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sur 3331 notes
S'appuyant sur un travail de recherche titanesque savamment romancé à la liberté de la fiction, Olivier Norek trace avec la méticulosité du journaliste/documentaliste les contours vertigineux d'une aventure pleine de rêves déchus dans un huis clos blanc ouvert aux quatre vents.

Dans Impact, il expose des vérités que l'on fait semblant d'ignorer au quotidien et envoie des uppercuts que l'on ne peut esquiver.

L'ex-capitaine de police affine son écriture qui s'arrondit, qui se précise, il ose de nouvelles figures de style, il aborde le sujet de la défense, droit capital si facilement bafoué.
Il jette la pierre dans la mare et la regarde avancer.
Il intègre 30 pages de références sur ses recherches qui crédibilisent le sujet.

Il nomme l'ennemi à combattre, pour faire peur, sans avoir peur, en anticipant des actions de désobéissance et de protestation qui verront certainement le jour dans un avenir très proche.
C'est un appel à la conscience de masse, le lecteur change de perception et se place du côté du « coupable ».

Sans que son engagement et son indignation sociale ne virent à une démagogie répétitive, voire à une sorte de populisme, l'auteur retrouve avec Impact une inspiration purifiée, une modernité et une colère débarrassée de tout manichéisme.


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2020 : Virgil Solal dirige une opération d'évacuation d'un village nigérian victime de la pollution pétrolière. Il rentre à Paris pour assister à l'accouchement de sa femme ; une fille mort-née.
2022 : le PDG de Total est enlevé. Nathan, capitaine de police, et Diane, psychologue, sont chargés de négocier sa libération. En vain. L'otage est tué.

Il y a 4 ans et quelques mois, j'avais eu le plaisir de rencontrer Olivier Norek à propos de son dernier ouvrage, Entre deux mondes. J'en avais tiré une chronique (qu'on peut lire ici) dont je retiendrai trois mots, « idéaliste (un peu), engagé (beaucoup), désabusé (un peu) », et une citation « il y a deux choses auxquelles je ne crois pas : la transition écologique et l'arrêt des migrations. Nous sommes condamnés à finir dans des bulles pour riches, entourées de murs et protégées par des milices… »
Entre deux mondes traitait des migrants ; Impact nous parle de transition écologique.

Pour dire la vérité, j'ai connu l'auteur plus inspiré, plus crédible. Qu'on relise l'ouvrage déjà cité, ou Territoires et Surtensions dans la trilogie Coste (qui s'est enrichie depuis)...
L'écriture n'est pas en cause : elle est toujours vive, riche, précise, rythmée. La lecture est un vrai plaisir.
Si l'on excepte Virgil Solal, quand même un peu caricatural, et le jeune avocat Attal, les personnages manquent de caractères. Ils subissent les événements, et quand ils décident de les affronter on ne comprend pas trop pourquoi. Leur évolution est assez prévisible...
Mais le plus décevant est bien l'intrigue. Qu'un homme blessé se rebelle, on veut bien le croire. Qu'il constitue en deux ans l'organisation qui est la sienne dans le roman et suscite aussi rapidement l'intérêt médiatique qui nous est présentée, on en doute. Mais qu'il réussisse à mystifier à ce point la police, puis la justice, on n'y croit plus...
Qu'importe, on retrouvera un intérêt dans le plaidoyer de Maître Attal ; plaidoyer à travers lequel Olivier Norek exprime sans doute ses opinions intimes.
Un sujet intéressant, traité sans doute de façon un peu trop caricaturale...


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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En surproduisant pour surconsommer, on épuise les sols et les ressources (fossiles, notamment), on déforeste, on sacrifie des populations, on émet du CO2 et autres gaz à effet de serre.
Résultats : dérèglement climatique (canicules, inondations, incendies de forêts, fonte de glaciers et de la banquise, montée des eaux), catastrophes nucléaires, explosions chimiques, pollution, pénurie d'eau potable, cancers, extinction d'espèces animales & végétales... - ça vous a plu, ça vous plaît, vous en demandez encore (en croissance exponentielle) ?
♪♫ « Alors voilà, l'être humain a une petite amie
Elle brille, et son prénom c'est Profit
À eux deux, ils détruisent la planète... » ♪♫
Zut, je n'ai pas la rime pour continuer avec cette chanson...

Je passe à 'Alligators 427'* de Thiéfaine pour les dégâts du nucléaire :
♪♫ « Je sais que vous avez la beauté destructive / Et le sourire vainqueur jusqu'au dernier soupir / Je sais que vos mâchoires distillent l'agonie / Moi, je vous dis : Br@v0 ! et Vive la mort ! » ♪♫

On peut aussi enchaîner sur les Cow-boys fringants**, à propos de l'extinction de la vie sur la Terre :
♪♫ « On m'a décrit jadis, quand j'étais un enfant / Ce qu'avait l'air le monde il y a très très longtemps / Quand vivaient les parents de mon arrière grand-père / Et qu'il tombait encore de la neige en hiver / En ces temps on vivait au rythme des saisons / Et la fin des étés apportait la moisson / Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux / Où venaient s'abreuver chevreuils et orignaux / Mais moi je n'ai vu qu'une planète désolante / Paysages lunaires et chaleur suffocante / Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim / Comme tombent les mouches, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien (...)
Tout ça a commencé il y a plusieurs années / Alors que mes ancêtres étaient obnubilés / Par des bouts de papier que l'on appelait argent / Qui rendaient certains hommes vraiment riches et puissants / Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien / Étaient prêts à tout pour arriver à leur fins / Pour s'enrichir encore ils ont rasé la terre / Pollué l'air ambiant et tari les rivières / Mais au bout de cent ans des gens se sont levés / Et les ont avertis qu'il fallait tout stopper / Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie / Ces hommes-là ne parlaient qu'en termes de profits / C'est des années plus tard qu'ils ont vu le non-sens / Dans la panique ont déclaré l'état d'urgence / Quand tous les océans ont englouti les îles / Et que les inondations ont frappé les grandes villes / Et par la suite pendant toute une décennie / Ce fut les ouragans et puis les incendies / Les tremblements de terre et la grande sécheresse / Partout sur les visages on lisait la détresse / Les gens ont dû se battre contre les pandémies / Décimés par millions par d'atroces maladies / Puis les autres sont morts par la soif ou la faim / Comme tombent les mouches, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien / Plus rien...
Plus rien... » ♪♫

En fait, je retarde le moment de parler en mon nom (ou pseudo), car j'ai adoré cet ouvrage, et les avis sur Babelio sont très contrastés. Certains jugent le roman simplet et manichéen - et ce WE, je suis lâche ou pas assez diplomate pour développer des arguments mesurés, qui n'agresseraient personne.

Donc, vite fait : Olivier Norek dresse un tableau catastrophique de notre planète, et comme dirait l'autre, l'apocalypse (y) est pour demain.
Comme l'histoire se passe en 2022, et que l'auteur est intelligent, cultivé et documenté, on sait que ce constat alarmiste n'est pas exagéré, qu'il y a urgence, etc. Il suffit de lire un peu sur le sujet.
J'ai adoré apprendre, j'ai aimé cette idée de secouer les consciences brutalement, quitte à recourir à la violence...
Tous ces protagonistes qui cherchent activement des réponses m'ont plu, aussi.

Et j'ai retrouvé ce que j'aime chez Olivier Norek : quid des états d'âme des policiers & avocats ? Quid de la Justice ?
Cet auteur m'apporte des éléments de réponse, que j'écoute d'autant plus attentivement qu'il a lui-même fait partie de la maison (ancien capitaine de police), et connaît donc bien les coulisses.

Aussi génial que flippant à pleurer.
Déconseillé aux climato-sceptiques...
#🐼⚡
-------

* https://www.youtube.com/watch?v=88yPQGBnjPw
** https://www.dailymotion.com/video/x1fwfm
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Je suis assez partagée, je l'avoue car je suis d'accord avec tous les arguments d'Olivier Norek sur l'état de la planète, la nécessité qu'il faut faire quelque chose, et l'impuissance que l'on ressent quand on essaie de consommer moins, de trier ses déchets, il est plus difficile de le suivre dans ce style d'action beaucoup trop violente à mon goût : tuer une personne pour en sauver des milliers ?

D'un autre côté, comment doit-on faire pour que les choses bougent enfin ? Il n'y aura peut-être pas d'autre alternative…

Une image terrible : lors des incendies en Australie, le gouvernement a décidé de tuer 10 000 dromadaires en cinq jours, en survolant le pays en hélicoptère, car il fallait éviter à tout prix que ces animaux se désaltèrent, cela aurait fait de l'eau en moins pour les habitants…

critique plus développée sur mon blog
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Le dernier roman d'Olivier Norek, Impact, est un texte engagé, angoissant, questionnant. Par le biais de Virgil Solal, son héros, L'auteur ne s'embarrasse pas de circonvolutions, il dévoile, explique, accuse. Il nous met face à nos responsabilités d'habitant d'une terre que nous maltraitons, dépouillons pour toujours plus de profit. L'enquête policière, même si elle est présente, n'est pas vraiment le coeur de l'histoire. Elle est surtout le prétexte pour dénoncer. C'est moins subtil que d'habitude, plus manichéen et attendu, mais c'est un texte efficace, étayé, qui a le mérite de poser les bonnes questions. Qu'attendons-nous pour faire bouger les choses ? Et quelle terre allons nous laisser à nos enfants ? D'un polar mené tambour battant, Olivier Norek fait un plaidoyer pour l'écologie ! A lire, assurément (ainsi que les références de fin d'ouvrage, particulièrement intéressantes).
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On va dire qu'ici, le polar est un prétexte au discours écolo-alarmiste d'Olivier Norek.
Et savez-vous quoi ? J'ai apprécié cette lecture.
Outre la qualité d'écriture qui est toujours au rendez-vous, j'ai retrouvé le talent de romancier noir d'Olivier Norek, qui s'est plus qu'amplement documenté pour nous faire part du hold-up humanitaire dont se rendent coupables les grandes entreprises pollueuses de notre planète, en toute impunité, manipulant des dirigeants politiques impuissants. Ce que je viens d'écrire est très simpliste ; Olivier Norek le développe avec beaucoup de conviction.
Moi qui évite (autant que possible) les sujets d'actualité à trop haute teneur apocalyptique, non parce que je n'y crois pas mais par fatalisme et anxiété, je suis heureuse qu'un de mes auteurs préférés ait compilé de multiples sources si pas toutes objectives, à tout le moins sérieuses, pour nous livrer une intrigue addictive écolo-politico-scientifico-économico-financière.
Alors :
Oui, le discours est peut-être un chouïa manichéen,
Oui, l'intrigue est peut-être un brin invraisemblable,
Oui, ça sort peut-être du cadre du polar pour évoluer en manifeste,
Oui, mais c'est instructif, et à ce titre, en ce qui me concerne, cette lecture a un gros IMPACT.




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Olivier Norek montre une nouvelle fois son talent avec ce livre. Il arrive à construire une histoire tout en apportant aux lecteurs une réflexion pour une prise de conscience. Il s'est appuyé sur des faits réels pour nous parler d'écologie dans le but de nous alerter sur le réchauffement climatique, les conséquences et souligner notre responsabilité. Chacun peut agir à son niveau. Lui utilise sa notoriété pour sensibiliser sur le sujet.
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Impact : Fait pour un corps de venir en frapper un autre – Trace qu'un projectile laisse à l'endroit qu'il a heurté – Effet produit par quelque chose ; contrecoup, influence – Influence exercée par quelqu'un, par ses idées (définitions du Larousse).

Si vous vous questionnez sur le titre du nouveau roman d'Olivier Norek et en cherchez le(s) sens, voilà des définitions qui correspondront parfaitement.

Impact est un choc, d'une violence rare, qui laissera des traces indélébiles. Un texte qui va vous remuer comme jamais et vous faire sacrément cogiter. Et, à titre personnel, j'espère que cela influera vos comportements, et jusqu'à votre manière d'être.

A l'heure du formatage et du politiquement correct, l'auteur sort des clous ; jusqu'au-boutiste. Ce livre n'est pas qu'un thriller, c'est une bombe à fragmentation. La bombe humaine, c'est l'arme de demain, enfantée du monde elle en sera la fin…

Est-on encore dans la fiction ? Clairement oui, c'est une enquête, avec du rythme, des acteurs. Mais rarement la frontière avec la réalité n'aura été aussi poreuse, fissurée, explosée. Parce que le lecteur devient lui aussi irrémédiablement acteur (sauf à n'avoir aucune âme).

Vous n'avez jamais lu un livre pareil. Vous. N'avez. Jamais. Lu. Un. Livre. Pareil.

Pas de circonvolutions, c'est brut. Brutal. Vital.

Le citoyen Norek a compris beaucoup de choses, l'écrivain Norek a tout compris. Dans la forme et dans le fond, ces trois-cents et quelques pages resteront en mémoire. Court, car on ne perd pas de temps quand on n'en a plus. Qu'il serait bon que ce texte ne reste pas qu'une remembrance, mais donne lieu à une vraie prise de conscience.

Des messages sous la forme d'une pluie de grêlons, un propos libre et osé, dans une fiction qui a bien davantage de poids et d'impact que n'importe quelle thèse ou étude sur l'état du monde (écologique et économique).

Parce que le livre y inclus un ingrédient essentiel : l'émotion. Elle n'est pas toujours mauvaise conseillère quand elle est en prise directe avec les faits et les arguments.

Impact est une sorte de J'accuse du XXIème siècle. Pas tout à fait les mêmes cibles, mais c'est l'engagement d'un écrivain pour dire haut et fort ce qu'on veut cacher et dévoyer.

Tous les plantigrades en prennent pour leurs grades, patrons, actionnaires, politiques, juges, flics, citoyens… La responsabilité est clairement inégalement à répartir, mais elle est tout de même commune.

Et l'intrigue dans tout ça ? Elle est parfaitement bien menée, limpide comme l'est l'ensemble des propos du roman. Faire dans l'efficacité, quand l'histoire le demande, n'est pas un argument pour juger de la qualité littéraire d'un texte (cf la « jurisprudence » Pierre Lemaitre, aussi doué dans le thriller que dans d'autres narrations).

Un putain de bon thriller, avec des personnages forts forts forts formidables.

Certains diront sans doute que Norek se donne le beau rôle, en utopisme du chaos. Qu'ils prennent donc sa place, avec le même talent et le même courage !

Il y a des romans qui sont des claques. D'autres vous coupent le souffle. Dans ce cas, Impact est une upperclaque.

A lire d'une traite pour qu'il vous impacte au plus fort. Olivier Norek vous donne la main, et vous la broie. Il vous reste l'autre pour faire avancer les choses, dans le bon sens. Vous ne pouvez plus dire que vous ne saviez pas, plus dire que vous ne comprenez pas…
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Encore une fois, Olivier Norek a retenu toute mon attention lors de cette lecture, implacable du point de vue écologique : un réquisitoire contre notre peu de réactions face aux dangers climatiques à venir et déjà présents.
J'aime cet auteur qui est capable de mélanger thriller et réflexions sur notre société actuelle, en listant efficacement toutes nos dérives, mais aussi en essayant d'apporter un début de solution. Un vrai travail de documentation, nourri et impressionnant !

Ce roman est construit comme un kaléidoscope montrant des scènes surréalistes (mais réelles) captées un peu partout à travers le monde et dénonçant l'impact du réchauffement climatique. Mais il montre aussi la révolte de Virgil Solal, sa traque et son procès, devenu « terroriste écologiste » après la mort de sa fille causée par la pollution.

C'est un roman brillamment construit et très réaliste, même si la fin semble prévisible et gentille, ce roman a le mérite de décrier une certaine situation hypocrite de nos sociétés capitalistes, de nos gouvernements (et de nous-mêmes) et d'explorer des solutions.

« Face au mal qui se propage et qui a tué sa fille, pour les millions de victimes passées et les millions de victimes à venir, Virgil Solal entre en guerre, seul, contre des géants. »
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Exit les territoires de banlieues du ''9-3'', ses codes , ses trafics et ses délinquants qui, dans les précédents romans de cet ancien flic devenu un auteur de polars reconnu, nous guidaient dans les aventures du capitaine Coste. Avec "Impact", Olivier Norek nous chamboule un peu plus que dans le trés humaniste "entre deux mondes". Il n'y est pas question comme pourrait le laisser supposer le titre de blessure(s) par arme à feu, mais de l'empreinte néfaste laissé par les exploitants de la Terre et de ses ressources naturelles, en dépit des bonnes paroles.

Bien loin d' être dépourvu de sources scientifiques et journalistiques, et malheureusement conforté par les événements climatiques d'exception qui se multiplient depuis plusieurs années (et qui lui servent de scénario on ne peut plus crédible), l'auteur nous décrit le combat d'un homme, certes un peu utopique, pour sauver les générations futures de l'emprise des groupes pétroliers et de notre mode de vie : décroissance, recours aux énergies renouvelables et nécessaire révolution plus que transition écologique sont ainsi mises en avant dans un roman on ne peut plus criant de vérité à l'heure où la COP 26 vient de s'achever sur un constat d'échec, malgré une connaissance des enjeux on ne peut plus claire et répétée de longue.
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