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Citations sur Une fête en larmes (19)

Je crois que le monde change, je crois qu'il ne cesse de changer et de rester le même, je crois que les hommes progressent et qu'ils montent vers quelque chose d'inconnu qui ressemble à l'espérance et d'où le mal ne sera pas extirpé. Il est aussi ridicule de nier le progrès que de le parer de toutes les vertus.
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Qui sait où est le mal? Qui sait où est le bien? Je crois que la vie n'est belle que parce que nous mourrons. Les dieux immortels nous jalousent parce que nous sommes mortels.
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Chaque matin, je perds deux heures à lire des lettres souvent délicieuses, à répondre par quelques mots, à feuilleter des manuscrits déjà refusés un peu partout et qui ne me concernent pas, puisque je ne suis , grâce à Dieu, ni critique ni éditeur. Je ne pense pas beaucoup au grand-père ni au père de Fatima, ni au sort des harkis abandonnés par les miens et dont le sang retombera sur nous, ni aux souffrances des hommes. Je peste contre le temps perdu qui pèse lourd à mon âge et je me promets d'opublier le précepte de ma grand-mère : "Toute lettre mérite réponse".
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Vous connaissez la meilleure définition du touriste : les touristes, ce sont les autres.

Page 278
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Les Américains sont des Européens qui ont fui la famine, la pauvreté, la tyrannie et la persécution : d'où le culte de la liberté et de l'égalité, l'amour des droits de l'homme - et le respect de l'argent. Ce sont aussi des Européens qui ont repoussé et massacré les Indiens pour s'emparer de leurs terres : d'où le goût de la violence. Ce sont enfin des Européens mêlés de Noirs, enfants d'esclaves, de Japonais et de Chinois - de plus en plus nombreux et de plus en plus influents -, de musulmans et de juifs : d'où une nation à vocation universelle. A l'origine, anglo-saxonne, puis hispanique et italienne, enfin slave, arabe, indienne, africaine et asiatique. On pourrait soutenir que l'Amérique est un monde en réduction et une Europe exagérée. L'Amérique est une Europe qui serait dilatée aux dimensions de la planète. Plus de liberté qu'en Europe, plus de technique qu'en Europe, plus de violence qu'en Europe, plus de religion qu'en Europe, plus d'argent qu'en Europe, plus de naïveté qu'en Europe, plus d'hypocrisie qu'en Europe. L'Amérique est plus puissante que l'Europe parce que tout y est plus grand : les distances, les moyens, les fortunes, les immeubles, les ponts, les espérances, les illusions. L'Europe est plus civilisée que l'Amérique parce que tout y est plus modéré, plus ironique - l'Amérique est tout, sauf ironique -, plus usé par le temps.

Pages 83-84
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- Dites-moi, mon jeune ami, que transporte-t-il, ce bateau ?
- Du lignite, monsieur l'ambassadeur.
- Ah ! ah ! du lignite .... Enfin j'ai un collaborateur qui connaît le genre des noms.

Page 75
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L'enfance est une âge béni. On avance à tâtons. On découvre la vie et le monde. Tout est neuf. Rien n'est souillé. On ne traîne pas encore derrière soi toutes les casseroles de la servitude qui s'attacheront à nos basques tout au long de l'existence. On ne sait rien de l'argent qui est l'affaire des adultes ni de la comédie grave qui s'emparera de nous avec l'aide de la famille, de l'école, du métier, de toutes les institutions. On n'a pas de passé : on n'a que de l'avenir.
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