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sur 411 notes
Sage-femme se dit en islandais ljósmóđir, "mère de lumière", celle qui accompagne l'enfant des ténèbres vers la lumière. C'est aussi la première personne que l'enfant voit et qui l'accueille.
Ce roman contemplatif et initiatique présente Dómhildur, dit Dýja, sage-femme comme l'était sa grand-tante dont elle a hérité le nom, l'appartement et les écrits. À travers ses souvenirs et ses traces, Dýja sort des ténèbres et pénètre dans la lumière comme un bébé naissant. Petit à petit, elle apprend à lâcher le passé et prend possession du présent, les réflexions et pensées de sa grand-tante, obscures et décousues, deviennent claires et siennes.
Nous sommes tous en quête de cette lumière, remonter à la source nous permet de comprendre ce qu'elle est. Elle est liée à la vie, au premier instant, à notre premier souffle, à la sortie du ventre maternel et de la grotte originelle.
C'est un grand moment de lecture ou d'accouchement spirituel que nous offre Auđur Ava Ólafsdóttir, une profonde réflexion poétique et sensible sur le sens de la vie, sur notre place dans ce monde bien sombre.
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Ce n'est pas la première fois que je lis les mots d'Audur Ava Òlafsdòttir.
Je les ai découverts il y a quelques années dans le rouge vif de la rhubarbe (2016).
J'en ai ensuite savouré toute l'essence dans Rosa Candida (2010).
Et j'ai été subjuguée par leur beauté dans L'embellie (2012), leur puissance dans Ör (2017) et leur délicatesse dans Miss Islande (2019).


La vérité sur la lumière (2021) est le dernier né de l'autrice Islandaise que j'aime tant. Et une fois encore, je dois avouer que c'est une merveille.
Évanescente, décousue, morcelée, toute de bribes et de fragments, de citations et d'états d'âme, elle n'a pas grand chose du roman classique tel qu'on l'entend.
Les critiques littéraires la qualifieraient volontiers d' « objet littéraire non-identifié ». Et même si je trouve la formule largement galvaudée, je dois avouer qu'il y a de ça.


Pas de début, pas de fin à La vérité sur la lumière, une colonne vertébrale des plus sommaires et des personnages à peine ébauchés. de quoi en faire fuir plus d'un.
Et pourtant, la magie opère.
On la lit en quelques heures, on se promet de se souvenir de nombre de ses phrases et on en ressort le coeur léger et les yeux emplis de tendresse.
Alors s'il y a un mystère Òlafsdòttir, il prend tout son sens dans ce roman.


Comme dans chacun de ses précédents romans, Audur Ava Òlafsdòttir nous emporte avec simplicité, grâce et légèreté, dans un ailleurs reculé.
Plein d'images couleur pastel et de mots cotonneux.
D'une phrase d'une seul, nous voilà loin. Très loin, très haut, sur un nuage.
Dans un nuage devrais-je dire car c'est exactement la sensation que j'ai eue pendant ma lecture. Les lignes de la vérité sur la lumière, dictées par une nuit infinie, m'ont emmitouflée de leur douceur et enivrée de leur parfum.


Pas de début, pas de fin, je le disais. Pas vraiment d'histoire non plus. Aucune recherche d'efficacité dans la narration en somme.
Juste des mots, ça et là posés. Avec poésie, lenteur et bienveillance.
C'est bien simple, La vérité sur la lumière est une inspiration, une respiration.
Un souffle. Très doux.
Une réflexion troublante sur l'inconstance humaine, parsemée d'éclats de voix et d'étincelles de vérité.


On ne comprend pas tout, on est parfois perdu, mais l'on se surprend à trouver cela divin.


Lien : http://www.mespetiteschroniq..
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Je suis ravie d avoir lu une nouvelle fois cet auteur islandaise
Ce titre me paraissait bien obscure
Je ne qualifierai pas ce titre comme un roman
Bien sûr ce livre nous raconte l l'histoire de l auteur de ce livre où il semble régner le métier d aider à donner la vie de génération en génération.
Ce livre est aussi une ode à la nature
La préservation de notre planète était déjà d actualité au temps de la grand-mère de notre heroine personne n a été assez sage alors?
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Dýja est sage-femme et vit dans l'appartement de sa grand-tante, Fífa, appartement qu'elle a reçu en héritage. D'ailleurs, Fífa ne lui a pas laissé que l'appartement : les meubles, ses manuscrits, sa profession sont des biens communs qu'elles se partagent. Comme Fífa, Dýja est célibataire et vouée à son métier. Pourtant on ne peut pas dire que ce fut son premier choix mais disons que son itinéraire de vie l'a amenée à suivre la lignée ancestrale, toutefois fortement concurrencée par un autre corps de métiers (celui des pompes funèbres, celui des parents de Dýja ) dans un tout logique : la naissance et la mort, les deux bouts d'une existence. Parce que finalement tout est lié.

Entre les naissances qui se succèdent et ne se ressemblent pas, les sorties de couches à surveiller, l'appartement à réaménager pour gagner en lumière, les appels tempétueux de la frangine météorologue et les mémoires de Fífa à découvrir et à suivre, Dýja n'a pas une seconde pour elle. Et cela tombe bien : un visiteur australien débarque pour occuper l'appartement du dessus et peut-être un peu plus d'espace.

La vérité sur la lumière emprunte le titre d'un des écrits de Fífa et aussi sa principale quête existentielle. Dans ce roman, Auður Ava Ólafsdóttir brosse deux héroïnes : une qui vit, l'autre qui se dévoile par ses écrits. Et ce qu'on constate en lisant cette oeuvre foncièrement géniale est finalement qu'on en sait plus sur Fífa et sa profonde intelligence (notamment sa réflexion sur la vie) que sur sa petite-nièce (qui est loin d'être idiote, fait preuve de générosité, de bonté, de discrétion, d'empathie et de partage : une autre belle âme également).

Dans La vérité sur la lumière, Dýja confirme que les différents calepins de notes laissés par Fífa forment un foutu bordel : on devine difficilement et sans assurance l'ordre chronologique de ses oeuvres et de ses remarques. Et je vous confirme que La vérité sur la lumière est un roman assez bordélique tout en étant très organisé : il est définitivement inclassable ! Parce que sans se forcer à l'exercice de style comme on peut le voir chez certains auteurs français, Auður Ava Ólafsdóttir met en pratique ce qu'elle écrit : ainsi on évolue entre trois histoires (le quotidien de Dýja nourri par des rencontres, des échanges avec les copines, les collègues, les futurs parents, les inconnus ; la vie de Fífa et le passé des sage-femmes de la famille ; les écrits de Fífa) sans aboutir à une conclusion certaine sur l'essence même de la lumière, mais en ayant abordé plein de chemins de traverse avec comme moyens de transport : la poésie et le tricot.

Comme toujours chez Auður Ava Ólafsdóttir, les personnages sont toujours un peu hors sol mais il y a une telle énergie, une telle facétie, une telle inventivité que tout passe, mais alors vraiment tout. Il y a des mots cités de toute beauté, un univers tellement réjouissant, à la fois terre-à-terre et complètement stellaire - rien n'est prévisible-. Il y a toujours cette écriture de la contemplation qui m'émerveille et dont je ne me lasse pas. Bref, La vérité sur la lumière est un roman qui va rester longtemps dans ma mémoire comme celui qui ne dit pas tout mais qui me nourrit et offre plein de perspectives, comme une aurore boréale. Fantastique.
Lien : https://jemelivre.blogspot.c..
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Un livre prêté par ma camarade de lecture alors même que ma belle soeur était en Laponie, entrain d'observer les aurores boréales et essayant désespérément à s'habituer au manque de lumière en journée. Dans ce très beau livre, nous suivons le cheminement de Dyja, issue d'une longue lignée de sages-femmes islandaises. A un tournant de sa vie, elle s'interroge sur la genèse de cette vocation en parcourant les carnets de son aïeule, sa grande tante, ayant écrit de nombreux carnets sur ce métier, cette transmission familiale, mais également la nature, de la flore et la faune islandaise à la nature humaine. Cet étonnant récit contemplatif flirte encore avec un récit contemporain japonais, l'attention est donné aux petites choses de la vie et de la nature. La linguistique a également une grande place dans ce livre, comme dans la plupart des oeuvre de l'autrice. Alors qu'une tempête arrive, Dyja nous offre une belle réflexion sur la lumière et la nature humaine.
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Bien au chaud un jour de neige, j'ai lu "La vérité sur la lumière". L'autrice m'a embarquée dans son histoire. J'ai été touchée par sa façon de raconter., de présenter les personnages, leurs relations. Les petits dialogues du quotidien entre tous les protagonistes sont simples, mais aussi puissants pour évoquer leurs relations.
Je me suis promenée dans l'appartement de la tante Fifa comme si j'y étais , c'est visuel, olfactif, tactile...
C'est un livre sur les souvenirs, les relations, la transmission.
Ce qui m'a plu, c'est l'ambiance générale. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, juste des situations du quotidien à travers lesquelles l'autrice nous donne à penser et ressentir la place des humains dans l'univers. C'est très doux et très fin.
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Cela commence par un accouchement à midi , le soleil se lève dans la nuit polaire . La mère a un demi-kiwi tatoué sur le ventre….On accouche beaucoup dans ce livre surprenant ,normal la narratrice est sage -femme (1922 bébés au compteur) , « ljosmodir » en Islandais , « mère de la lumière » .Il y a beaucoup de lumière dans ce livre , si rare et précieuse quand la nuit saisit le pays . On lit les mémoires d'une grand-tante disparue et autodidacte, on rénove un appartement, on rencontre un australien qui vient « ruminer » en Islande , on attend la tempête du siècle. Par petites touches , par des notations banales en apparence la romancière nous entraîne dans une réflexion sur la vie humaine, le mystère de son début ,le mystère de sa fin , sur notre avenir . Un livre lumineux et doux qui fait du bien quand tant d'ombres s'amassent.
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En Islande, le mot élu le plus beau par la population l'année 2013 a été « ljósmóðir », sage-femme, et littéralement « Mère de la lumière » (de ljós, lumière et móðir, mère). L'être humain croît en effet dans les ténèbres, et l'accouchement est le voyage qui conduit des ténèbres jusqu'à la lumière.

Dans ce roman aux tous petits chapitres, à chaque fois introduits par un mot, une idée ou une phrase, nous accompagnons Dómhildur, dite Dýja, sage-femme, tout comme plusieurs générations de femmes de sa famille qui l'ont précédée.

Au fil de ce mois de décembre islandais au cours duquel une tempête se prépare, tempête que sa soeur, météorologue, annonce exceptionnelle, Dýja nous livre ses pensées ainsi que celles de sa grand-tante, également sage-femme, dont elle a hérité l'appartement et les textes et manuscrits qui s'y trouvent. Ce que Dýja exprime est un peu désordonné, comme si, tout comme son aïeule, comme elle le décrit, elle couchait sur papier ses pensées comme elles lui venaient, sans forcément qu'elles forment une suite logique. Et pourtant, l'ensemble forme un tout cohérent qui nous donne à réfléchir.

Ce voyage poétique, ce livre tout au long duquel nous sommes bercés par les mots et les pensées de ces deux femmes, par l'intermédiaire de la plus jeune, est une ode à la lumière. Lumière de la naissance, lumière absente de l'hiver islandais, lumière au départ défaillante dans l'appartement de Dýja…

C'est également une réflexion sur l'homme, hébergé par cette Terre, et à ses faiblesses, sa fragilité et sa dépendance à la nature, ce que le titre islandais, Dýralíf, qui signifie « Vie animale », remet à l'avant-plan.

Un moment suspendu, hors du temps, durant lequel nous sommes remis à notre vraie place.

Lien : https://livreslune.blogspot...
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J'aime les romans de cette auteure islandaise, ils ont une douceur et une musique bien particulières. Mais ce titre-là me laisse perplexe.

Ni roman, ni essai, ni poésie, ni témoignage, ou tout cela à la fois. Ce texte est assez décousu, il part dans tous les sens et j'avoue n'avoir pas été convaincue.

Dyja est sage-femme, « mère de lumière », d'une lignée de sage-femmes, ses parents dirigent des pompes funèbres, elle est à la source de la vie, ils en sont au terme. Sa soeur est météorologue et annonce d'ailleurs une terrible tempête pour la nuit de Noël. Dyja vit dans l'appartement de sa grand-tante Fifa, dans un embrouillamini de meubles, de cartons et de textes écrits par celle-ci.

Bien. Et donc ? Je ne me suis pas vraiment ennuyée, certaines réflexions sont intéressantes, mais fugaces. Il ne se passe rien du tout, et pourtant j'ai avancé dans le texte facilement, grâce à sa fluidité. Mais tout du long, je me suis demandée où l'auteure voulait m'emmener. Et je n'ai pas la réponse.

« Au lieu de ressentir de l'humilité devant le règne animal et végétal, l'homme veut tout s'approprier pour lui seul. Il veut posséder les poissons de l'océan et les rivières cristallines des montagnes, il veut posséder les chutes d'eau, les îles, il voudrait posséder jusqu'au soleil couchant. C'est pour lui un moyen d'oublier qu'il est mortel. Lorsqu'il comprend enfin ce qui importe le plus, c'est qu'il est malade et n'a plus pour longtemps à vivre. »

Le texte est parsemé de ce type de réflexions écrites par la tante de Dyja, elles sont plutôt justes mais quel but ont-elles ? Ce livre ne nous raconte pas d'histoire particulière mais tend à l'universalité des choses, oui nous sommes peu de choses sur terre et pourtant nous la détruisons mais… ces pensées englobées dans une structure narrative bien campée auraient eu une portée bien plus puissante.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Roman étonnant, sûrement un peu trop pour moi.
Un peu trop décousu, les réflexions sont peut-être intéressantes mais enchevêtrées et au final cela manque parfois de clarté, de sens véritable.
Le point de départ d'une tempête hivernale, vendu dans le résumé éditeur, est peu présent et peu intéressant pour le contenu du roman.
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