AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B00B6DLE46
Seghers, collection "Poèsie 49" (30/11/-1)
3.83/5   3 notes
Résumé :
plaquette in-12, agrafée, 32 pp. Edition originale (pas de grand papier). Très bon état.
Que lire après Les râpesVoir plus
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Chanson des rues


Partir, ça c’est une aventure :
Ils étaient seuls sur le petit rocher ;
Pas une mouche et la rêche nature
Était tout’ seule avec eux accrochés.
Oui zaccrochés sur un picot de pierre,
Tout seuls au monde et je l’ai déjà dit
Tout seuls au monde et seuls avec des pierres,
Tout seuls au monde et je l’ai déjà dit.
Partir ainsi, c’est un fameux voyage.
Voilà ti pas que tout s’met à bouger,
Ça boug’ d’abord comme un petit nuage
Et puis ça boug’, comme un’ mer enragée.
Tout seuls au monde et je l’ai déjà dit,
L’homme et la fill’ sur la petite roche
Tourbillonnants comm’ du vent dans un’ cloche
Mont’ en plein ciel et sont au paradis.
C’est vert, c’est roug’, c’est bleu le paradis ;
Ça sent les ang’ mais o n’y voit personne.
On peut siffler, crier comm’ des maudits,
On peut gueuler, i’a rien qui résonne.
Qu’est-ce qu’on va faire ? On enfonc’ dans des v’lours.
I’ fait trop chaud. si on tait sa ch’mise ?
I’ a personn’. Si on s’donnait des bises,
Si on s’couchait ? Si on faisait l’amour ?
On fait l’amour et ça dure et ça dure.
Quand c’est fini, on recommence encore.
L’amour au ciel, ça c’est une aventure ;
Quand c’est fini, on recommence encore.
On fait l’amour ; les soleils peuv’crouler ;
C’est bien trop bon pour déjà qu’on s’arrête
— Julot, j’voudrais mourir sans m’réveiller.
— Mimi, jamais, j’ai tant perdu la tête.
Eux qui croyaient qu’i zétaient seuls au monde,
I’ rest’ cent ans à boir’ la belle amour.
Cent ans ça fait comme un long train qui gronde.
Pour eux ça pass’ comme un petit tambour.
Eux qui croyaient qu’i zétaient seuls au monde,
Les séraphins sont là pour les zyeuter,
Les séraphins autour d’eux font des rondes
Et n’ont pas d’fleurs assez pour leur jeter.
Tout nus, tout chauds sur des mat’las d’étoiles,
Tout jeun », tout beaux, sans chemise et sans voiles,
Deux p’tits oiseaux bien au doux dans leur nid
Et pour toujours au milieu d’l’infini.

C’est depuis lors que les ang’sont si tristes
C’est depuis lors qu’au ciel, ça pleur’, les chants,
C’est depuis lors que tant d’malheur existe.
C’st depuis lors que Dieu est si méchant.
Commenter  J’apprécie          50
UNE CHANSON


Une chanson bonne à mâcher
Dure à la dent et douce au cœur.
Ma sœur, il faut pas te fâcher,
Ma sœur.

Une chanson bonne à mâcher
Quand il fait noir, quand il fait peur,
Comme à la lèvre du vacher,
La fleur.

Une chanson bonne à mâcher
Qui aurait le goût du bonheur,
Mon enfance, et de tes ruchers
L’odeur.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Norge (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Norge
Jeanne Moreau - Chanson à Tuer
Plante ce couteau, minette Mais droit au coeur s'il te plaît La besogne à moitié faite Et les meurtres incomplets Font horreur à l'âme honnête Qui n'aspire qu'au parfait Qui n'aspire qu'au parfait Parfait, parfait, parfait
Les couteaux à cran d'arrêt N'ont cure des pâquerettes L'homme dort comme un boulet Plante ce couteau, minette La nuit saoule de planètes Ne se souviendra jamais Ne se souviendra jamais Jamais, jamais, jamais
Droit au coeur, au coeur discret Qui dans son profond palais Sait mourir sans chansonnette Plante ce couteau, minette La nuit saoule de planètes Ne se souviendra jamais Ne se souviendra jamais Jamais, jamais, jamais
Ne se souviendra jamais

Paroles: Norge Musique: Michel Philippe-Gérard
+ Lire la suite
autres livres classés : poésieVoir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}