Pierre Ouellet livre sa vision de la manière dont notre époque moderne trouve à satisfaire notre besoin de croire malgré la mort de Dieu. L'art, parce qu'il permet, comme Dieu, d'ouvrir l'imagination à tous les possibles, est une voie privilégiée. Très aérien, ce long discours ininterrompu qui s'engendre de lui-même, se nourrit d'intuitions et allège la bulle qu'il emplit à mesure qu'il progresse, pourrait être qualifié de poétique ; ou, par analogie avec ceux des chamanes qui inspirent si souvent la littérature contemporaine, et sans que cela soit péjoratif mais en soulignant plutôt l'ouverture imaginative, de délirant.