Comme tout le Cycle de Gor, une bonne dose d'aventure bien menée...
...si l'on arrive à passer outre le machisme primaire de l'auteur qui relève soit de la psychiatrie soit du niveau intellectuel d'un néanderthalien sado-maso.
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Mais je constatai, bizarrement peut-être, que le travail de l’Escalve Domestique ne me déplaisait pas. Je compris qu’il était essentiel et devait être fait. Mais je compris également que l’idée qu’un male goréen puis exécuter des tâches aussi peu importantes avait un coté grotesque. Il aurait fait penser à un larl avec un balai. Je n’avais pas de mal à imaginer les mâles accommodants et pleins de sollicitudes de la Terre, en tablier, s’agitant avec l’aspirateur et les boîtes de détergent, mais je ne pouvais me représenter les mâles goréens dans la même situation. Ils sont tellement différents des hommes de la terre, tellement puissants, tellement forts, tellement intransigeants, tellement masculin ! Devant eux, les femmes sont obligées de reconnaître qu’elles sont femmes et, le reconnaissant, d’admettre qu’elles sont plus petites, plus faible, et qu’elles doivent, de ce fait, accomplir les travaux qu’ils ne se donnent pas la peine de faire.
« Dois-je parler ? » demande-je.
« Oui » répondit-il, me caressant l’épaule du bout des doigts.
« Mais dois-je dire la vérité ? » demandais-je.
« Sinon, tu seras fouettée et enfermée dans la boîte des esclaves. » répondit-il.
Je fus stupéfaite. Pourtant, je compris soudain que si je mentais, il me ferait effectivement fouetter et m’enfermerait très probablement dans la boîte des esclaves. C’était un Maître goréen. J’étais à sa merci. Je me demandai si j’aurais pu me sentir autant sienne, aussi complètement soumise, s’il n’avait possédé ce pouvoir total sur ma vie et mon corps. Je lui appartenais. Mais je ne voulais pas qu’il me fouette, ou m’enferme dans la boîte des esclaves. Je voulais seulement, désespérément, lui plaire. Et je savais que j’y étais obligée, car j’étais son esclave.
Il faut dire absolument toute la vérité à un Maître goréen. Une esclave n’a pas le droit de cacher ses sentiments.
Je n’osai pas regarder mon Maître dans les yeux.
« lève la tête, Petite ! » ordonna-t-il.
Les clochettes de mon collier tintèrent lorsque j’obéis.
Je le regardai dans les yeux et, presque immédiatement, ne pus m’empêcher de baisser la tête. Mon corps tout entier se mit à trembler convulsivement.
Je n’avais jamais vu de tels yeux : terribles, noirs, rusés, des yeux de Guerrier.
Je restai devant lui, seule avec lui dans sa tente, à sa merci. Je baissais la tête. Je me sentais petite et impuissante.
Dans le tintement des clochettes, avec un cri de désespoir, je fus jetée sur les fourrures.