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3,87

sur 3336 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A 22 ans, Arnljotur quitte la lave et la glace de sa terre d'Islande pour rejoindre, sur le continent, un monastère dont il doit restaurer la roseraie. Il part avec, dans sa poche, une photo de sa petite fille, dans son coeur, l'amour de son père et de son frère autiste et le souvenir de sa mère trop tôt disparue, et dans son coffre trois boutures de rosa candida.

Un peu de douceur dans ce monde de brutes! Voilà les mots qui me sont venus à l'esprit quand j'ai refermé ce petit bijou de la littérature islandaise.
Tout est beau dans ce livre, les gens, les paysages, les sentiments. Quête initiatique, conte moderne, c'est le parcours d'un jeune homme à la recherche de lui-même qui grâce à des rencontres, à des conseils, à des expériences nouvelles, va découvrir qui il est et qui il peut devenir. J'ai beaucoup aimé Arnljotur, sa candeur, sa fraîcheur, sa bonté. Et j'ai adoré son père, vieux bonhomme complètement dépassé par la mort injuste et inattendue de sa femme, toujours inquiet pour son fils, tellement bon et aimant.
Un petit livre pour se déconnecter de la dure réalité, à déguster sans modération.
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Comme la rose s'entrouvre sous le regard aimant du jardinier bienveillant, Rosa Candida s'offre au lecteur avec pudeur, douceur et malice.
Comme le jeune héros de vingt-deux ans découvre la vie avec un regard neuf et des questionnements incessants, l'écriture de Audur Ava Ólafsdóttir se révèle au lecteur avec une saveur insulaire nouvelle et une originalité toute islandaise.
Comme le jardin centenaire d'un monastère impose un silence bienfaisant, ce livre invite ceux qui tournent ses pages à la contemplation.

C'est avec une délicatesse émerveillée que j'ai cheminé dans les pages de ce roman dépaysant de simplicité et de quiétude. le livre choisi au hasard sur mon immense pile m'a permis de prolonger ma semaine annuelle de silence.
Chut...
Je contemple...
Comme Arnljòtur, je m'émerveille sur la vie et son sens. J'admire la Nature et la beauté d'une enfant qui grandit sous les regards aimants. Je réfléchis à l'héritage familial, aux sensations du corps, à la responsabilité de la paternité. Je m'ouvre aux mystères des relations amoureuses, à la force des attentes, à l'omniprésence des peurs.

Je suis complètement charmée et apaisée devant tant de poésie, de lumière et de beauté. Je vais avoir de la peine à redescendre sur terre.
Ce roman est un petit coin d'éternité sur terre.
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Rosa Candida narre la jolie histoire d'un jeune homme immature. L'intrigue est originale, l'écriture addictive, ce qui compense l'impression d'une histoire qui part dans tous les sens.

Arnljótur Thórir, vingt-deux ans, quitte son Islande natale pour se rendre dans un monastère où subsiste la plus belle roseraie du monde. Il laisse derrière lui un père âgé et un jumeau handicapé, mais pas seulement. Il laisse aussi une petite fille de sept mois qu'il a eu lors d'une brève nuit d'amour.

Pas forcément très attachant, ce jeune homme travaillé par ses hormones et qui n'en fait qu'à sa tête. Il a pourtant une passion héritée de sa mère, il aime cultiver les plantes et rêve de restaurer la roseraie du monastère.
J'ai été déçue par la fin ouverte, dois-je rappeler que je déteste ça, la plupart du temps ?

Le rythme est lent et il ne s'y passe pas grand-chose, ou les évènements ne sont pas si importants que ça. Je ne me suis pourtant pas ennuyée une minute tant j'ai eu envie savoir ce qu'Arnljótur allait découvrir sur sa route.

Lien : https://dequoilire.com/rosa-..
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Roman islandais superbement traduit par Catherine Eyjolfsson.

Arnljotur va s'en aller loin de son père et son frère jumeau pour s'occuper d'une ancienne roseraie du continent, dans un monastère oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.

Un véritable éden qu'il va recréé de ses mains en y apportant tout l'art dont il est capable, pour laisser s'épanouir les essences de diverses plantes botaniques mais également un nombre incalculable de variétés de roses.

Anna et l'enfant qu'ils ont eu ensemble le rejoindra pour un temps et ils apprendront à se connaître et découvriront ensemble une vie de famille simple auréolée de leur amour pour leur petite Flora Sol.

C'est tendre, c'est joli, c'est lumineux comme un angelot aux joues rebondies et au regard limpide.

Superbe.






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Quel joli livre ce « Rosa Candida » ! le livre du deuil : la mère s'est tuée en voiture laissant un vieux mari, des jumeaux de 20 ans et une serre où poussent des roses, uniques en Islande. L'aîné va quitter la maison familiale pour aller soigner un jardin fabuleux dans un monastère à l'autre bout de l'Europe . C'est aussi un voyage intérieur : la mort de sa mère le hante tout autant que le bébé qu'il a fait par mégarde quelques mois auparavent. On partage sa vie de jardinier chez les moines et, contre toute attente, sa vie de jeune papa. Que de tendresse, une résurrection !
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Tendresse, candeur, gentillesse, humilité, douceur, slow rythm, Rosa Candida finit de me cueillir vers la 200è page où je regrette dorénavant qu'il n'y en ait plus qu'une centaine avant de quitter ces personnages. Tellement envie de m'entourer de ces amis là, m'envelopper dans ces choses douces, simples et sucrées, sans heurts. Allez les grands mots : sobriété et bienveillance. En plus d'une très belle histoire d'amour, disons même pleins de belles histoires d'amour : père-fils, père-fille, frère-frère, passionné-roses, vivant-mort, langue vivante-langue morte, et homme-femme bien évidemment. Que de l'amour dans ce récit. Et remarquablement suggéré pour qu'on ne prenne pas gare à son installation naïve des premiers chapitres. Une très belle lecture donc, qui est peut être encore plus aimée parce que la saveur douce de Miss Islande me reste fraichement en mémoire. J'avais envie de retourner me prélasser dans l' écriture de cette auteure très apaisante.
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Je suis abandonné et tu es rose.Et comme la rose, au matin, éveillée, tu m'as tout donné sans même y songer...« Les roses comme avant palpitent ; comme avant ».... « ayant poussé la porte étroite qui chancelle.. », Verlaine. Les choses reviennent, partent et s'en viennent. Il y a un jardin, de l'amour, des roses, des vies qui poussent si fort qu'elles vous ouvrent si grand les bras...Il y a de vieilles pierres, des livres, des films, de petits miracles qui laissent dans le regard de petites tâches de bonheurs. Un ange, l'innocence des gestes, de petits mouvements. Ce n'est pas l'Eden, c'est juste un jardin. Un parfum. Quelques signes, une rosace qui vous pousse ne plein coeur. Une fleur à huit pétales, comme une étoile. Comme une rose de Noël, une rose des vents. de pays, de gens et de langues. C'est beau. C'est lumineux. C'est tendre.
Flora Sol. Une fleur à huit pétales, le sourire d'une enfant. C'est beau. C'est lumineux. C'est tendre. Il y a des livres comme ça, qui ne vous parle pas d'éternité, mais qui vous rappelle qu'il faut aimer l'instant céleste des roses et du soleil, et que le seul miracle vient d'être vivant.
Tu m'a appris à aimer comme on aime les roses.
Qu'attend-on d'une rose sinon d'être ce qu'elle est ?…
Tu m'as donné l'espoir de te revoir. le plaisir de t'apercevoir,
La douceur de t'entendre, la patience de t'attendre,
Le désir de te surprendre.
Tu m'as donné tant de choses que j'ignorais.
Tu m'a appris à aimer comme on aime les roses.
Peut on reprocher à la rose de se donner à la rosée?
Les roses sont faites pour être aimées, peintes et protégées.
Elles sont libres de se refuser.
C'est là toute leur force et leur beauté.
Qu'a-t-elle à demander au promeneur abandonné
Si ce n'est qu'il ne lui soit pas ôter la chaleur d'un soleil,
Promesse de son unique été ?
Je suis abandonnée et tu es rose.
Et comme la rose, au matin, éveillée,
Tu m'as tout donné sans même y songer.
Une rose ne peut être que ce qu'elle est :
Unique, étonnante, émouvante,
Mais à jamais troublante, élégante, spinescente.
Alors bien des fois je te contemple
Et je soupire comme un promeneur abandonné
Dans un jardin islandais.
Tu m'a appris à aimer comme on aime les roses.
Dans ce jardin je reviendrai me promener.

Astrid Shriqui Garain.

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Rosa candida – Audur Ava Olafsdottir, Zulma 2015*****
lecture août 2023
Il a 22 ans ou pas loin et s'apprête à quitter la maison pour une très ancienne roseraie, près d'un monastère, quelque part sur le continent. Dans ses bagages légers il prend trois boutures de rosa candida, la rose aux huit pétales, c'est tout.
Le livre s'ouvre comme ça, avec un départ pour commencement, et un présent de l'histoire racontée par le héro lui-même, Lobbi, c'est ainsi qu'il se fait appelé par son vieux père veuf.
L'histoire à la première personne emmène le personnage vers des découvertes de chaque jour, le corps doit bouger, la tête doit réfléchir pour pouvoir avancer et se maintenir en équilibre. Les questions se suivent, s'enfilent, se croisent et le passé revient comme une vague pour entamer le présent vers le futur, le futur proche pas plus.
L'espace est différent, le temps aussi, mais ce « différent » est bien plus éloigné que je ne puis l'atteindre, bien plus ailleurs que je ne puis l'imaginer et bien plus profond qu'il ne laisse paraître. Et tellement proche  et présent !
Au fil des pages le « je » du héros devient le mien. Non, je ne m'identifie pas à lui, je mène, presque, l'écriture, je suis avec la plume, sans pouvoir me lancer en avant dans le futur, sans pouvoir envisager quoi que ce soit, je suis dans l'événement présent, dans l'action d'écrire, dans une attente.
Tempo lent, chemin d'initiation depuis les grands espaces de lave et de pierre de l'Islande natale vers un autre espace, lointain, isolé, au même rythme lent avec la même patience en attendant que les choses se fassent, se mettent en ordre, pour se tenir droit sur la route. Rythme des saisons et de la terre, le rythme du temps d'un jardin, fragilité d'une rose aux huit pétales et sans épines.
Traverser l'espace et le temps implique aussi garder les anciens liens, et en créer d'autres aussi fugitifs soient-ils, des brins de miroirs qui dévoilent le personnage à lui-même et à nous lecteurs. Les autres et les lieux sont presque tous sans noms, sans repères, mais les rencontres s'identifient par une couleur des yeux, des cheveux, par la taille, le silence, l'étrangeté, de loin mieux retenus pas la mémoire qu'un nom propre, sans personnalité .
L'espace « ailleurs » s'incarne, le rêve prend vie, l'inattendu est accueilli. le héro est père depuis six mois, sa petite fille est un accident d'une courte nuit, mère et fille vivent ailleurs, il n'y a pas d'amour, pas de désir de s'unir, mais elles vont arriver toutes les deux le rejoindre dans sa roseraie, pour quelques semaines seulement.
Rien d'extraordinaire, ni dans les faits, ni dans les réflexions, et tout est extraordinaire dans les petites découvertes de chaque jour, de chaque être et dans la simplicité des liens qui se créent.
Il y a une vérité de la voie que le héros doit prendre, la voie du désir qui n'est pas seulement celui de la chair mais aussi celui d'aimer, de devenir responsable, de semer et d'attendre que ça pousse, que ça grandisse, du désir d'accompagner, d'être présent, de transmettre, de construire et faire de sa fragilité une force et une liberté.
Dans les grands espaces ouverts l'homme est à découvert, devant les volcans les montagnes et la mer, dans les petits espaces tout le monde se connaît, et s'entraide, les masques n'y trouvent pas leur place, ni les basses jongleries, c'est simple et ouvert, sans artifices, sans faux semblants.
L'écriture d'Audur Ava Olafsdottir, que je découvre avec ce roman, est un travail minutieux, sans emphase, sans pathos, sans mièvrerie, comme une étude délicate, une analyse de ce manque de faux éclat, une finesse dans la simplicité et dans l'ironie. Des exemples isolés seraient comme des mailles solitaires d'une tapisserie dont l'ensemble est une émotion croissante, enveloppante. « Un mot et tout et sauvé. Un mot et tout est perdu ». p.231
L'émerveillement a commencé à mi-chemin et puis a augmenté de plus en plus jusqu'à la fin. le merveilleux de cette écriture n'est, peut être, pas à définir, il a l'air de se cacher timidement dans l'ombre de lui-même. Comme l'ombre du héros qui le suit fidèlement et avec qui il s'entretient en confiance mais pas toujours, et à qui il se confie et demande soutien, comme ce héros qui découvre l'immense dans le minuscule, dans la simplicité et dans l'innocence d'une rose et de sa fille « elle s'est tournée vers le mur et serre son lapin. Sa lèvre inférieure dépasse – il est clair qu'elle lutte contre les larmes. »p.234. « C'est ainsi que la vie semble toujours vous prendre au dépourvu »p.252
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J'ai pris ce livre à la bibliothèque, tout à fait par hasard. Il dépassait de la rangée de livres et la couleur de la couverture m'a attirée. Un drôle de nom, pas vraiment de chez nous, Audur Ava Olafsdottir. Un petit coup d'oeil sur la quatrième de couverture et hop, j'emporte le livre, histoire de découvrir l'Islande et sa Rosa candida. Je me vois déjà face aux aurores boréales.
Arnljotur, jeune homme passionné de roses et de jardins, quitte son île glacée et volcanique, pour aller restaurer une ancienne roseraie abandonnée dans un monastère.
Il quitte son père accablée par la mort accidentelle de sa mère, son frère jumeau autiste et Flora Sol, sa fille de 6 mois et 19 jours, concu avec Anna, une nuit, dans la serre familiale. Il part à la rencontre de lui-même, un voyage initiatique.
Ce roman ou conte se lit d'une traite. Au fur et à mesure, un sentiment de plénitude s' est emparée de moi. Je me suis laissée envahir par cette bulle de tendresse. On est bercé par une écriture poétique et sensible.
Aussi, allez à la rencontre de ce merveilleux roman.
Merci à la personne qui a mal rangé ce livre mais surtout Merci Madame Audur Ava Olafsdottir pour ce beau voyage.
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L'auteur est une femme, professeur en histoire de l'art. Je me suis plongée dans cette histoire pour ne pas en sortir avant de l'avoir finie. J'ai eu bien du mal à accepter de tourner la dernière page. Ce livre a aussi largement contribué à alimenter mon humeur naturellement romantique. Je qualifierais ce roman, assez simple à lire par ailleurs, de caresse littéraire.
Lien : http://synchroniciteetserend..
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