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3,87

sur 3336 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle douceur que ce roman ! Il coule tout seul, à la fois tendre et triste, drôle et apaisant. Il m'a fait un bien fou. Arnljotur, ce personnage si jeune, si bringueballé par la vie avec sa mère chérie et décédée, son frère autiste qui s'en sort plutôt bien, son bébé "tombé du ciel" est tellement attachant. Il est si intiment lié à la terre via son amour des roses qu'il paraît fort et serein. Son père vieillissant qui se retrouve seul après le départ de son fils poursuit son bout de chemin, affrontant son deuil en annexant au fur et à mesure les recettes de cuisine de sa défunte épouse est lui aussi très émouvant. Et ce jardin de monastère oublié qui reprend vie peu à peu sous les doigts du jeune jardinier, je rêverais qu'il existe pour aller y passer l'après-midi...
Ajoutons à cela, la jolie relation qui se tisse entre le père et l'enfant et on n'a plus qu'attendre impatiemment d'autres romans d'Olafsdottir !
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Ah, que c'est joli, cette petite histoire... On ne sait pas trop où commence et où finit l'histoire (certains parlent de l'Islande, surement parce que c'est la terre natale de l'auteure), mais nulle part on ne nous donne d'indication de ce genre. On traverse en compagnie de notre jeune héros une forêt mystérieuse, une petite ville, et une abbaye pleine de charme mais dont le jardin est en friche, comme la vie du narrateur. On visite aussi son âme et ses pensées. Au départ de son voyage, il croira mourir, mais victime d'une appendicite, ce sont ses regrets et ses peurs qu'il laissera derrière lui.
Rosa candida ne révolutionne pas le monde, ce n'est pas le roman de l'année. Mais sa douceur candide et poétique fait un bien fou !
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Les Islandais sont les meilleurs lecteurs du monde, c'est bien connu.

C'est en Islande que les ventes de livres, les clubs de lecture, les bibliothèques publiques sont les plus développés. Avec un imaginaire tiré des sagas runiques, une des langues – paraît-il - les plus difficiles du monde, un appétit aigu de formation, et de longues soirées d'hiver, les Islandais ont tout pour lire.

Et qui dit beaucoup de lecteurs dit beaucoup d'écrivains, beaucoup plus que ne le justifierait le poids démographique de l'Islande (300.000 habitants). Et pas seulement des auteurs de romans policiers.

Audur Ava Olafsdottir fait partie de ces écrivains islandais que nous découvrons avec bonheur. Elle a deux qualités fondamentales : elle écrit de façon claire et harmonieuse, et elle est sensible. Elle a construit un personnage de jeune homme simple et intelligent, qui va faire son éducation au loin, et aspire finalement à une vie d'amour familial. Tout cela est bien construit, riche d'évènements, et fait appel à l'émotion.

Un livre à lire !


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Doux, déjà discrètement éclairé des considérations qui marqueront l'oeuvre d'Auður Ava Ólafsdóttirsur les coïncidences, la religion, la beauté de la vie, Rosa candida est un roman d'apprentissage plein de finesse. D'une insolence charmante et délicate, ce livre est aussi une ode à la nature, à la paternité et aux liens familiaux dans leur ensemble. En évoquant la différence, l'errance décalée d'un narrateur lunaire, l'autrice islandaise confirme son talent pour écrire des récits initiatiques inspirés, croquignolets et tendres (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/06/21/rosa-candida-audur-ava-olafsdottir/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Aménager un grenier pour y installer une bibliothèque est un travail de long haleine, qui nécessite de petites pauses ; et c'est au cours d'une de ces pauses que j'ai retrouvé Rosa Candida, d'Auður Ava Ớlafsdóttir
Un jeune homme de vingt-deux ans nommé Arnljótur Thórir quitte son pays natal, l'Islande, il a trouvé un emploi de jardinier dans un monastère à l'étranger. Ce monastère renferme un jardin de roses connu du monde entier. C'est la mère Arnljótur qui lui a parlé de ce jardin alors qu'il était encore enfant, cette mère qui lui a transmis son amour des plantes et plus particulièrement des roses, cette mère qui est décédée récemment dans un accident de voiture. Dans son sac à dos, Arnljótur emporte trois boutures d'une rose très spéciale nommée rosa candida, qu'il souhaite faire pousser dans le jardin. Pour remplir sa mission, Arnljótur doit quitter son père, âgé, et son frère jumeau, autiste, mais aussi la petite Flora Sol, sa fille, conçue dans la petite serre familiale avec Anna.

J'ai beaucoup aimé la tonalité et le rythme de ce roman au rythme lent, aux personnages attachants et décalés.

On ne connaîtra jamais le nom du pays dans lequel se trouve le jardin rêvé. On ne sait pas non plus exactement à quelle période se situe l'histoire, rien ne nous l'indique vraiment.
Il me semble que l'autrice a volontairement brouillé les pistes, afin que chaque lecteur, chaque lectrice "complète" à sa manière l'aspect inachevé du roman et lui donne son sens. Chacun, chacune posséderait ainsi un jardin des moines, jardin de roses auquel il manque "une" rose, la sienne ? Que signifie ce jardin ? Et cette rose venue d'un paysage quasi minéral ?

Il est sûr qu'à la fin de ce voyage initatique, Arnljótur, candide mais pas naïf aura muri.
Un roman sur la transmission, sur l'amour que l'on donne et que l'on reçoit, sur les liens familiaux.

Je ne connaissais pas Auður Ava Ớlafsdóttir, j'ai visionné avec beaucoup d'intérêt les vidéos et écouté les podcasts qui se trouvent sur Babelio, j'ai aimé la modestie, l'humour tranquille de cette autrice qui a vécu en France et s'exprime en français et j'ai vraiment envie de découvrir ses autres romans.

Rosa Candida : le nom d'une rose, mais, pour moi, celle d'une belle expérience poétique.


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"Les moines me laissent en paix dans le jardin. Au cours de la deuxième semaine, ils ont tout de même commencé à sortir plus souvent pour jeter un coup d'oeil aux travaux et respirer l'odeur des fleurs. Ils ont cessé de jeter des mégots dans les plates-bandes et ne sont pas avares d'éloges à la vue des changements. Je dois avouer que leur appréciation de mes efforts ne m'est pas indifférente."

Anrljotur, le narrateur de ce roman, est parti de son Islande natale pour descendre s'occuper d'un jardin monastique, autrefois célèbre mais maintenant négligé, dans le sud de l'Europe. Il a emporté avec lui quelques boutures de roses très particulières et rares : c'est sa mère, morte dans un accident d'auto, qui les avait acclimatées dans une serre.

Cette serre est doublement importante pour Anrljotur car c'est là aussi qu'a été conçue sa fille, dans un moment d'égarement. La mère de l'enfant n'a pas voulu de lui dans sa vie. Il part sans espoir de les revoir pendant des mois. Mais qui sait ce que l'avenir lui réserve ?

C'est pour moi une très bonne pioche que ce roman. J'avais craint un peu trop de guimauve et j'avais tort. Il dégage une atmosphère, j'oserais dire un parfum, unique.

Les personnages sont très attachants tout en gardant leur mystère, ce qui n'est pas si facile à faire !
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Moment de grâce inattendu avec ce roman qui ne m'attirait pas vraiment, que j'ai ouvert "pour voir", persuadée de l'abandonner au bout de cinquante pages mais dans lequel je me suis laissée couler, page après page, au point de le lire d'une traite, comme si interrompre la lecture en aurait rompu le charme.

Au long de ce roman d'apprentissage qui voit un jeune homme éclore à lui-même en découvrant au bout du périple qu'il a entrepris un sens à sa vie (somme toute très classique d'ailleurs), il y a comme quelque chose qui se remplit lentement, une plénitude qui s'installe et qui nourrit autant notre personnage que son lecteur.
Sans doute est-ce du à ces images magnifiques qui traversent le roman, depuis la sérénité des derniers mots de la mère mourante jusqu'à ce monastère aussi inaccessible que merveilleusement paisible et accueillant, ainsi qu'à la beauté solaire qui rayonne de l'enfant. C'est aussi la mécanique poétique de l'écriture, littéralement captivante.
Et toutes ces roses, vivaces, résilientes, en devenir, puis enfin écloses. Superbe!
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Un jeune homme Arnljotur , une rose à huit pétales, une jeune femme aimée "par accident" , une petite fille , une mère aimée trop tôt disparue, un père très âgé et trop protecteur , un frère jumeau autiste et l'envie de voir s'épanouir sa rose dans la roseraie de ses rêves bien loin de l'Islande. Roman d'apprentissage plein de tendresse et de douceur qui nous parle d' un garçon un peu paumé quand il n'est pas dans son jardin et que la vie rattrape . Un bien joli texte servi par une fort belle écriture qui donne envie de regarder fleurir les roses ...
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Un roman calme, apaisant.
La quête initiatique d'un jeune homme passionné par les rosiers et qui choisit de quitter sa famille après le décès accidentel de sa mère pour aller entretenir le jardin d'un célèbre monastère à l'étranger.
La naissance de son identité paternelle aussi, car il laisse au pays une petite fille née de ses amours éphémères avec une amie d'études.
À ce propos, il y a quelques passages très attendrissants où sa relation avec l'enfant est décrite de façon très touchante.
J'ai aimé d'un bout à l'autre et j'ai trouvé le jeune homme fort attachant même s'il semble parfois manquer un peu de caractère.
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Une vraie petite pépite pour moi ce livre, un genre de livre doudou que l'on reprend avec plaisir même si au final en reprenant l'histoire le livre fermé on a pas beaucoup avancé. Mais qu'importe j'ai été subjuguée par le fil narrative de celle-ci autant j'ai du mal à aimer les thriller nordiques trop lent à mon goût dans ce roman le rythme est très lent mais s'agissant d'un roman cela ne m'a pas gêné. Alors dans ce livre il est question de beaucoup de chose du thème du deuil, de la paternité, des fleurs bien sûr d'où le titre. Je ne peux que le recommander j'ai vraiment beaucoup aimé surtout avec ce temps frisquet emmitouflé dans une couette, un vrai bouquin chamallow mais sans être écoeurant ou porter au coeur.
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