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4,3

sur 650 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour commencer, je dois dire que j'ai lu ce livre sur un malentendu. Je croyais qu'une collègue en avait parlé pour le recommander, mais en fait, pas du tout. le temps de réaliser ma méprise, j'étais embarquée dans une lecture commune ici même... Dès l'incipit, on plonge dans la tête de Luther Dunphy, qui s'apprête à tuer, tel un soldat de Dieu en croisade, Augustus Voorhees "médecin avorteur", pour éviter "le massacre de bébés innocents qui n'ont pas demandé à mourir". Et la voix dans ma tête de l'insulter et de hurler "Non, non, non, sombre imbécile !" Ensuite, il faut digérer cette entrée en matière et passer outre la tentation d'abandonner.
Puis on revient sur la jeunesse de Luther Dunphy qui n'excuse rien mais explique malheureusement beaucoup, et en parallèle celle de Gus Voorhees, des choix qu'il a faits et de la vie qu'il a menée. Peu à peu, le centre du récit se déplace sur leurs filles respectives et ce qu'elles deviennent entre l'absence de leurs pères à porter et des figures maternelles qui ne leur sont pas d'un grand secours non plus.
Le roman est à la fois noir pour ce qu'il représente de la société américaine et de ses clivages irréconciliables, mais avec aussi des longueurs et monotonies qui montrent qu'il semble hélas impossible de sortir de ce déterminisme social. J'y ai retrouvé cette tendance un peu trop appuyée au sordide déjà rencontrée chez l'autrice et cette sorte de "sublimation du plouc", expression qui a au moins eu le mérite d'amuser mes camarades de lecture. Car Luther Dunphy est cet américain moyen dont les facultés de jugement semblent particulièrement atrophiées, personnage qui, sous la plume de l'autrice, se pare d'une sorte d'aura pour devenir, dans le roman, un porte-parole d'une partie de son pays et d'une certaine idée de la civilisation. Mais comment peut-on à la fois lutter contre l'avortement et approuver la peine de mort ? Un tel aveuglement ne peut-il avoir pour cause que la volonté divine ? Je demeure perplexe devant tant de contradictions et je laisse le mot de la fin à ma fille de 16 ans à propos d'avortement "T'as un utérus ? Non ? Alors tu fermes ta gueule !" Un coup de jeune, parfois, ça fait du bien !
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Un illuminé abat de sang froid un gynécologue qui pratique l'avortement.
Un méchant et un gentil.
Mais non, le monde n'est pas manichéen et l'approche sociétale de Joyce Carol Oates l'est encore moins.
Si le meurtrier est vraisemblablement perturbé, la victime n'est pas un ange.
En les renvoyant dos à dos, l'autrice nous fait nous interroger sur la notion de bien et de mal, les camps restant mal définis.
Les victimes collatérales sont notamment les enfants de ces deux hommes. Joyce Carol Oates consacre une grande partie aux deux filles aînées qui doivent se débrouiller l'une d'un père meurtrier, l'autre d'un père assassiné qui avait sacrifié sa famille à « une cause plus élevée ».
Elle triture ses personnages jusqu'à en faire ressortir la substantifique moelle. J'ai parfois eu l'impression que des passages étaient hors sujet, c'était pour mieux me remettre dans le chemin de la démonstration.
Un seul regret : la fin. Je l'ai trouvé abrupte et peu crédible.
Ça ne m'empêche pas de vous recommander ce roman sans réserve
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Comme dans tous ses livres, Joyce Carol Oates nous embarque dans son récit à travers les histoires de chaque personnage.
Il y a d'abord le fait divers terrible : l'assassinat d'un médecin devant la clinique ou il pratique les avortements par un fanatique Pro life.
Qui est ce fanatique, qui est sa famille, qu'a t il vécu avant d'arriver à cette tuerie. Qui est la victime, ses proches, son engagement..
Tout en abordant les sujets de société américains que sont l'avortement, le fanatisme religieux, la peine de mort, l'auteur nous fait entrer dans l'intimité des familles.
Un peu long à mon sens sur la fin au moment des combats de boxe mais c'est un très bon livre.
Rarement déçue avec cette auteur !
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Un jour Luther Dunphy, s'est levé, a pris son fusil et est allé tuer de sang froid un médecin qui pratiquait des avortements. D'un fait divers qui est plutôt un fait de société dans une Amérique toujours plus divisée, Joyce Carol Oates a tiré une immense fresque.

Ce livre est d'une densité rare, même pour cette auteure qui est pourtant rôdée à écrire des romans puissants. Il m'a fallu du temps pour le lire et encore plus pour le digérer.

Le roman aborde des sujets, brûlants dans l'Amérique de nos jours : l'avortement bien sûr dans un premier temps, sujet qui oppose violemment deux parties de la société, mais pose également la question de la peine de mort et du contraste saisissant entre progressisme et ultra-religiosité au sein d'une même société.

Pour autant, Joyce Carol Oates n'est tendre avec personne dans ce roman, le bien et le mal ne font que se brouiller. Elle n'oppose les fous de Dieu aux progressistes que pour révéler, de part et d'autre, les plus terribles vérités, sans verser dans un discours féministe politiquement correct. Ici, tout le monde est à égalité.

On suit l'onde de choc provoquée par ce meurtre sur la famille du meurtrier et de la victime. L'auteure avec son talent habituel, sert ses personnages avec une analyse précise et sans concession. Pas un n'est vraiment sympathique à vrai dire : ni le tueur fanatique ni le docteur qui sacrifie sa famille à ses idéaux, mais c'est ce qui fait la force de ce roman. C'est précis, réaliste et cela fait complètement écho aux débats qui agitent la société américaine actuellement.
Ce roman fait sans nul doute partie des grands chefs d'oeuvre de Joyce Carol Oates.
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J'aime les livres de Joyce Carol Oates et j'ai pris du plaisir à découvrir celui-ci. Avec un sujet aussi grave et complexe que la question de l'avortement aux USA, elle parvient nous rendre attachant des personnages et leur famille pris dans leur humanité et loyautés sociales, tout en décortiquant les rouages qui règlent l'affrontement fatal entre tenant et opposant à l'interruption volontaire de grossesse. L'aveuglement religieux et dogmatique est abordé avec autant de détails et de compréhension que la déconnexion des classes sociales aisées avec la population rurale des États-Unis profonds. C'est comme ci Oates tentait de rendre possible une rencontre improbable. Mais essentielle.
La construction du livre est un peu déroutante quand le point de vue glisse vers ceux des filles du médecin assassiné et de son assassin. La question de l'avortement semble à ce moment-là un peu oubliée, secondaire, pour finalement fonctionner comme le révélateur d'une vision plus large de cette société divisée et profondément marquée par des sillons de pensées presque irréconciliable. Un grand roman dont je suis ressorti à la fois satisfait du plaisir intellectuel qu'il m'a procuré et bousculé par le nombres de questions ouvertes dont il s'avère que les réponses simples ou toutes faites sont une illusion. de quoi les martyrs sont-ils le nom ? pourrait être un titre alternatif s'il s'agissait d'un essai philosophie ou politique dont on pourrait attendre une réponse claire, une prise de position. Mais Joyce Carol Oates a bien plus de modestie et de profondeur que ça ! J'ai aimé ce livre et pris du plaisir à plonger grâce à celui-ci dans l'ambivalence et la complexité, sans jamais m'ennuyer, me prendre la tête ou me perdre. Voilà de la littérature philosophie et politique, assurément !
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C'est avec beaucoup d'envie, mais aussi une certaine dose de fébrilité, que j'ai démarré ce roman.
D'envie, car il me faisait de l'oeil depuis un bon bout de temps; fébrilité car, avec Joyce Carol Oates je ne sais jamais si je vais être totalement embarquée ou restée, au moins en partie, sur le bord du chemin.
Ce roman fait (presque) l'unanimité. Plutôt que de savoir s'il faisait partie des Grands romans de la littérature américaine, je me suis posé la question s'il s'agissait ici d'un des meilleurs romans de Joyce Carol Oates. J'avoue ne pas avoir de réponse à ma question, n'en ayant lu au final que quelques uns de cette prolifique écrivaine. Je peux par contre dire qu'il m'a marquée car plusieurs semaines après l'avoir terminé, il me reste encore en tête.

Joyce Carol Oates s'attaque ici de front à plusieurs thématiques, fondatrices pourrait-on dire de la société américaine. En effet, on pourrait croire de prime abord qu'elle parle uniquement de la question de l'avortement et des groupuscules « Pro-vie » qui en découlent, en contradiction avec les « Pro-choix ». Mais ce serait finalement très réducteur parce que l'auteure prend ce chemin pour parler également de la place de la religion aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, de la possibilité pour tout Américain de se défendre et de porter une arme à feu. Ce qui fait rire (jaune) – en tout cas ce qui me fait rire jaune- quand on sait que le droit de porter une arme, et donc, par extension, le droit de tuer, est inscrit dans la constitution alors que le droit à l'avortement n'est plus un droit fédéral depuis la suppression de l'arrêt Roe vs. Wade qui autorisait le recours à l'avortement dans l'ensemble du pays. Désormais, ce sont les états qui décident si oui ou non une femme a le droit de disposer de son corps comme elle le souhaite. Et ce qui est fait doublement rire (jaune) est que Joyce Carol Oates a placé son histoire en Ohio, premier état qui a abrogé le droit à l'avortement il y a quelque mois.

L'élément déclencheur de ce livre est l'assassinat d'un médecin avorteur (et encore, le réduire à cela est une erreur) par un « soldat de Dieu », partisan du Pro-vie, ce qui est assez paradoxal quand on y réfléchit ne serait-ce que cinq secondes. de là, elle déroulera le fil de son histoire en parlant bien entendu de ces deux protagonistes ainsi que des victimes collatérales que sont les familles et proches de ces deux hommes, familles se retrouvant inexorablement intimement liées suite à cette affaire. Et n'est pas forcément le martyr du titre celui que je qualifiais au démarrage de ce roman.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre que j'ai trouvé très bien écrit, très dense sans jamais en faire trop même si j'y ai trouvé quand même quelques longueurs. Les thèmes abordés sont bien traités et, surtout, sans aucun manichéisme. Je me doute de quel côté penche l'auteure (quoique je pourrais être surprise) mais rien n'est tout blanc rien n'est tout noir dans ce livre. Elle nous oblige à nous poser des questions, ce n'est pas pour le coup une lecture reposante, le lecteur doit s'y investir un minimum. Est-ce à cela qu'on peut qualifier un roman de Grand ? Si tel est le cas, celui-ci en est un.

En bref, un roman riche, très riche, qui ne peut laisser indifférent, porté par une plume surpuissante, un peu déroutante peut-être quand on ne la connaît pas. Un Grand roman contemporain sur la société américaine, comme elle sait si bien le faire, sur laquelle elle pose un regard scrutateur, vif et acéré. Une Américaine qui parle de son Amérique remplie de contradictions, de clivages, qui ne la ménage pas mais qui, au final, la regarde avec bienveillance et espoir. A quand le Nobel ?
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🇺🇸 Un livre de martyrs américains - Joyce Carol Oates 🇺🇸
Traduction : Claude Seban

2 novembre 1999. le Dr Gus Voorhees, "médecin avorteur" dans un centre pour femmes de l'Ohio, est assassiné. Son assassin est Luther Dunphy, un chrétien militant pro-vie qui venait régulièrement devant le centre avec d'autres partisans pour essayer de convaincre les femmes de renoncer à mettre fin à leurs grossesses. Dunphy se pense choisi par Dieu pour défendre la vie de ces bébés à naître, se prend pour un soldat de Dieu qui accomplirait Sa volonté en tuant Voorhees qu'il prend pour un assassin. Dunphy tire sur le médecin et le bénévole chargé de l'escorter, pose son fusil et se laisse arrêter sans se débattre. Les vies de deux familles basculent ce 2 novembre, celle du Dr Voorhees qui laisse une femme et trois enfants derrière lui et celle de Dunphy qui, emprisonné et risquant la peine de mort, laisse sa femme dépressive depuis la mort de leur cadette et quatre enfants. Ces familles vont devoir faire face au deuil pour l'une et face à une vie avec un père/mari qui a pris en toute conscience une décision qui l'éloignerait d'eux et les forcerait à se débrouiller seuls.

Ce roman est mon premier de l'auteure, il était temps que je la découvre et je me suis dis pourquoi ne pas commencer par le dernier... j'ai une logique implacable 😁.
Ce roman parle de l'avortement oui mais il parle de beaucoup d'autres choses aussi. Il y est question de la religion, des convictions, de la famille, de la condition de la femme, de la maternité et de son absence ou sa perte, de deuil, de construction et de reconstruction... Énormément de thèmes sont abordés, fouillés, questionnés grâce au changement de point de vue. En effet l'auteure passe d'un personnage à l'autre, si bien que l'on passe des idées pro-vie de Dunphy au deuil et à la colère de Naomie, la fille du Dr Voorhees. C'est à mon sens un des points forts du roman, arriver à exposer les points de vue de chacun, exposer sans moraliser, laisser le lecteur faire son tri et se faire son idée, le laisser juger.
C'est donc un roman très complet mais pour être tout à fait honnête il y a eu des moments où je me suis dit "c'est looong..." et où j'avais hâte que l'auteure passe à un autre personnage, ce qui parfois tardait trop à venir.
Pour conclure je dirai que c'est un roman important, une lecture essentielle pour appréhender les questions de société qui reviennent depuis quelque temps sur le devant de la scène (rien n'est jamais acquis à ce qu'on dit...) mais qui aurait gagner à se délester de quelques pages.
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1999, Ohio. Un matin, Luther Dunphy tire sur le Dr Augustus Voorhees, un médecin « avorteur » et son garde. Il se rend immédiatement sans aucune résistance et est condamné à la peine capitale.

Dans cette Amérique divisée en tout point, l'avortement est l'un des thèmes de déchirement de ces 328 millions de citoyens.
Ce qui est magistral dans le roman de Joyce Carol Oates, c'est qu'elle arrive de bout en bout à ne pas prendre parti, elle en reste aux faits, objective comme un magistrat, chirurgicale et méticuleuse. Elle divise les protagonistes et tout le pays en deux.

Elle nous ouvre les yeux, qui sont les martyrs? Toutes les victimes collatérales. Les foetus abandonnés aux poubelles, emballés dans des cartons derrière la clinique, pas de sépulture chrétienne pour ceux « qui n'ont pas vécu ». le tueur, arme divine au service de la cause du droit à la vie et condamné à la peine de mort, abandonné par son dieu; sa victime, médecin, héros salvateur de femmes en détresse. La famille: épouses déboussolées, fuyantes, enfants traumatisés, abandonnés par leurs pères et d'une certaine manière par leur mère et la société. Ce gardien de prison devenu proche du condamné et désigné pour l'injection létale.

A travers cette dissection froide des faits tout au long de ces quelques 860… pages de maestria nous sommes questionnés par l'auteure et ne sortons pas nécessairement avec toutes les réponses aux débats de l'avortement et de la peine de mort à notre époque. Quelles sont les véritables conséquences de nos choix?
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Le 2 novembre 1999 le Dr Augustus Voorhees, médecin d'un centre d'avortements et son garde du corps sont abattus devant le centre médical par un activiste pro vie. Joyce Carol Oates pose là un problème majeur aux États-Unis. En effet, la société américaine est divisée entre les pro vie, réactionnaires, attachés à leurs valeurs, leur morale, leur religion et les pro choix progressistes.
L'auteure dissèque la vie et les motivations des deux hommes en toute objectivité.
Après l'assassinat d'Augustus Voorhees et l'emprisonnement puis l'exécution de Luther Dunphy, les deux familles éclatent. Femmes et enfants sont perturbés et devront ré inventer de nouvelles raisons de vivre. Rien ne sera plus jamais comme avant pour eux tous.
La femme du médecin, Jenna choisira la fuite en avant, en abandonnant ses enfants à leurs grands parents et en se noyant dans le travail. Celle de Luther Dunphy déjà très perturbée par la mort accidentelle d'un enfant puis par l'emprisonnement et la mort de son mari réussira, elle aussi, à reprendre le dessus.
Joyce Carol oates s'attache alors aux destins des deux filles, Naomi Voorhees et Dawn Dunphy. La première, obsédée par la mort de son père, essaie de rassembler tous les souvenirs pour faire un documentaire sur ce sujet , la seconde se lance dans la boxe.
Dans la dernière partie du roman J. C. O. nous parle merveilleusement du monde de la boxe à travers les combats de Dawn, il faut dire que L'auteure avait déjà écrit un livre sur ce sujet qui la passionne depuis l 'adolescence.
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Les USA sont la plus grande démocratie du monde mais aussi la société la plus divisée. Cette division est souvent violente ; les scènes récentes, choquantes, des militants pro'Trump' prenant d'assaut le capitole en sont l'illustration. Couleur de la peau, immigration, couverture sociale, homosexualité, religion, guerre, port d'armes, écologie, avortement….. Tout divise les américains.

Dans ce roman poignant, à la narration documentaire, Joyce Carol Oates aborde le douloureux thème de l'avortement.

L'arrêt de la Cour suprême Roe v Wade de 1973 est historique, il légalise l'avortement aux USA. Mais il divise profondément: d'un coté, les pro-choice, favorables à l'avortement, d'un autre coté les pro-life, ou anti-avortement, essentiellement des conservateurs et des fanatiques religieux.

Dr Gus Voorhees est un mari merveilleux, un homme généreux, courageux, altruiste. Il a 3 enfants qui l'adorent. C'est un gynécologue obstétricien qui a toujours milité pour le droit des femmes à l'avortement, parfois au péril de sa vie. Il dirige un centre étatique qui accueille des femmes et des filles enceintes désirant se faire avorter, à Muskegee Falls, Ohio.
Le 2 novembre 1999, alors qu'il se rend à son travail, il est abattu froidement avec un escorteur bénévole, par Luther, un Soldat de Dieu.

Luther est un charpentier couvreur, un père de famille sans histoires. C'est un activiste ‘anti-avortement' du mouvement chrétien d'extrême droite : l'Armée de Dieu. Sa mission, abattre les médecins avorteurs ‘les tueurs d'enfants', des homicides moralement justifiables.
Luther est convaincu que l'avortement est un meurtre, peu importe que la grossesse soit due à un viol, un inceste ou à une autre circonstance atténuante. Il se sent investi de cette mission que Dieu lui a confiée.

Le procès, très médiatisé, suscite beaucoup de passion et de compassion paradoxalement pour Luther, car considéré comme un martyre de Dieu. Il sera condamné à mort, et attendra dans le couloir de la mort 6 ans avant d'être exécuté.

Ces événements tragiques provoquent un cataclysme dans leurs familles respectives que Joyce Carol Oates décrit (trop) minutieusement.

Petit reproche : l'histoire traîne en longueur par moments, inutilement.
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