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EAN : 9791038700642
224 pages
Zulma (07/10/2021)
3.53/5   406 notes
Résumé :
Dýja descend d’une lignée de sages-femmes islandaises. Seules sa mère et sa sœur y échappent : l’une travaille dans les pompes funèbres, l’autre est météorologue – naître, mourir, entre les deux quelques tempêtes.
Elle aide à mettre au monde son 1922e bébé, et note à quel point le plus difficile est toujours de s’habituer à la lumière. Alors qu’un ouragan d’une force inouïe menace l’île, elle apprivoise l’appartement mal fichu hérité de sa grand-tante, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (95) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 406 notes
La vérité sur la lumière est un texte magnifique ! Une aurore boréale sur les derniers glaciers. Une histoire poignante d'une lignée de sages-femmes qui aident les bébés à venir au monde comme une offrande universelle à la vie.

Dans cette terre d'Islande, où le soleil et l'obscurité se succèdent dans un bal céleste depuis la nuit des temps, les dérèglements climatiques ont des conséquence terribles. Les tempêtes hivernales inhabituelles sont violentes, les changements brutaux de température modifient profondément le paysage et menacent toute une biosphère unique en voie de disparition.

Lire la vérité sur la lumière est une déclaration d'amour à ce qui nous entoure, les êtres, les animaux, les fleurs, le vent, la mer. Symbiose de l'univers.

Le roman d'Audur Ava Ólafsdóttir est porté par une belle voix altière donnant sens à l'âpreté de nos existences. J'ai beaucoup aimé le côté mystique, surnaturel et la poésie des lieux.
La narratrice et sage-femme Dýja est un beau personnage troublant et discret. J'ai aimé le respect par l'autrice de cette part d'intimité et de mystère.
Le roman tout entier est nimbé d'une brume surnaturelle comme l'apparition étrange du touriste australien venu par hasard ou coïncidence de l'autre antipode.

Dýja porte en elle les souvenirs de sa grand-tante Fífa, elle aussi sage-femme, militante, fantasque et rebelle qui s'est interrogé toute sa vie durant sur les mystères de la vie en écrivant. Je me suis attachée à l'une et à l'autre, le fil d'Ariane de leurs visions et leurs écrits, entre force et fragilité.

Une lecture prenante, très belle et envoûtante.
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Une ballade en Islande, Audur Ava Olafsdottir me raconte le destin d'une lignée de sages-femmes "mères de la lumière"
La vérité sur la lumière
Je retrouve avec plaisir son écriture poétique.
Dans son univers si singulier et imprévisible :
Un arrêt sur image : l'image de la vie
Suspendre le temps, un instant et regarder la vie tant qu'y en a
Le mystère de la vie, la fragilité de l'existence
Un vaste questionnement existentiel,
Une réflexion par petites touches sur la fragilité humaine
Des nuances, le clair-obscur, une aurore boréale dans un ciel noir et froid d'hiver...
Ce récit est un tableau impressionniste !

Dyja, est la quatrième génération de "mères de la lumière".
Ses parents ont une entreprise de pompes funèbres et sa soeur météorologue :
Naître et mourir au milieu de quelques tempêtes !
De sa grand-tante, elle hérite d'un appartement encombré de meubles, de divers objets, de souvenirs et de manuscrits inachevés jamais publiés.
Ses souvenirs vont l'accompagner, lui parler. Il est souvent question de coïncidences et de certitudes incertaines ...
Les écrits contradictoires, les remarques personnelles philosophiques, les évocations poétiques de sa grand-tante qui dédaigne la cohésion logique " Elle se fiche royalement des enchaînements et des transitions".
C'est un bric à brac, un vide mémoire en vrac !

Possible que l'on trouve ce roman perturbant
Possible que ce récit nous paraisse décousu
Possible que l'on cherche le fil conducteur ...
Et pourtant il existe trois fils entremêlés, les trois H :
Humanité, Humour, Humilité.
J'ai suivi ces fils ....Puisque tout est lié !
Le grand foutoir de la vie ... avant la mort !
............................
La vie
À peine est-elle éclose
On dirait une rose
Mais ce n'est qu'un dahlia
La vie
Moi je la revendique
Pour le moindre moustique
Pour la bête de somme
La vie
C'est la fleur sans fusil
C'est la Terre sans patrie
C'est le berceau des hommes
La vie
...Henri Tachan...........................





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Le mois de décembre n'a pas été un bon cru pour les pioches ! Même en ayant le plaisir de retrouver la plume d'Audur Ava Olfsdottir, j'ai trouvé ce roman totalement décousu, triste et déprimant !

Il ne m'a semblé lire que des chroniques de sage-femmes mais sans la chaleur humaine que le titre laissait présager. Les seuls moments “vivants” étaient ceux de Dyja dans son appartement avec voisin et copines !

On dirait que le texte a été découpé au montage et que tous les moments reliant les instants de lumière ont été escamotés et la lecture rendue plus difficile !

Ceci ne m'empêchera pas de continuer à lire cette auteure, le désintérêt étant peut-être de mon fait !

PIOCHE dans ma PAL décembre 2021
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Depuis toujours, je suis attirée par le monde de la naissance, et j'aurais bien été sage-femme si j'avais supporté la vue du sang. Ce mystère qu'est l'enfantement, ce miracle me fascine.
Et donc dès qu'un roman parle de cela, je fonce, surtout que celui-ci est islandais, et que dans cette langue, sage-femme se dit « mère de la lumière ».
Le problème, c'est que « La vérité sur la lumière », s'il met en scène une narratrice sage-femme, ne raconte guère des histoires de naissances.

Dyja a emménagé dans l'appartement de sa grand-tante décédée, sage-femme elle aussi. le roman est surtout une lente descente dans l'univers de la défunte, dont Dyja a découvert les manuscrits enfouis dans une grosse caisse en carton, ainsi que sa correspondance avec son amie irlandaise.
Cette femme avait une manière à elle de raconter les choses, le monde, les animaux, les êtres humains, la lumière, le hasard : tout en tournant autour du pot, elle arrivait par digressions successives à donner son idée sur ces sujets, idée qui se trouvait contredite un peu plus loin.
En trois manuscrits, Dyja remarque « la foi déclinante que tante Fifa accorde à l'être humain au fil des pages (…) En réalité, ma grand-tante se demande dans chacun des textes si l'être humain a sa place dans le monde ou si sa présence est superflue ».
Cette femme visionnaire fascine sa petite-nièce, celle-ci l'ayant souvent accompagnée dans ses pérégrinations.

C'est à partir du moment où j'ai accepté que ce roman n'était pas tourné autour de l'univers de la naissance que je l'ai un peu plus aimé et que j'y ai découvert nombre de questions plus philosophiques sur l'existence.

Mais je regrette l'aspect décousu, les idées partant un peu dans tous les sens, car la vie de Dyja, ses conversations avec sa soeur météorologue, son point de vue sur sa mère croque-mort, sa rencontre avec le locataire du dessus, touriste australien, ses très courtes anecdotes sur les mères en travail et les pères inquiets, le tout mêlé aux écrits de la grand-tante, m'a fait souvent perdre le fil du récit.

Mon esprit s'est mis à vagabonder, mais peut-être était-ce le but de l'auteure, que chaque lecteur se cherche sa propre vérité.
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Je viens de terminer La Vérité de la Lumière, un roman pour le moins déstabilisant.

J'ai beaucoup aimé l'écriture fluide et élégante d'Audur Ava Ólafsdóttir qui nous emporte au fil des pensées de la narratrice, Dýja, une sage-femme qui prend ses marques dans l'appartement que lui a légué sa grand-tante, elle aussi sage-femme. Tout au long du livre, la jeune femme nous livre ses réflexions sur son métier, sa famille, la nature, sur ce que sa grand-tante lui a transmis (son métier, des manuscrits regroupant des témoignages d'anciennes sages-femmes et des réflexions philosophiques). Cela donne un récit aussi décousu que les textes de la grand-tante que Dýja évoque longuement, au point que j'ai parfois eu l'impression qu'on tournait un peu en rond...

C'est très bien écrit, mais tout cela ne constitue pas vraiment une histoire, du moins pas comme je les aime. Il n'y a pas de fil conducteur et tout semble bien statique, si ce n'est qu'on voit la jeune femme prendre peu à peu possession de son appartement et faire le tri dans les écrits de sa grand-tante...

J'ai quand même trouvé fascinante la place essentielle qu'occupe la lumière dans les réflexions de Dýja et de sa grand-tante, ce qui n'est pas si surprenant dans un pays où la nuit peut durer plus de vingt heures en hiver.

Je ressors donc de cette lecture très partagée, à la fois charmée par la plume d'Audur Ava Ólafsdóttir et déçue par l'histoire qui n'en est pas vraiment une.
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critiques presse (2)
LaCroix
17 janvier 2022
Dans ce délicat roman, l’autrice islandaise raconte l’histoire d’une lignée de sages-femmes qui observent avec bonté la fragilité de l’être humain.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaPresse
10 janvier 2022
La vérité sur la lumière est sûrement l’un des romans les plus contemplatifs de l’écrivaine islandaise, et sans aucun doute celui qui pousse ses réflexions existentielles au plus loin en remettant l’essence de l’humain en perspective. Assurément l’un de ces livres précieux que l’on prend plaisir à annoter, lire et relire avec lenteur, et dans lequel le moindre passage révèle une nouvelle profondeur à chaque relecture.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Au lieu de ressentir de l'humilité devant le règne animal et végétal, l'homme veut tout s'approprier pour lui seul. Il veut posséder les poissons de l'océan et les rivières cristallines des montagnes, il veut posséder les chutes d'eau, les îles, il voudrait posséder jusqu'au soleil couchant. C'est pour lui un moyen d'oublier qu'il est mortel. Lorsqu'il comprend enfin ce qui importe le plus, c'est qu'il est malade et n'a plus longtemps à vivre.
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Lorsque j’habitais avec tante Fifa, je l’ai entendue répéter plus d’une fois : « Quand je pense que cet homme a jadis été un nourrisson nu comme un vers ». Ou bien : « Et dire que cette femme a jadis été un bébé tout nu ». Elle prononçait ces paroles pour des raisons diverses, mais parvenait invariablement à la même conclusion : Avant de persécuter ceux qui ne partagent pas ses opinions, l’homme vient au monde complètement nu, avant de commettre tant d’erreurs dans sa vie, il mesurait une cinquantaine de centimètres. Il ne s’agissait pas uniquement pour elle de découvrir ce qui déraille, ce qui se produit entre-temps, ce qui rend l’humain capable d’une plus grande cruauté que toute autre espèce à l’égard de ses semblables, de la nature et de tous les êtres vivants, mais aussi de comprendre pourquoi certains cherchent la beauté et d’autres non. « Quand je pense… » soupirait-elle, les yeux fermés, en écoutant la Consolation n°3 en ré bémol majeur de Franz Liszt sous la direction d’Horowitz, la pochette posée sur les genoux. Elle n’avait pas besoin de terminer sa phrase, je comprenais. Ou bien elle attrapait un recueil de poésie, « une note tremblante sortie d’un invisible instrument » emplissait le salon, et elle disait : Quand je pense que ce poète pesait seulement 3,5 kilos à sa naissance ».
(pp.82-83)
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Elle trempe les lèvres dans sa tasse
- Je viens de vérifier, reprend-elle, le nombre de femmes qui meurent en couches à travers le monde.
- Tu veux dire au total?
Elle baisse les yeux.
- Huit cent trente par jour, annonce-t-elle
Elle relève la tête et me dévisage.
- Comme si quatre avions et leurs passagers se crashaient tous les jours.
Elle hésite à nouveau.
- Et là, ça ferait la une aux informations, conclut-elle.
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L'homme s'imagine que les oiseaux chantent pour lui, mais quand il s'éteindra, les forêts continueront de grandir et les animaux de s'épanouir. Les oiseaux continueront de voler d'un continent à l'autre, traversant les frontières et les océans. Ils feront leurs nids sur les landes, dans les marais ou sur les falaises. Ils n'auront plus besoin de partager les baies sauvages avec l'homme puisqu'il aura cessé d'en faire des nectars et des confitures.
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Au fil des pages, tante FIFA se montre de plus en plus convaincue de l'infériorité de l'espèce humaine sur le reste du règne animal. Elle conclut à la fin du long passage sur le mammifère bipède que le nouveau-né humain est aussi fragile qu'une aile de mouche. Si son petit corps échappe des mains tremblantes de nervosité (et dans certains cas puant l'alcool )de son père, la lumière risque de s'éteindre aussitôt celui qui s'arroge le titre de seigneur de la création est en fait l'animal le plus vulnérable de l'ensemble des règnes terrestres, l'espèce la plus fragile, plus fragile qu'un vase en porcelaine ou que l'œuf d'un oiseau, la chose la plus fragile de tout sur terre. (...)En réalité l'animal le plus précaire de la terre ne se remet jamais d'être né.
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