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3,53

sur 411 notes
La vérité sur la lumière n'est sans doute pas le meilleur livre d'Auður Ava Ólafsdóttir, ressemblant davantage à des miscellanées qu'à un roman classique, mais il est finalement divertissant. Sa narratrice est une sage-femme passionnée de son métier et de la figure de sa grand-tante, qui a exercé la même profession et laissé derrière elle plusieurs manuscrits. A travers les écrits et réflexions de cette dernière, se dégage une certaine philosophie de la vie et de la place sur terre des humains, créatures bien moins équipés que les animaux pour affronter le monde, y compris dans l'utilisation de leur cerveau. Mais il y a vraiment de tout dans La vérité sur la lumière, des choses drôles, graves ou poétiques avec un vibrant hommage aux sages-femmes, ces "mères de la lumière" en langue islandaise, lesquelles ont bien entendu des tonnes d'anecdotes à conter sur la joie de la naissance, la douleur des parturientes et, hélas, le chagrin des mères quand l'accouchement se passe mal. Mais la recherche de la lumière, c'est aussi une quête dans un pays où le jour se réduit à moins de 4 heures en hiver et où parler des fluctuations imprévisibles du temps n'a rien d'anodin, les lecteurs d'Indridason le savent bien. Pour apprécier le livre d'Auður Ava Ólafsdóttir, il faut donc avoir le goût de butiner et ne pas chercher une intrigue linéaire. Avec le style de la romancière, élégant et doux, c'est loin d'être une épreuve.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Titre islandais « dÿralif », « vie animale » dit le traducteur gogol !
Pas grand chose à voir !
Pour nous éclairer, le prologue du livre nous parle du mot choisi par les islandais comme étant le plus beau de leur langue : « Ijósmódir » qui signifie sage-femme et littéralement « mère de la lumière ».
Il est certain que la (ou le) sage-femme aide la femme à trouver la délivrance et au nouveau-né la lumière.
Deux parties distinctes :
Mère de la lumière … la sage-femme … aujourd'hui, hier et avant hier … son rôle et sa volonté de faire ce métier.
Zoologie pour débutant … vie animale, hasard et coïncidences et vérité sur la lumière … Trois embryons de livres pour réfléchir sur notre rôle sur terre.
Une recherche sur l'histoire des mots par exemple, Brouillard avec 8 qualificatifs et Neige avec 26.
Une réflexion sur ce qu'est la lumière dans un pays où … à Reykjavik le 21 juin 02:54 lever 24:04 coucher du soleil … à Akureyri le 21 juin 01:25 lever 01:03 coucher.
Un texte qui nous parle de la vie quotidienne d'une femme comme une autre dans l'Islande d'aujourd'hui et de l'héritage de ses ancêtres, ce qu'on en fait, ce qu'on voudrait en faire.
Une écriture ciselée qui parfois se transforme en poème …
« On dit que l'homme ne se remet jamais d'être né. Que l'expérience la plus difficile de la vie, c'est de venir au monde. Et que le plus difficile ensuite, c'est de s'habituer à la lumière. »
Une belle réussite … une lecture plaisir !
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C'est le premier roman de cette auteure que je lis. Je vais être franche : ce que j'ai préféré, c'est la couverture, créée par David Pearson.

Il est vrai que le style en est limpide, et que des traducteurs de l'Islandais ne doivent pas courir le pavé. Hommage donc à Eric Boury. Je vois aussi que la fille d'Olaf (traduction du patronyme de l'écrivaine) a déjà publié en français six autres romans chez le même éditeur.

Nous entrons dans la vie de Dyja, une sage-femme expérimentée qui a aidé à naître 1922 bébés, dernière représentante d'une lignée de sage-femmes – avec même un « sage-homme » jadis …

Elle donne la vie comme « mère de lumière » dans les conditions parfois très difficiles, dans la tourmente des hivers islandais.

Elle conseille les jeunes mères, pas toujours dotées automatiquement de l'instinct demandé. Elle-même ne s'est jamais mariée, elle eut jadis un enfant d'une relation fugace, et cet enfant est mort à la naissance. L'essentiel de ce roman tourne donc aussi autour de la mort … Car l'être humain est l'animal le plus vulnérable de la Terre.

Dyja a partagé les dernières années de vie de sa grand-tante Fifa, sage-femme elle aussi. Elle a hérité de son appartement. Elle y découvre des manuscrits très décousus, elle s'interroge sur la nécessité de les confier à un éditeur, puis y renonce … Au cours de la nuit de Noël, une furieuse tempête secoue le pays et provoque de graves dégâts.

C'est un texte à la fois terre-à-terre et poétique dans lequel il ne se passe rien de notable, c'est livré dans le désordre, comme la production littéraire de la grand-tante Fifa. Dyjà est bien sympathique mais cela me laisse sur ma faim.

Au bout de la longue nuit islandaise, je n'ai pas trouvé la lumière. Ou peut-être n'ai-je rien compris ?
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Avec ses parents qui dirigent des pompes funèbres, sa soeur, météorologue et elle-même, Dyja, qui est sage-femme, on peut dire que chacun des membres de cette famille s'occupe de chacune des étapes de la vie humaine, de la lumière à l'obscurité, en passant par quelques aléas climatiques.
Dyja, issue d'une longue lignée de sage-femmes, ou "Mères de la Lumière", a hérité de sa grand-tante une moitié d'appartement, toujours dans son jus, ainsi que des articles rédigés par cette écologiste avant-gardiste. Elle y réfléchit aussi sur le sens de la vie et plus particulièrement sur le thème de la lumière qui court tout au long de ce texte.


Souvent poétique, parfois philosophique, ce texte d'Audur Ava Olafsdottir fait la part belle aux ellipses narratives, laissant aux lectrices et lecteurs le soin de combler les vides et d'imaginer des scènes souvent remplies d'émotion. On s'attache aux personnages, ainsi qu'aux paysages islandais, à la météo souvent changeante de cette île où un touriste australien est venu, je cite "ruminer". Il faut laisser infuser ce texte parfois frustrant ou déroutant mais souvent aussi un peu magique.



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Voici encore aujourd'hui, un roman très poétique, que j'ai trouvé drôle et empreint de philosophie, qui nous questionne sur le sens de la vie.
Dyja est sage-femme comme l'ont été plusieurs femmes de sa famille depuis des générations. Elle est à son tour considérée comme "mère de la lumière" puisque c'est ainsi que sont nommées les sages-femmes en Islande.
Ses parents par contre, sont à l'opposé de la vie, puisqu'ils s'occupent tous deux d'une entreprise de pompes funèbres, et sa soeur qu'elle adore, est devenue météorologue afin de mieux prévoir les diverses catastrophes qui pourraient venir anéantir la famille, et donner raison à leur mère, toujours inquiète de leur sort, ce qui est bien compréhensible vu son métier.
L'ouragan qui menace la région, n'empêche en rien Dyja de mettre au monde son 1922e bébé et de partager des instants magiques, très forts avec les heureux parents, des parents qui parfois des années après se souviennent encore d'elle et lui manifestent toute leur reconnaissance.
Tandis qu'elle s'emploie à faciliter ces premiers instants si importants pour les familles, et que la tempête fait rage au-dehors, Dyja vit dans l'appartement de sa grand-tante (Tante Fifa, elle-même sage-femme) dont elle a hérité. Elle s'y sent bien malgré la déco vintage et les ampoules qui grésillent, l'installation électrique étant à revoir.
A l'étage, un étrange touriste australien est venu s'installer sans d'autre but que de faire le point sur sa vie.
Un jour, Dyja découvre dans un placard un carton d'emballage empli de manuscrits et de lettres. Il y a là le journal intime de son arrière-grand-mère qui était sage-femme, la correspondance qu'elle entretenait avec d'autres personnes, le récit de ses "voyages" à pied pour exercer son métier quel que soit le temps, et les écrits de Tante Fifa. Elle découvre alors que sa grand-tante a repris le journal manuscrit de l'arrière-grand-mère pour tenter de le retranscrire tout en y ajoutant ses propres réflexions et digressions.
Les lettres et les écrits de l'arrière grand-mère, femme libre et attentive à la cause féminine, sont très émouvantes pour Dyja quand elle les découvre. Elle n'en connaissait pas l'existence. Les propos qu'elle y tient, sont réellement d'avant-garde à tous points de vue. A cela se rajoute les nombreuses digressions sur la vie et la raison d'exister et le résultat des nombreuses recherches personnelles de Tante Fifa, entre autres sujets sur la lumière (comme le lecteur le sait, la lumière vient à manquer une bonne partie de l'année aux habitants de l'Islande), mais aussi sur l'évolution de la société, les hommes et la planète.
Dyja va s'y perdre un peu, le lecteur aussi...car l'auteur nous les livre dans le désordre tel que Dyja en prend connaissance en les lisant, mais c'est nécessaire d'en passer par là car la jeune femme a besoin de revivre ce passé, de mieux comprendre cet héritage qui est le sien, pour s'en libérer et pouvoir enfin affronter sa propre vie.

Voici un roman d'une grande sagesse qui nous parle d'engagement et d'empathie pour la condition des femmes depuis des générations.
Le ton employé par l'auteur est particulier et je l'ai retrouvé avec plaisir. En effet, même quand elle aborde des sujets graves, ce qu'elle fait dans chacun de ses romans, elle sait y mettre de la poésie, de la légèreté et beaucoup de sensibilité, avec une pointe d'humour et d'autodérision et beaucoup de finesse...surtout dans l'analyse psychologique des êtres humains et de leurs contradictions.
Le roman nous montre à quel point l'être humain est vulnérable et à quel point la vie est fragile et donc à préserver le plus possible, mais aussi il nous invite à en profiter tant qu'elle est là et que l'espoir est là.
Il nous parle aussi de solitude et de l'importance du passé et de nos ancêtres pour se construire, mieux se connaître et trouver un sens à sa vie.
Enfin, il nous livre des réflexions très intéressantes sur la lumière car nous venons de l'obscurité (avant la naissance) pour aller toute notre vie vers la lumière, et il nous faudra beaucoup de courage pour affronter notre quotidien, les échecs et les bonheurs, les doutes et les aléas de l'existence.
Si vous aimez l'action, passez votre chemin car ce roman est encore une fois plutôt contemplatif et il demande de prendre le temps de s'imprégner de l'ambiance toute douce et paisible.
Il m'a cependant manqué un petit quelque chose pour l'aimer autant que les autres romans de l'auteur, peut-être tout simplement parce que j'ai mis plus de temps à trouver un fil directeur à cette histoire.
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Audur Ava Olfsdottir nous a habitués à mieux. Cette histoire est celle d'une sage femme. Elle nous permet d'entrer dans un certain ombre de réflexions sur ce moment capital de l'existence qu'est la naissance et dans une philosophie axée sur la petitessse de l'existence et se fragilité. Pour autant, le livre est aussi décousu que les écrits de la tante de la narratrice et cela nuit vraiment à la qualité de l'ouvrage qui n'a pas de fil rouge de narration.
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Encore un livre d'une grande beauté, écrit par la talentueuse Audur Ava Olafsdottir.
Si je n'ai pas été aussi transportée par cette histoire que par "Miss Islande" ou encore "Rosa candida", je reste incroyablement admirative de cette plume si belle et poétique.

"La vérité sur la lumière" un titre énigmatique lorsque l'on début le roman et qui prend tout son sens lorsqu'on le referme, est le début de toute la beauté que renferme ce texte. Des réflexions qui nous touche, des recherches sur la lumière et la vie magnifique et des personnages tout à fait normaux, des hommes et femmes comme on peut en croiser tous les jours.

Ce n'est pas mon préféré, mais un moment avec la plume et l'imagination de cette auteure suffit à passer un moment d'une beauté incroyable, que l'on ne trouve nulle part ailleurs.
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J'adore la plume de cette auteure et j'ai commencé avec joie son nouveau roman. J'ai retrouvée la délicatesse et la beauté de son écriture mais je me suis énormément ennuyée pendant la lecture. Un peu fouillis avec les lectures des écrits de la grande tante de l'héroïne et la construction du roman est assez surprenante.
Par contre la poésie est présente et j'ai aimé la façon d'écrire.
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Encore une très belle oeuvre d'Audur Ava Olafsdottir, sur le métier de sage-femme, sur cette profession qui permet la vie. Une sage femme, c'est la première personne qui tiendra en main les enfants qu'elle accompagne, le soutien privilégié des femmes durant ce moment si particulier et intime. Ce miracle que l'autrice n'a pas besoin de magnifié par sa poésie habituelle.
Il est vrai que cette poésie que l'on attend est moins présente, ce qui désarçonne quand on a connait les oeuvres précédents de l'autrice.
j'ai adoré constaté que sans cela, la plume d'Audur Ava Olafsdottir reste belle.
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La vérité sur la lumière
Auđur Ava Ólafsdóttir
roman
traduit de l'islandais par Eric Boury
Zulma, 2022, 219p



le mot ljósmóðir, qui signifie sage-femme, ou mère de la lumière, est le plus beau de la langue islandaise. La narratrice à la première personne, sage-femme de profession, succède dans la famille à sa grand-tante, qui comme beaucoup de sages-femmes, n'a pas eu d'enfant, et dont elle porte le prénom Dómhildur. Cette grand-tante a laissé un grand souvenir tant auprès de ses collègues que des femmes qu'elle a aidées à accoucher, par les sentences énigmatiques qu'elle prononçait et par les soins qu'elle prodiguait aux nouveau-nés.
Les parents de Dómhildur II tiennent une entreprise de pompes funèbres. La famille se trouve ainsi aux deux bouts du cycle humain. Elle, qui aidait ses parents pendant les vacances, avait oublié un jour de mettre de l'essence dans le corbillard, et tous ceux qui assistaient aux obsèques s'étaient retrouvés à la station-service.
Elle a une soeur météorologue ; les gens les prennent souvent l'une pour l'autre, et sa soeur lui dit : D'une certaine manière, je te ressemble plus qu'à moi-même, et inversement. La météorologue annonce une terrifiante tempête pour Noël. Il va falloir prévenir le touriste australien venu en Islande pour « ruminer », qui loge au-dessus de chez Dómhildur et qui constate que la lumière est rare en Islande en hiver.
Dómhildur II rend hommage à sa grand-tante dont elle occupe l'appartement, mal éclairé, qu'elle a laissé tel quel à la mort de celle-ci et dont elle tente de comprendre les multiples écrits. C'est ainsi qu'on apprend que la baleine qui, elle aussi, a besoin d'une sage-femme pour mettre au monde son baleineau, a beaucoup de points communs avec la femme humaine ou inversement, que les sages-femmes faisaient parfois de longues routes l'hiver pour assister les parturientes et se perdaient sans retour dans la neige. La grand-tante se souciait beaucoup de la fragilité de l'être humain qui devrait en concevoir de la modestie et de l'origine de la lumière qui se trouve même dans les trous noirs.
Dómhildur, tout en triant les manuscrits, arrive à débarrasser l'appartement encombré de sa grand-tante, riche de ce qu'elle a appris, et d'une sorte de liberté.
La lecture est agréable, le sujet peu traité et d'une façon pointilliste et désordonnée, le contexte fascinant avec cette Islande à la fois austère et magnifique.
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