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sur 5629 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deuxième immersion dans l'univers d'Amélie Nothomb, après "Le sabotage amoureux".
La thématique m'interpelle, une autobiographie d'un bébé, voilà un concept hors du commun, et bien mené, dois-je dire, sur le plan stylistique. Les phrases se font plus courtes, plus incisives, le lexique moins élevé, bravo, c'est une performance littéraire.
Sur un plan plus personnel, bien que très admiratrice de l'écrivaine Amélie, un génie pour moi, d'une culture et d'un style unique, je n'adhère que modérément à sa personnalité. Sans doute devrais-je prendre au second degré ce narcissisme et cette prétention sous-jacents qui débordent de ses romans (pour la plupart très proches de l'autobiographie), mais je ne peux m'empêcher de penser qu'un tel nombrilisme affiché n'est peut-être pas que de façade, ce qui me met quelque peu mal à l'aise face à son oeuvre. Bien sûr, il y a de l'autodérision, de l'humour, mais au bout du compte, l'idée qu'elle donne d'elle-même est toujours celle de quelqu'un de supérieur, au-dessus de la masse, consciente de l'être et revendiquant cet état de fait. Ce qu'elle est, bien sûr, incontestablement.
D'un autre côté, me voilà audacieuse d'oser porter un jugement après deux lectures, c'est pourquoi je m'en vais de ce pas me plonger dans un autre de ces romans, afin d'affiner mon opinion, qui n'engage que moi, il est vrai.
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Au commencement était Dieu. Un être plein de lui-même que rien ne troublait, n'intéressait, n'énervait ou ne mettait en joie. Une sorte de tube digestif qui se contentait d'avaler et d'éliminer. Un bébé silencieux, dans un état quasi végétatif, que ses parents avaient surnommé ‘'La Plante''. Puis vint le cri. Consciente de son impuissance à agir, à accomplir son destin, La Plante ressentit une frustration telle qu'elle se mit à hurler de jour comme de nuit, rien ne trouvant grâce à ses yeux. Alors que ses parents, son frère et sa soeur, épuisés jusqu'à la haine ne savaient plus à quel saint se vouer pour faire taire ce monstre, la grand-mère belge, tout juste arrivée au Japon, lui proposa une barre de chocolat blanc qui mit fin au calvaire des Nothomb. Amélie était enfin prête à intégrer le monde des hommes et à profiter des nourritures terrestres. Commença alors une période de découvertes, de paix intérieure, de bonheurs simples, sous la surveillance énamourée d'une bonne d'enfants à la japonaise, c'est-à-dire au service de l'enfant-Dieu. Quatre saisons passent ainsi, où Amélie côtoient la mort à deux reprises, apprend à parler et à lire le japonais et le français en autodidacte, développe une phobie des carpes, s'imprègne de la culture japonaise qu'elle croit sienne et s'immerge dans la délicate beauté de son pays de naissance.

Dans cette parodie de la Genèse, Amélie Nothomb réinvente sa petite enfance et le passage de l'état de néant à celui d'une petite fille consciente du monde qui l'entoure. le ton est vif, le propos léger, le Japon sublimé et la vérité sans doute ailleurs.
Un court roman, dans la veine ‘'autobiographique'', qui ne laisse pas un souvenir impérissable mais se lit pour ce qu'il est, un gentil divertissement.
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Récit autobiographique des premières années de l'enfance d'Amélie Nothomb. Dès sa naissance, Amélie est une enfant à part car elle ne bouge pas, ne pleure pas. Puis d'un seul coup, elle se réveille de sa léthargie. A partir de ce moment là, elle se souvient de tout et nous le raconte.

C'est sur les conseils d'une amie que j'ai choisi de commencer avec ce livre la découverte de l'univers d'Amélie Nothomb.
Alors, verdict, je ne peux pas dire que j'ai aimé ni détesté. J'ai réussi à terminer le livre, c'est déjà ça. Car à certains moments, j'étais quelque peu agacée par son attitude. Ce n'est pas l'écriture qui me dérange mais plus la personnalité de l'auteur, je pense. Maintenant, il s'agit de mon premier livre et je souhaite en lire d'autres pour me faire une meilleure idée. Si vous pouvez me conseiller...
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Amélie Nothomb, née en 1967 à Kōbe au Japon, est une écrivaine belge francophone. Elle partage sa vie entre la France et la Belgique. Publié en 2000, Métaphysique des tubes est son huitième roman.
Dans ce livre autobiographique Amélie Nothomb nous raconte les trois premières années de sa vie qui se déroulèrent au Japon, pays d'affectation temporaire pour son père diplomate. le roman débute par des considérations sur la nature de Dieu qui ne serait qu'une sorte de tube digestif et il se termine par une constatation réduisant les carpes à de simples tubes digestifs elles aussi, ce qui boucle joliment la boucle.
Entre ces deux extrémités, Amélie Nothomb nous raconte sa courte vie à peine débutée, au passage on pourra s'étonner qu'elle soit aussi chargée mais surtout qu'elle en ait autant de souvenirs si précis. Mais qu'importe, il s'agit d'un roman, donc l'imagination de l'écrivain a toute liberté pour s'exercer à construire à partir d'éléments vécus.
Troisième enfant de la famille avec un frère et une soeur, Nothomb se peint comme un enfant roi/dieu qui à peine entré dans le cercle familial en régente la vie. Nous avons alors droit à de savoureuses pages ironiques sur la relation entre parents et nouveau-né dont l'auteure se sert pour élargir sa réflexion. La découverte de la parole par l'enfant l'amenant à en déduire que ce qui n'est pas nommé, n'existe pas. Là encore, Amélie Nothomb se mettant dans sa propre peau de bébé, nous fait profiter de ses réflexions ou découvertes du monde qui l'entoure et c'est toujours très drôle car le poulot est particulièrement futé pour son âge. le contraste entre les sujets abordés par le roman, pensées sur la vie, la mort ou les rapports entre les hommes, et l'âge de celle qui en est à l'origine, créé des situations cocasses et fort amusantes.
Au fil des pages nous ferons aussi plus ample connaissance avec sa famille, parents dont le père consul chante le nô, André son frère, Juliette sa soeur, grand-mère venue de Belgique pour un court séjour et qui réussira à la faire parler à deux ans et demi seulement, grâce à un morceau de chocolat blanc, et surtout sa gouvernante japonaise Nishio-san avec laquelle elle nouera une affection profonde et durable.
Bien entendu Amélie Nothomb nous livre quelques passages sur la vie au Japon. Des cerisiers en fleurs aux carpes en passant par l'art du nô, nous touchons de loin l'âme japonaise, mais une fois encore je constate que l'auteure ne s'appesantit pas. Nul ne contestera sa connaissance du pays – elle en parle la langue d'ailleurs – mais jamais je n'ai lu sous sa plume quelque chose de réellement profond sur cette nation.
Une fois encore, on retrouve le style si plaisant d'Amélie Nothomb. Une écriture simple faite de phrases courtes qui ne cherchent pas à en mettre plein la vue, avec un humour sous-jacent très pince-sans-rire, ce qui n'empêche pas de glisser dans le texte quelques remarques pertinentes. Un bouquin très agréable à lire, c'est une évidence.
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J'aime indéniablement Amélie Nothomb. Il y a des goûts qu'on explique difficilement. Pourtant ce roman me gênait. L'abstraction de la naissance du bébé en tant que tube digestif (ce qu'il est en vérité), mais qui au bout de deux ans parle... Bref, le métaphorique, le surréaliste et le réel s'entremêlent. Étant d'avantage adepte de ses romans plus réalistes comme "Stupeurs et tremblements", je trouve néanmoins quelques phrases étincelantes de vérités qui me donnent le plaisir de la lecture de ce livre.
J'approuve avant tout ses moments de franchise déconcertante : "Il paraît que tout les grands frères sont ainsi : peut-être faudrait-il les exterminer."
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La métaphysique des tubes relate l'enfance d'Amélie Nothomb, de sa naissance à ses trois ans. Entre végétation et prise de conscience , on suit Amélie de ses premiers cris à sa tentative de suicide,en passant par Dieu,du chocolat belge et des carpes.
Je me suis encore laissée tenter par un Nothomb. Passer le premier chapitre qui m'a un peu déconcertée, j'ai retrouvé le style propre à l'écrivain. Certes,j'ai été moins emballée par la métaphysique des tubes que par la Nostalgie heureuse,mais cela reste tout de même une bonne lecture.
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Amélie Nothomb fidèle à elle-même ! Née grâce à un morceau de chocolat blanc ... belge ! Cette particularité à son importance :D Dès sa naissance on comprend le côté "excentrique, déjanté" de l'autrice ... J'ai passé un bon moment de lecture avec cette plume inimitable ! Autobiographie de 0 à 3 ans : Très original !!!
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Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb est un roman autobiographique de sa vie jusqu'à ses 3 ans, alors qu'elle habitait au Japon. On peut douter des souvenirs qu'il puisse lui rester de cette période mais c'est bien écrit et bien que le début soit compliqué à lire, la suite est intéressante et se lit facilement.
Pas le meilleur que j'ai lu de cette auteure.
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J'avais déjà lu ce roman d'Amélie Nothomb il y a pas mal d'années et il ne m'en restait pas grand-chose. Cette deuxième lecture ne me laissera pas un souvenir impérissable même si ça se lit bien comme on dit.
"Métaphysique des tubes" est l'histoire d'un bébé, la petite Amélie donc elle-même. La particularité de ce roman est que c'est justement le bébé qui raconte son état de tube digestif. En général, on ne se souvient pas de ce qu'il s'est passé dans notre toute petite enfance alors la romancière belge tente d'extrapoler sur le sujet. le problème est qu'elle est centrée sur son nombril plus que sur ses intestins.
Elle se prend pour Dieu mais heureusement, elle prend conscience de son moi à deux ans et demi par la grâce du chocolat blanc que lui donne sa grand-mère. Ça commence donc à devenir moins ennuyeux à ce moment-là.
La deuxième partie du livre est plus intéressante dès lors qu'il s'agit de raconter sa petite enfance au Japon. Dans cette partie autobiographique la fille de diplomate (qui a trois ans) évoque notamment ses relations avec sa nourrice japonaise qu'elle adore.
Pour autant, je trouve que le ton est trop souvent autosuffisant (elle cherche vraiment à nous prouver qu'elle est une enfant surdouée) et parfois méprisant. Je préfère quand Amélie Nothomb se cantonne à décrire la culture japonaise et ses relations au pays, ce qu'elle fait très bien.

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Amélie Nothomb toujours aussi caustique,incisive et drôle,notamment le passage sur le nô .Une enfance atypique, un auteur singulier.Un récit court, agréable à lire.
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