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EAN : 9782226249685
162 pages
Albin Michel (21/08/2013)
  Existe en édition audio
3.43/5   1236 notes
Résumé :
"Tout ce que l’on aime devient une fiction. La première des miennes fut le Japon. A l’âge de cinq ans, quand on m’en arracha, je commençai à me le raconter. Très vite, les lacunes de mon récit me gênèrent. Que pouvais-je dire du pays que j’avais cru connaître et qui, au fil des années, s’éloignait de mon corps et de ma tête ? "
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Critiques, Analyses et Avis (266) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 1236 notes
Que dire ? Les critiques sont dithyrambiques ici sur babelio. Je n'y vois qu'un roman de gare, qui se lit certes bien mais qui n'apporte rien, nulle émotion, nulle envie de finir le livre (j'ai même failli arrêter ce court roman autobiographique mais je voulais quand même aller au bout, histoire de pouvoir glisser cette critique que beaucoup trouveront nauséabonde eu regard aux nombres d'étoiles déposées par les lecteurs) . La platitude du livre me dit que s'il n'était pas couvert de la signature d'une Amélie Nothomb, le livre n'aurait pas été lu, peut être même édité. L'écrivain part dans son pays natal, le Japon, sous couvert d'un reportage télévisuel la concernant. Soit.
Quel est l'intérêt du livre ?
Ressassement d'une nostalgie, d'idées noires mais pas trop sur Fukushima, d'une Amélie prise à contre courant dans un monde moderne, dans un déracinement, dans une quête un peu absconse, où il n'y a justement pas de quête. Elle s'interroge, se laisse aller à des penchants de paresse, d'incompréhension ou de futilité, de vieux souvenirs, quelques sentiments d'absence ou de vide. Et c'est tout.
Le livre fini, j'ai ouvert au hasard des livres de ma bibliothèque, Kipling, Conan Doyle, Aymé, quelques correspondances. J'avoue que c'est bien autre chose.
Dans l'ensemble, le livre est une petite introspection de sa vie mais qui ne regarde qu'elle et qui moi m'indiffère. Certes le ton se veut humble, véridique, hélas je le trouve insignifiant, les idées creuses. Ce n'est que mon modeste avis. Peut être les fans inconditionnels de Nothomb trouvent-ils matière à, mais moi je ne suis pas fan du tout.
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Terre bénie qui l'a vue naître, le Japon exerce sur Amélie Nothomb une fascination lointaine faite de souvenirs heureux et de séparations douloureuses. Elle a quitté l'archipel à l'âge de cinq ans pour n'y revenir que seize plus tard, se fiancer avec le gentil Rinri et le quitter lâchement. La revoilà, encore une fois après une absence de seize ans, pour un pèlerinage sur les lieux de son enfance, suivie par les caméras de France 5. Au programme : une rencontre émouvante avec sa vieille nourrice, la visite de son école maternelle, des retrouvailles avec Rinri, désormais marié et père de famille, et puis Kobe -la ville où elle a vécu, Kyoto -la plus belle ville du monde-, Tokyo -la ville de son histoire d'amour- et Fukushima -ville meurtrie où la vie reprend.

Amélie se promène, découvre, redécouvre, s'émeut, se crispe, se déconnecte, pratique son japonais un peu rouillé, s'émerveille, se réjouit, s'imprègne et finit par rentrer à Paris, s'arrachant encore une fois à ce pays bien-aimé pour mieux cultiver la ‘'nostalgie heureuse'' de tout ce qu'elle y a vécu.
Dans le style qu'on lui connait, simple mais parsemé de jolis mots inusités, avec son ironie mordante et la saine distance qu'elle entretient avec son personnage public, Amélie Nothomb réussit à nous intéresser à ce voyage mémoriel très intime. On l'aime brisant le carcan de l'étiquette japonaise pour étreindre sa nourrice ou mourant de honte en train de broder une fraise sous les cris enthousiastes des institutrices de son ancienne école. Et bien sûr, on attendait LA rencontre avec Rinri, le fiancé délaissé…Une lecture plaisante.
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Dans ce roman, Amélie Nothomb nous raconte son retour au Japon pour un reportage que la télévision veut réaliser sur son enfance japonaise, alors que son livre « Métaphysique des tubes » vient d'y être publié.
Elle appelle Rinri son premier amour qui est le thème de « ni d'Eve, ni d'Adam », dont elle arrive à obtenir le numéro de téléphone en s'armant de patience, et ils conviennent de se voir à son arrivée et dans la foulée elle réussit à obtenir le numéro de Nishio-san, sa nounou bien aimée qu'elle considère comme sa seconde mère car c'est elle qui l'a élevée.
Avec Nishio-san, la conversation est plus difficile, ce qui inquiète Amélie qui a des doutes sur ses capacités mentales.
Elle a prévue de rester 6 jours à Kobé et trois jours à Tokyo faisant un pèlerinage sur tous les lieux qui ont marqué son enfance. Cela fait quinze ans qu'elle n'est pas venue au Japon mais vingt-trois ans qu'elle n'a pas vu Kobé et entre temps il y a eu le tremblement de terre.
Elle se rend avec l'équipe de télévision dans le quartier de son enfance, le magasin de bonbons a disparu et surtout sa maison n'a pas résisté au séisme. Elle le savait avant de venir mais c'est un choc brutal : « c'est une chose de le savoir, une autre est de le voir ».
Sa rencontre avec Nashio-san est remplie d'émotions, et l'échange difficile car Amélie a beaucoup perdu sa maîtrise de la langue japonaise, certes la nounou la reconnait mais elle beaucoup vieilli, c'est normal le temps a passé.
Amélie visite ensuite son école maternelle, qui n'a pas changé et où elle reçoit un accueil chaleureux.
Après être passés par kyoto et Tokyo, ils se rendent à Fukushima où c'est le choc, l'apocalypse a bien eu lieu….


Ce que j'en pense :

Ce livre m'a profondément touchée. Amélie décrit très bien ses souffrances, ses douleurs en revoyant certains paysages, sa nounou, Rinri et les pleurs que cela lui arrache (au Japon on ne montre pas ses sentiments). Avec la maison d'enfance détruite c'est une partie d'elle-même qui s'en va dont elle doit faire le deuil. Cf. citation. Sa nounou, elle aussi a changé avec une mémoire devenue selective : elle se rappelle d'Amélie mais ne se souvient plus de Fukushima.
Sa rencontre avec Rinri, son premier amour, qu'elle a fuit en courant pour rentrer en France car à cette époque elle avait une piètre opinion d'elle-même, rencontre qui se passe bien, Rinri est marié et il a des enfants il lui raconte ce qu'est devenu le Japon, en précisant que beaucoup de gens ont quitté le pays car ils se sentaient maudits, tout en faisant une promenade dans la ville qui ressemble à un pèlerinage sur les pas de leur passé.
Elle nous parle de tout ce qu'elle a perdu et qui ne reviendra pas, balayé par l'épisode Fukushima, devenu désertique, fantomatique, de Kobe brisée par le tremblement de terre.
Tous les beaux souvenirs de l'enfance ont été balayés et elle pleure beaucoup car la réalité est là, cruelle. Tant que les souvenirs ne sont pas confrontés à la réalité, à l'anéantissement, ils nous aident à vivre, à faire le deuil et à survivre mais pour elle tout est balayé, il ne reste qu'un immense chagrin.
On fait la connaissance de sa traductrice japonaise qui est en fait hôtesse de l'air pour une compagnie autrichienne et qui a découvert les livres d'Amélie en allemand et les a traduit avec rigueur. L'épisode « anneau de saturne » , prénom qu'elle veut donner à son futur enfant car Amélie se compare « à Saturne avec sa bouée comme anneau » est hilarant par rapport au reste du texte…
J'aime cette notion de nostalgie heureuse, dans notre civilisation, la nostalgie est associée à tristesse, à la mélancolie, (le spleen, le Romantisme sont passés par là) or, on peut se souvenir des belles choses sans être attristé.
J'aime toujours autant son style, délié, avec une précision dans les mots choisis et une description des affects si particulière. Je m'étais éloignée ces dernières années car tout le monde disait qu'Amélie « pondait son livre à chaque automne » avec un sens péjoratif (le dernier lu est « acide sulfurique ». le fait de ne pas avoir lu « ni d'Eve, ni d'Adam » ne m'a en fait pas dérangée mais je le lirai sûrement ainsi que ceux que j'ai « ratés ».
La fin dont je ne veux parler pour ne rien dévoiler est très belle, et très bien écrite.

Lien : http://eveyeshe.canalblog.com
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Une rentrée littéraire ne serait pas parfaite s'il n'y avait pas, chaque année, le dernier Amélie Nothomb. Si parfois j'ai pu lui reprocher d'être assez irrégulière, cette fois-ci, son dernier livre est parfait.

Nous suivons au cours des quelque 150 pages notre auteur qui va devoir retourner au Japon pour un reportage sur elle-même. Au fil du livre elle retracera son parcours dans le pays du soleil levant. Elle ne fera visiter les lieux qui ont marqué ses trop courts passages au Japon.

Nous verrons de tendres retrouvailles entre elle et la désormais très âgée Nishio-san (son ancienne gouvernant lorsqu'elle était enfant). Ce passage du livre étant sans nul doute le plus poignant. Je ne rentrerais pas dans les détails, mais c'est un passage qui vous touchera forcément. À moins d'être sans coeur.

Nous retrouverons également Rinri, l'amoureux qu'elle abandonné du jour au lendemain. Nous verrons que depuis les seize années qui se sont écoulées, beaucoup de choses ont changé pour celui qui n'est plus un jeune homme.

Les livres d'Amélie Nothomb peuvent, pour la plupart se lire sans ordre précis, pourtant, avant d'attaquer celui-ci je vous conseillerais de lire Stupeurs et tremblements, Métaphysiques de tubes et Ni d'Ève ni d'Adam.
Avec ce dernier ouvrage, on a le sentiment que ça y est, elle en a terminé avec le Japon, la boucle est bouclée. Tout au long du livre, on voit son évolution, son regard sur son entourage. Elle est au début très nostalgique et craintive de retourner dans ce pays, et lorsqu'elle en repart elle a en elle la nostalgie heureuse, la seule nostalgie que peuvent avoir les Japonais.

Un très grand Amélie Nothomb, dans la lignée de Stupeur et tremblements et ni d'Ève ni d'Adam. Un seul reproche, comme toujours, cela se termine trop vite, et l'attente d'une année va encore être trop longue…
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Je viens à l'instant de refermer ce roman et je l'ai beaucoup aimé. Est-ce déjà de la nostalgie heureuse ? Si c'est le cas, en voila un exemple bien simpliste.
A.Nothomb sait écrire au-delà d'histoires inventées, elle sait parfaitement se raconter, nous raconter parce qu'en fait, nous sommes un peu tous les mêmes. Repartir seize ans plus tard au Japon ou à Lamotte-Beuvron peut importe le flacon pourvu que nous ayons l'ivresse du passé.
On dessine davantage sa vie avec une gomme qu'avec un crayon, ce que l'on garde est l'image de souvenirs figés, d'étreintes éteintes. Les faire revivre, c'est risquer de pleurer même si parfois on a besoin de faire couler ses larmes pour diluer l'intensité de ce que l'on a vécu.
« Ratiboisé par les émotions, je suis vidé »
L'heure est avancée comme un carrosse qui n'est pas encore citrouille dépêché du passé dans un présent encore vide.
Pourquoi ne pas le remplir d'émerveillements et du bonheur de vivre ?
Assurément le meilleur moyen de rendre la nostalgie heureuse.
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critiques presse (7)
Chatelaine
28 octobre 2013
Ce récit sans aucune fausse note, où une femme de 44 ans observe la petite fille de 5 ans et la jeune femme de 22 ans qu’elle a été. Étonnante, émouvante et sage Amélie Nothomb qui, « avec les moyens du langage », signe un superbe livre de nostalgie heureuse.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Lhumanite
09 septembre 2013
Ce roman offre à Amélie Nothomb l’occasion rêvée de se confronter à elle-même au sein d’une expérience qui tient de l’épreuve, au cours de laquelle le désarroi n’éteint pas l’excitation de l’écriture.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
LaPresse
09 septembre 2013
Il y a du sombre et du mélancolique, mais aussi des moments hilarants ou lumineux dans cette Nostalgie.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lhumanite
02 septembre 2013
Ce retour là-bas passe par l’œil de la caméra, ce qui permet à la romancière, habituée aux arrachements, hantée par un sentiment aigu d’irréalité, d’analyser finement ce qu’elle éprouve (ou pas) sur place.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
LeSoir
28 août 2013
Un état proche du bonheur: voilà comment nous nous sentions à la dernière page du 22e roman d’Amélie Nothomb, La nostalgie heureuse.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Culturebox
21 août 2013
L'écrivain a grandi en pensant qu'elle était japonaise, mais un jour il faut grandir et ce voyage range le passé dans le présent, sous la forme d'un roman. [...] Le Nothomb 2013, "La nostalgie heureuse", est un excellent cru, à goûter sans tarder.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaLibreBelgique
20 août 2013
Un livre humain, sans forfanterie ni délire, une petite chose mais juste. Comme si, cette année, dans la crise de la mi-vie, Amélie Nothomb avait besoin de souffler et de retrouver ce qu’elle appelle "la nostalgie heureuse".
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (244) Voir plus Ajouter une citation
Il y a une heure, je pensais que les retrouvailles, ce devrait être interdit. A présent, je pense que les séparations devraient l'être également. Je suis en train de transgresser ces deux tabous concomitants à une heure d'intervalle. Ma seule excuse, c'est que j'en ignorais l'essence tragique.
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« Natsukashii » désigne la nostalgie heureuse, répond-elle, l’instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l’emplit de douceur. Vos traits et votre voix signifiaient votre chagrin, il s’agissait donc de nostalgie triste, qui n’est pas une notion japonaise.
A la question de savoir si la madeleine de Proust est nostalgique ou « Natsukashii », elle penche pour la deuxième option. Proust est un auteur nippon (p90).
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A quoi sait-on qu’une personne âgée n’a plus toute sa tête ? Il y a comme un flottement. Ce n’est pas elle qui est perdue face à nous, c’est nous qui sommes perdus face à elle. Elle détient un savoir capital : elle connait l’art de ne plus assimiler ce qu’elle refuse. Nous voudrions tous être capables de ce prodige.
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Quelques heures plus tard, je suis réveillée par l'intuition qu'il me faut regarder le paysage: j'ouvre le volet du hublot et ce que je découvre me coupe le souffle. L'avion est en train de survoler l'Himalaya, dont la blancheur suffit à éclairer les ténèbres.Nous sommes si près de la cime que je rentre le ventre à l'idée de toucher l'Everest[...] je demeure collée à la vitre, à dévisager ces colosses enneigés. La nuit est bénie, qui rend possible cette contemplation : de jour , la violence de la lumière m'aurait obligée à détourner les yeux.De nuit, j'ai l'impression de rencontrer , lors d'une expédition de plongée sous-marine, une famille de baleines bleues, nobles et immobiles, dans ces ténèbres imparfaites des fonds pénultièmes qui permettent d'y voir tellement mieux que les horribles éclairages des hommes.
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Il n'y a pas que du mal à dire au sujet de la gêne. La langue le prouve: il n'est pire individu qu'un sans-gêne. La gêne est un étrange défaut du centre de gravité: n'est capable de l'éprouver qu'une personne dont le noyau est demeuré flottant. Les êtres solidement centrés ne comprennent pas de quoi il s'agit. La gêne suppose une hypertrophie de la perception de l'autre, d'où la politesse des gens gênés, qui ne vivent qu'en fonction d'autrui. Le paradoxe de la gêne est qu'elle crée un malaise à partir de la déférence que l'autre inspire.
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Vidéo de Amélie Nothomb
Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
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