crée?; M. SAUZET : ?Espace quantique et espace architectural?.
11. Tentative d'épuisement d'un lieu parisien
Georges Perec
3.70★ (416)

En octobre 1974 Georges Perec s'est installé pendant trois jours consécutifs place Saint-Sulpice à Paris. A différents moments de la journée, il a noté ce qu'il voyait : les événements ordinaires de la rue, les gens, véhicules, animaux, nuages et le passage du temps. Des listes. Les faits insignifiants de la vie quotidienne. Rien, ou presque rien. Mais un regard, une perception humaine, unique, vibrante, impressionniste, variable, comme celle de Monet devant la cathédrale de Rouen.  Les mille petits détails inaperçus qui font la vie d'une grande cité - d'un quartier dans une grande cité. Les innombrables variations imperceptibles du temps, de la lumière, du décor, du vivant. Autobus, chiens, passants, touristes.  " Ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages.  " Ce texte magistral dans l'oeuvre de Perec figure à présent au rang des classiques.
12. En temps et lieux
Patrice Desbiens
3.00★ (6)

Né en 1948 à Timmins en Ontario, Patrice Desbiens est sans doute le plus illustre représentant de la poésie franco-ontarienne actuelle. Sa poésie, tressée de mots de tous les jours, cache sous les apparences de la simplicité de la vie quotidienne de véritables bijoux surréalistes. Il est ainsi plus proche de Paul Éluard que de Charles Bukowski à qui on le compare souvent. La force de cette poésie a suscité de nombreuses collaborations au théatre ainsi qu?en musique où il a inspiré Richard Desjardins, René Lussier et Chloé Sainte-Marie. «En temps et lieux» est son premier livre chez L'Oie de Cravan. 
13. Non-lieux
Marc Augé
3.52★ (86)

Après La Traversée du Luxembourg, Un ethnologue dans le métro et Domaines et châteaux, Marc Augé poursuit son anthropologie du quotidien en explorant les non-lieux, ces espaces d'anonymat qui accueillent chaque jour des individus plus nombreux. Les non-lieux, ce sont aussi bien les installations nécessaires à la circulation accélérée des personnes et des biens (voies rapides, échangeurs, gares, aéroports) que les moyens de transport eux-mêmes (voitures, trains ou avions). Mais également les grandes chaînes hôtelières aux chambres interchangeables, ou encore, différemment, les camps de transit prolongé où sont parqués les réfugiés de la planète. Le non-lieu est donc tout le contraire d'une demeure, d'une résidence, d'un lieu au sens commun du terme. Dans ce livre, Marc Augé ouvre de nouvelles perspectives en proposant une anthropologie de la surmodernité qui nous introduit à ce qui pourrait être une ethnologie de la solitude. 
14. Génie du non-lieu
Georges Didi-Huberman
4.57★ (18)

Le genre de lieux qu'invente Claudio Parmiggiani dans la série d'oeuvres intitulée Delocazione passe d'abord par un travail avec le souffle : c'est une lourde fumée qui exhale et dépose sa suite, sa cendre, sa poussière de combustion, créant ici toutes les formes à voir. Le résultat : une immense grisaille, un lieu pour l'ascèse de la couleur, l'absence des objets, le mouvement imprévisible des volutes, le règne des ombres, le silence d'une nature morte obsidionale. L'air devient le médium essentiel de cette oeuvre, il s'éprouve comme une haleine expirée des murs eux-mêmes. Il devient le porte-empreinte de toute image.  Impossible, dès lors, de ne pas interroger ce souffle ? qui détruit l'espace familier autant qu'il produit le lieu de l'oeuvre ? à l'aune d'une mémoire où l'histoire de la peinture rencontrera les fantômes d'Hiroshima. Cet air mouvant, densifié, tactile, exhale d'abord du temps : des survivances, des hantises. Le résultat est un genre inédit de l'inquiétante étrangeté. Et c'est dans la poussière que nous aurons à le découvrir. * Claudio Parmiggiani est l'un des artiste contemporains majeurs en Italie. L'ensemble d'oeuvres analysées dans ce livre, intitulées Delocazione ("déplacement", "mise en non-lieu") se base sur un procédé simple : disposer des éléments " tableaux, objets" dans une pièce, puis faire un feu de pneus dont la fumée grasse se dépose partout. Lorsque les objets sont ôtés, l'oeuvre apparaît comme une empreinte de poussière ou de cendre. Ce sont tous ces thèmes qui seront analysés dans le livre.
15. Essai sur le Lieu Tranquille
Peter Handke
4.09★ (53)

«Il est temps de mettre les choses au clair : les lieux tranquilles, tels et tels, ne m'ont pas seulement servi de refuge, d'asile, de cachette, de protection, de retrait, de solitude. Certes ils étaient aussi cela, dès le début. Mais ils étaient, dès le début aussi, quelque chose de fondamentalement différent ; davantage ; bien davantage. Et c'est avant tout ce fondamentalement différent, ce bien davantage qui m'ont poussé à tenter ici, les mettant par écrit, d'y apporter un peu de clarté, parcellaire comme il se doit.»
16. Les Lieux, histoire des commodités
Roger-Henri Guerrand
3.35★ (42)

Les vécés n'ont pas toujours été fermés de l'intérieur, la preuve en est cette histoire des lieux d'aisances, du Moyen Âge à nos jours. Avant de devenir objet d'interdits imposés par l'hypocrite morale bourgeoise du XIXe siècle, les «besoins naturels» pouvaient se satisfaire sans honte ni fausse pudeur. L'étron fut une matière poétique, pour ne rien dire de la jubilation provoquée par le libre échappement des «zéphyrs». Rabelais, continuateur des trouvères du Moyen Âge, ne fut pas le seul écrivain à se rouler dans la «chose» : le siècle des Lumières a connu un âge d'or de la littérature scatologique. Avec l'avènement des bourgeois conquérants, il faut se retenir en permanence : le corps doit être contrôlé et enserré dans des règles «rationnelles». Hygiénistes, urbanistes et architectes s'occupent sérieusement des «commodités», la répression corporelle et par conséquent sexuelle s'en trouve renforcée.
18. L'esprit du lieu
Jean-Claude Guillebaud
2.83★ (12)

Ce livre rassemble des textes venus du bout du monde : Katmandou, l'Islande, la Haute-Egypte, San Francisco, Beyrouth, Prague, Sao Paulo, Istanbul... Une même question - et un même plaisir- habite ces pages : qu'est-ce qui me parle, soudain, dans ces lointains énigmatiques, lorsque, comme le disait Aragon " J'arrive où je suis étranger " ? N'existe-t-il pas un esprit du lieu que tout voyageur chercherait obstinément à reconnaître ? Avec le recul, lorsque sont oubliés les rudesses du voyage et tout le superflu, quelque chose d'indicible demeure au tréfonds de nous. C'est l'harmonie que dispense un ciel différent, une confidence recueillie dans une foule africaine, un message engrangé sur un trottoir d'Orient... Là-bas, les hommes ont construit avec le monde un rapport particulier ; là-bas, ils entretiennent avec la vie et la mort un commerce à nul autre pareil. Fruit de vingt années de voyage, ces pages, on le verra, ne parlent que de bonheur et d'espace.
19. L'Esprit des lieux
Lawrence Durrell
3.75★ (20)

Voyageur impénitent selon les uns ou exilé volontaire selon les autres, Lawrence Durrell, qui se définit lui-même comme un écrivain résidant à l'étranger, est un homme perpétuellement en quête de paysages et de rencontres. Dans son univers essentiellement méditerranéen, les îles, les côtes, la mer, le soleil et les vignes sont les composantes fondamentales d'une oeuvre où résonnent, inlassables, les échos d'un profond bonheur de vivre. Recueil de lettres et d'articles, L'Esprit des lieux nous fait assister aux principales étapes de ce long périple qui mena l'auteur de l'Inde où il naquit jusqu'aux environs de Nîmes où il a passé la fin de sa vie. Il a séjourné à Corfou, à Chypre, Rhodes, Athènes et Le Caire, en Yougoslavie et en Amérique du Sud. Dans ce volume riche en anecdotes et en observations, Lawrence Durrell nous montre qu'il croit en l'essence des lieux et à l'influence des paysages sur la personnalité humaine. Issu d'une famille anglo-irlandaise, Lawrence Durrell est né en Inde en 1912. C'est à l'âge de douze ans qu'il découvre l'Angleterre où, après des études médiocres, il gagne sa vie comme pianiste de jazz dans une boîte de nuit. A partir de 1935, il s'installe à Corfou. Il a été successivement diplomate à Athènes, au Caire, à Alexandrie, à Rhodes, directeur du British Council en Argentine, attaché de presse à la Légation britannique de Belgrade, professeur à Chypre. Lawrence Durrell a terminé sa vie à Sommières dans le Gard où il est mort en 1990. 
20. Le génie du lieu. [1]
Michel Butor
4.12★ (32)

Quel est ce génie du lieu, cette singulière attraction exercée par une ville sur l'esprit des hommes? Ces textes rassemblés en 1956 relèvent plus de la critique, de l'étude, que du récit de voyage. Cordoue, Istambul, Salonique, apparaissent comme des objets, des oeuvres collectives portant les empreintes d'un peuple, d'une histoire. En seconde partie, l'auteur tente de percer l'identité plurielle, mystérieuse, de l'Egypte, où il fut professeur.
21. Le génie du lieu : Des paysages en littérature
Arlette Bouloumié
"Un étendue offerte à la vue", telle est la définition du paysage que propose le dictionnaire.Mais plus qu'un simple reflet de la réalité, ne serait-il pas plutôt l'image trés subjective issue d'une perception personnelle et culturelle ? La montagne, qui suscite généralement répulsion avant Rousseau, ne devient-elle pas paysage sublime dans le siècle des Lumières ? Immergé dans l'espace, imprégné par tous ses sens, l'écrivain, selon son tempérament et son histoire, trouve différents accords avec le paysage. Certains auteurs y voient l'expression de ce qui est radicalement étranger à l'homme ; d'autres intériorisent un site, qui devient alors paysage état d'âme. D'autres encore se révèlent très réceceptifs à l'empathie de l'homme et du cosmos, au jeu subtil des correspondances... De Chrétien de Troyes à Julien Gracq, de Gérard de Nerval à Patrick Chamoiseau, cet ouvrage, qui nous entraîne des régions familières aux horizons lointains, constitue, à travers la diversité des regards, autant de méditations sur le génie des lieux.
22. Vacance des Lieux
Philippe Bachimon
4.00★ (4)

Cet ouvrage s'intéresse aux lieux laissés vacants, avec le projet d'y débusquer le sens caché que recouvre leur expulsion du jeu social. Il aborde leur réaménagement ou leur restauration, leur « renaturation », qui leur confère une valeur mémorielle. Autrement dit, il s'essaie à décrypter le jeu subtil de l'oubli et de la mémoire qui s'y joue, entre l'enfouissement et la résurgence. Parmi ces lieux, l'auteur examine particulièrement les friches et étudie celles-ci sous leurs multiples facettes. En référence à leur statut, qu'on les qualifie de rurales, urbaines, industrielles, militaires, touristiques... même si le plus souvent elles sont tout cela à la fois. En rapport à leur durée, variable, car il en est d'immémoriales mais aussi d'éphémères, d'involontaires et de circonstanciées. Et au regard de leur finalité, dès lors qu'elles sont réappropriées par des activités patrimoniales, touristiques... La thèse ici soutenue serait que les espaces délaissés deviennent des lieux de mémoire par le biais de leur réappropriation patrimoniale, dès lors qu'une recherche identitaire s'accommode de leur mise en tourisme. La friche est donc présentée ici comme un fondement de l'illusion mémorielle patrimoniale, une nostalgie du Rétro. 
23. Confessions des lieux disparus
Bessa Myftiu
4.14★ (24)

Peindre des événements tragiques avec un pinceau comique afin de triompher de la détresse : tel est le point de vue choisi par Bessa Myftiu pour raconter l'histoire de sa famille. Mêlant habilement désenchantement et dérision, elle évoque pour nous un monde étrange, celui d'une maison, d'une rue et de ses habitants dans l'Albanie d'Enver Hodja, où coexistent un totalitarisme délirant et des moeurs encore patriarcales. Dans ce paysage bizarre, peuplé de personnages extravagants et insolites, la haine voisine souvent avec l'amour. Haine et amours, souvent malchanceuses, racontées avec humour et finesse - un ton peu habituel chez les auteurs qui ont écrit sur le socialisme !  «C'est passionnant, beau, hilarant, singulier, bouleversant. Cent passages seraient à citer. L'écriture est admirablement efficace.»  Amélie Nothomb  Bessa Myftiu est née en 1961 à Tirana, en Albanie, où elle a poursuivi des études de lettres. Elle vit depuis 1992 à Genève, où elle enseigne à l'université tout en se consacrant également à l'écriture et au cinéma.
25. Le vrai lieu
Annie Ernaux
3.98★ (271)

"En 2008, Michelle Porte, que je connaissais comme la réalisatrice de très beaux documentaires sur Virginia Woolf et Marguerite Duras, m'a exprimé son désir de me filmer dans les lieux de ma jeunesse, Yvetot, Rouen, et dans celui d'aujourd'hui, Cergy. J'évoquerais ma vie, l'écriture, le lien entre les deux. J'ai aimé et accepté immédiatement son projet, convaincue que le lieu? géographique, social? où l'on naît, et celui où l'on vit, offrent sur les textes écrits, non pas une explication, mais l'arrière-fond de la réalité où, plus ou moins, ils sont ancrés."
26. Lieu-dit, l'éternité : Poèmes choisis
Emily Dickinson
4.28★ (195)

Ce volume réunit plus de cent cinquante poèmes de L'une des plus grandes poétesses du XIXe siècle. Hantée par le néant, Emily Dickinson n'a eu de cesse de questionner la nature, la folie, la foi, l'amour et la mort. Sa poésie, habitée de fulgurances mystiques, joue autant de la gravité que de l'ironie, de l'émerveillement que de la dérision, mêlant sentiments intimes et thèmes universels avec une audace stylistique et rythmique d'une modernité saisissante.
27. Louange du lieu et autres poèmes (1949-1970)
Lorine Niedecker
3.17★ (14)

De Lorine Niedecker (1903-1970) William Carlos Williams disait qu'elle était « l'Emily Dickinsonde notre époque ».    Il y a en effet des raisons de rapprocher ces deux auteurs, même si les circonstances historiques et sociales les séparent et éloignent la teneur de leurs oeuvres. Mais la vie de Lorine, essentiellement cantonnée dans son Wisconsin natal qui va nourrir tout son travail, la discrétion de sa carrière littéraire et la singularité de sa poésie qui va être tardivement mais puissamment reconnue sont à l'image de ce qui est arrivé à l'oeuvre et à la personne d'Emily Dickinson. Elle fait désormais l'objet d'études et soutiens universitaires, elle est à son tour devenue une figure majeure du paysage poétique américain. Ce livre, le premier en français, a retenu, autour du titre emblématique Louange du Lieu (1968), l'intégralité de sa poésie des 15 dernières années de sa vie ; seule a été écartée une quinzaine de petits poèmes de circonstance dont l'intérêt nous a paru secondaire, ou qui faisaient doublon. Née en 1903, elle a 26 ans quand éclate la grande crise de 29 qui va détruire son premier mariage et emporter toute l'économie familiale. Elle devra souvent accomplir des tâches subalternes pour subvenir à ses besoins. Elle est et restera toujours sensible aux situations d'injustice sociale, en cela proche des luttes démocratiques traditionnellement bien ancrées dans le Wisconsin. Cela correspond également, dans ses premières années de poésie, à une certaine filiation au surréalisme, notamment dans sa veine militante. À cette même époque ? les années 30 ? elle noue une relation étroite puis longue, épistolaire et complexe avec Louis Zukofsky. Même si elle n'est pas une pure objectiviste, ce lien et cet échange continu jusqu'à la fin de sa vie vont orienter et colorer sa vision et le développement de sa poésie. Enfin, et ce n'est pas la moindre marque de sa singularité, sa longue amitié et correspondance avec Cid Corman qui vit au Japon ainsi qu'un attrait stylistique pour les formes brèves vont inscrire au fil des ans son écriture sur une pente souvent « haïkisante ». Ces sources diverses, pas toujours confluentes (surréalisme et objectivisme, politique, histoire et haïku) font toute l'originalité d'une oeuvre par ailleurs dédiée au paysage, à son évolution, à ses effets sur la vie de tous les jours. Ainsi cette écriture noue-t-elle constamment des tensions antinomiques : à la fois lyrique, objective, économique, toujours localisée et souvent d'actualité, elle est une des rares à savoir faire tenir ensemble tant d'élans contraires. Ceux qui aujourd'hui travaillent à sa reconnaissance ont raison de la compter parmi les plus grandes.
28. Paysages, lieux: Chez
Jean-Damien Chéné
« Si l'on s'arrête dans le poème, la musique s'interrompt. Sans rythme, la phrase perd son souffle, à la fin ses mots. Que les nuages s'amoncellent, que le sommet, qui devrait être visible, ne le veuille, qu'il faille descendre, qu'importe tout peut désormais arriver : le bleu comme une déchirure du ciel. » Jean-Damien Chéné
30. Les Lieux et la poussière : Sur la beauté de l'imperfection
Roberto Peregalli
4.29★ (21)

Les Lieux et la poussière est un essai en douze chapitres sur la beauté et la fragilité. La beauté de notre monde périssable, la fragilité des choses et des vies, la nostalgie qui habite les objets et les lieux. Roberto Peregalli voit les façades des maisons comme des visages. Il regarde le blanc, le verre, ou la lumière des temples, des cathédrales, de la pyramide du Louvre. Il dénonce l?effroi provoqué par le gigantisme et l?inadaptation de l?architecture moderne, la violence de la technologie. Il s?attarde sur le langage et la splendeur des ruines, de la patine et et de la pénombre. Il dénonce l?incurie de l?homme quant à son destin. Roberto Peregalli nous renvoie à notre condition de mortel. Il nous rappelle combien tout est fragile dans notre être et notre façon d?être. Combien tout est poussière. Combien nous oublions de prendre soin de nous dans notre rapport aux choses et au monde. Son texte a la force soudaine de ces objets qu?on retrouve un jour au fond d?un tiroir et qui disent de façon déchirante et immédiate tout ce que nous sommes, et que nous avons perdu. À la façon de Tanizaki, dans Éloge de l?ombre, il dévoile avec sensibilité et intelligence l?effondrement de valeurs qui sont les nôtres et qui méritent d?être en permanence repensées et préservées.
31. Lieux épars
Jacques Izoard
3.75★ (8)

Qui souffle sur la paume ! L'haleine rêve de roses et nul ne caresse l'eau qui coule à travers corps pour mieux irriguer les poèmes. Invisible haleine sans mots ! Tout dire sans rien dire ! Ton fragile regard en mon regard. Et l'aérienne existence proche du vent, de la clarté ! Ne ferme pas les paupières. Poussière d'or : un seul reflet.
32. L'État des lieux
Richard Ford
3.41★ (251)

Automne 2000, New Jersey. Tandis que Thanksgiving - épreuve redoutable pour les familles recomposées - approche, et que l'élection présidentielle se profile à l'horizon, Frank doit remettre en cause les fondations sur lesquelles il a bâti son existence. Atteint d'un cancer de la prostate, quitté par sa femme Sally, il affronte la solitude et dresse l'inévitable bilan : qu'a-t-il fait de sa vie ? Est-il prêt à mourir ? Hanté par les événements de son passé - l'échec de ses mariages, la mort de son fils Ralph -, Frank tente de résister aux courants contraires du destin. Ce roman d'une puissance et d'une virtuosité exceptionnelles est le livre le plus abouti de Richard Ford. À travers ce portrait d'un agent immobilier, il nous livre sa vision de l'Amérique, à la fois généreuse et pessimiste, à la manière d'un Saul Bellow ou d'un John Updike avec Harry "Rabbit" Angstrom. Ford a inventé un personnage-miroir de l'Amérique, un antihéros ironique et lucide qu'il plonge dans une fin de siècle en plein désarroi. Un homme ordinaire, avec ses blessures et ses défauts, terriblement attachant.
33. La Parole et le Lieu. Topique de l'inspiration
Jean-Marc Ghitti
La crise des philosophies de l'histoire n'a pas conduit à contester le lien privilégié de l'être et du temps qui aboutit à la pensée heideggérienne. Mais, pour qui ne veut pas s'en tenir à l'acceptation de l'ère technicienne, il est possible d'accéder, sous l'histoire et le temps, à une manière plus primitive d'être au monde. La topique, la pensée du lieu interroge l'énigme qui se cache sous la simplicité d'un toponyme. Y a-t-il un sens à questionner philosophiquement une expérience aussi banale et essentielle que celle d'être tout simplement ici ? Après avoir montré l'effacement du lieu dans le pensée philosophique, la topique tente de retrouver, sous les concepts qui les recouvrent, les expériences physiques et affectives que les poètes, mais aussi les penseurs, ont de l'inspiration. Ces expériences de la parole permettent une approche renouvelée du lieu.
34. Mo Yan, le lieu de la fiction
Yin De Zhang
4.00★ (4)

Rien n'est plus frappant que la parole transgressive, truculente et torrentielle de Mo Yan. Depuis plus de trente ans, cette parole est inséparable d'un lieu : le canton du nord-est de Gaomi, dans le Shangdong, où est né Mo Yan. Yinde Zhang étudie le travail de l'écrivain à travers ce « lieu de la fiction », territoire réinventé, irréductible à toute instrumentalisation et à toute simplification. Cette création verbale puissamment singulière, enracinée dans la culture locale tout en manifestant sa portée universelle, est le lieu d'où s'expriment la révolte, la dérision, la violence ordinaire des hommes, l'amour et le rire-lieu de la parole, matrice du style et de la langue que l'on compare bien souvent au Macondo de Garcia Marquez ou au Yoknapatawpha de Faulkner. L'auteur s'intéresse ensuite aux romans les plus significatifs et les plus retentissants de Mo Yan, dévoilant la logique évolutive sous-jacente de son écriture. Bien loin de la littérature de terroir, son oeuvre s'articule nettement autour des questions posées par la modernité (violence intrinsèque du matérialisme triomphant, écologie, bioéthique...) En conclusion, Yinde Zhang dresse une analyse très éclairante de la position de Mo Yan, « engagé littéraire », face à la Chine et au monde, telle qu'elle a pu être discutée lorsque le prix Nobel de littérature lui a été décerné en 2012.
35. Anatomie de l'errance
Bruce Chatwin
4.09★ (122)

L'image d'un Bruce Chatwin arrivé tard et pour ainsi dire naïvement dans la littérature image qu'il a en partie accréditée n'est pas tout à fait exacte. Dès la fin des années 1960, dans des périodiques aussi variés que le Sunday Times Magazine, Vogue ou la New York Review of Books, Chatwin s'essayait à l'écriture selon les modalités les plus diverses : reportages, critique littéraire, récits semi-fictifs, méditations personnelles? Ce recueil publié en 1996, sept ans après sa mort, propose une sélection de ces textes « fortuits ». On y retrouve tous les grands thèmes de l'écrivain : les racines et le déracinement, l'exotisme et l'exil, la possession et la renonciation, la métaphysique du nomadisme. En ce sens, ils forment une voie d'accès à l'oeuvre, le prélude ou le complément indispensable à la lecture du Chant des pistes ou d'Utz.
36. Les Lieux du voyage
Rémy Knafou
4.00★ (5)

Le voyage est assurément affaire de lieux, de lieux rêvés et imaginés, de lieux habités et pratiqués. Il constitue l'une des modalités inventées par les hommes pour passer d'un registre à un autre, du rêve à la réalité, du quotidien au hors-quotidien. Mettre en perspective ces représentations, confronter le lieu d'aujourd'hui à ce qu'il était cinquante ans plus tôt, à d'autres lieux comparables à l'autre bout du Monde, relier ce lieu aux pratiques qui s'y développent, etc. C'est à cet exercice que se livre Rémy Knafou et son équipe de chercheurs, au travers de multiples lieux, symboles de pratiques particulières de voyage : les lieux du désir, les lieux du déplacement, ceux de l'hébergement, les lieux subvertis par la touristifi cation, les lieux métropolitains, les littoraux, les îles... jusqu'aux lieux extrêmes. Sous la direction de Rémy Knafou, géographe, professeur émérite à l'université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, président de l'Association pour le développement de la recherche et des études sur les tourismes (ADRETS).
37. Mais qu'est donc devenu le Tanganyika ?
Harry Campbell
2.90★ (13)

...Mais que sont donc devenues toutes ces destinations à présent méconnues ? Disparus, rayés de la carte ou encore transformés au fil du temps et des circonstances, ces lieux ont tous une histoire à raconter. Harry Campell déterre le vieil atlas familial, fait tourner la mappemonde de notre enfance et nous transporte de pays en pays à la recherche de ces noms oubliés et pourtant inoubliables. Ce livre invente la géographie nostalgique. Il nous dévoile un monde de secrets et nous offre des révélations topographiques et mélancoliques.
38. Comment parler des lieux où l'on n'a pas été ?
Pierre Bayard
4.05★ (105)

L'étude des différentes manières de ne pas voyager, des situations délicates où l'on se retrouve quand il faut parler de lieux où l'on n'a pas été et des moyens à mettre en oeuvre pour se sortir d'affaire montre que, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d'avoir un échange passionnant à propos d'un endroit où l'on n a jamais mis les pieds, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui est également resté chez lui. Sommaire Prologue Des différentes manières de ne pas voyager I : Les lieux que l'on ne connaît pas. II Les lieux que l'on a parcourus. III : Les lieux dont on a entendu parler. IV : Les lieux que l'on a oubliés. Des situations de discours I : En anthropologie. II : Dans le journalisme. III : Dans le sport. IV : En famille. Des conduite à tenir I : Ouvrir les frontières. II : Circuler dans le temps. III : Traverser le miroir. IV : Faire l'amour. Épilogue 
39. L'impossible voyage : Le tourisme et ses images
Marc Augé
3.28★ (23)

De Disneyland au Mont-Saint-Michel, de Center Parcs aux châteaux de Bavière, de Paris à New York, la ronde du tourisme n'en finit pas de tourner. L'oeil rivé sur la caméra, les touristes transforment en images un monde lui-même envahi par les images. Ce qui met en mouvement ces touristes, pourtant, c'est peut-être la nostalgie du voyage de découverte" que nous ne ferons jamais plus et qui aurait pu nous ouvrir l'espace de la rencontre et des autres, un voyage qui a tourné court et menace aujourd'hui de s'achever dans le stéréotype généralisé de la fiction urbaine."
40. Petit imprécis de voyage. A l'usage des navigateurs urbains
Pierre Gras
Cet anti-manuel de voyage, interrogeant tour à tour le tourisme, la mobilité, le nomadisme et la modernité, mais aussi la quête de l'Autre et de l'ailleurs, n a pas pour objectif de régler leur compte aux inepties touristiques ni aux « idiots du voyage » de toutes sortes, même si l'exercice pourrait être salutaire. Il se destine davantage, en évitant si possible les pièges de « l'exploraseur », à créer ou entretenir chez chacun d'entre nous un désir de voyage. Et au final, faire mentir Samuel Beckett lorsqu'il affirmait : « On est tous cons, mais pas au point de voyager. » Dans un monde presque entièrement urbanisé, interdépendant et balisé, l'aventure reste possible, pour peu qu'on la souhaite vraiment. Mais elle consiste surtout, pour le voyageur, à respecter l'Autre, c est-à-dire à se respecter soi-même, quitte à bousculer les protocoles, les horaires, les acquis ou les certitudes pour y parvenir. En acceptant d'abandonner pour quelque temps sa boussole et plus encore son GPS.
41. Désirs d'Ailleurs : Essai d'anthropologie des voyages
Franck Michel
3.00★ (5)

Le voyage est à la mode, mais qu'est-ce que le voyage aujourd'hui ? Les figures mythiques du découvreur, de l'explorateur et de l'aventurier planent au-dessus de nos têtes baladeuses et façonnent toujours notre vision de l'autre et de l'ailleurs, mais le monde change et nos manières de voyager évoluent : la vitesse et la rentabilité, entre autres facteurs de notre incontrôlable modernité, imposent de nouvelles formes de migrations qui sont aux antipodes du vrai sens du voyage. Néo-aventuriers ou cybertouristes, paumés ou affairés, serons-nous bientôt tous des touristes-voyageurs ? Le voyage est pourtant d'abord une rencontre humaine, un cheminement vers soi et une quête de l'autre grâce au détour de l'ailleurs. Voir le monde, c'est prendre le temps de le contempler. Découvrir les richesses culturelles et naturelles d'une contrée, c'est accepter de se laisser porter par elle. Ouvrir ses yeux et son c?ur permet au voyage d'être autre chose qu'un déplacement dans l'espace. Le voyage est un art de vivre mais aussi un moyen de survivre. Nécessité économique pour les démunis, nécessité psychologique pour les nantis, voyager c'est réapprendre l'art de la flânerie, retrouver le sens du jeu et de la fête, s'immiscer dans l'espace-temps de l'autre. On voyage pour mieux se souvenir d'où l'on vient. A la fois mythe et rite, tout voyage cache en lui un pèlerinage. Guide de référence sur les mobilités contemporaines, cet ouvrage explore les motivations de nos désirs d'ailleurs ainsi que les voies, délicates, menant à un tourisme responsable tout en analysant l'univers du voyage, ses bonheurs et ses misères, ses errants et ses errements. Un livre qui, grâce à son cheminement aux frontières des disciplines, nous mène vers une authentique anthropologie des voyages ! Cette troisième édition, revue et augmentée, est complétée d'une postface inédite sur le tourisme et le terrorisme. Bon séjour dans l'ère du voyage, et bon voyage littéraire !
42. Le monde plausible : Espace, lieu, carte
Bertrand Westphal
4.00★ (8)

Les cartes donnent souvent l'impression que le monde est saturé et que la surface de notre fragile planète a renoncé à la dimension du mystère. Ce sentiment d'accomplissement est trompeur. Il est le propre de la modernité occidentale. Tout au long de son histoire, l?Occident n?a eu cesse d?affronter les espaces ouverts pour les transformer en lieux clos sans que ce verrouillage eût jamais été décisif. Tant mieux, car, à chaque fois qu?il rouvre sur un horizon nouveau, le monde suscite l?éblouissement. Les Argonautes et Ulysse ont connu cette sidération, de même que Christophe Colomb à sa manière. L?art du lienzo aztèque, les lignes de chant des Aborigènes australiens et la cartographie extrême-orientale confirment que l?Occident ne détient pas le monopole de la vision géographique du monde. Et plutôt que de réserver les océans aux seules caravelles de Colomb, on lancera aussi dans l?aventure Abou Bakari II, empereur malinké, et Zheng He, amiral chinois. Ces tours et détours à travers espaces et lieux d?hier et d?aujourd?hui postulent l?existence d?un monde plausible qui sonnerait le glas des revendications hégémoniques de l?Occident.
43. Dictionnaire des lieux et pays mythiques
Jean-Dominique Poli
4.25★ (23)

Dans ce grand atelier, chacun des auteurs nous fait découvrir, avec une écriture libre, vive, et toujours accessible, non seulement les lieux proprement mythiques comme par exemple la Terre du Milieu, la Mégapatagonie, la Prairie des Asphodèles, l'Arbre du monde ou encore le Belovodié, mais aussi les lieux qui, entrés dans l'histoire, sont devenus mythiques : la Capoue d'Hannibal ou celle de Spartacus, Roncevaux, l'Afghanistan, le château d'Anet, la Cour de Louis XIV, l'Académie française. Du rapprochement de ces lieux fictifs et réels naissent une tension et une curiosité incessantes qui donnent à cet ouvrage son unité profonde : les lieux, les villes et les pays d'aujourd'hui y retrouvent tout leur pouvoir d'enchantement. Sur cette carte d'un nouveau monde, le lecteur explore des régions insolites, mais aussi une histoire de ces lieux qui s'esquisse en filigrane. Il voyage ainsi, au fil du temps, dans les imaginaires culturels, du passé lointain au présent proche, de l'Antiquité fondatrice aux reprises et inventions nouvelles qui se perpétuent jusque dans notre modernité. La présentation, bien qu'alphabétique, ménage la progression historique, en reprenant la même entrée à des siècles de distance : le mythe de Rome, dans l'antiquité, au Moyen Age. Ainsi se dessine également, à partir de lieux précis, une histoire de notre imaginaire culturel. Chaque entrée fait le point de la manière la plus précise et la plus informée sur la nature du lieu et sur la genèse du mythe qui lui est associé. Dans le même esprit qui anima le Dictionnaire des Symboles (Bouquins) ce dictionnaire est unique et nouveau par sa matière, son ton et son rythme. Un livre fait pour découvrir et rêver au long de centaines d'entrées tout aussi surprenantes et variées les unes que les autres.
44. L'autre sens du voyage : Manifeste pour un nouveau départ
Franck Michel
3.00★ (4)

Le voyage est un défi pour nos croyances et nos convictions ; il appuie là où ça fait mal et c'est tant mieux ; car pour ceux qui ressentent la douleur passagère c'est déjà le signalement d'un mieux-être. Changer de lieu et de climat ne suffit pas, il importe de changer de temps et de mentalité, de s'immiscer dans la culture de l'autre sans renier pour autant la sienne, de se frotter à l'ailleurs sans perdre de vue d'où l'on vient, se rendre disponible à tout et se mettre à écouter le bruit du monde sans en altérer ni le son ni l'harmonie. Le voyage, école buissonnière de la vie, promeut une éducation plus sensible que normative. Le voyage ne forme pas que la jeunesse, il permet à tous de réapprendre à désapprendre. Pour mieux comprendre, pour cesser de prendre.
45. Eloge du voyage désorganisé : Déroutes et détours
Franck Michel
4.38★ (14)

Une nouvelle promotion du tourisme durable? Un texte de plus sur le voyage? Non. Plutôt un manifeste pour penser le voyage autrement, hors des sentiers battus, des traditionnelles réflexions sur le tourisme. Un appel à réfléchir avant de partir. Un essai sur la condition humaine via l'univers du voyage. Une méditation critique, subjective et vivante, agaçante s'il le faut, sur le voyage, ses belles rives et ses rebelles dérives.
46. L'art du voyage
Jean Chesneaux
A l'heure des charters et des téléphones portables, que devient le voyage ? Comment le réinventer pour qu'il nous redonne le sens de l'espace et nous ouvre aux autres peuples ? Loin des circuits du consumérisme et de la civilisation des loisirs, Jean Chesneaux privilégie ici la lenteur, le détour, la rencontre fortuite, conditions indispensables pour faire siens d'autres rythmes sociaux, d'autres héritages culturels. Initiation au sens fort du terme, participant à la formation d'une conscience politique, ce voyage-là exerce les sens, aiguise la pensée et enseigne le monde à qui veut bien en embrasser la diversité. Mêlant récits de ses propres pérégrinations, méditations anthropologiques et réflexions philosophiques sur la culture mondiale, Jean Chesneaux nous propose avec ce livre un véritable art du voyage.
47. Aucun lieu, Nulle part : Et neuf autres récits (1965-1989)
Christa Wolf
4.36★ (24)

Ces dix récits, qui marquent l'évolution de la conscience d'un écrivain en RDA, Christa Wolf les écrit de 1965 à 1989, année décisive où elle met la dernière main au manuscrit de Ce qui reste, exposé d'une journée durant laquelle elle constate qu'elle est sous la surveillance de la Stasi. Les six premiers textes du recueil mettent en lumière le ton nouveau qu'elle apportait dans la prose de la RDA : poétique du quotidien, monologue intérieur, irruption du rêve et veine satirique. Puis en 1979 paraît un magnifique récit dans lequel l'auteur imagine une rencontre entre deux héros tragiques du romantisme allemand et dont le titre est éloquent : pour le bonheur, la création, la liberté, il n'existe Aucun lieu. Nulle part. L'écrivain traverse alors une période de crise et d'affrontement avec le pouvoir. Elle choisira, pendant plusieurs années, de situer ses récits loin de l'époque contemporaine, avant d'y revenir, avec Incident, suscité par la catastrophe de Tchernobyl, et le roman Scènes d'été, publié quelques mois avant les bouleversements de l'automne 1989. C'est par l'écriture que Christa Wolf a résisté, créant un espace hors du temps, celui de la littérature qui déshabille les âmes et met à terre les idéologies et les stratèges.
48. Voyages aux pays de nulle part
Francis Lacassin
4.00★ (25)

À toutes les sauces des discours politiques et sociaux d'aujourd'hui, l'utopie a de beaux restes.  L'universitaire Raymond Trousson en retrace l'histoire littéraire dans deux récents ouvrages de référence. Ceux qui ne croient plus au père Noël et aux lendemains qui chantent ne jugeront certainement pas nécessaire de jeter un oeil à l'essai du Belge Raymond Trousson, Voyages aux pays de nulle part. Les autres, ceux qui ont gardé une âme de rêveur et disposent encore d'imagination se régaleront de la réédition augmentée de cette Histoire littéraire de la pensée utopique dont l'étude offre toujours, depuis 1975, de délectables connaissances. 
49. Guide de nulle part et d'ailleurs : à l'usage du voyageur intrépide en maints lieux imaginaires de la littérature universelle
Gianni Guadalupi
4.42★ (17)

...Ce qui compte, ce n'est pas l'existence ou la non existence, mais le voyage lui-même, ainsi que nous le signale le titre de ce livre. Voyage sans origine connue, sans but déterminé, c'est-à-dire dans la vérité pure et intacte des lointains... Si vous parlez d'un début et d'un terme, vous imposez des limites à un monde qui n en a pas. Voyager, c'est seulement passer et regarder autour de soi, pour saisir dans la profondeur les éclats de l'imaginaire et du réel tour à tour, de telle façon qu'à un moment donné nous allons nous trouver si émerveillés dans le monde (château, ville, prairie ou continent) que nous échapperons au temps et à l'espace, ne fut-ce que l'instant de savoir que cette fleur, cette jeune fille, cette aurore, en leur singulière présence, sont associées indissolublement à l'interminable. Il n'y a pas de plus adorable vision que celle-là. EXTRAIT DE LA PRÉFACE D'ANDRÉ DHOTEL
50. Manuel de l'antitourisme
Rodolphe Christin
3.48★ (92)

L'industrie touristique n'a jamais été aussi florissante. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment... Car, si le voyage est philosophie, le tourisme est économie : le premier explore, le deuxième exploite. Il enserre les individus et les espaces dans les filets d'une organisation forcenée et impose le devoir de vacances comme une compensation thérapeutique : désormais, on part pour mieux supporter à son retour le joug d'une existence sans saveur. Ce manuel corrosif démasque les effets pervers d'un tourisme consumériste et grégaire, et nous appelle à renouer autrement avec l'aventure, l'évasion et la créativité.
51. Passer les bornes - sur le fil du voyage
Rodolphe Christin
3.50★ (8)

Qu'est-ce qui dans le voyage reste si mystérieux ? Voyager, c'est entrer dans un rapport singulier au monde. Plus qu'une parenthèse exotique, c'est une expérience unique qui nous arrache aux certitudes. En ce siècle de tourisme de masse et de communication forcenée, ce livre exalte le temps suspendu du voyage. Son auteur médite sur l'essence du voyage avec élégance et poésie, entrelaçant sa réflexion de souvenirs de jungle amazonienne et de steppe mongole. II esquisse une philosophie du voyage et dresse le portrait d'un arpenteur du monde, aventurier et libre. Au fil de ces pages, rehaussées de plusieurs dessins, le lecteur retrouvera certaines des émotions précieuses éprouvées lors de ses propres voyages.
52. Voyage À Reculons En Angleterre Et En Ecosse
Jules Verne
3.56★ (53)

Pour un éditeur, retrouver le manuscrit oublié d'un écrivain aussi célèbre que Jules Verne s'apparente à la découverte, par un archéologue, d'un site demeuré jusque-là caché. C'est dans cet état d'esprit que nous avons la joie de publier ce Voyage à reculons en Angleterre et en Écosse, qui était resté dissimulé dans la forêt des manuscrits de Jules Verne acquis par la ville de Nantes. En 1859, Jules Verne a trente et un ans de rêve de voyages... Une occasion s'offre à lui de visiter l'Angleterre et l'Écosse avec un ami. Jules Verne la saisit avec enthousiasme. Partis de Nantes et débarqés à Liverpool après être passés par Bordeaux (ce qui, d'abord, les éloigna du but, d'où le voyage "à reculons"), nos deux héros vont découvrir notamment Edimbourg, Glasgow et Londres. L'auteur, qui consigne ses remarques et ses impressions, nous brosse un tableau saisissant de vérité. Cela deviendra le Voyage à reculons en Angleterre et en Écosse, récit romanesque écrit avec une belle malice, une ironie toute moderne et qui sait jouer avec les mots français ou anglais. Le style est vif, rapide, plein d'images ingénieuses, de détails vrais, de rapprochements inattendus. L'appétit, la volupté même du tourisme sont quelques-uns des ressorts de ce livre totalement inédit, prélude aux Voyages extraordinaires, dans lequel Jules Verne s'affirme déja maître de son écriture et de son génie. En 1862, l'éditeur Hetzel refusera de publier ce récit, parce qu'il ne correspondait pas encore au roman scientifique qu'il souhaitait éditer. Pourtant, toute l'?uvre vernienne est en puissance dans ce livre original et passionnant destiné au plus large public. Jacques Lavaret et Jonathan Savournon sont les personnages mordants, exaltés ou dépités de cette aventure dont Jules Verne, observateur attentif d'une civilisation, tire une morale du voyage, à la fois poétique, ironique et pratique. Écrit voici cent trente ans, ce livre nous révèle un nouveau visage de Jules Verne qui reste l'auteur français le plus traduit dans le monde.
53. Flying blues : Carnet d'images
Emmanuelle Han
3.38★ (7)

Nous pensions donc pouvoir refaire le monde, une nouvelle fois. Et même si, une fois de plus, ça n'a pas marché, ce n'est pas grave. On n'abandonnera jamais, j'espère, je crois. Il faut avoir une foi tenace pour voyager comme ça et continuer à croire que ça sert à quelque chose, qu'il y a un sens dans tout ce que l'on fait et ce que l'on voit. L'image met la foi à rude épreuve, à croire que c'est le but de l'opération : enrayer l'idéal. Une sorte de parcours initiatique - un test - qui dira si la foi est solide ou si elle n'était qu'une lubie, l'enveloppe vide d'un personnage.
54. Le poisson-scorpion
Nicolas Bouvier
3.92★ (784)

Ce pourrait être le récit d'un séjour exotique, c'est le voyage intérieur d'un homme arrivé à Ceylan après un long périple, pour achever le voyage intérieur au bout de lui-même. Le narrateur fait lentement naufrage, enlisé dans la solitude et la maladie, frôlé par la folie. Et là, sous l'oeil indifférent des insectes qui se livrent autour de lui à d'effroyables carnages, et des habitants qui marinent dans leur chaleur comme un sombre bestiaire fainéant, l'auteur reconstruit, avec patience et ironie, un monde luxuriant et poétique. Au fil des chapitres, il observe et nous apprend à voir le spectacle mystérieux de ce monde des ombres d'où émergent d'étonnants portraits. Ainsi le lecteur participe à une sorte d'envoûtement dans ce récit bourré comme un pétard d'humour, de sagesse et d'espoir.
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