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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une tendre et douce plongée dans le Japon des années 70 ; dans la réalité de ce pays insulaire avec les Jeux de Munich de 72, le passage de la comète Giacobini, le suicide du Prix Nobel Monsieur Kawabata Yasunari... mais également, dans l'imaginaire de l'enfance, « dans l'univers d'une étoile flottant à trois milliards d'années-lumière. »

Une belle et profonde amitié entre deux cousines, sous une plume poétique, fluide, délicate.
De nombreux personnages secondaires tout aussi attachants.

Si votre humeur est à la sensibilité, à la tendresse, ne résistez pas une seconde aux pouvoirs apaisants de ce roman. Laissez vous prendre par les mots ; laissez vous porter par ce tapis volant des mots qui prête à la rêverie !
Un dernier petit conseil, « Si vos oreilles émettent un drôle de bruissement, ne les frottez pas trop fort. Parce que dans la plupart des cas, ce sont les anges qui recousent leurs ailes sur vos lobes. »
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Entre langueur et enthousiasme, d'une écriture limpide et sensible teintée par la nostalgie de l'enfance, Yôkô Ogawa nous propose un récit chronologique de la vie quotidienne d'une famille japonaise pas ordinaire.

Plus de 20 ans après, Tomoko se souvient de l'année 1972 durant laquelle elle vécut chez sa tante. Âgée alors de 12 ans, dans un cadre dont le luxe lui était inconnu et entourée d'une famille gentiment insolite, elle noua une grande amitié avec sa cousine Mina.

Sans être caricaturaux, les personnages sont particuliers. Chacun d'eux est pourvu de qualités et de failles. Chacun élargit la perception du monde de l'adolescente, en lui ouvrant les portes sur de nouvelles possibilités ou de nouvelles zones d'ombre. Chacun possède une originalité qui suscite la tendresse et l'admiration de Tomoko.
Même l'animal domestique est surprenant!

Dans un univers protégé mais ouvert sur le monde extérieur, les joies et les tracas se succèdent dans une ambiance spéciale, empreinte de rêve, de douceur de vivre et d'innocence. Malgré leurs différences, les membres de la famille se protègent l'un l'autre. Ils constituent un groupe soudé, habité par une même curiosité culturelle.

Comme Tomoko, je me suis attachée à cette maison peuplée de personnes formidables et imparfaites, petit îlot de chaleur domestique, où les rêves et les sentiments s'épanouissent.
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Je te conte le début : après le décès de son père, et alors que sa mère doit s'éloigner pour parfaire sa formation professionnelle, la petite Tomoko est envoyé pour un an chez son oncle et sa tante. Tomoko a douze ans ; à Kobe, son oncle l'attend sur le quai de la gare. Il la serre dans ses bras et la conduit jusqu'à la très belle demeure familiale. Pour Tomoko, tout est ici singulièrement différent. Son cousin Ryuichi passe ses études en Suisse et chaque missive de sa part apparaît comme l'événement de la journée. Sa cousine Mina passe ses journées dans les livres, collectionne les boîtes d'allumettes illustrées sur lesquelles elle écrit des histoires minuscules ; un hippopotame nain vit dans le jardin, son oncle a des cheveux châtains, il dirige une usine de boisson gazeuse et la grand-mère se prénomme Rosa.

Bienvenue dans les années soixante-dix.

Cela devrait te suffire. de toute façon, il ne s'y passe pas grand-chose d'autres. Pour moi ce roman présente un éloge de la lenteur et du quotidien presque banal (exception faite de l'hippopotame nain venu du Liberia). Et pourtant, je m'y sens bien, entre ces pages. Je pourrais les lire pendant des heures et des minutes, sans m'en lasser, et même le relire. Car, j'y perçois quelque chose de plus entre les mots. Un brin de nostalgie, une touche de mélancolie. de la langueur se distille dans cette bouteille de boisson gazeuse. Mina est malade, mais elle ne s'apitoie pas sur son sort. Non, elle se crée des histoires, elle s'invente des instants magiques de bonheur furtif juste en regardant des boites d'allumettes. Chacun son truc. Moi je pouvais faire pareil, en regardant un sous-bock ou l'étiquette d'une bouteille de bière. Chacun sa collection, chacun son univers. L'auteure m'avait également habitué à suivre des matchs entiers de base-ball. Ce soir, j'ai eu le droit à la retransmission en quasi simultanée du tournoi de volley au J.O. de Munich, 1972 et suivre ainsi les performances de l'équipe du Japon. Chacun son truc, chacun son sport ou sa musique.

Ah, l'histoire, j'allais oublier de t'en parler, parce que je ne trouve rien à dire. Il n'y a rien, et c'est justement ces moments de rien – en fait, ce n'est pas du rien, mais juste du quotidien – qui apporte ces instants de manque qui m'ont fait tourner les pages frénétiquement pour découvrir la suite, et la fin. Une cousine malade, un livreur qui livre des bouteilles et qui donne des boites d'allumettes, un oncle absent qui semble avoir une seconde vie, une tante qui fume trop et qui se cache pour boire du whisky, une grand-mère d'origine allemande et un hippopotame nain. Quel rôle pour ce drôle d'animal de compagnie ? C'est toute une histoire qu'il faudra aller rechercher dans le passé, dans les racines familiales de cet oncle et du grand-père.

« La marche de Mina » est à nouveau un roman magnifique et subtil qui parle de générations, du regard de l'autre et de l'étranger, qui te plonge dans la nostalgie d'une autre époque et qui t'accrochera même par sa lenteur et son inaction. Et avec un bel hommage aux Belles Endormies de Yasunari Kawabata.
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Quel regret de quitter cette maison d'Ashiya qui gardera éternellement le charme de l'enfance aux yeux de Tomoko.
On s'y installe si aisément, si confortablement, qu'une petite pointe de tristesse vient étendre son voile lorsqu'on referme définitivement sa porte.
Trente ans après y avoir séjourné, alors que la maison n'existe plus, les souvenirs de Tomoko sont vifs et précieux. Elle sent revivre en elle tous ces petits instants et les habitants sont tous là, en elle, pour l'éternité, si intensément présents.

C'est une maison de style hispanique, un univers fascinant qui a émerveillé la petite Tomoko de douze ans. Elle y a passé une année auprès de sa cousine Mina.
La jeune Mina qui souffre d'asthme, lectrice précoce et perspicace, et qui a une passion pour… les boîtes d'allumettes dont les étiquettes inspirent son imaginaire pour en sortir des histoires surprenantes. La fragilité de son corps est délicatement décrite.
L'oncle, à l'élégance semi-occidentale, qui s'absente sans prévenir durant de longs jours. La tante dans son fumoir, whisky à la main, qui cherche les coquilles dans les écrits qui tombent entre ses mains.
Grand-mère Rosa, dont la chambre, à l'univers allemand, est remplie de flacons et de pots de crème de beauté.
L'énergique madame Yoneda qui s'active en cuisine et ailleurs, indissociable de cette maison occidentale, gourmande de lait concentré. le jardinier, très, très posé et serviable, qui s'occupe fidèlement de Pochiko.
Car Pochiko est un personnage phare de cette demeure, ou plus précisément de son jardin. Pochiko, toujours nonchalante, dont Tomoko fait la connaissance par son derrière imposant ! Pochiko, l'hippopotame nain, ramenée du Libéria.

Pendant quatre saisons partagées avec cette famille si particulière, Tomoko s'éveille à une vie bien différente de la sienne. Empathie et tendresse lui viennent naturellement envers Mina. Elle désire avant tout le bonheur de sa cousine. Un bel attachement réciproque cher à l'enfance les unit.
Il ne se passe absolument rien d'extraordinaire, juste la vie qui s'écoule. Et pourtant, j'aurais voulu rester encore quelques moments à boire du Fressy, manger des Bolo et me prélasser dans la salle de bain de lumière avec Tomoko et Mina, sereinement, indéfiniment.

Yôko Ogawa, avec sa plume tout en douceur, enchante tout ce petit quotidien banal.
J'ai succombé doucement au charme qui nous enveloppe lors de cette lecture. du pur bonheur dans toute sa simplicité.
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La 4ème de couverture nous dit que Yoko Ogawa "explore dans ce livre ...le thème de l'étranger et des origines". Ce n'est pas ce que j'ai retenu principalement de ce roman même s'il est indéniable que ce sujet est abordé.La présence de Rosa, grand-mère allemande en témoigne et peut-être même Pochiko la petite hippopotame naine du Libéria! J'ai davantage retrouvé le thème de l'étranger au sens social, par la découverte que fait Tomoko d'un autre milieu social en allant vivre un an chez sa tante:L'émerveillement d'une richesse à laquelle elle n'est pas habituée, une autre façon de vivre. J'ai été imprégné de la candeur et de la pureté du lien qui se noue entre cette petite fille et sa cousine Mina qui lui semble à la fois si fragile et tellement extraordinaire...Comme Y.O sait si bien le faire, la poésie qui se dégage de ce roman est magnifique.Elle permet d'aborder des sujets difficiles ,comme la mort,avec une finesse presque féérique. L'amour de la lecture et de l'écriture nous guide tout au long du récit nous rappellant leur pouvoir de transformation et d'adaptation au monde.
Une fois de plus l'univers et le talent de Yoko O. m'ont enveloppé de douceur.
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Japon, Ashiya, de 1972 à 1973.
Tomoko à douze ans quand son père meurt.
Elle quitte la banlieue d'Okayama pour Ashiya, vivre une année chez son oncle et sa tante où elle sera scolarisée.
Là-bas, tout est différent de l'endroit où elle a grandi et la demeure est somptueuse. Une demeure luxueuse, vaste, pleine de pièces plus fantastiques les unes que les autres. 
Cette demeure abrite une fillette asthmatique, rêveuse, intelligente et mystérieuse. C'est Mina, sa cousine, c'est elle qui a pour rôle d'allumer le gaz. Elle aime les livres et vit pour sa collection de boîtes d'allumettes aux images improbables qui inspirent sa créativité.

J'ai adoré lire cette relation naissante qui devient une belle amitié solide entre Tomoko et Mina qui partagent entre elles les rêveries et les projections magiques que permet l'innocence. le vaste monde reste encore à conquérir quand on est si jeune et les frontières entre l'imaginaire et la réalité semblent ne pas exister.
Dans ce livre, il y a plusieurs générations qui se côtoient : des femmes aux tempéraments, attentes et existences différentes, cela forme une atmosphère très particulière...
Il y a un lourd secret que le récit garde pour lui longtemps et il raconte aussi, les sorties de Tomoko à la bibliothèque pour emprunter les livres de Yasunari Kawabata et les premiers émois amoureux… et tant de belles choses subtils. 

J'ai trouvé cette histoire tellement merveilleuse ! 

"C'est justement parce que la réalité est tout autre que mes souvenirs ne peuvent plus être abîmés par qui que ce soit."
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Japon. La maman de Tomoko doit reprendre ses études en internat. Pendant ce temps Tomoko va vivre une année particulière dans la maison de sa tante. Elle découvre un milieu très aisé qui la séduit. Tout l'émerveille, de la splendeur de la grande maison à la beauté de ses cousins... Une année au paradis avec sa chère cousine Mina, à fois très fragile et d'une intelligence remarquable.

Portrait d'une famille et d'un mode de vie tout en tendresse et en nostalgie. Encore une très belle écriture de Yoko Ogawa.
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Je te conte le début : après le décès de son père, et alors que sa mère doit s'éloigner pour parfaire sa formation professionnelle, la petite Tomoko est envoyé pour un an chez son oncle et sa tante. Tomoko a douze ans ; à Kobe, son oncle l'attend sur le quai de la gare. Il la serre dans ses bras et la conduit jusqu'à la très belle demeure familiale. Pour Tomoko, tout est ici singulièrement différent. Son cousin Ryuichi passe ses études en Suisse et chaque missive de sa part apparait comme l'évènement de la journée. Sa cousine Mina passe ses journées dans les livres, collectionne les boîtes d'allumettes illustrées sur lesquelles elle écrit des histoires minuscules ; un hippopotame nain vit dans le jardin, son oncle a des cheveux châtains, il dirige une usine de boisson gazeuse et la grand-mère se prénomme Rosa.

Bienvenue dans les années soixante-dix.

Cela devrait te suffire. de toute façon, il ne s'y passe pas grand-chose d'autres. Pour moi ce roman présente un éloge de la lenteur et du quotidien presque banal (exception faite de l'hippopotame nain venu du Liberia). Et pourtant, je m'y sens bien, entre ces pages. Je pourrais les lire pendant des heures et des minutes, sans m'en lasser, et même le relire. Car, j'y perçois quelque chose de plus entre les mots. Un brin de nostalgie, une touche de mélancolie. de la langueur se distille dans cette bouteille de boisson gazeuse. Mina est malade, mais elle ne s'apitoie pas sur son sort. Non, elle se crée des histoires, elle s'invente des instants magiques de bonheur furtif juste en regardant des boites d'allumettes. Chacun son truc. Moi je pouvais faire pareil, en regardant un sous-bock ou l'étiquette d'une bouteille de bière. Chacun sa collection, chacun son univers. L'auteure m'avait également habitué à suivre des matchs entiers de base-ball. Ce soir, j'ai eu le droit à la retransmission en quasi simultanée du tournoi de volley au J.O. de Munich, 1972 et suivre ainsi les performances de l'équipe du Japon. Chacun son truc, chacun son sport ou sa musique.

Ah, l'histoire, j'allais oublier de t'en parler, parce que je ne trouve rien à dire. Il n'y a rien, et c'est justement ces moments de rien – en fait, ce n'est pas du rien, mais juste du quotidien – qui apporte ces instants de manque qui m'ont fait tourner les pages frénétiquement pour découvrir la suite, et la fin. Une cousine malade, un livreur qui livre des bouteilles et qui donne des boites d'allumettes, un oncle absent qui semble avoir une seconde vie, une tante qui fume trop et qui se cache pour boire du whisky, une grand-mère d'origine allemande et un hippopotame nain. Quel rôle pour ce drôle d'animal de compagnie ? C'est toute une histoire qu'il faudra aller rechercher dans le passé, dans les racines familiales de cet oncle et du grand-père.

« La marche de Mina » est à nouveau un roman magnifique et subtil qui parle de générations, du regard de l'autre et de l'étranger, qui te plonge dans la nostalgie d'une autre époque et qui t'accrochera même par sa lenteur et son inaction. Et avec un bel hommage aux Belles Endormies de Yasunari Kawabata.
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Une très jolie première phrase:

"La première voiture dans laquelle on m'a transportée après ma naissance était un landau arrivé de la lointaine Allemagne à travers les mers, avec une frise de laiton ciselé appliquée tout autour."

Dans le livre Japonais que j'ai fini en rentrant de Madrid, il n'est pas question de tremblement de terre, ni de tsunami, même si l'action se passe à Kobe. Non il y est simplement question d'une année qui va transformer la vie d'une adolescente en 1972.

Tomoko a perdu son père. Sa mère va suivre une formation et doit l'envoyer vivre chez sa soeur pendant un an. Mina va découvrir une famille et une vie très différente des siennes. Je vous donne quelques indications sur cette famille :

- La tante est semi alcoolique et passionnée par les coquilles dans les textes. Elle est mariée à un homme, directeur d'une usine de boisson type coca cola.

- Cet oncle, très charismatique et exotique (sa mère est allemande), a une double vie que Mina va peu à peu découvrir.

- Un cousin qui étudie en Suisse pour lequel Mina éprouvera ses premiers émois amoureux.

- La cousine de Tomoko: Mina. Jeune fille asthmatique qui collectionne les boites d'allumettes et qui lit énormément.

- La grand-mère allemande Rosa, rescapée d'une famille juive qui a disparu dans la Shoah (en particulier sa jumelle).

- La cuisinière (sorte de majordome) a le même âge que la grand-mère et elle est devenue sa jumelle de substitution. Elle est passionnée par les concours et est la colonne vertébrale de la famille.

- Un jardinier, homme à tout faire.

- Et surtout ne pas oublier un hippopotame nain qui sert de taxi à la cousine…

Cette famille et cette année hors de son univers habituel va transformer Tomoko. Elle va découvrir la lecture, ses premiers émois amoureux, le hand ball et les jeux olympiques de Munich, l'indépendance… de la suite de la vie de Mina, on apprend peu de chose, elle n'a pas eu d'enfant mais est devenue bibliothécaire (suite de cette année), elle est en contact avec sa cousine et sa famille mais de façon peu régulière par contre cette année reste gravée dans sa mémoire.

C'est un joli roman, avec une écriture simple sans esbroufe. On découvre le monde d'une adolescente qui se trouve confrontée à la vie des adultes, avec toutes les contradictions, les mystères et les bizarreries que cela implique.
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1972. A douze ans, Tomoko est obligée de quitter sa mère pour un an. Celle-ci doit partir améliorer sa formation de couturière dans une école de la ville. La petite fille est confiée pour un an à la riche famille de son oncle, à Kobe, vivant dans une belle propriété dans un ancien jardin zoologique.
Et là, on a une heureuse surprise : Tomoko est accueillie à bras ouverts, sa cousine, Mina, d'un an plus jeune qu'elle et de santé fragile, la prend en amitié. La maison est belle, et rien de tragique dans cette parenthèse. Au contraire, un monde nouveau s'ouvre à Tomoko, et petit à petit, elle va se familiariser avec un nouvel univers. Tomoko va également découvrir un monde au-delà des frontières : le drame des jeux olympiques de Munich, la comète Giacobini, et le suicide du prix Nobel de littérature, Yasunari Kawabata.
Roman d'enfance, roman de découverte, année heureuse pour Tomoko, cette « Marche de Mina », avec son hippopotame nain, est un vrai moment de bonheur et de sérénité.
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