Les Dieux m'y ont obligé, tome 7 : Tu le sauras dans ton coeur

Après avoir vu ses trois frères ainés trouver leur âme soeur, c'est (enfin) au tour de Baby d'être dans la lumière... et quelle lumière. Il faut bien reconnaître que les fils de Poséidon font très fort question âme soeur.

Baby, c'est le tout dernier, il n'a "qu" un millier d'années environ, c'est donc presque encore un ado dans l'échelle du temps des dieux. Déposé dès sa naissance par son géniteur (Himéros, fils d'Aphrodite, dieu du désir et gros blaireau) devant les marches du royaume de son autre père, il a grandit très solitaire. Certes, ses frères ainés se sont chargés de ses besoins de bébé et d'enfant, mais ne l'ont jamais vraiment inclus dans leurs vies, il était toujours trop quelque chose ou pas assez autre chose. Et voir maintenant Poséidon élu père de l'année avec les jumeaux qu'il vient d'avoir de son compagnon Claude, ainsi que ses frères heureux et épanouis dans leurs unions, même si ça le rend heureux, il ressent sa solitude de façon encore plus forte. Il est aussi très las de devoir lutter contre les manipulations d'Himéros, qui se sert de lui pour tenter de briser le couple de Poséidon.

Quand son seul rêve est de se voir accepter et aimé pour ce qu'il est, quelle n'est pas sa déception de voir apparaître son âme soeur, qui lui déclare qu'il l'observe depuis sa naissance (et oui, vu que c'est encore un dieu originel, il est aussi vieux que Silvanus, le compagnon de son frère aîné), et que maintenant qu'il a expérimenté la vie, il va le cloîtrer avec lui pour réparer ses défaillances émotionnelles... Superbe première rencontre.

Owen est dévasté. Alors qu'enfin il va rencontrer son âme soeur, qu'il veut revendiquer dans les formes (une première rencontre avec Poséidon et Claude, à qui il va demander la permission de courtiser Baby ne se passe d'ailleurs pas très bien), voila que le jeune homme l'envoie bouler dans les grandes largeurs. Bon, c'est vrai que cette idée de le "réparer" n'était pas très judicieuse... les milliers d'années de solitude le rendent plutôt maladroit en relations sociales.

Une deuxième approche se passe plutôt mieux, maintenant qu'il comprend mieux Baby, jusqu'à ce que sa bête, qui ronge son frein depuis un millier d'années de revendiquer son compagnon, ne prenne le dessus et tombe dans le travers de ce que redoute Baby, lui imposer sa volonté. Deuxième échec.

Mais Baby est intelligent, la façon dont il s'est finalement éduqué tout seul en fait un être sensible, perspicace et ... après avoir été chercher des explications sur les métamorphes auprès des compagnons de son frère Nereus, il comprend mieux le comportement d'Owen.

Le troisième round peut commencer... mais entre le toxique Himéros, les insécurités de Baby, la maladresse d'Owen et la famille de Poséidon... tout est possible.

Un tome une fois de plus assez en introspection, où Baby (dont j'aurais aimé qu'un prénom lui soit enfin attribué) et Owen vont découvrir que, même pour des dieux, la communication est la base de toute relation.

Poséidon fait encore son coming-out en tant que père, en mode un peu gros bourrin, mais on commence à la connaître et je me demande à quoi a servi le personnage de Caruthers... mais sinon, j'ai passé un bon moment encore avec ce tome, les personnages créés par Lisa Oliver sont attachants et amusants, et offrent une relecture des mythologies en version contemporaine assez intéressante. Certes, les romans ont tendance à suivre un peu tous le même schéma (comme la série de Cloverleah), mais c'est malgré tout émaillé de réflexions et de cheminements un peu plus profonds, bien que traités de façon plutôt légère et les moments d'humour sont toujours bienvenus.

Bref, une série qui fait passer un bon moment de délassement, c'est toujours bon à prendre... Reste plus qu'à attendre la traduction du prochain tome.

Pas besoin de vous le redire, mais au cas où, j'adore cette auteure. Je passe toujours un moment top de lecture j'y vais les yeux fermés d'ailleurs. Cette saga mélange plusieurs thèmes :  Âmes soeurs (mes préférés), métamorphes (re mes préférés) ainsi que des Dieux qui se révèlent souvent très intéressants.
Aujourd'hui, c'est au tour de Baby de trouver chaussures à son pied.

Baby, on l'a rencontré un tome précédent. Fils de Poseïdon et d'Himéros, il s'est toujours senti comme un mouton noir dans cette famille atypique.

Et maintenant que son père et ses frères ont trouvé leurs compagnons, il se sent plus seul que jamais et le peu qui s'intéresse à lui, c'est rarement sans pensées égoïstes.
Découvrir que son compagnon a attendu milles ans pour l'approcher et l'a vu dans des situations assez dérangeantes est un coup en plus dans la petite estime qu'il a de lui...

De son côté, Owen aime sa vie solitaire et ordonnée mais ça y est, il est décidé à prendre ses responsabilités maintenant qu'il a laissé son homme découvrir la vie. Leur première rencontre va être assez étrange pour Baby. Il veut être accepté pour ce qu'il est sans qu'on essaie de réparer ce que les autres pensent défaillant chez lui et quand cet arrogant compagnon arrive en mode homme de Cro-Magnon c'est la goutte d'eau...

Baby m'a fait tellement de peine. Il veut juste être suffisant et aimé pour ce qu'il est mais faut avouer que ses pères sont des sales cons immatures et égoïstes. Owen va ramer mais il va prouver à son compagnon que tout est possible par amour.
D'ailleurs ce dieu aux particularités spéciales va aussi connaître ses moments de doutes ce qui le rendra plus humain 😉

Encore une fois, un bon moment de lecture pour moi sans parler de mon petit coeur qui a fondu quand on a été faire un tour dans la meute de Cloverleah, j'aime tellement tout ce petit monde ❤

Les notes de l'auteure au début expliquent certaines libertés dans le temps tout comme ce qui entoure Owen et la divinité qu'il est, j'ai trouvé que c'était assez utile a lire.

Lire Lisa Oliver est un de mes péchés mignons. Dans ce livre, elle case enfin le dernier fils de Poséidon, dont nous n'avions vu jusque-là que les défauts. Il fallait oser mêler le Grand Manitou à cette histoire, mais il en faut plus pour décourager l'auteure ! C'est un livre pour les amateurs et amatrices de Cloverleah mais attention: pas de super méchant ici. Comme l'auteure le souligne, ce tome-ci est plus porté sur la "réflexion": les guillemets sont d'elle et non de moi. Baby a de gros problèmes et il mûrit beaucoup au cours de ce livre sans vraiment de coup de pouce de son âme soeur : pas de baguette magique pour réparer une enfance pourrie, mais le parcours d'un homme qui se reconstruit. Cela change un peu par rapport à ce que Lisa Oliver écrit d'habitude où l'amoûûûûr guérit de tout.