AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,2

sur 2232 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La rentrée littéraire. D'un coup, ça me rappelle la rentrée des classes, lorsque nous étions gosses.

Et chaque année, lors de cette fameuse rentrée, y'avait cette nana, légèrement insupportable, un peu jalousée, qui se pointait en bonne première de la classe et qu'on regardait un peu de travers.

Dans la cour de récré de cette rentrée 2019, au milieu de tous les nouveaux un peu fébriles, la voilà qui se pointe, comme d'hab, à la fois majestueuse et nonchalante. On la voit venir de loin, avec son drôle de chapeau et son cartable un peu usé par toutes ses rentrées. C'est Amélie. La fameuse. La revoilà.

Elle se poste au milieu du préau, en habituée, elle sort une gourde de sa besace, elle a soif la bougresse ! Et sous les regards en coin, elle s'abreuve sans vergogne.

SOIF. le voilà, le voilou. J'avoue, j'étais un peu sceptique. Je ne fais pas partie des disciples de Madame Nothomb, je suis un garçon qui s'est toujours méfié des attroupements. Pourtant, j'ai de bons souvenirs avec la dame. Mais quelques déceptions aussi.

Ma curiosité prend le pas et cette année, je m'intéresse à Amelie. J'ai envie d'être objectif. Et pour tout vous dire, hélas, ça n'a pas vraiment fonctionné avec moi …

Amélie donne la voix à Jésus. Idée parfaitement saugrenue, idée originale. Pourtant, une fois refermé, je sais déjà que ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable.

C'est plutôt bien écrit, j'ai parfois souri. J'ai aimé l'idée de ce mec qui se raconte en se projetant dans les années à venir. C'est Jésus tout de même ! Il sait déjà ce qui arrivera.

Mais le propos ne m'a pas emballé, a même un peu fini par m'ennuyer. Je suis resté en lisière de cette histoire. Je salue l'idée en effet, moins le traitement qui m'a laissé de marbre. Ce n'est pas demain que je vais me retrouver habité par la grâce …

Madame Nothomb a ce pouvoir de changer les livres en milliers de lecteurs heureux et tant mieux !

A chacun son flacon, à chacun son ivresse !

Moi, je file prendre une aspirine !

Lien : https://labibliothequedejuju..
Commenter  J’apprécie          878
J'ai boudé les 6 derniers ouvrages d'Amélie Nothomb !

Une interview entendue à la volée à la radio, à la sortie de Soif, m'a donné envie de renouer, « juste pour voir si jamais cette fois-ci… »

En lisant les premières pages, une phrase de Bernard Werber m'est revenue par effet ricochet : « L'important n'est pas de convaincre mais de donner à réfléchir ».
 
Et Amélie a beaucoup réfléchit sur la soif.
Dans la peau de Jésus, déchiré entre humain et divin, les monologues riches et contemporains permettent à l'auteure belge de questionner la crucifixion de Jésus et sa décision de se laisser sacrifier. Elle y analyse et explore l'humain dans ses limitations, dans sa force et sa fragilité.

Importante figure du monde littéraire, l'une des passeuses d'histoires préférées des français désacralise toutes nos croyances en s'appuyant telle une funambule sur les écrits canoniques et sur son imagination débordante pour nous livrer encore un roman inclassable !


Commenter  J’apprécie          660
A la bibliothèque, j'ai emprunté Soif d'Amélie Nothomb.
L'autrice donne voix et corps à Jésus Christ, quelques heures avant la crucifixion. Elle nous fait rencontrer un Christ ô combien humain et incarné, qui monte avec résignation au sommet du Golgotha.
Je ne suis pas une grande amatrice des écrits de l'autrice, même si certains de ses romans m'ont beaucoup plu. Notamment quelques uns de ces derniers.
Soif me tentait car je trouvais le sujet vraiment original. Donner la parole à Jésus quelques heures avant la crucifixion, quelle drôle d'idée ! Mais après tout, pourquoi pas, je me suis dit que ça pourrait donner un grand roman...
Et oui, cela aurait pu être le cas.. si le sujet avait été un peu plus creusé ! Ce qui là n'est pas le cas... pour ma plus grande déception ! Je trouve qu'Amélie Nothomb ne pousse pas assez loin son sujet, elle le survole et j'ai trouvé ça vraiment plat.
Soif est un roman court, et pourtant il a réussit à m'ennuyer ! Par moment j'ai lu en diagonale, tellement j'ai trouvé ça moyen. J'ai carrément trouvé les dernières pages insipides.
Je ne garderais pas un grand souvenir de cet ouvrage, je suis assez déçue. Ma chronique est courte mais je ne sais pas quoi en dire de plus !
Du coup, je ne mets que deux étoiles et demie.
Commenter  J’apprécie          420
Ce roman est un péché d'orgueil de la page 1 à la page 86, et un chef d'oeuvre de la page 87 à la page 152. Amélie Nothomb a tellement pris la grosse tête qu'elle doit porter des chapeaux. Il lui fallait donc un protagoniste à la hauteur de sa mégalomanie : Jésus. L'image d'Amélie fait désormais la couverture de ses livres, comme si son portrait résumait son oeuvre. Chaque année, un Nothomb, plus ou moins bon, comme le Beaujolais. J'en étais restée à « Stupeur et tremblement », les suivants m'avaient déçue. Si « Soif » est sélectionné au Goncourt il doit y avoir une raison. Alors, je l'achète. Amélie Nothomb a pris un risque, il faut lui reconnaître cela. de la page 1 à la page 86, elle utilise un registre qui ne fonctionne pas, avec d'inexplicables chutes de ton, des anachronismes, de la gaudriole à gogo : l'enfant trop agité (page 9), les fumisteries (p13), Ponce Pilate qui « tend une perche », le geôlier qui conseille « d'être d'attaque » (p19), la vierge Marie qui est « pompette » aux noces de Cana (p27). Son Christ rappelle souvent au lecteur qu'il est un homme, comme pour justifier la légèreté de son langage. Tout change page 87 quand le Christ monte en croix. Les derniers à plaisanter sur la crucifixion étaient les Monty Pythons avec « La Vie de Brian ». Par je ne sais quel miracle, Amélie Nothomb ne s'y essaye pas, choisit enfin la gravité, le respect… et le roman se transforme, devient sensible, intelligent et profond. Elle excelle dans l'exégèse, ses réflexions (la soif de Dieu, le sens du sacrifice, la signification de la mort) sont merveilleuses, on voudrait toutes les noter. Rien que pour ces 70 dernières pages, il faut acheter « Soif ». Dommage qu'elle n'ait pas tenu la même posture depuis la première ligne. L'écrivain irlandais Colm Tòibín n'était pas tombé dans le piège avec « le testament de Marie ». Pour son oeuvre prolifique et ces 70 dernières pages, Amélie Nothomb a de fortes chances de remporter le Goncourt.
Bilan : 🔪🌹🌹
Commenter  J’apprécie          330
Je suis une inconditionnelle d'Amélie Nothomb. J'ai commencé à la lire dès ses débuts et même si je trouve que ses écrits baissent en qualité, je ne peux m'empêcher d'y revenir chaque année.
Là, je trouvais que le sujet était osé et original. Et je me suis plongée dans ces pages avec envie. Malheureusement, je me suis vite ennuyée. Ce livre est très court et j'ai mis un temps fou à le lire. Par contre, l'écriture est toujours là, magnifique.
Bref, déçue mais je sais que de toutes façons, cette auteure m'a jetée un sort et que je reviendrais vers elle.
Commenter  J’apprécie          254
Le narrateur décrit un Christ qui a adoré être incarné, pour qui le fait de boire était un bonheur, d'un Christ, amoureux de Madeleine, d'un Christ qui ne comprend pas le sens du sacrifice exigé par son Père, mais qui l'accepte pourtant.
Le livre parle aussi de la mort.
Bien sûr, il s'agit d'une vision sans doute propre à l'auteur, mais ce livre a le mérite de présenter les choses autrement et de vous obliger à réfléchir.
Le style est moins primesautier que dans certains de ses livres, mais il y a quand même des pointes d'irrévérence.
Le propos est original, mais le texte est parfois confus.

Lien : https://dequoilire.com/soif-..
Commenter  J’apprécie          251
Jésus est face à ses accusateurs, qui ne sont autres que ses miraculés. Quel revirement de situation ! lui qui pensait leur rendre service... quelle ingratitude ! On suit sa condamnation, son ascension du Golgotha, sa crucifixion, sa mort, ses rencontres avec Ponce, Simon, Marie, Madeleine...
Je l'ai trouvé assez touchant Jésus. Certaines réflexions sonnaient juste pour moi (sur sa mère ou Madeleine par exemple, sur Joseph).
Mais malgré le peu de pages, j'ai réussi à le trouver un peu trop long... Et je sais que le souvenir n'en sera pas impérissable. Mais le moment de lecture est agréable.
Commenter  J’apprécie          250
Nom de dieu ! Déjà 235 critiques de ce bouquin ! Que faire ? J'aquoibonise ou je me jette à l'eau ? ... Allez, vas-y Kickou ! ... Plouf.
Premièrement, j'ai lu et entendu qu'Amélie n'avait pas blasphémé ici, je suis sûrement mal placé pour le dire, étant donné mon incroyance revendiquée, mais je pense qu'il y a à peine quelques siècles on l'aurait passé à la question, garroté puis brulé, elle et son chapeau. Dieu merci (j'aime cette expression), les temps ont changé.
Ensuite, je me suis demandé pourquoi A.N. ne s'étais pas plutôt, mise « à la place » de Marie-Madeleine (Madeleine pour les intimes) ou de Dieu-le-père, et pourquoi pas, de Dieu-notre-mère ; il n'y a pas de raison que Dieu soit toujours au masculin. Non ; elle a choisi de parler « avec » Jésus parce qu'elle voulait nous causer du Corps et de la Foi (et aussi de la foif...heu de la soif veux-je dire), et que dans l'histoire il est le mieux placé pour en parler.
En ce qui concerne le corps, Amélie ne m'a pas entièrement convaincu. Elle nous parle p. 132 de « la portion de matière ». Et avant de « la puissance de l'écorce » ; comme beaucoup elle reste à la surface, à l'épiderme. Or, le corps humain c'est aussi de la chair, du muscle, des os et des nerfs, des tendons et des viscères, le siège de la souffrance, mais aussi du plaisir, et p. 28 de « la joie ».
Elle bavarde beaucoup ; Parfois sans nuance p. 75 « Mon père a créé une drôle d'espèce : soit des salauds qui ont des opinions, soit des âmes généreuses qui ne pensent pas » ! Qui va se reconnaitre ici ? D'autres fois avec des lieux communs : « Pour éprouver la soif il faut être vivant » ... certes ! p.99 « Je suis né innocent », nous sommes quelques-uns dans ce cas...
Présentement, elle me scrute, son regard est sombre sur la couverture, elle fait une moue dédaigneuse.
- Pauvre imbécile ! Me dit-elle.
- Oui, bon ça va ! Je ne suis que lecteur, mais j'ai quand même mon mot à dire !
Là où tu m'as convaincu, Amélie, c'est avec ta définition de la Foi ; p. 149 « Je me suis aperçu que le mot foi avait une propriété étrange : il devenait sublime à la condition d'être intransitif. le verbe croire obéit à une loi identique » ; En effet, la Foi n'a pas d'objet ! (pour le scepticisme c'est pareil), c'est pour cela qu'elle est si compliquée à appréhender pour ceux qui ne l'ont pas. Et puis il me semble avoir perçu de l'humour, ton humour pince-sans-rire. En plus ce texte pose plus de questions qu'il ne donne de réponses, et ça, j'aime. Mais la plus belle citation se trouve à la page 103 : « Dans le fatras de paroles que je suis venu déverser, l'unique qui puisse sauver, c'est : pardon »... Amen !
Allez, salut et bonne année 2020 à toutes et à tous.
Commenter  J’apprécie          245
Après le liens père-enfant, mère- enfant, Amélie Nothomb, nous surprend avec son roman évoquant le lien père- fils. Mais pas n'importe lequel. Dieux et son fils Jesus.
Durant ces 152 pages, l'auteur nous fais vivre la veille et le jour de la crucifixion du Christ, au travers de ses yeux, ses pensées.

Aussitôt ouvert, aussitôt terminé. Roman bien écris avec de belles phrases, de belles citations. On sent que l'auteur nous partage un sujet qui lui tien à coeur.
Malgré que nous connaissons tous la fin de ce livre, il reste intéressant et partageur d'une idée spirituelle.
Commenter  J’apprécie          230
Un opus encore très original cette année, rien d'autobiographique cette fois dans cette narration à la première personne de la mise à mort de Jésus.
Le prérequis d'un minimum de connaissances théologiques pourrait être gênant s'il n'y avait pas cette langue, moderne, ironique, qui permet de ne pas lâcher le texte. Loufoque, original, court et enlevé. Mais vite oublié je pense !
Commenter  J’apprécie          210




Lecteurs (4224) Voir plus



Quiz Voir plus

Soif (Amélie Nothomb)

Quel âge a Jésus quand il commence son récit ?

11 ans
22 ans
33 ans

11 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Soif de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..