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4,11

sur 798 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
CHEF D'OEUVRE

Un roman choral qui me laisse sans voix...
Et pourtant, pour chanter les louanges de ce livre, cent voix ne seraient pas de trop....

"Nous étions les Mulvaney" est construit de façon si harmonieuse qu'aucune fausse note ne se fait entendre.

Il m'est bien difficile de parler de "Nous étions les Mulvaney" tout comme un jeune musicien débutant, hésite, devant une partition de Mozart...

Je ne peux que vous conseiller de vous procurer ce livre et vous laissez emporter par ce choeur majestueux...

Vous verrez une fois fini, il y aura le temps "avant les Mulvaney" et le temps "après...." c'est beaucoup plus troublant, beaucoup plus charmant comme le chantait Jacques Brel, mais « On ne peut oublier le temps qu'en s'en servant. » comme le dit Charles Baudelaire dans "Mon coeur mis à nu" (autre oeuvre -aussi- de Oates)
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Une famille heureuse, père travailleur, mère fantasque, 3 garçons et une fille.... et puis des chiens, chats, chevaux, chèvres, poules.... qui vivent dans cette ferme aux Etats Unis dans les années 70.
Un événement violent va faire exploser cette famille. Littéralement.

Oui mais.... voilà je l'avoue je me suis ennuyée.... Je me suis traînée dans ce livre. J'ai failli arrêter à mi parcours (à 300 pages !), je me suis remotivée et ai retrouvé un peu d'entrain dans la seconde moitié du livre.
Je dois avouer que j'ai tellement eu de mal à comprendre la mère de famille, les choix qu'elle a faits. Ahurissants pour moi qui suis mère d'une jeune fille de 17 ans et d'une autre de 15 ans (la jeune fille du roman a 16 ans). Une autre époque ? Un autre monde ?

Disons que ce livre n'était pas pour moi. Ou pas au bon moment.
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La triste histoire de la désintégration d'une famille américaine dans les années 70 dans l'état de New York.
La famille Mulvaney : les parents, les 4 enfants, leurs chiens, chats, chevaux, chèvres et canaris vivent parfaitement heureux à High Point Farm, près de Mont-Ephraïm jusqu'au drame qui brisera la famille en 1976 : un drame indicible au regard de la bienséance et du puritanisme américain qui amènera les membres de la famille à se taire et à sacrifier l'un des enfants...
J'ai apprécié la justesse avec laquelle Joyce Carol Oates fouille impitoyablement l'âme et les sentiments des acteurs du drame, mais j'ai trouvé cette histoire atrocement triste... C'est le premier livre que je lis de cette auteur si prolifique et j'espère que toute son oeuvre n'est pas dans le même ton...
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Oui, ils étaient les Mulvaney, une famille unie, des parents aimants, trois frères et une soeur, tous liés les uns aux autres par une profonde affection, un même goût de la nature, un même amour des animaux, chats, chiens, chevaux et vaches, tous vivant dans un coin perdu, près de Mont-Ephraïm une petite ville très Wasp de Nouvelle-Angleterre. Heureux, tout pour être heureux !
Bien intégrés ces Mulvaney. La mère, un peu fofolle mais infiniment présente et veillant à tout, le père à la tête d'une entreprise florissante, les deux aînés, brillants lycéens l'un en sport, l'autre en sciences et la fille Marianne, la perle de la famille, coqueluche du bal de la Saint-Valentin ....
mais, tout à coup ! patatras !
Ce bal se termine de façon horrible pour la jeune fille et subitement tout s'écroule !
Cet écroulement se produisant au début de l'ouvrage, je ne gâche rien en le disant.

La famille se disloque, les amis et les voisins se détournent sans que l'on comprenne pourquoi. Marianne est mise à l'écart, les deux aînés fuient la maison, le père délaisse son entreprise et la mère dévastée tente comme elle peut de renouer ces liens qui se sont effilochés !
Et là, stupéfaction ! on a du mal d'imaginer que cette famille apparemment si soudée et si aimante puisse se déliter aussi facilement. Tout ne serait donc qu'apparence ? Rien de réel dans ce cocon familial si chaleureux ?
Et qu'en est-il des voisins et amis qui fuient à qui mieux mieux !
Et qu'en est-il donc de la piété de tous ces gens, sans cesse fourrés à l'église, vivant soi-disant dans l'amour du Christ ?
Mais enfin, que se passe-t-il donc en Amérique ?
De deux choses l'une.
Joyce Carol Oates décrit avec réalisme l'odieuse hypocrisie qui préside en l'an de grâce 1976 aux relations entre les habitants d'une communauté, où, au moindre problème, une famille se retrouve ostracisée et, franchement ce n'est pas joli, joli, et notre vieille Europe apparaît infiniment plus civilisée.

Ou alors, elle invente, extrapole, rend l'humanité plus sombre qu'elle n'est, oui pourquoi pas !
Et il faut reconnaître qu'elle décortique avec talent ...
Mais ! tout de même il arrive que le bât blesse .
Joyce Carol Oates a tendance à en faire trop, beaucoup trop !
Oui, elle tisse sa toile, brode aux petits points, élabore une tapisserie digne de celle de la reine Mathilde, mais que de digressions oiseuses parfois, que de verbiage inutile !
Car si cette prolixité prend en général tout son sens, tant il est bon de décrypter les travers humains avec le maximum de précision et fouiller dans le tréfonds des coeurs pour en extirper toute la noirceur et les incertitudes, à d'autres moments, par contre, que cela est vain et long, trop long !
tellement long que la lectrice que je suis s'est prise à bailler plus d'une fois !
et cela malgré la finesse d'analyse de l'auteur, son style précis, sa capacité exceptionnelle à capter les atmosphères.
Oui, du coup, les qualités les plus remarquables peuvent se transformer en défaut, quand on ne contrôle pas suffisamment ses élans !
Donc malgré l'intérêt que présente cette autopsie des coeurs, j'avoue ne pas avoir apprécié cet ouvrage autant que la majorité des autres lecteurs.
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Encore un roman bien désespérant et caustique de Joyce Carol Oates qui dépeint ici le basculement d'une famille américaine à qui tout souriait. Une famille "idéale" qui sombre après le drame vécu par un de ses enfants.
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Ils étaient les Mulvaney, une famille soudée, heureuse et comblée; une famille qui vivait simplement les petits bonheurs de la vie. Ils étaient touchés par la grâce et la bonté jusqu'à ce qu'un drame vienne les frapper. C'est le début, alors, de la déchéance. Les liens, si serrés, se relâchent. le froid s'installe. le silence s'impose. Les rires disparaissent. La famille se disloque. Certains s'en vont, d'autres restent. La tristesse les ronge. La colère les aveugle. La famille Mulvaney n'est plus ce qu'elle était. Elle s'est laissée dévastée par le drame qui a ouvert la porte aux injustices. Elle a laissé saigner son sang parce qu'elle n'a pas voulu, pas chercher à panser la blessure qu'ils lui ont infligée.

Joyce Carol Oates, dans ce roman très fourni, nous raconte ainsi le drame familiale. Elle écrit l'histoire d'une famille heureuse qui n'a pas su maintenir, dans la douleur, la solidarité qu'elle a su offrir quand il y avait du bonheur. Mais que reste-t-il donc de la famille quand celle-ci ne sait pas affronter les souffrances de la vie? La famille n'est-elle pas censée être ce lieu privé qui protège ses membres des dangers supposés venir de l'extérieur? N'est-elle pas censée les abriter, les cajoler quand ils ont souffert de ces dangers? Et si elle ne le fait pas, que reste-t-il d'elle? A quoi sert-elle? Que signifie-t-elle? Qu'a-t-elle donc à offrir à celui ou celle qui a été touché de plein fouet? C'est compliqué, n'est-ce pas? Rien n'est simple, n'est-il pas? La famille n'est pas forcément un lieu de protection. Elle n'est pas forcément un refuge, un lieu de bonheurs et de plaisirs. Elle n'a pas forcément la force requise pour soigner les blessures des membres touchés. La famille, après tout, est à l'image des individus qui la font. Elle évolue au gré de leurs humeurs et de leur état d'esprit. Elle est le reflet de leur état d'âme. le roman le montre avec une certaine efficacité. Il faut donc le lire pour le tableau familial qu'il réussit à dessiner avec, il faut l'avouer, un peu trop d'encre versé. Mais enfin, on ne saurait s'étonner de retrouver des longueurs dans un tel pavé.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Née en 1938, Joyce Carol Oates est une écrivaine américaine qui possède plus d'une corde à son arc : poétesse, romancière, dramaturge, essayiste, nouvelliste.

Judd, le fils cadet de la famille Mulvaney, est le narrateur de cette histoire. C'est dans la petite ville de Mont-Ephraim, près de New York, que la famille Mulvaney mène une vie pas comme les autres. Les parents, Michael et Corinne, et leurs 4 enfants, Mike, Patrick, Marianne et Judd, vivent une vie trépidante dans une belle ferme très connue, au beau milieu de la nature, et en compagnie de très nombreux animaux. A toute heure, la maison accueille amis, relations d'affaires, camarades de classe, animaux. le père est à la tête d'une entreprise de couverture et a toujours affiché sa réussite avec beaucoup de fierté. Oui, les Mulvaney sont admirés !

Puis, tout s'effondre. Marianne, l'unique fille de la fratrie, est victime de viol. Marianne refuse de témoigner. le coupable s'en sort sans correction. On participe alors à la lente et lourde décadence du noyau familial. le bonheur ne triomphe plus au sein de cette famille. Ce sont les regrets, les remords et les rancoeurs qui rythment petit à petit le récit.

Le travail du texte et les détails m'ont impressionnée. le décor est extrêmement bien planté. Les caractéristiques et particularités des personnages, mais aussi de l'environnement, sont puissantes, extrêmement empreintes de réalisme. Bravo à l'auteure pour ça ! Cependant, un petit bémol tout de même, à force de détails et de descriptions, le bouquin prend de la lenteur. L'envie de lire les derniers chapitres en diagonale a malheureusement pris le dessus. Tout au long de ces 500 pages, le rythme a été trop lent pour moi. Je n'ai pas ressenti ce qui me tient habituellement quand je lis un livre : cette envie de terminer le bouquin et d'en savoir plus. J'avais l'impression d'en savoir déjà assez.
Ceci dit, ce bouquin reste très bien écrit, très bien construit et je reconnais que le travail de l'auteure est impressionnant!
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Ce livre est bien trop long, trop détaillé. Je reste persuadé que cette histoire aurait pu être écrite en deux fois moins de pages. Et c'est dommage! J'ai pu le lire en entier mais autant être franc, j'ai probablement lu plus de la moitié en diagonale. L'histoire me plaisait et je trouvais intéressant le point de vue de l'auteur sur les dégâts occasionnés à cette famille à la suite d'un évènement peu anodin mais qui finira par la détruire. On devine vite l'évènement en question et j'étais curieux de voir comment l'auteur allait aborder la suite. Je n'ai pas été déçu: c'est une vision d'horreur de la société bien-pensante américaine et de l'hypocrisie humaine qui nous est offert dans toute sa désolation et sa tristesse.
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Dans la famille Mulvaney, je demande le père : entrepreneur prospère jusqu'au drame.

Je demande la mère, Corinne : plutôt fantasque, entourée de ses enfants et de ses animaux. Aime chiner mais ne vend jamais son bric-à-brac.

Le fils aîné Mike, champion de football américain au lycée, travaille un temps avec le père, puis disparaît.

Le second, Patrick, surnommé Pinch, hyper intelligent qui ira à l'université Cornell.

La fille, Marianne, presque reine du bal du lycée, hyper populaire mais à qui il arrive la pire des catastrophes. Part avec son chat Muffin puis aide les autres jusqu'à s'oublier elle-même.

Le petit dernier, le narrateur Judd.

Le récit tourne autour du viol de Marianne lors de la fête du lycée. Mais Marianne ne veut pas porter plainte. le déshonneur s'installe sur la famille. le père chasse sa fille qui attendra désespérément son retour en grâce.

Ceci signe la fin du père.

Un long, très long roman sur un non-dit qui brise une famille.

Beaucoup de parenthèses pour des détails qui auraient pu être racontés autrement, de façon plus fluide dans le récit. Je vous avoue que j'ai fini par ne plus les lire.

Une lecture intéressante, mais décidément trop longue.

L'image que je retiendrai :

Celle de la biche croisée en début et en fin de roman qui relève sa queue blanche quand elle part, comme pour mieux se faire repérer ?
Lien : https://alexmotamots.fr/nous..
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Des scènes, des images qui font vivre la tribu des Mulvaney devant mes yeux. La jeune fille en robe de bal. le gamin qui sort pieds nus dans la nuit et aperçoit la biche. La mère qui trouve refuge dans la grange où elle collectionne des antiquités (ou de la camelote …). Sur l'ensemble : la note optimiste, la réflexion sur le pardon, le portrait de la classe moyenne, l'émotion. Deux regrets : la prolixité et sur la fin de l'eau de rose (ou de la facilité).

Extraits :
« Papa était si fier de l'Entreprise Mulvaney ! Il avait trimé dur pour la monter, et pour se faire une réputation d'homme avec qui l'on souhaitait travailler non seulement en raison de ses qualités professionnelles, mais parce que c'était un type épatant que l'on aimait et respectait ». p 19

« Corinne était grande, dégingandé, criblée de taches de rousseur, la quarantaine passée mais bruyamment gamine, avec un visage chevalin souvent empourpré, des cheveux carotte frisés [ ]. Pour aller faire ses courses en ville, elle portait ses vêtements de tous les jours : salopette, bottes en caoutchouc, énorme parka [ ]. C'était une femme nerveuse et gaie, dont le rire hennissant, au supermarché et à la banque, faisait tourner toutes les têtes. »p42
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