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sur 614 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans les deux premières parties, l'auteur revient sur sa jeunesse, son entrée en politique, son élection comme sénateur de l'Illinois, puis sa campagne pour obtenir l'investiture du Parti Démocrate pour l'élection présidentielle de 2008, et enfin son élection à la fonction suprême des USA.
Dans les cinq parties suivantes, il parle de ses premières années à la Maison-Blanche : la crise financière dite des subprimes, les guerres en Afghanistan et en Irak, le vote de la loi sur la protection de la santé, dite Obamacare, les relations avec l'Iran et la Russie, etc.

Obama ne fait pas preuve de complaisance vis à vis de son action. Il ne cache pas ses échecs, et essaie de faire preuve de pédagogie pour expliquer pourquoi il a du modifier radicalement certains de ses plans. Tout au plus pourrait-on lui reprocher de ne pas trop s'interroger sur les erreurs qu'il aurait pu commettre dans la construction de son programme électoral ; il justifie ses revirements par une évolution imprévue du contexte, rarement par une mauvaise évaluation initiale de sa part.
Ce livre est un de ceux que j'aurai mis le plus longtemps à lire, avec Les bienveillantes de Jonathan Littell ; près d'un an, à raison de 10 à 15 pages par semaine...
Le sujet ou la qualité de l'écriture ne sont pas en cause. Mais mon épouse m'a offert par erreur la version originale de l'ouvrage, en anglais. Cela m'a sans doute fait perdre quelques subtilités du discours de l'ex président, mais m'aura permis de replonger un peu dans la littérature en langue anglaise...
Pas de regret !
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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"Je suis par nature, plutôt du genre à peser mes mots, ce qui, à l'aune du nombre de bourdes commises en général par les candidats à la présidence, me permettait de rester dans la moyenne basse. Mais le soin que je mettais à choisir mes mots a bientôt révélé un autre problème au cours de la campagne : je m'exprimais de manière beaucoup trop verbeuse, et ça, c'était un vrai souci. Quand on me posait une question, j'avais tendance à donner des réponses contournées et sentencieuses, décomposant instinctivement chaque question en plusieurs parties et sous-parties. S'il y avait deux façons de voir les choses, j'en proposais souvent quatre. S'il y avait un bémol à ajouter à une opinion que je venais d'émettre, je ne me contentais pas de le signaler ; j'en donnais une explication exhaustive."
Puisqu'il s'agit de vous parler de ma lecture du premier tome des mémoires de Barack Obama, il ne m'a pas semblé inopportun de citer en guise d'introduction l'homme, sa lucidité et son honnêteté à se regarder tel qu'il se voit : imparfait mais incorrigiblement soucieux de gommer ses imperfections ou tout au moins d'en limiter l'impact négatif, les effets indésirables.
Tel est cet homme et tel fut ce 44ème président des États-Unis, premier Afro-américain élu à la tête de la première puissance mondiale.
Lui, le premier, sa femme Michelle et certains de ses proches, voire de ses adversaires, lui ont reproché de " compliquer le simple ", d'être " professoral ", un peu trop " intello ".
À partir de ce constat, rien d'étonnant à ce que ce premier tome, qui va de ses origines, de son enfance ( c'est la partie la moins longue ) jusqu'à l'assaut donné à la maison d'Abbotabad au Pakistan lors de l'opération baptisée " Neptune's Spear " ( Trident de Neptune ) et visant à éliminer Ben Laden, contienne 833 pages toutes bien remplies dans un maxi format des mémoires de cet homme hors du commun.
Je ne ferai pas ce que beaucoup de lecteurs font dans leurs présentations, à savoir répertorier les mémoires et les thèmes choisis et abordés par Obama.
Il me semble que c'est un privilège qu'il faut laisser à ceux qui, comme moi et d'autres, ont choisi de partir à la découverte de celui qui a essayé de nous persuader que " yes we can ".
Par ailleurs, la grande majorité des futurs lecteurs de - Une terre promise - ont encore en mémoire les grandes étapes de la vie politique d'Obama.
De l'enfant métissé ayant vécu en Indonésie et à Hawaï, au jeune homme pas très sage. du militant associatif rentré en politique et devenu de manière fulgurante et inattendue le premier président noir des États-Unis. du mari de la très populaire et très médiatique Michelle. du père de Malia et de Sasha. du maître De Bo ( chien qui lui fut offert par Ted Kennedy )... Bo mort il y a deux semaines ( je suis Barak Obama sur les réseaux sociaux... )... nous savons presque tout. C'est pour partie vrai... pour partie simplement.
Car ce que nous savons nous a été raconté dans la presse, à la télévision par des journalistes, des témoins, des biographes autorisés ou pas.
Mais y-a-t-il meilleur témoignage que celui qui a commis une vie, sa vie, dont nous pensions tout connaître ?
Alors lorsque Barak Obama se livre pour L Histoire à ce que fut son histoire, nous pénétrons dans les coulisses, nous sommes invités derrière le rideau, " dans l'intérieur " de la tête de l'homme ", comme aurait dit Prévert.
Et nous vivons son enfance, sa famille, ses études, son entrée en politique, ses élections, sa " consécration ", l'exercice du pouvoir, la crise des subprimes, la grande crise économique des années 2008/9 et 10, le sauvetage des banques, de l'industrie automobile, le retour du chômage, ce qu'on a appelé " l'Obamacare ", son Prix Nobel, les conflits en Afghanistan, l'Irak, ses rapports avec les "grands de ce monde" ( j'y reviendrai ), le terrorisme ... qui se souvient de la prise d'otages du porte-conteneurs Maersk-Alabama par de jeunes pirates somaliens du groupe Al-Shabaab ?, l'obstructionnisme parlementaire qui est une des plaies de la démocratie américaine, surtout depuis la montée du populisme, d'abord incarné par le Tea Party puis aujourd'hui par le Trumpisme, sa cinglante et historique défaite aux élections de mi-mandat en 2010, les Printemps Arabes, le conflit libyen et la chute de Khadafi, les tensions avec l'Iran et l'accord que Trump piétinera, le début de la boucherie d'Assad en Syrie, son rapport à l'écologie et la catastrophe de Deepwater... chacun de nous a en mémoire les canalisations sous-marines de BP laissant échapper l'équivalent de milliers de barils de pétrole dans les eaux souillées au large des côtes de la Nouvelle Orléans... jusqu'à l'opération " Trident de Neptune ".
Ces quelques points de repère qui firent notre actualité il y a quelques années, Obama nous les fait vivre de l'intérieur ; nous sommes aux premières loges.
Son livre de mémoires, intelligent, lucide, ne caresse personne dans le sens du poil ; lui-même ne cède pas au chant des sirènes de l'autosatisfaction... au contraire !
Plusieurs passages m'ont donné à sourire... et à penser...
Je vous en livre deux.
Le premier concerne Nicolas Sarkozy...
" Sarkozy , en revanche, était tout en emportements émotifs et en propos hyperboliques. Avec sa peau mate, ses traits expressifs, vaguement méditerranéens ( son père était hongrois, son grand-père maternel juif grec ), et de petite taille ( il mesurait à peu près 1,66 mètre, mais portait des talonnettes pour se grandir ), on aurait dit un personnage sorti d'un tableau De Toulouse-Lautrec. Bien qu'issu d'une famille aisée, il reconnaissait que ses ambitions étaient en partie alimentées par le sentiment d'avoir été toute sa vie un étranger... Lorsqu'il s'agissait de stratégie politique, il n'hésitait pas à faire de grands écarts, souvent poussé par les gros titres ou l'opportunisme politique. Ce qui manquait à Sarkozy en matière de cohérence idéologique, il le compensait par l'audace, le charme et son énergie frénétique."
Le second est réservé à Trump, dont Obama ( là aussi vous vous en souvenez tous ) a été "la cible" ( le mot est à prendre au sens quasi JFK du terme )... à propos d'un bulletin de naissance falsifié ( birthirism )... qui a pourri ( déjà ! ) une partie de son mandat...
Lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche.
" Je sais qu'il a essuyé quelques critiques dernièrement, ai-je dit, mais personne n'est plus heureux et plus fier que notre ami Donald de pouvoir tirer un trait sur cette histoire d'acte de naissance. Parce que, maintenant, il va pouvoir recommencer à se concentrer sur les vraies questions. Est-ce que nous sommes vraiment allés sur la lune ? Que s'est-il réellement passé à Roswell ? Et qu'est-il arrivé aux rappeurs Biggie et Tupac ? Un rire a parcouru l'assistance et j'ai poursuivi sur le même ton, relevant " les qualifications et les vastes connaissances " qu'il avait acquises en présentant l'émission " The Celebrity Apprentice ", avant de le féliciter pour sa réaction avisée lors de l'épisode dans lequel " l'équipe des hommes n'avait pas réussi à impressionner les juges du grill Omaha Steaks... C'est le genre de décision qui pourrait me faire perdre le sommeil. Bravo, monsieur. Je vous tire mon chapeau.
L'assistance riait aux éclats ; au milieu, Trump muet, souriait jaune. Je n'imaginais même pas les pensées qui avaient pu le traverser pendant les quelques minutes où je l'avais mis en boîte devant tout le monde. Ce dont j'étais sûr, c'est qu'il savait faire le spectacle, et que, en 2011, aux États-Unis, cela constituait en soi une forme de pouvoir. La monnaie avec laquelle commerçait Trump, quoique superficielle, semblait prendre chaque jour un peu plus de valeur. Les journalistes qui riaient à mes blagues continueraient à l'inviter. Leurs employeurs se battraient pour l'avoir à leur table.
Loin d'être ostracisé à cause des conspirations qu'il avait colportées, il apparaissait au contraire plus influent que jamais."
Une somme de 833 pages, que je n'ai fait qu'effleurer tant le propos est riche, dense. Touchant lorsque le président et l'homme s'effacent pour céder la place au mari et surtout au père.
Touchant aussi dans cette dualité homme-président... où certaines décisions affectent l'homme ( les guerres et le sort des hommes engagés dans ces conflits ) et frustrent le président ( les résultats ne sont jamais à la hauteur de ce que l'on voudrait... la pauvreté, le chômage, l'éducation, la santé, le racisme.. )
Un livre authentique, sincère, d'un intérêt historique et humain indéniable... où les seules pages qui m'ont fait "ramer", sont celles consacrées à l'économie... laquelle est très éloignée de mon domaine de compétence.
En guise de conclusion, ces réflexions de Barak Obama.
" Je suis un réformateur, conservateur de tempérament."
" Quoi que tu fasses ce ne sera pas assez : mais essaie quand même ! "
Un livre à lire !
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Cette autobiographie, de plus de 1300 pages en poche, est passionnante.
De son enfance à l'exécution de Ben Laden à la fin de son premier mandat, Barack Obama se livre avec honnêteté et talent.
Il dépeint ce que sont les marathons des campagnes électorales pour devenir sénateur de L'Illinois puis Président des USA.
Il revient sur la crise des Subprimes et du système financier, sur sa croisade pour faire voter la loi sur la santé pour tous, sur les relations internationales surtout au Moyen-Orient, sur son engagement pour que les militaires, en vertu d'un texte, n'aient plus à cacher leur homosexualité et sur ses difficultés à faire prendre conscience de la nécessité d'engager des actions pour l'écologie.
La constitution de son équipe, l'apparition surréaliste de Sarah Palin, les éructations de Donald Trump, sa relation avec sa famille, sa vision de Vladimir Poutine, le symbole que représente son élection et ses réflexions sur ses valeurs sont captivants.
Les passages sur Nicolas Sarkozy, garnement sous l'oeil parfois atterré d'Angela Merkel, sont assez hilarants.
Bien sûr, on connaît l'intrigue et la fin mais cela se lit comme un polar dont on a envie de connaître le dénouement.
Il semble honnête dans l'analyse de ses échecs et ses succès dans une démocratie américaine binaire et clivée.
On rentre dans son intimité avec des parties très personnelles.
La plume est pédagogique, précise et élégante.
Barack Obama est apaisant, adroit, courtois, cultivé, intelligent et diablement sympathique.
Je suis presque triste de tourner la dernière page qui se referme sur suspense intenable : sera t'il réélu ?
Vous l'avez compris, j'ai adoré. Vivement le second tome.
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Voilà presque 2 semaines que je parcours les États-Unis et le Globe aux côtés de Barack Obama, et si ma "note" laisse penser que ce livre m'a passionné, ce qui est vrai, j'en ressors néanmoins plus ou moins frustré.
Commençons par le positif qui constitue à mes yeux une bonne partie de cet ouvrage.
Barack Obama m'était sympathique de prime abord, et il l'est toujours.
Ses origines, sa jeunesse, ses premiers pas dans le domaine associatif puis en politique sont intéressants, le tout lié par une farouche envie, sincère je crois, de rendre le monde meilleur comme il le martèle régulièrement.
Puis vient l'heure du premier mandat : la crise des subprimes qui clôtura le mandat de Georges W Bush, la crise économique mondiale qui s'ensuivit, les efforts pour sauver la finance, les banques et les emplois américains, tout est passionnant sans être assommant par des détails techniques imbitables pour le profane que je suis dans ces domaines.
La mort de Ben Laden suivie en direct par les responsables américains clôt le texte de façon impressionnante.
Cependant, le 44e président des E-U fait aussi preuve de jugements très tranchés sur d'autres dirigeants mondiaux, jugements plus ou moins discutables pour le citoyen du Monde que je suis ; si Gordon Brown et Angela Merkel semblent absolument merveilleux, il n'en va pas de même pour le président français de l'époque. En effet, notre Nicolas Sarkozy, élu démocratiquement n'en déplaise à quiconque, en prend pour son grade dans des phrases (très) piquantes dont la raison m'échappe...
Le président américain, s'il reconnait que l'impérialisme américain a semé des guerres aux 4 coins du Monde, lui n'est pas de cette trempe là...
Possible, et je me garderai bien de juger ses décisions de renvoyer des troupes au Moyen-Orient, la géopolitique étant un peu plus compliqué que des décisions binaires.
Car c'est en ce qui me concerne cet aspect, la géopolitique, qui m'a fait aimer ce livre. On effleure la complexité de tels postes : ménager les uns sans froisser les autres, penser aux intérêts économiques ou stratégiques que constituent telle région de la planète.
Sa vie privée est évidemment abordée, Michelle et leurs filles Sasha et Malia. le quotidien de la famille à la Maison Blanche, le Secret Service qui les emmène et les suit partout, Air Force One, le dossier noir posé chaque matin sur une table pour informer le président des évènements des dernières heures, les conférences économiques, sécuritaires, les entraves des Républicains etc... le tout ponctué de parties de basket suivies d'une bière entre copains, car Barack a su je crois garder certains aspects des gens simples pour qui il tente de se battre.
En résumé je conseille sans hésiter ce livre (copieux avec plus de 1300 pages), mais qui se lit d'un trait.
Mr Obama reste pour moi une personnalité remarquable, qui a mené sa Nation du mieux qu'il a pu, même si je l'invite à modérer ses propos à l'égard de certains dirigeants, qui élus démocratiquement font découler ces mêmes propos sur leurs administrés...
D'ailleurs messieurs Nicolas et Barack, si jamais vous passez pas Vienne un jour de match du CS Vienne, je vous donne rendez-vous sur la tribune blanche pour regarder la rencontre ensemble et partager une bière et un hot-dog à la mi-temps, le temps de se réconcilier pendant que la garde rapprochée de l'un et le Secret service de l'autre feront le guet.
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A l'heure où je prends la plume pour rédiger cette critique, Une terre promise de Barack Obama compte déjà 1294 lecteurs et 67 critiques sur Babelio.

D'habitude, je n'aime pas ajouter ma propre critique à un livre déjà très critiqué ; je trouve que cela n'apporte pas grand chose de tresser les mêmes couronnes de louanges à un texte qui a déjà reçu pléthore d'éloges (voilà pourquoi je chronique rarement les romans policiers, bien qu'ils composent pourtant l'essentiel de mes lectures).

Mais Une terre promise fait, selon moi, exception à la règle (tout comme Autant en emporte le vent). J'ai trouvé les 1303 pages - et les 5,5 cm d'épaisseur (j'ai mesuré) - de l'édition de poche véritablement captivantes, et j'ai lu l'ouvrage d'une traite, sans ressentir le besoin d'y intercaler par moment, pour me changer les idées, la lecture d'un ou deux romans policiers.

Car à part quelques longueurs sur les démêlés de Barack Obama et de son gouvernement avec le Congrès ou le Sénat - qui intéressent certes les Américains, mais dans lesquels, en tant qu'Européenne, je me sens un peu moins concernée - Une terre promise est une oeuvre réellement passionnante.

Ce livre nous décrit de l'intérieur ce qu'est la vie d'un président des Etats-Unis d'Amérique (en plus de nous permettre de nous glisser dans les pièces de la Maison Blanche pour y jeter un coup d'oeil).

Barack Obama nous révèle son histoire et son parcours (sa jeunesse, son entrée en politique , sa décision de se présenter à la candidature suprême d'abord), les luttes acharnées, les coups bas, le marathon que représente une élection (ce dont nous avions déjà une petite idée) mais qui continuent ensuite, une fois l'élection terminée et le gagnant proclamé.

A travers ce livre nous découvrons les doutes et les interrogations d'un jeune président des Etats-Unis, quasi novice en politique (il y a moins de dix ans qu'il a fait ses débuts en politique lorsqu'il devient le chef suprême de l'Amérique, à 47 ans) ayant, entre autres, à gérer deux guerres (Irak et Afghanistan) et ordonner des frappes militaires (en Libye, lors des printemps arabes) alors qu'il n'a lui-même jamais été sous les drapeaux ,et ce, de plus, dans le difficile - euphémisme ! - contexte racial américain.

Mais cette dimension humaine est encore amplifiée par ce qu'il nous dit de ses craintes de père, qui regrette de ne pas pouvoir passer autant de temps qu'il le souhaiterait avec ses filles, et qui redoute de les trouver un jour grandies sans avoir eu le temps de s'apercevoir qu'elles grandissaient.

Pour ceux qui en douteraient encore, Une terre promise nous apprend que le succès passe par un travail acharné (ce que disent tous les sportifs quand on les interroge après leur victoire), et la capacité à se remotiver après des échecs et des moments de découragement. Mais aussi qu'il faut, avant tout, pour pouvoir tenir sur la longueur, se construire une routine, avec des rituels et des moments de pause, fixes et réguliers, afin de relâcher la pression et de recharger les batteries.

S'il ne fallait retenir qu'une seule leçon de ce texte à l'écriture fluide, simple et aisément compréhensible pour le néophyte en politique (la plupart du temps), c'est la pensée qui a conduit Barack Obama à décider de se présenter à l'élection à la charge suprême : l'audace d'espérer.
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Globalement, j'aime beaucoup le couple Obama et j'avais lu avec beaucoup d'intérêt, il y a deux ans le livre de Michelle Obama « Devenir ». Alors quand Barack Obama a publié le premier volume de ses mémoires, « Une terre promise », juste après une élection présidentielle américaine singulière que j'ai suivie avec intérêt et passion, je n'ai pas hésité, il me fallait le lire. Bon, il faut savoir que c'est très intéressant et souvent passionnant à lire, mais que c'est un gros pavé : 890 pages tout de même ! Et parfois, voire même souvent, n'ayant pas toutes les connaissances nécessaires en économie ou sur l'histoire ou tout simplement la civilisation américaine, j'ai été un peu perdue. Cependant, Barack Obama est assez pédagogue dans ses propos et donne très souvent des explications au fur et à mesure. Il devait bien se douter que certains de ses lecteurs en aurait besoin. J'ai tout de même trouver son écriture très accessible, agréable et j'ai été assez étonnée aussi par sa franchise et parfois même son autodérision. Venant d'une personnalité de son importance, c'était plutôt rafraichissant et bienvenu. Barack Obama parle peu de son enfance dans ce livre, il l'a déjà fait dans d'autres livres, du coup il n'en esquisse que quelques éléments fondamentaux, sa mère et sa grand-mère, toutes deux blanches et sa demi-soeur, Maya, ses années en Indonésie, puis à Hawaï et ses études. L'essentiel de son récit relate son travail en tant que sénateur à Springfield dans l'Illinois pendant 8 ans et celui de sénateur au Sénat fédéral à Washington pendant 4 ans, puis bien sûr celui de président des Etats-Unis d'Amérique. Il nous raconte aussi ses campagnes électorales incroyablement exaltantes et épuisantes avec des règles électorales complètement différentes que celles que nous connaissons en France. Barack Obama nous raconte les dessous de tous ces évènements que l'on suit habituellement comme spectateurs à la télé et sur les réseaux. Pour être honnête, je me doutais bien qu'être président des USA n'était pas simple, mais là franchement, c'est au-delà de ce que je pouvais imaginer. Des journées de douze à seize heures de travail. Quand je pense qu'un certain Donald Trump passe son temps devant la télé et sur les cours de golf, cela me laisse sans voix. Difficulté de la présidence, d'autant plus qu'on a oublié, mais Barack Obama, élu en novembre 2008 et qui a pris ses fonctions en janvier 2009, arrive en pleine crise financière dite « des subprimes » démarrée aux Etats-Unis et qui a touché la planète entière. C'était une période plus que tourmentée, chômage en masse, personnes expulsées de leurs maisons, Wall Street en chute libre, les banques en faillite etc. Bref, son mandat présidentiel commençait avec une situation économique désastreuse et il lui a fallu beaucoup travailler pour rapidement trouver des solutions pour remettre son pays à flots. Et bien sûr tout cela avec les obstructions incessantes des Républicains, des coups bas indignes de politiques censés travailler pour le bien de leur pays et de ses citoyens. La politique est un milieu dur en France, mais franchement aux Etats-Unis c'est au-delà de tout, lamentable, tellement plus dur et ignoble. Et à ce moment-là, Trump n'était pas encore vraiment là, même si on sent les prémisses de la montée en puissance de ses idées (Sarah Palin, Tea Party…). Tout en essayant de relancer l'économie de son pays, Barack Obama travaille également à sa grande loi sur la santé aux USA, la fameuse Obama care. C'est fou de voir combien il lui a été tellement difficile de faire avancer les choses qui semblent si fondamentales pour le mieux-être des Américains, pour qu'ils puissent tous se faire soigner sans se ruiner, et surtout qu'ils ne soient plus obligés de renoncer aux soins faute d'argent. A cause de l'opposition féroce des Républicains, l'Obama care a apporté des avancées, mais beaucoup moins que ne l'espérait Barack Obama. Etre président des Etats-Unis ne donne pas tous les pouvoirs, loin de là, et même si le président a des objectifs humanistes et progressistes, il est confronté à un mur d'oppositions. Et cela a été encore plus difficile après les élections de la mi-mandat, avec la défaite des démocrates. Encore plus qu'en France, les Américains sont pratiquement toujours en période électorale et cela n'apporte pas de stabilité suffisante je trouve pour pouvoir vraiment travailler en profondeur. Au fil de ses souvenirs, souvent très détaillés, on revit les évènements américains et/ou internationaux qui ont parsemé ses deux premières années de présidence. Cela permet de se rendre compte qu'on oublie vite. J'ai aimé revivre avec Barack Obama toutes ces années passées (les printemps arabes, la ruine de la Grèce, la chute d'Hosni Moubarak, l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, les guerres en Irak et Afghanistan, l'Iran, Israël et la Palestine, la mort d'Oussama Ben Laden etc.) et ses rencontres avec les différents chefs d'Etat (Sarkozy, Merkel, Poutine,…). Oui cette terre promise est passionnante à lire et j'avoue que mon admiration pour l'homme, son humanité, son ouverture d'esprit, son courage, en ont été confortées. A lire même si un peu long… et ce n'est que le premier volume !
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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« L'audace d'espérer »

Par quel profond mystère, volonté ou hasard, le doigt du Destin se pose un jour sur l'épaule d'un être pour le désigner au pays comme l'élu attendu ? Ou s'agit-il d'une prédestination ? Il appartiendrait alors à la Divinité, si chère aux Américains empreints de religion, de rendre ses décrets. C'est la calme certitude du Révérend Otis Moss, promoteur du mouvement des Droits civiques aux côtés de Martin Luther King : le métis hawaïen en proie au doute, au nom improbable de Barak Hussein Obama, est chargé de la mission de guider la nation hors du désert vers une Terre biblique promise.
« Chaque génération est limitée par ce qu'elle sait. Ceux d'entre nous qui ont participé au mouvement, les géants comme Martin, les lieutenants et les fantassins comme moi... nous sommes la génération Moïse. […] Nous sommes sortis d'Égypte, pour ainsi dire. Mais nous n'avons pas pu poursuivre notre voyage au-delà.
« Vous, Barack, vous faites partie de la génération Josué. Vous et vos semblables êtes responsables de la prochaine étape. Les gens comme moi peuvent vous offrir la sagesse de leur expérience. Peut-être saurez-vous tirer des leçons de nos erreurs. Mais, au bout du compte, c'est à vous, avec l'aide de Dieu, que revient la tâche de bâtir à votre tour sur nos propres fondations, et de mener notre peuple et ce pays hors du désert. » (p.174)

La conquête des sommets « Yes we can ! »

Plus prosaïquement, à la lecture de ses Mémoires, la réussite d'Obama s'explique par la triple conjonction de facteurs de réussite, un alignement exceptionnel de planètes. Un, le moment de l'histoire des Etats-Unis ; deux la profonde volonté de changement du pays ; trois les qualités d'exception d'un être lancé dans l'action, tel « un boulet qui vient d'être éjecté d'un canon ».
Les années Bush sont marquées en effet par les années de guerre en Irak, le tsunami économique de la crise des subprimes et la mondialisation, autant de « changements qui bouleversaient le paysage urbain, non seulement à Chicago mais partout ailleurs aux États-Unis – le déclin de l'industrie, l'exode des populations blanches loin des centres-villes, la paupérisation de toute une frange de la population, silencieuse et isolée, tandis que l'apparition d'une nouvelle classe éduquée accentuait le phénomène de gentrification dans certains quartiers. » (p. 28). Sans compter la fatalité originelle des USA, la discrimination raciale qui divisait le pays et conduit jadis à la guerre de Sécession.
D'où la formidable volonté de changement : « Le pays était avide d'une nouvelle voix. Je ne serais jamais en meilleure position pour me lancer et, grâce à ma popularité auprès des jeunes, dans les minorités et chez les indépendants, j'étais en mesure d'élargir le champ au profit des démocrates dans toutes les élections à venir. »
L'élection présidentielle résulte de la rencontre entre un homme et un peuple. Et Obama réunissait toutes les qualités pour réussir : un relatif manque d'expérience malgré son cursus honorum de sénateur le l'Illinois puis du Congrès, un homme neuf, jeune la quarantaine, loin des intrigues et des compromis de Washington.
Un Verbe chargé d'émotion et de sincérité portant à la communion « Et puis, au bout d'un moment, je trouve mon rythme. La foule cesse de rugir et écoute en silence[…] C'est une sensation physique, une émotion qui se propage comme une onde électrique entre vous et l'auditoire […] Vous avez touché au coeur d'un esprit collectif, vous avez atteint quelque chose que nous connaissons et désirons tous – le sentiment d'un lien qui abolit nos différences et les remplace par une immense vague de possibilités – et vous savez que ce moment, comme tous les moments les plus importants de la vie, est éphémère, et que bientôt le charme sera rompu. » (convention démocrate nationale).
Enfin la volonté et l'ambition de changer le monde « Mais l'idée de l'Amérique, la promesse de l'Amérique : ça, je m'y accrochais avec une obstination qui me surprenait moi-même. « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux » – voilà l'Amérique telle que je la concevais. L'Amérique de la Déclaration d'indépendance, de Tocqueville, le pays de Whitman et de Thoreau, où nul ne m'était inférieur ou supérieur ; l'Amérique des pionniers qui étaient partis vers l'Ouest en quête d'une vie meilleure ou des immigrés qui avaient débarqué à Ellis Island, poussés par la soif de la liberté. » (28)
Une longue et difficile odyssée, un incessant travail d'équipe le mèneront enfin jusqu'à la Terre promise : « Et puis, tout à coup, mon visage a surgi en gros plan à l'écran et ABC News a annoncé que j'allais devenir le quarante-quatrième président des États-Unis. Tout le monde a explosé de joie. […] Quoi que j'aie pu accomplir pour ma part, c'étaient eux, leur talent, leur travail acharné, leur perspicacité, leur ténacité, leur loyauté et leur générosité, ainsi que le dévouement de toute l'équipe, qui avaient rendu ce moment possible. »

Conclusion : se confronter à la réalité du monde

Une terre promise narre l'odyssée d'un obscur métis idéaliste né à Hawaï qui deviendra le premier président noir du pays. Un Rêve américain, à la portée de tous : « Ce livre est avant tout pour ces jeunes gens une invitation à refaire le monde une nouvelle fois, et à faire advenir, par le travail, la détermination et une bonne dose d'imagination, une Amérique qui se mettra enfin au diapason de tout ce qu'il y a de meilleur en nous. » (Préface)
Un plaidoyer pro domo certes - il lâche ses coups et donne, enfin, libre cours à ses colères et à ses indignations - qui révèle les grands traits de caractère d'un président habité par ses convictions, déterminé, volontaire, plein d'humour et porté à l'émotion ; mais, confronté à la réalité du monde, il s'oblige à composer, à limiter son action par « cynisme, calcul, et une forme de prudence déguisée en sagesse » (p. 816) ; au risque de décevoir comme le prévient Vaclav Havel « Votre malédiction, c'est que les gens attendent beaucoup de vous. Car cela signifie qu'ils pourront être vite déçus. C'est une chose dont j'ai l'habitude. Je crains que cela ne soit un piège. »
Si Barack OBAMA in fine s'est appliqué en pédagogue avec autant de scrupule aux détails de sa Terre promise, à ses Travaux et ses jours, nous le comprenons à présent et il le savait, c'est qu'il présente ici les pièces à conviction de sa présidence à la postérité et au jugement de l'Histoire.
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Un très beau cadeau reçu de mon fils cadet pour mon anniversaire : le premier tome de Barack Obama a l'avantage de se lire comme un roman, tant il captive. Ou comme un document-témoignage autobiographique, qui peut être posé sur un coin de table, pour y revenir un peu plus tard dans la journée … On ne s'ennuie pas une seule minute !

Jamais aucun Président d'une nation ne m'avait autant touchée. Il est le seul à ma connaissance qui soit capable de parler de sa vie privée (grands-parents, parents, soeur, femme et filles) avec autant de tendresse et de sincérité, sans aucune fausse pudeur. de ses défauts ou d'un acte de jeunesse dont il a encore honte aujourd'hui (avoir harcelé un élève avec d'autres camarades d'école … ) de ses rêves et de ses victoires, comme de ses échecs et déceptions. Je n'y ai vu aucune prétention. Plutôt beaucoup de bienveillance sans trace d'hypocrisie ou de fausse modestie.

Je l'ai fait durer pendant huit jours, chaque soir, afin d'en profiter au maximum ! J'attends la suite que je ne manquerai pas de lire ! Un récit qui tient plus d'une correspondance intime que de mémoires telles que je les conçois (ça c'est mon point de vue) : je trouve Barack Obama encore un peu trop jeune pour ça …

Cerise sur le gâteau : les magnifiques photos qui sont autant de petits présents et viennent agrémenter le texte. Une belle écriture également. Bref du plaisir à l'état pur !
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Il aura fallu pas moins de 800 pages à Obama pour faire le récit de son premier mandat à la Maison Blanche ; premier mandat, incluant naturellement les presque deux années de campagne alors qu'il n'est un jeune sénateur inconnu du grand public.

Avant de s'engager en politique, presque par hasard, et sans vraiment l'assentiment de son épouse, Obama est avant tout un jeune homme instruit qui se cherche beaucoup, engagé dans le travail social, mais déjà très au clair avec ses convictions profondes.

Quatre années de présidence s'apparentent à un véritable parcours du combattant tant la conquête du pouvoir est longue et difficile, et à une aventure de chaque jour. La Maison Blanche est une ruche permanente, une presque prison dont le locataire peine à s'extirper pour tenter de vivre un semblant de vie normale.
De plus, arrivant après la présidence Bush, Obama a dû très vite affronter la crise financière qui affectât le monde entier, de même que les printemps arabes et les multiples terrains de guerre laissés par ses prédécesseurs.

C'est avec respect, et aussi beaucoup d'humour qu'Obama relate les différents dirigeants internationaux avec lesquels il a travaillé au cours de son premier mandat. Si les portraits ne sont pas toujours très flatteurs, ils montrent un grand sens de l'observation.

En outre, si les crises internationales occupent une bonne part de ce récit, la politique intérieure n'est pas en reste avec notamment la mise en place de la couverture médicale promise lors de sa campagne, la gestion d'une marée noire majeure dans le golfe du Mexique. Cheminer au coeur des institutions américaines est une chose passionnante, autant parce qu'elles sont complexes, que parce qu'au fond tout n'est que pragmatisme, négociations et compromis, surtout après deux ans de pouvoir, et l'inévitable revirement politique des élections de mi-mandat.

Comme commandant en chef, on découvre un Président pas toujours en accord avec ses généraux, un homme soucieux de ses soldats, un homme qui prend le temps de la réflexion, de la concertation avant d'engager des troupes supplémentaires et de décider d'une opération périlleuse. le terme de ce récit est d'ailleurs l'épisode de la capture de Ben Laden

Si Obama se raconte en tant que POTUS, il y a aussi Barak, l'époux et le père. Il y a un côté intime (non négligeable) à ce récit nous montrant un homme comme les autres, inquiet du bien-être de sa femme, préoccupé de la préservation de l'enfance de ses deux petites filles ; un homme respectueux des institutions qu'il tente de servir de son mieux avec ses doutes et ses convictions, conscient de ses limites.

Ce livre aura nécessité pas moins de trois traducteurs qu'il faut saluer pour le rendu final : sérieux, documenté, précis, technique, et accessible à la fois.
Si quelque fois, il aurait gagné à plus de concision (notamment quand il est question des affaires intérieures), ce livre n'en reste pas moins passionnant pour autant. Il reflète le charisme et la classe qui se dégage de cet homme qui a su, en toute circonstance durant ses 8 années de présidence, donner une image respectable de son pays (n° 45 ne pourra pas en dire autant…)

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Merci d'abord à Babounette qui m'a offert ce livre fabuleux. On vit vraiment de l'intérieur le système américain. Obama avec ses projets, ses doutes, sa vie de famille et son amour de son épouse et de ses deux filles (autre chose que D. Trump) que le temps passé à sa tâche ne lui permet pas toujours de rejoindre. le rôle des amis, et surtout l'effroyable rôle de l'argent. Pour être élu, il faut des spots publicitaires payants dans les 50 Etats qui ont leurs télévisions locales. Il faut se farcir des diners de donateurs chronophages. Pour faire passer une loi, il faut composer avec les lobbies, passer du temps à séduire quelques républicains pour avoir les voix qui manquent. Pour l'obamacare, il a dû édulcorer pour que ça passe. Pout fermer Guatanamo, il n'est pas arrivé. L'administration Bush a enfermé des présumés terroristes dangereux mais n'a pas constitué de dossier permettant de les juger, et ces prisonniers ont été torturés sous l'administration Bush, rendant leurs aveux suspects et leur condamnation problématique devant un tribunal. Dès son élection, il a dû trouver le moyen de limiter les dégâts de la crise des subprimes héritée de l'ère Bush. Impossible de tout aborder, mais j'ai lu ce livre de la première à la dernière page (il y en a 841) presque sans sauter une ligne. Il faut vraiment lire ce livre pour comprendre l'Amérique, mais en plus, quel bonheur de découvrir un homme d'une telle générosité qui n'hésite pas à parler de ses erreurs, de ses devoirs de conscience. Etre obligé d'avoir comme alliés des Etats comme l'Arabie saoudite et d'autres qui méprisent les droits de l'homme. S'en couper serait les jeter dans les bras de Poutine, et ce serait encore pire. Il faut choisir entre la peste et le choléra, et quand on est un dirigeant responsable, il y a autre chose que les beaux principes. Quand Obama rencontre ces dirigeants, il essaie d'infléchir. Amusant aussi ses portraits sans complaisance des grands de ce monde. Grande admiration pour Merkel, très peu pour Sarkozy et Poutine. Ce livre est une vraie mine d'or.
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