Poursuivant sa démarche d'explication de la langue aux enfants,
Erik Orsenna s'attaque à la ponctuation. Et si la ponctuation était le rythme – au sens musical du terme – de la langue ?
Virgule et point virgule, points divers (de suspension, d'exclamation, d'interrogation) ne sont-ils pas comme silences et poses, piano et forte, en musique...des indications du rythme dans la phrase ?
Bien sûr que la comparaison est pertinente !
Il reste néanmoins que ce quatrième volume en forme de conte sent un peu le réchauffé : autant «
La grammaire est une chanson douce » et «
Les chevaliers du subjonctif », les deux premiers ouvrages traitant respectivement des mots et de la phrase et des conjugaisons furent un régal pour moi, autant déjà «
La révolte des accents » m'avait paru plus faible ; quant à «
Et si on dansait ? »…
On retrouve Jeanne et son frère ; Jeanne qui rédige les devoirs des élèves de l'île, moyennant finance… Arrivée en première, elle ambitionne de devenir romancière et fait déjà commerce de sa plume dans le monde politique auprès d'un parlementaire … et pourquoi pas finalement écrire pour un chef d'état.
Un dernier « ouvrage grammairien » qui m'a un peu laissé sur ma faim, à part pour les magnifiques illustrations.
? ! . ; … Il ne manque que le « point d'ironie » en forme de parapluie renversé qu'on découvre dans « Plumons l'oiseau » d'
Hervé Bazin…