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3,65

sur 3542 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Pour commencer, on notera la paresse de l'éditeur à présenter un synopsis digne de ce nom (dans la version poche), il a considéré que la première phrase du livre suffisait !

Dans un monde très proche du nôtre est proposée aux téléspectateurs une télé-réalité se déroulant dans un camp de concentration. Et c'est là que le bât blesse : j'attendais de l'auteure une explication « justifiant » un tel divertissement, mais non… On n'écrit pas de l'anticipation sans une base réaliste, consistant à grossir les défauts de la société actuelle. Présenter une idée de départ sulfureuse ne suffit pas à imaginer une anticipation, surtout quand on traite un thème aussi sensible que les camps de concentration. Ce raté dès la première page m'a empêché d'être immergée dans l'histoire.

Autant je lis avec une délectation coupable les aventures de gladiateurs ou d'esclaves contraints de participer aux jeux du cirque au temps de la Rome antique, autant depuis presque deux millénaires nous savons bien que les sacrifices humains sont devenus un tabou, et ce type de divertissement n'est tout simplement pas crédible dans une civilisation comme que la nôtre.

Quant à la suite du « roman » (j'y reviendrai plus tard), il est tout aussi décevant, malgré une écriture simple et fluide : les deux personnages principaux sont tellement archétypaux qu'on ne croit pas à leur histoire — encore faut-il comprendre leur psychologie — et l'ensemble du récit n'offre pas de surprises ni de thèmes de réflexion intéressants, même la fin est bien trop moralisatrice pour être mémorable.

Quant au « roman »… Un livre de poche de 200 pages, mais avec de très larges marges, une grande police de caractères et des interlignes espacés… C'est une novella plus qu'un roman, confirmé par le fait qu'une seule histoire courte est racontée, avec principalement deux personnages (mais vendu au prix d'un roman, hein !).

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Navrant, plat, creux.

Pas de rythme réel, beaucoup de condescendance pour le lecteur, qu'Amélie Nothomb abrutit aussi efficacement que les organisateurs de sa télé-réalité puisqu'on ne lui demande même pas de réfléchir à la société représentée, simplement de manger le pain qu'on lui donne.

Les prisonniers de ce jeu morbide sont des victimes, avec, bien sûr pour ne pas être trop manichéen, un ou deux êtres passablement désagréables dans les rangs, et qui n'ont d'intérêt que de montrer la bonté, l'humanité, l'intelligence, en un mot la perfection de l'héroïne.
Les kapots sont des méchants, plus ou moins pervers, dominés par le sexe (la nymphomane, le pédophile et Zdena), dont l'une, la dernière nommée, sera sauvée grâce à l'amour. C'est beau, non ?!
A l'extérieur du camp, tout le monde est passif, hypocrite. C'est à la rigueur la seule description correcte de la société représentée mais qui présente trop d'incohérences pour être totalement crédible. Ainsi, il serait juste de s'interroger sur les réactions des proches et des mesures judiciaires prises autour de cette émission : quoi ? aucun parent, aucune association, aucun avocat n'a défendu ces prisonniers en temps de paix ? comment cela est-il possible ? cela demande une brève explication. Même dans The Truman Show, on expliquait que l'enfant avait été adopté légalement et que cette mesure justifiait le show. On pourrait aussi se demander comment les politiciens ont réagi, hors du strict « mince, on aurait dû agir ». Non ! Des politiciens se sont certainement insurgés, des débats houleux ont certainement eu lieu, car si des politiques ont défendu les prisonniers, d'autres ont dû défendre la liberté des organisateurs à faire cette émission de merde, la liberté des spectateurs à regarder etc. Cela aurait donné un peu plus d'épaisseur à cette société, un peu plus de crédibilité surtout à l'oeuvre. Certains diront que mes propos n'ont pas de sens car Nothomb ne souhaitait pas se focaliser sur ce type de détails. Certes, mais c'est une série d'incohérences dont on pourrait se passer dans un ouvrage si fragile.
D'ailleurs, c'est bien simple, malgré les créations qui s'affichent comme "non manichéennes" comme le "méchant" prisonnier du baraquement de Pannonique, les rôles sont clairement établis (cela semble normal, si on veut rester un tant soit peu moral) avec un jugement que le lecteur n'aura même pas le plaisir d'avoir de lui-même. le prisonnier désagréable est une vraie peau de vache sans nuance, et sans que l'on montre, par exemple, que les privations le mettent à fleur de peau, qu'il est épuisé, qu'il a peur de mourir, bref que sa réaction est tout simplement humaine, bien plus que celle de l'héroïne christique. Zdena, la kapot amoureuse de Pannonique, est présentée très clairement comme une crétine, une ratée (le mot est donné), qui est devenue kapot parce qu'elle a tout raté dans sa vie et qui jalouse les gens intelligents. Et les autres kapots ? tous des crétins décérébrés ?
En somme, le parti de Nothomb est de présenter les divers aspects de la société responsables de cette émission, mais sans approfondir aucun d'entre eux. Non vraiment, la peinture de la conscience et de l'âme humaine n'est pas la spécialité de Nothomb...

Et c'est si mal écrit ! Si les dialogues étaient consistants, un roman uniquement constitué de discussions, tels des dialogues philosophiques, aurait un intérêt, mais ce n'est pas le cas. Ces discussions n'avancent pas, ne décollent pas. Tout tourne autour d'une figure qui me rappelle Princesse Sarah dont on cherche à nous faire croire que la moindre de ses paroles est une bénédiction de sagesse et qui ne profère que des banalités. Les propos sont naïfs et, même si le roman date d'il y a une dizaine d'années, il semble déjà très en retard sur son époque. Ce ne sont ni les articles sur les émissions de télé réalité, ni les films, ni les réflexions sur la passivité consumériste des spectateurs qui ont manqué pour constituer une réflexion un peu plus solide que ce roman.
C'est simple, je suis bon public et j'ai adoré les Hunger games ; et bien Amélie Nothomb fait vraiment moins bien que cette série pour adolescents.
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Un deuxième Amélie Nothomb pour faire baisser ma PÀL (et oui c'est rapide à lire).
Pour l'occasion, l'auteur nous dépeint jusqu'où la télé-réalité pourrait aller si on la laissait faire et ne dédaigne pas le point Godwin en nous présentant une émission au doux nom de "Concentration". Nous y suivons deux héroïnes : Zdena, engagée en tant que Kappo et Pannonique capturée du côté des prisonniers. Deux êtres humains que la caméra de l'émission transforme sans efforts apparent en stéréotype du bien et du mal, de l'intelligence et de la bêtise, de la beauté et de la laideur. Un manichéisme que le roman semble vouloir contredire, tout en ne s'y décidant pas. En effet si l'auteur nous fait connaitre les états d'âmes de ses personnages et développe leur relation au delà de la simple image, cela ne contredit que timidement la perfection de l'une et l'horreur de l'autre.

Bref, si j'ai trouvé que le roman était une réussite du côté de sa critique des médias et du voyeurisme du public, il a échoué par contre a créer en moi la moindre empathie pour ses personnages, ce qui fait que je m'y suis quand même relativement ennuyée. Après je ne sais pas si c'était voulu, pour éviter d'ajouter tout pathos à une situation déjà très lourde, ou s'il s'agit de ma façon de répondre au style très neutre de l'auteur, mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce que pourrait donner le même sujet entre les mains d'un romancier au style plus "impliqué".
Lien : http://ioionette.blogspot.fr..
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Les romans d'Amélie Nothomb sont très inégaux et je n'ai pas du tout accroché avec celui-ci qui s'appuie sur les camps de concentration pour critiquer la téléréalité.
L'écriture est simple. le scénario est original mais c'est creux et insipide. Je ne sais que dire sur le rythme de ce texte d'une grande platitude. Je ne peux ni le qualifier de lent, ni de rapide. Absence de rythme. Quant aux personnages de l'histoire, ils sont non crédibles et ne font pas ressentir d'émotion.
Cette critique n'engage que moi et je regrette qu'elle soit si négative.
Ce court livre trouvera certainement de prochains lecteurs qui sauront mieux apprécier que moi son contenu. Direction Boîte à livres!
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Tandis qu'elle se promène au Jardin des Plantes, Pannonique est prise dans une rafle et devient contre sa volonté l'héroïne d'un jeu de télé-réalité qui s'inspire des camps nazis.

Quel est le pire des coupables,disent les acteurs de cette satire sociale : l'organisateur, l'animateur, ou le spectateur qui cautionne avec sa zapette ?L'auteur revisite l'histoire en se demandant "la télé-réalité : mais jusqu'où s'arrêteront-ils ?".

C'est la seconde fois que j'essaie d'entrer dans l'univers d'Amélie Nothomb sans bien y parvenir. Si je ne puis parler d'un réel ennui, le style de l'écrivain glisse sur moi comme celui d'un roman de gare qui, s'il a le mérite de me distraire, m'emmènera beaucoup moins loin que le train que j'attends.
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Mais que s'est-il passé le jour où Amélie Nothomb a décidé d'entreprendre l'écriture de son roman Acide Sulfurique ? L'idée aurait pu être bonne : inventer un concept d'émission de télé-réalité sous forme de camp de concentration. Dénoncer la barbarie de la société, le voyeurisme poussé à l'excès, la cruelle curiosité des téléspectateurs qui iront toujours plus loin dans leur soif d'images et qui deviennent ainsi aux yeux de l'héroïne plus coupables encore que les bourreaux et les organisateurs de l'émission. Regarder quotidiennement la torture et la mort de participants kidnappés au hasard puis voter par téléphone les condamnés du jour. Mettre en place deux protagonistes, l'une victime (nommée CKZ 114), l'autre bourreau (KAPO Zdena) et montrer l'aspect versatile de l'être humain. Mais rien dans ce récit ne prend réellement forme. Les personnages n'ont pas de profondeur, malgré les nombreuses tentatives de l'auteur, le scénario ne prend pas, les phrases moralisatrices plombent le récit et même les passages de révolte ennuient. Rien ne parvient à dynamiser l'intrigue, du début à la fin. C'en est affligeant de platitude, comme si l'écrivaine n'avait pas pris le temps de donner du relief à son histoire, pressée dans découdre avec ce roman qui pourtant aurait pu produire quelque chose d'intéressant… jusqu'à la fin, d'une navrante facilité, j'aurais attendu le miracle… en vain.

Voici les trop rares phrases qui valent la peine qu'on s'y arrête, et comme à mon habitude je ne reste pas sur une déception et vous livre très rapidement mon prochain commentaire sur une autre oeuvre de cette célèbre auteure.

« Au fond, la création accomplie, quelle était la tâche de Dieu ? Sans doute celle d'un écrivain quand son livre est édité : aimer publiquement son texte, recevoir pour lui les compliments, les quolibets, l'indifférence. » p.81

« La création, ce n'était pas si difficile parce que c'était tellement grisant : c'était ensuite que le boulot divin se corsait. » p.82

« C'était une fée Carabosse au visage sillonné des mille rides de la perversité. La bouche exprimait le mal tant par sa forme plissée – le pli caractéristique des lèvres mauvaises- que par les mots qui en sortaient (…) » p.83

« le langage est moins pratique qu'esthétique. Si, voulant parler d'une rose, on ne disposait d'aucun vocable, si l'on devait à chaque fois dire « la chose qui se déploie au printemps et qui sent bon », la chose en question serait beaucoup moins belle. Et quand le mot est luxueux, à savoir un nom, sa mission est de révéler la beauté.» p.109

« On a tort de mépriser le corps : il est tellement moins mauvais que l'âme. » p.148

« Ce matin-là la révulsa. Il était aussi léger que n'importe quel matin. C'était un traître. Traître était cet air vif- que se passait-il, pendant les nuits, pour que l'air soit toujours neuf au matin ? Quelle était cette rédemption perpétuelle ? Et pourquoi ceux qui le respiraient n'étaient-ils pas rachetés ?» p.187

Mélanie - Les Epicurieuses

Lien : http://lesepicurieuses.fr/ac..
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Récit très dérangeant, je n'ai pas pu lire ce livre jusqu'à la fin.

Les sujets traités sont :
les camps de concentration, la télé-rélité, l'homosexualité, les relations dominants et dominés, le voyeurisme, l'injustice
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Personnages squelettiques, décors en papier.
Amélie Nothomb inflige à ses personnages un traitement identique à celui qu'elle entend dénoncer : réduits à des numéros, sans personnalité et sans histoire, ils sont bringuebalés dans un décor insignifiant et contraints de jouer un numéro sans consistance.
Pour le lecteur, le voyage est aussi bref et aussi creux qu'un tour de manège. D'un horrible manège. La référence aux camps de concentration est insoutenable, qu'elle vienne, à l'intérieur du roman, des organisateurs du "jeu", ou qu'elle vienne, de l'extérieur, de l'auteur d'une fable aussi légère.
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Un pamphlet catastrophique. Trop caricatural, trop excessif, trop expéditif, le roman ne parvient à aucun moment à mettre ne pleine lumière et de façon crédible les dérives de la télé-réalité. A éviter !
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C'est la deuxième fois que je tente du Nothomb.
je voulais m'assurer que la première impression était la bonne.
je n'ai pas plus accroché que la première fois. Ce livre est bizarre , agaçant, les personnages sonnent creux et faux.
Cette critique de la société est tellement peu crédible qu'elle ne passe pas.
j'ai le sentiment que l'auteur a jeté son dévolu sur un type de lecteur dont j'imagine le caractère et dont je ne fais pas partie
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