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Joseph O'Connor traite un sujet fort et ambigu avec cet excellent roman.
La fille de Billy Sweeney est plongée dans le coma après avoir été agressée et violée par plusieurs individus. Arrêtés, un seul va s'échapper mais Billy va le retrouver et le kidnapper.
Billy Sweeney va écrire son journal intime pour raconter à sa fille le drame dont elle est la victime de la rencontre de ces parents, leur divorce et sa plongée dans l'alcoolisme, jusqu'à cette violence ignoble.
O'Connor aborde avec beaucoup de finesse, des thèmes difficiles tel que la vengeance, le pardon et la rédemption. Son roman nous interpelle car O'Connor n'apporte pas de point de vue, il nous mets en face d'un homme inconsolable et surtout totalement démuni devant le coma de sa fille. En toile de fond, il y a aussi les problèmes de société liés au fort taux de chomage et à la violence qui se banalise. O'Connor réussit un roman bigrement passionnant, toujours avec une grande justesse, c'est brillant, c'est intelligent, allez c'est Irlandais forcément.
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A l'irlandaise était le titre choisi pour le Book Club de février organisé par Charlotte Parlotte.
Je l'ai lu en mars à l'occasion de The Irish Readathon et je n'en parle ici qu'en juillet. Normal.

Toute remplie de préjugés en tournant la première page, j'étais persuadée que Joseph O'Connor avait un style difficile et que la lecture serait ardue. En plus, c'est quand même un petit pavé… Mais quelle fausse idée j'avais là !

Billy assiste au procès des agresseurs de sa fille aujourd'hui dans le coma. L'un d'eux – Quinn – parvient à s'enfuir et la police semble incapable de le rattraper et de le juger pour ses actes. Alors Billy le fera. Il traque le jeune homme et l'accule. Mais la confrontation entre les deux hommes n'est pas si évidente, les rôles se renversent, aucun des deux ne recule, chacun fait preuve d'une immense cruauté envers l'autre.

C'est une lecture violente, percutante.
La souffrance de ce père impuissant au tribunal m'a happée dès les premières pages. J'ai ensuite été particulièrement émue par les souvenirs qu'il invoque, heureux – ou pas – alors qu'il écrit cette très longue lettre (ce roman) à sa fille inconsciente. Il dit la rencontre avec celle qui devient la mère de ses enfants, sa découverte de la paternité, la descente dans les affres de l'alcool… Passé et présent s'entremêlent dans son récit.
Arrive ensuite la seconde partie de l'histoire, totalement différente de la précédente. Et c'est là que certains lecteurs peuvent décrocher ou être particulièrement mal à l'aise. Parce que c'est dérangeant, puissant. On sent vraiment le passage à autre chose. de victime passive, l'homme devient bourreau.

A l'irlandaise c'est un roman hyper réaliste dans lequel Joseph O'Connor aborde évidemment le thème de la paternité à travers le portrait de cet irlandais fou amoureux de sa femme, perdu ensuite dans la boisson ; mais aussi celui du pardon, celui d'un père endeuillé qui fait face à l'agresseur de son enfant adoré. Billy pardonnera-t-il à Quinn ? Et se pardonnera-t-il à lui même pour les choix qu'il a pu faire ?

Je ne sais pas si mon esprit est perturbé par les thrillers et les faits divers que je peux lire/écouter mais je n'ai pas tellement eu envie d'accepter la fin de ce roman, de cette confrontation, au premier degré. Pour moi, Billy nous raconte ce que son esprit pense être la réalité (la réapparition et le rôle de Sheehan à la fin) mais celle-ci est en fait bien différente (bien que le résultat soit le même)… Mais j'extrapole peut-être. Si vous avez lu A l'irlandaise, dites-moi ce que vous en pensez !

Malgré les très nombreuses semaines qui séparent ma lecture de la rédaction de cette chronique, j'ai toujours en tête des scènes et émotions marquantes ce qui est, pour moi, gage d'histoire forte et percutante. Bref, une lecture qui compte.
Lien : https://bazardelalitterature..
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Ce roman! Quelle claque! Je ne laisse aucun doute sur mon enthousiasme et mon admiration vis à vis de ce livre fort et poignant qui m'a pris aux tripes.

Le livre se découpe en trois parties. Dans la première partie, le lecteur fait la connaissance de Billy Sweeney. Il a entrepris de tenir une sorte de journal intime dans lequel il relate les journées de procès suite au viol de sa fille dans une station service par quatre types qui l'ont laissée dans le coma. Billy Sweeney est un homme bien seul. Sa fille aînée vit en Australie. Son ex-femme est morte. Dans ce journal, il s'adresse donc à Maeve, sa fille dans le coma. Il veut garder une trace de ces jours passés loin d'elle où les espoirs les plus fous sont permis. Puis il lui fait une promesse : retrouver Quinn, un des types qui a réussi à s'enfuir pendant le procès et le tuer.

Dans ce journal, Billy raconte sa solitude quotidienne. Son existence misérable à Dublin dans une grande maison qui se délabre de jour en jour. Il raconte à Maeve son enfance, la rencontre avec sa mère, Grace. Il évoque le Dublin des années 60: sa folle jeunesse, le poids de l'Église, l'alcoolisme de son père. Et puis son alcoolisme à lui, sa descente aux enfers, le divorce, les journées passées à son chevet et enfin la traque. Car Billy l'a promis: il retrouvera ce salaud de Quinn et le tuera comme un chien.

Les deuxième et troisième parties concernent la traque de Quinn et la confrontation entre les deux hommes. Cette dernière va prendre un tour totalement inattendu. le talent de Joseph O'Connor se révèle ici. Il nous livre un texte d'une puissance incroyable en se livrant à un véritable tour de force. Qui devient bourreau? Qui devient victime? Certaines pages sont très dures. On souffre aux côtés de Billy mais aussi de Quinn et c'est là le vrai talent de l'auteur: perdre son lecteur qui ne sait plus vraiment pour quel personnage prendre parti. La vengeance du père se meut en drame psychologique, en thriller palpitant.

Joseph O'Connor nous donne à lire des personnages forts, imprégnés d'alcool, de rancoeur, de violence. Pas de folklore irlandais bon marché ici mais des hommes blessés, traqués, bousillés par la société. Avec « A l'irlandaise », Joseph O'Connor livre un roman magistral.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Si vous cherchez un roman sur une Irlande de rêve, avec lande, tempête et violons, passez votre chemin. A l'irlandaise est un livre paradoxal, à la fois brutal et subtil. Un père, détruit après l'agression de sa fille (elle reste dans le coma), retrouve et kidnappe l'un de ses agresseurs. Dès lors, tout tourne autour du désir de vengeance, mais aussi de la rédemption, de l'espoir, de la mort. Rien n'est imposé, aucun point de vue ne domine, O'Connor a évité tout manichéisme. Une nouvelle preuve de vitalité de la littérature irlandaise.
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A l'irlandaise est un roman écrit sous la forme d'une longue lettre. La lettre d'un père à sa fille qui suite à une brutale agression sexuelle est plongée dans le coma. Ayant peur de mourir avant qu'elle ne se réveille, il lui raconte tout dans cette lettre : de sa rencontre avec sa mère, et du désir viscéral de tuer Joe Quinn ( un des agresseurs de sa fille). Quand il apprend que celui-ci s'est échappé quelques jours après le procès : il décide de le retrouver et de le tuer.

Joseph O'Connor fait preuve d'une brilante idée en décidant d'axer son récit sous la forme d'une lettre, nous permettant ainsi d'être témoin, d'être au plus profond de l'intimité du narrateur.

Il nous livre un très beau livre, sur la vengeance, la rédemption et le pardon, l'humilité et l'espoir.
Un livre sur l'humanité et sa fragilité .
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Décidé à venger lui même sa fille dans le coma suite à une agression et a un viol, en donnant une leçon à un des agresseur, Billy décide de l'enlever. C'est sous forme d'une lettre adressée à sa fille qu'il retrace son histoire avec sa mère puis la préparation de sa vengeance.
C'est une magnifique lettre d'amour d'un papa seule face à toute sa douleur, ses démons son désir de vengeance et un face à face à huis clos surprenant, ambiguë que j'ai eu du mal à comprendre avec cet agresseur. En effet, l'enlèvement ne se passe pas comme prévu.
Ce livre est prenant, il ne se lit pas facilement tant l'atmosphère est pesante, certaines scènes violentes et l'histoire tellement triste. j'ai dû en sortir et relever la tête pour reprendre mon souffle mais j'ai beaucoup aimé et été impressionné par l'ambiance qui m'a enveloppée.

Lien : https://www.babelio.com/monp..
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La fille de Billy Sweeney est dans le coma . Elle a été agréssée et violée par une bande de quatre pauvres types . Son père assiste au procès et doit faire face à des prévenus peu enclins aux remords. L'un d'eux réussit à fuir et le procès laisse un goût plus qu'amer à Billy. Il décide de pourchasser Donal Quinn, l'évadé, et de faire justice lui-même.

La première partie m'a émue. l'histoire de cet homme fou amoureux , tellement maladroit mais tombé dans l'alcool au point d'y perdre le seul amour de sa vie, qui se noie toujours un peu plus ,de mensonges en cadavres cachés, est d'une tristesse à pleurer et tellement bien racontée. le fait que ce soit un point de vue d'homme- ces êtres mystérieux - est pour beaucoup dans la couleur particulière que prend ce long récit et ses immenses silences.

Après quand la chasse à l'homme prend le dessus , j'ai moins adhéré. Je trouve que l'on est face à un imbroglio peu probable , pas passionnant et qui n'a rien à voir avec la touche tellement humaine de la première partie. Sauf que dans cette partie là aussi les souvenirs ressurgissent et que le passé est éclairé autrement grâce au prêtre Sean , ami de toujours ...

Quand même, dommage, dommage que l'on perde la jolie teinte du début ....
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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La lettre d'un père à sa fille violée dans une station-service, plongée dans le coma. le père n'a plus qu'une idée en tête, se venger. Lorsqu'il retrouve l'agresseur dans les bas fonds de Dublin, il le kidnappe, l'emmène chez lui et l'enferme dans une cage. S'ensuit une confrontation inattendue.
Une histoire d'amour, de violence, de colère, de rédemption.
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Maeve, 24 ans, fille de Billy Sweeney, est dans le coma suite à un braquage qui a mal tourné. Au cours du procès pendant lequel sont jugés les coupables, l'un des prévenus, Donal Quinn, parvient à s'évader. Pour Billy s'impose alors une évidence : il doit tuer cet homme. Pour cela, il va d'abord le traquer…
Il couche le récit de cette traque par écrit, à l'attention de sa fille qui ne se réveillera probablement jamais, envers laquelle il éprouve non seulement le besoin de justifier la recherche obsessionnelle de son agresseur, mais aussi de tenter d'expliquer les erreurs qu'il a commises tout au long de son existence, la plus lourde étant un penchant pour l'alcool qui a fini par avoir raison de sa vie de famille.

J'ai eu le sentiment, à la lecture de ce roman, de plonger au plus profond de la personnalité du narrateur, de visualiser dans les moindres détails le mécanisme de son évolution psychologique et émotionnelle. O'Connor nous livre un portrait magnifique, empreint d'une humanité touchante et criante de vérité ; Billy est un homme ordinaire (il ne cesse d'ailleurs de le répéter : il n'est qu'un modeste vendeur de commerce*), comme nous. Et comme nous, il peut être à la fois lâche et courageux, tantôt pitoyable, tantôt forçant l'admiration. Surtout…, c'est un irlandais, tombant facilement dans l'excès, notamment si cet excès a le goût et l'odeur du whisky !
« A l'irlandaise » est aussi le récit du face à face entre 2 hommes qu'a priori tout sépare et qui, au fil de rapports complexes et souvent violents, parviennent à se découvrir des points communs, à se réapproprier le sens de valeurs comme la solidarité ou la fraternité.

Un roman très fort, donc, qui, sur fond de polar, aborde de nombreux aspects des relations que nous entretenons avec les autres et avec nous-mêmes : la crainte de la solitude, la douleur de perdre des êtres chers, la difficulté à vivre, ainsi que celle à pardonner, à autrui ou à soi-même.


*Le titre original du livre est d'ailleurs « The Salesman ».
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Très bon roman, lu rapidement car je voulais savoir vite la fin. Billy écrit un journal pour sa fille, violée et plongée depuis dans le coma. Il lui raconte sa vie avant sa naissance avec sa mère, puis des souvenirs et sa vie d'aujourd'hui...Le procès à lieu mais le principal inculpé réussit à s'échapper, il va se transformer en chasseur, puis en geôlier...avec une fin surprenante. A lire absolument
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