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4,28

sur 29159 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1984 de George Orwell, ou le manuel du parfait système de contrôle à l'échelle sociétale.
On se retrouve dans un monde où tout est surveillé, épié et sanctionné si besoin par la police de la pensée. L'Histoire est sans cesse remaniée pour répondre aux exigences du régime, les opposants sont supprimés des états-civils, bref, la liberté est totalement détruite.
N'oublions jamais que le problème avec ce livre de science-fiction, c'est qu'un jour il n'en soit plus...
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Ce roman glaçant décrit un futur où le Parti règne dans un pays totalitaire sous l'oeil inquisiteur de “Big Brother”. le passé a été réécrit et une nouvelle langue empêche toute pensée critique. En perspective 1984 reste un classique que “les gens lisent quand ils sont jeunes puis relisent quand ils sont plus âgés, accédant à une compréhension différente des choses”, Les gens le lisent à la recherche d'indices sur ce qu'ils devraient redouter aujourd'hui.”
1984” d'Orwell fascine toujours
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Il y a bien des années que j'avais lu 1984 et il a fallu l'occasion d'un club de lecture pour que je me replonge dedans. Il y a des occasions qui tombent très bien: moi qui pensais en avoir un souvenir net, j'ai pu découvrir que non, pas du tout, que c'était encore mieux, encore plus puissant, encore plus glaçant que dans mon souvenir, un de ces romans qui vous frappent sans la moindre concession et dont on ressort tourneboulé.
Contrairement à ce qui est le plus connu dans le livre, je ne pense pas que la surveillance de Big Brother et les écras surveillant tout le temps tout le monde soient les faits les plus marquant de cette oeuvre: l'ambiance déshumanisante, les rapports entre personnes sabotés par le parti avec talent et acharnement, les enfants dénonçant leurs parents, l'ambiance qui prend aux tripes... Les espions électroniques sont terrifiants, entendons nous bien, mais c'est l'homme se retournant contre l'homme, l'époux contre l'épouse, la fille contre la père qui m'a vraiment retourné les tripes... La destruction de toute culture, l'attaque de la langue même, l'endoctrinement et la peur, rien n'est laissé au hasard par le parti, jusqu'au passé réécrit, plusieurs fois si nécessaire, et on se sent un frisson glacé dans le dos à chaque page qu'on tourne.
C'est un texte profondément brillant par sa conception, sa réflexion, son style merveilleusement adapté au sujet. Encore plus quand on pense qu'il a déjà écrit il y a bien longtemps et à tous les domaines dans lesquels il s'est révélé prophétique.

Même si vous avez l'impression de déjà connaître 1984, tant vous en avez entendu parler, c'est une expérience de lecture qui ne peut que bien mal être résumé ou raconté, et que je vous encourage à entreprendre.
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*Lecture commune avec ART3MIS*

Tout bon Babélionaute se doit d'avoir sur ses étagères 1984, le célèbre ouvrage d'anticipation dystopique de George Orwell. Autrement dit, je n'étais pas encore un "bon" Babélionaute. Frustration. Pour combler cette lacune, je me suis donc lancé dans 1984 en lecture commune avec ART3MIS, un peu hâtif de savoir ce qui a bien pu hisser ce bouquin au rang de roman culte. Et ce ne fut pas un tort !

L'histoire se déroule dans le futur, à Londres, capitale de l'Etat de l'Océania. Winston Smith, exemple type de "l'Océanien moyen", se surprend à avoir des pensées qui vont à l'encontre du gouvernement en place et de son leader, Big Brother. Il va alors se lier d'amour à une jeune femme, et signer du même coup son arrêt de mort...

Ce roman est scindé en trois parties bien distinctes : la première, très descriptive, où nous prenons conscience de l'influence de Big Brother ; la deuxième, principalement occupée par l'histoire d'amour entre Winston et Julia ; et la troisième, plutôt sombre et violente, où le personnage principal se fait laver le cerveau petit à petit. La troisième est selon moi d'un net cran au-dessus des deux autres, et, toujours d'après moi, fait preuve d'un sacré tour de force de l'auteur. On y sent vraiment l'amour et la terreur qu'inspire Big Brother à ses sujets, et ça nous prend aux tripes !

J'ai dû prendre un peu de temps pour m'imprégner totalement de l'univers dépeint par Orwell, car l'auteur nous balance beaucoup d'informations d'un coup et ça peut surprendre au premier abord. En revanche, ce qui est assez paradoxal là-dedans, c'est que finalement, on n'en sait pas beaucoup sur Winston, à part que c'est un goinfre, qu'il aime se gratter le nez et manger du chocolat, qu'il a un ulcère variqueux, une chérie et un poste au Ministère de la Vérité. du coup, je n'ai pas réussi à m'attacher tout de suite à lui et à Julia, mais peut-être est-ce voulu par l'auteur. En tout cas, cela ne m'a pas plus dérangé que ça dans la suite de ma lecture.

Je n'ai pas relevé de point particulier qui a entaché en mal ma lecture, en fait, à part peut-être le trop-peu d'action des deux premières parties, et encore. Vraiment, 1984 a su me transporter "comme il faut" jusqu'aux confins de l'Océania, et je l'en remercie sincèrement ! Je vais peut-être prochainement voir le film de 1984, sorti en... 1984 (comme par hasard), mais je n'en suis pas certain, donc affaire à suivre XD

Pour faire bref : 5/5 ! Ce bouquin m'a tellement enchanté, que je vais lire l'autre grande oeuvre de George Orwell, "La Ferme des animaux", et qui a l'air de baigner dans le même genre littéraire "politico-science-fictionesque". Les critiques la décrivent comme étant LA référence du genre, donc je pense ne pas me louper...
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Difficile d'être original quand on parle de 1984 : tout a été dit, tout a été décortiqué, analysé et débattu tant ce classique de la science-fiction a remué les coeurs et inspiré de nombreuses oeuvres dans les dernières décennies.

Alors pour être concis, on parlera de l'univers : sobre mais furieusement créatif, cruel mais foutrement humain. C'est un peu chez nous mais finalement pas tant que ça, heureusement. On se prend au jeu, on se projette, on raccourcit ses phrases pour se faire peur : et ça marche.

Et puis, on parlera de modernité : bon sang, ce livre ne vieillit pas. Big Brother n'a pas d'époque, c'est une métaphore intemporelle et c'est ce qui donne tant de puissance à ce roman incisif, obsédant et fondateur.

Alors oui, comme tout le monde vous le dira : c'est à lire. Absolument.
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Je suis rentrée dans ce roman complétement et je le reprenais jour après jour avec curiosité et envie d'en savoir plus. J'en conclus que son écriture est très bien faite car l'histoire en elle même est bien glauque.
Ce livre m'a marqué, beaucoup touché, j'y repense souvent.
C'est bourré de concepts qui font réfléchir ( invention d'une nouvelle langue pour limiter les possibilités de pensée,division de la société en plusieurs "castes" pour mieux contrôler ceux qui peuvent le plus se rebeller, mensonges sur la nécessité de la guerre, effacement des faits historiques....)
C'est dur à lire surtout la fin.
C'est actuel, c'est fou!
Je ne peux plus accepter la géolocalisation de certains sites et applications, l'installation de caméras, le puçage de certains employés... sans qu'une alerte s'allume dans mon esprit...
C'est à lire absolument!!!
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Le seul reproche que l'on puisse faire à l'auteur de cet extraordinaire roman d'anticipation est de s'être trompé d'une trentaine d'années dans son titre, "2014", par exemple, eût été parfait.
Sa lecture vous évoquera un certain Edward Snowden, entre autres. Et puis le "Big Brother", évoqué par Orwell, est partout aujourd'hui. Contrôle croissant de nos vies par des machines, aliénation progressive jusqu'à ce qu'un beau jour on se réveille pour se rendre compte qu'il est "trop tard"...
Mais là où ce livre m'a personnellement le plus impressionnée c'est dans la démonstration que fait Orwell de ce qu'un prise de pouvoir insidieuse sur la vie de chacun passe par le contrôle du langage, en faisant en sorte de faire bannir ou connoter négativement certains mots du vocabulaire ou encore en leur faisant dire le contraire de ce qu'ils signifient au départ. Et là encore on ne peut que constater la profonde actualité de ce bouquin car le contrôle par le langage est partout aujourd'hui. Que l'on songe à la notion de "politiquement correct". Quel l'on considère la censure collective exercé par les réseaux sociaux (évoquant une sorte de Big Brother impersonnel car impossible de savoir a priori d'où viendront les attaques contre les idées que vous y exprimez, ce qui vous amène, imperceptiblement, à ne plus vous exprimer). Enfin, à l'heure du règne 'aristocratique" des oligarchies notamment financières on ne nous aura jamais autant évoqué une démocratie en réalité en voie de disparition...
Un incontournable absolu...
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Très difficile voire impossible de commenter un livre aussi extraordinairement riche. Orwell était vraiment un visionnaire et un analyste hors pair.
Le roman écrit en 1948 se situe en réalité en 1984 mais le contenu décrit est plus proche de 2015 et peut-être de 2050.
A Londres, dans une société post guerre nucléaire, une dictature dirigée par Big Brother s'est installée et surveille tous vos faits et gestes et même vos pensées !
Evidemment, aujourd'hui, dans nos sociétés occidentales plus de Staline ou Hitler en chair et en os mais tout le reste est présent. Big Brother, ce sont les puces de nos portables, GPS, cartes bleues qui nous pistent, nous tracent, c'est le roi Google !
Un des slogans de la dictature de Big Brother était "l'ignorance, c'est la force". En effet laisser les gens dans l'ignorance permet de les empêcher de penser et éventuellement de se révolter. Pour cela le passé est transformé. le personnage principal travaille au ministère de la Vérité à gommer ce qui dérange pour que personne ne se souvienne de l'époque précédant la Révolution. ("je ne peux pas savoir, je n'étais pas né " disent certains aujourd'hui). Ceux qui ignorent leur passé n'ont pas d'identité, ne peuvent comprendre, analyser, aller de l'avant. Ainsi, en contrôlant le passé, on contrôle aussi l'avenir, Aujourd'hui, on opère plus subtilement mais quand on connaît l'enseignement de l'Histoire tel qu'il est pratiqué, que fait-on sinon réadapter L Histoire pour qu'elle soit conforme à nos conceptions contemporaines en pensant que nous détenons, nous, la vérité absolue par rapport à nos ancêtres.
Enfin la fameuse Novlangue, langage réduit à quelques mots qui empêchait les gens de penser, d'analyser, de comprendre, c'est à la fois l'effondrement de la maîtrise de la langue et le langage formaté, politiquement correct entendu quotidiennement, la pensée unique qui nous manipule (exactement comme dans le langage totalitaire des slogans de 1984). Les mots sont la liberté et les ennemis de la dictature mais aujourd'hui, il est plus difficile de s'en rendre compte car tout est fait pour nous faire croire que nous vivons dans une démocratie parfaite dans laquelle nous sommes libres d'exprimer nos idées. Comment résister si on ne donne plus aux plus jeunes les clés pour comprendre qui sont la maîtrise de la langue, la connaissance de l'Histoire et le savoir en général, si on décide que la finalité de l'existence est de consommer et non d'être un citoyen éclairé. Un des autres slogans de la dictature de Big Brother "la liberté, c'est l'esclavage" trouve là son accomplissement.
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Découverte de ce grand classique de la littérature de science-fiction.

J'ai été très surprise par la modernité de l'écriture, les relations entre personnages que je n'attendais pas et la fin du roman.
Certains passages m'ont glaçés, notamment les scènes de torture et de délation. George Orwell dénonce le totalitarisme et met en garde contre ses dérives et conséquences sur notre humanité, notre individualité. Les émotions humaines et les divers mécanismes de manipulation mentale et politique sont analysées en profondeur par l'auteur, c'est passionnant.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture et je vous recommande chaleureusement de vous plonger dans cette oeuvre emblématique.
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J'ai adoré ce livre. J'ai particulièrement apprécié la teneur philosophique et sociologique de l'ouvrage. Je ne pensais que cela pourrais être aussi convaincant de réaliser une dystopie si extrême. Au tout début du livre, je me disais qu'une telle société n'était pas envisageable et que l'idéologie présentait par l'auteur ne pouvait pas tenir réellement une population derrière elle ; mais, plus on avance dans le récit, plus les doutes se lèvent les uns après les autres, et finalement tout tient debout, tout en étant totalement fou.
Cet aspect intellectuel n'empêche pas l'immersion et la mise en scène d'être très bien développé. A tout les instant, je me suis sentit totalement dans l'esprit du héros et je ressentais toutes ses émotions.
La façon dont ça se termine est elle aussi très audacieuse, une dystopie sombre jusqu'au bout. Honnêtement, je ne suis pas surprise que cette oeuvre soit encore une référence des décennies après avoir été écrite.
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