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sur 173 notes
Poursuivant sa démarche d'explication de la langue aux enfants, Erik Orsenna s'attaque à la ponctuation. Et si la ponctuation était le rythme – au sens musical du terme – de la langue ?
Virgule et point virgule, points divers (de suspension, d'exclamation, d'interrogation) ne sont-ils pas comme silences et poses, piano et forte, en musique...des indications du rythme dans la phrase ?
Bien sûr que la comparaison est pertinente !

Il reste néanmoins que ce quatrième volume en forme de conte sent un peu le réchauffé : autant « La grammaire est une chanson douce » et « Les chevaliers du subjonctif », les deux premiers ouvrages traitant respectivement des mots et de la phrase et des conjugaisons furent un régal pour moi, autant déjà « La révolte des accents » m'avait paru plus faible ; quant à « Et si on dansait ? »…

On retrouve Jeanne et son frère ; Jeanne qui rédige les devoirs des élèves de l'île, moyennant finance… Arrivée en première, elle ambitionne de devenir romancière et fait déjà commerce de sa plume dans le monde politique auprès d'un parlementaire … et pourquoi pas finalement écrire pour un chef d'état.

Un dernier « ouvrage grammairien » qui m'a un peu laissé sur ma faim, à part pour les magnifiques illustrations.

? ! . ; … Il ne manque que le « point d'ironie » en forme de parapluie renversé qu'on découvre dans « Plumons l'oiseau » d'Hervé Bazin
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Simplement magique ! Je pourrais reprendre presque chaque phrase pour en émettre une citation. Beau, frais, drôle. Comment arrive-t-il à parler de la langue et de la musique sans me lasser ? Je n'aurais jamais cru que j'aimerais ce genre de livre ! C'est rangé à tort sous une catégorie qui parait trop sérieuse en se nommant « essai ». Orsenna ne se prend pas trop au sérieux et nous partage son sourire ! Merci pour ces belles paroles !!!
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Ce court récit, qui a pour sous-titre " Eloge de la ponctuation" ressemble à un conte qui aurait pour héros les mots, d'abord malheureux, puis heureux par la suite grâce à une "bonne fée". Cette fée, c'est la jeune Jeanne âgée de 16 ans ( dont les lecteurs de "La grammaire est une chanson douce" ont fait la connaissance alors qu'elle était une fillette de 10 ans). Jeanne a une particularité, celle d'aimer les mots, et surtout leurs agencements dans les phrases; elle aime donc la grammaire, les signes, la ponctuation.
Ce récit entraîne le lecteur dans une histoire fantastique, car, en survolant un cap imaginaire nommé " Cap Juliette", jeanne aperçoit une ligne étrange et épaisse sur la plage. Elle croit d'abord à une pollution, mais non, il s'agit d'un ruban de mots qui l'appelle à l'aide car ils ont subi un tragique destin.....
Un vrai plaisir de lecture.
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Trouvé dans une boîte à livres, "Et si on dansait ?" permet au lecteur de retrouver la Jeanne de "La grammaire est une chansons douce". Elle a maintenant 16 ans et gagne sa vie en tant qu'écrivain de l'ombre.

Mais voilà que les rives de son île sont envahies de mots tout emmêlés suite au naufrage d'un bateau contenant des livres.
Elle va donc devoir les séparer en utilisant le rythme de la ponctuation.

Allergique à la grammaire, je suis reconnaissante à Erik Orsenna d'essayer de la rendre attrayante.
Certes, niveau enjeu dramatique ce n'est pas trépidant. Mais Jeanne est fort sympathique et sa vision de la langue vraiment rafraîchissante.
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Après La grammaire est une chanson douce, après Les Chevaliers du Subjonctif, après La révolte des accents, Erik Orsenna poursuit les aventures grammaticales de son héroïne Jeanne et de son frère Tom. Ou comment vont-ils découvrir cette fois l'art de ponctuer leur vie.
Jeanne a seize ans désormais. Depuis les débuts de son exploration de la grammaire, elle a grandi et s'est enhardie. Elle est aujourd'hui à la tête d'un commerce illicite : elle rédige et monnaye les devoirs des élèves de l'île. de fil en aiguille, elle va devenir le nègre des hommes politiques et rédiger leurs discours. C'est à cette occasion, l'élargissement de sa clientèle au monde politique, que l'importance de la ponctuation lui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles. Avec l'aide de Tom, son frère musicien, elle apprend les bases de la musique et du rythme pour parfaire les discours qu'elle écrit. Car qu'est-ce qu'un discours sinon une sorte de chanson où la musique, le ton, le rythme jouent un rôle aussi grand que les paroles ?
Jeanne va trouver à cette recherche un intérêt tout particulier. Car elle est tombée amoureuse. Et la ponctuation n'a-t-elle pas été inventée pour exprimer les sentiments, marquer le rythme du coeur, noter les nuances affectives ?
Alors comment ponctuer un texte ? Comment animer sa vie ? Et si, au lieu de la subir, on la dansait ?
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J'ai lu les trois autres livres de Erik Orsenna avec beaucoup de plaisir, et celui-ci est à la hauteur de ce que j'attendais: pas moins, mais pas plus non plus. Il se lit facilement et j'aime beaucoup la façon dont il traite des mots, de leur vie. Les illustrations ajoutent en effet au plaisir apporté par l'ouvrage. mais j'ai toujours en mémoire Madame Bâ ou dernières nouvelles des oiseaux, qui m'ont vraiment enchantée!
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Érik Orsena nous entraîne ici sur les sinueux chemins de la ponctuation française. le petite Jeanne, amoureuse de la lecture devra apprendre à les maîtriser afin de pouvoir se faire comprendre au mieux. En racontant son histoire et sa lutte avec les virgules, les points, les crochets..., l'auteur nous fait une petite leçon de grammaire placé sur le ton de l'humour et du divertissement.
Magnifique roman, court et léger mais aussi illustré de façon à attirer notre regard non seulement sur les mors mais aussi sur les images. Ici, le contenant est aussi sublime que le contenu... À lire.
De plus, si vous avez aimé, je vous invite aussi à découvrir ses autres roman :La grammaire est une chanson douce, Les Chevaliers du subjonctif et La révolte des accents où vous aurez le plaisir de retrouver notre petite Jeanne accompagné de son ami Tom, toujours en lutte avec la complexité de la langue française.
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Il y a tellement de livres à lire et tellement de bouts de papier sur lesquels je note des titres qu'il faudra bien en 2011 que je prenne l'habitude de noter ceux-ci dans un carnet plutôt que sur des feuilles volantes d'autant plus que Chantal m'en a offert quelques-uns.

C'est ainsi que j'ai lu pendant les vacances de Noël Et si on dansait? d'Erik Orsenna, le quatrième et dernier tome de sa série sur la grammaire dans lequel il s'intéresse à la ponctuation avant de lire les trois autres (dont les titres sont griffonnés quelque part, mais où?). Or, le fait de commencer par le dernier tome ne nuit nullement à la lecture puisqu'il s'agit d'une aventure qui ne fait référence à un tome précédent qu'une seule fois.

Et quel plaisir que ce livre bouillonnant d'imagination où Jeanne fait face à une marée noire qui n'a rien à voir avec les habituelles catastrophes puisque cette bouillie noire est un magma de mots échappés de livres qui étaient dans un bateau qui a coulé. Bouillonnant d'imagination, rappelez-vous.

Et si séparer les mots s'avère difficile mais faisable, grâce à un orchestre qui fera danser les mots et leur permettra ainsi de se décoller les uns des autres, les choses se compliquent quand elle réalise que chevrons, tirets, virgules et points de toutes sortes se sont tout simplement noyés. Heureusement, Jeanne a plus d'un tour dans son sac… et un ami typographe prêt à lui porter secours.

Ravissement que ce livre dont j'ai tiré pour vous ces mots : Les mots, les phrases, même soigneusement ponctuées, ne peuvent pas tout dire. Sans doute que, pour exprimer la mobilité, la fantaisie, la liberté indomptable des sentiments, rien ne vaudra jamais une mélodie.

Et si on dansait?, pour qui aime les mots… et la musique.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Quatrième ouvrage de la série "L'île de la grammaire". Jeanne et Thomas sont adultes. Monsieur Henri est mort.
J'ai enchainé la lecture des 4 tomes de cette série car ils sont au programme des deux réunions du Café Littéraire de novembre auquel je participe.

Après avoir traité de la grammaire, du subjonctif et des accents, l'auteur aborde dans ce dernier tome la question de la ponctuation.
Mon intérêt pour ces ouvrages a diminué au fur et à mesure de mes lectures. Si j'ai apprécié "la grammaire est une chanson douce", charmant petit conte qui fait réviser des règles de grammaire,et été un peu déçue par les deux opus suivants, je me suis ennuyée à la lecture du quatrième "et si on dansait".

Jeanne m'a semblé particulièrement prétentieuse notamment quand elle parle de son travail qui consiste à rédiger, moyennant rémunération, des devoirs pour des élèves, des discours pour des politiques :
"C'est vrai : Jeanne n'est pas modeste. Mais quel commerçant vendrait ses produits s'il clamait partout qu'ils sont nuls" P. 15.
S'agit-il d' humour de la part de l'auteur, ancienne plume du Président Mitterrand ?

L'histoire finit bien puisque l'amoureux indien de Jeanne, Amitav, vient la retrouver sur son île !
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A seize ans, Jeanne est une dealeuse de mots. Loin des regards, moyennant finance, elle écrit les dissertations et autres commentaires de texte pour ses petits camarades de classe. Mais travailler pour des étudiants, il faut avouer que ça ne paye pas. Non pas que Jeanne veuille s'enrichir mais elle a des préoccupations et des responsabilités bien loin de son jeune âge. Elle réfléchit donc à ce qui parle le plus aux adultes. Elle a trouvé ! L'amour et le pouvoir… Elle peut donc élargir son champ d'action.

Les mots sont beaux, les mots disent des milliers de choses mais que seraient les mots sans la ponctuation ? C'est la découverte que va faire Jeanne. L'importance de ces petits points, virgules, apostrophes… Tellement discrets si on les compare à la taille d'un mot mais d'une nécessité absolue.

J'aime la légèreté de ce petit bouquin, l'idée que la grammaire soit une passion, que les mots aient une vie en dehors de nous. J'aime les mots, les livres et parfois cela me fait passer pour la fille trop sérieuse que je ne suis pas. Ce livre est ce que je voudrais montrer à ceux qui pensent qu'une personne qui lit est forcément calme, sérieuse voire coincée. Les mots sont vivants, attirants et pleins de promesse. La ponctuation est une danse, parfois lente, parfois rythmée.

La lecture est une aventure.
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