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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A l'origine d'un fait divers réel, l'auteur nous emmène dans une ambiance glauque, violente, où il est impossible de démêler le faux du vrai. Mais le plus important, et le but du livre, est surtout, je pense, de démontrer qu'en pareille situation, chacun a son idée des évènements qui se sont déroulés, et au final, l'histoire réelle est totalement différente de celle présenter. Certains protagonistes tentent d'en tirer profit. Jusqu'à quel point ?...
Qui dit la vérité ? A qui profite cette vérité, ou ces mensonges ?
Ambiance malsaine, quartiers glauques et insécurité constante.
Carol Oates Joyce arrive à instaurer, par son écriture incisive et tellement proche de la réalité sociale des narrateurs, cette ambiance de pauvreté , ces quartiers malfamés du New Jersey, les suspicions inter-raciales, la haine... Rien n'est vraiment positif dans ce roman. On espère une fin heureuse, mais ne nous voilons pas la face, elle n'arrivera pas. Ici, c'est un portrait d'une Amérique sans concession, un Amérique qui ne fait pas rêver. Nous sommes à des années lumière du rêve américain !
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Vingt ans après les émeutes  raciales de Détroit en 1967, Joyce Carol Oates reprend un fait divers qui pointe du doigt la persistance du malaise de la société américaine face à sa communauté noire .
Dans le roman de J C Oates, Sybila Trye, une jeune fille de 14 ans , noire,  est retrouvée 4 jours après sa disparition dans la cave d'une usine désaffectée de Pascayne, une petite ville sinistrée de l'état de New-York , ligotée, battue et violée avec des inscriptions racistes écrites sur la peau.
La jeune fille, terrorisée est persuadée d'avoir aperçu des insignes de policiers.
Seulement, la méfiance vis à vis des Blancs et le manque de confiance étendue même aux services sociaux font que la mère de Sybila refuse de porter plainte et de laisser l'inspectrice faire son enquête.
Impasse qui peut paraitre paradoxale car les coupables ne sont pas démasqués, un policier innocent est même condamné ...
Paradoxe qui s'accentue encore avec l'arrivée en scène d'un couple de jumeaux noirs , l'un prédicateur célèbre, l'autre avocat qui vont médiatiser l'affaire ( et oui déjà à cette époque aux Etats Unis ...), se servir de la crédulité de Sybila et de sa mère pour soutirer de l'argent aux  paroissiens .
La pirouette du dénouement du roman fait également froid dans le dos ...
Je n'ai pas malheureusement ressenti d'empathie envers Sybila et sa famille, on a du mal à admettre leur absence de combativité  , certes ce ne sont que des marionnettes manipulées et qui finissent par baisser les bras . Triste Amérique !
J'ai eu également la sensation d'une retenue chez l'auteur , elle décrit les faits , à chacun de porter son propre jugement .
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Je serai moins dithyrambique que certains de mes commensaux de Babelio quant au dernier roman de Joyce Carol Oates, tout en reconnaissant à « Sacrifice » un effet coup de poing qui ne peut laisser indifférent.
Ici encore (comme cela m'arrive avec certains titres), je suis arrivée à la limite de ce que je peux lire... Un constat qui ne remet nullement en cause le talent de l'auteure, bien au contraire même, mais qui définit plutôt mes limites personnelles de lecture.
Une situation contradictoire qui vaut aussi sur le fond, car s'il est question ici de racisme, c'est bien pour moi un livre sur le fonctionnement, la « théorie » même du racisme : le racisme comme réponse automatique à la recherche de la vérité, comme argument implacable ne laissant aucune possibilité de répartie.
Comme sans doute beaucoup de lecteurs, j'ai cherché des informations sur la véritable histoire de Tawana Brawley. Ce qui m'a frappée, dans les faits de 1987 et dans le roman, c'est finalement le peu d'importance accordé à la vérité. Suis-je la seule à me poser des questions sur la véracité (totale ou partielle) des propos de Sybilla ? Et, les mettant en doute, cela fait-il de moi automatiquement une raciste ?
Arrivée à ces questionnements, je me sens particulièrement confuse. Confuse et dérangée par l'amalgame, par la généralisation : si vous mettez en doute la parole d'une Noire, vous faites partie de ces salauds de racistes ; si vous êtes un flic blanc, vous êtes forcément un salaud raciste... À quel moment cette logique prend-elle fin ? Est-ce même possible ?
Les personnages présentés par J. C. Oates utilisent tous cet raisonnement implacable pour faire avancer leurs desseins personnels. Peu importe ce qui s'est réellement passé, seuls comptent les résultats que l'on peut en obtenir.
Ce constat particulièrement malsain est brillamment mis en lumière par l'auteure. Trop bien même pour mon petit coeur d'artichaut qui veut encore croire que les hommes (Blancs, Noirs, Bleus ou Verts) ne sont pas tous des calculateurs impitoyables, prêts à toutes les manoeuvres pour s'élever (ou croire qu'ils s'élèvent) en écrabouillant les autres.
« Sacrifice » m'a laissé un goût de pessimisme et d'abattement, le sentiment que rien, jamais, ne pourra effacer les tords du passé, que les reconnaissances, lois et changements de la société vers plus d'égalité ne seront jamais suffisants.
En bref, « Sacrifice » m'a abattue...
je vais donc lire un Barbapapa pour me requinquer...
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Dans ce quartier délabré du New Jersey, Ednetta Frye cherche sa fille Sybilla, disparue depuis trois jours. L'adolescente sera retrouvée au fond d'une cave, ligotée et souillée ; à l'hôpital, elle accuse des policiers blancs…

Inspiré d'un fait divers sordide survenu à la fin des années 80, « Sacrifice » raconte avec l'habituelle écriture puissante de l'auteure, d'abord l'onde de choc causée par le fait divers sur une communauté déjà méfiante accompagnée d'une exacerbation d'un climat forcément tendu (au point qu'il est devenu quotidien et habituel), puis la récupération politique, médiatique et personnelle de la prétendue agression d'une jeune fille afro-américaine par des policiers blancs.

Se succèdent alors le point de vue de chaque protagoniste : la mère, le beau-père, l'inspectrice, le jeune policier accusé, le pasteur qui voit là l'occasion de devenir le nouveau Martin Luther King, la victime…. le tout compose le tableau d'une certaine Amérique meurtrie de tous les côtés. Rien n'échappe au viseur froid de la romancière et personne n'est épargné, tous sont coupables, tous sont gangrenés, des simples individus aux politiciens : voilà probablement ce qui dérange le plus dans ce roman difficile, où l'indulgence pour les personnages est au point zéro. La lecture se fait sous haute tension, les mots sont brutaux, la description de l'Amérique est implacable, désespérante… et peu surprenante, hélas.
Lien : https://cestquoicebazar.word..
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Assez déçue par ce livre que j'ai trouvé confus et répétitif. On ne sort pas de la tragédie, qui est décrite maintes fois sans aucune valeur ajoutée si ce n'est celle d'alourdir l'oeuvre.
Des passages historiques sont intéressants mais pas assez organisés pour que cela dissipe la confusion ressentie , et la longueur de l'histoire.
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S'inspirant d'un fait divers réel, l'auteure décrit et dénonce les lignes de faille d'une société toujours troublée par la question de la race .1987, dans un quartier noir délabré d'une ville du New Jersey, une mère cherche partout sa fille, Sybilla, disparue depuis trois jours. L'adolescente sera retrouvée, ligotée, le corps barbouillé d'excréments et d'injures racistes, dans les sous-sols d'une vieille usine abandonnée. Emmenée aux urgences, elle accuse des « flics blancs » de l'avoir enlevée, battue et violée. Ce terrible acte de violence choque profondément sa communauté, où personne ne fait confiance à la police blanche. Un pasteur noir et son frère, avocat militant des droits civiques, récupèrent l'affaire qu'ils exploitent au mieux de leurs intérêts. En fait la vérité reste en suspend. La fille, soutenue par sa mère dissimule la réalité, car le beau père, violent, ayant déjà tué sa première épouse, semble bien impliqué dans la rouste donnée à sa belle-fille. Au lecteur de se faire son opinion. le texte brosse un climat oppressant entre le pouvoir de la police ; les médias et le sensationnalisme ; la victime supposée et le désir de justice ; la religion, le racisme et les droits civiques. Ce roman est avant tout l'histoire d'une manipulation sournoise où le racisme est instrumentalisé pour des raisons pas toujours nobles. La vérité ne compte plus car une croisade est lancée : c'est l'heure pour les Noirs de faire payer leurs crimes aux Blancs. Peu importe les moyens, peu importe les victimes, seuls comptent le pouvoir et l'argent. Un véritable imbroglio où la justice peine à être appropriée au délit commis.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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déçue..l'histoire traîne en longueur..je m'attendais à un rythme effréné, une histoire angoissante et haletante..un roman décevant par rapport au résumé de la couverture.
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J'avais très envie de lire ce roman, surtout après avoir lu de nombreuses critiques très positives, et j'avais aussi très envie de voir ce que valait la plume de cet auteur américain encensé par les critiques.


J'ai lutté. J'ai décroché assez vite. J'ai persisté. Je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou si j'ai détesté.


J'ai aimé cette façon qu'avait l'auteur de dépeindre cette Amérique des "négros" laissés-pour-compte, cette frange de la société multi-raciale toujours en butte aux préjugés, à la pauvreté (à la misère !!) : on devine vite que le roman est un miroir sociétal, une réalité.


J'ai aimé la narration, rythmée, vive, réaliste avec l'intervention des différents personnages. J'ai d'ailleurs ressenti infiniment plus d'empathie pour Inès Iglesias, la flic hispano-américaine, ni tout à fait blanche ni tout à fait noire. C'est à mon sens le personnage le plus sensible, et le plus crédible de cette histoire.

Parce que les doutes arrivent très vite : si Ednetta et Sybilla avaient menti ?


Mais...


Dans les personnages qui interviennent, j'ai détesté le Révérend Mudrick, j'ai détesté tout ce qu'il représentait : la récupération religieuse et quasi politique d'un fait divers. Un côté sordide, profiteur, qui m'a vite dérangée (finalement, les médias ne sont-ils pas manipulés puisqu'on peut manipuler la source d'information ?).


J'ai détesté cette narration qui tourne autour du pot, qui ne va pas à l'essentiel. J'ai fini par m'ennuyer un peu.


Un ratage en quelque sorte, l'impression d'être passée à côté d'un bon roman...
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J'ai mis du temps à terminer ce livre. Je l'ai lu en trois temps. L'histoire passionnante du début m'a ennuyé au milieu du livre puis m'a redonné envie de lire la fin. J'ai su très vite le vrai de l'histoire de Sybilla. J'ai trouvé ce roman ayant moins de corps. Pourtant, j'adore cette auteure et continuerai à lire ses romans.
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