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sur 501 notes
Un matin, les navetteurs de la gare où je prends mon train chaque jour pour aller travailler dans la capitale, ont découvert un petit présentoir. Il s'agit du projet « le livre voyageur », un projet de lecture à long terme dérivé du bookcrossing, un principe d'échange et de partage de livres. En collaboration avec la bibliothèque communale et différents partenaires, il permet aux personnes vivant dans l'entité d'acquérir une plus grande facilité d'accès à la lecture et d'offrir une seconde vie à de nombreux livres. Elle permet aussi le partage des livres et de coups de coeur des lecteurs, un échange littéraire à travers toute la commune. Chacun peut prendre librement un livre sur l'un des présentoirs. Après avoir lu l'ouvrage, cette personne devra le redéposer sur un des présentoirs ou en déposer un autre à la place. Tout lecteur pourra laisser un avis dans le livre. le suivi, quant au contenu et au renouvellement, sera assuré par la bibliothèque de façon régulière. Quel bonheur ! Elle est pas belle la vie ?
J'ai emprunté un petit livre, "Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison", amusée par l'énoncé du titre et la photo de couverture : un kabouter (nain en néerlandais, deuxième langue du pays). Arto Paasilinna, son auteur est finlandais. Je me suis sentie prête à affronter les noms propres imprononçables, avide de découvrir un nouvel auteur scandinave.
Belle surprise ! Je ne me suis pas ennuyée un seul instant. J'ai été invitée à suivre une histoire extravagante, un conte romantique et poétique, une fiction plaisante, truculente même quoique remplie d'ironie. Dans son intrigue, l'auteur mélange une enquête policière, la culture biologique en plein cercle polaire, des kidnappings de délinquants économiques et de bikers purs et durs, la construction d'un aéroport en pleine Laponie, une histoire d'amour et il y a largement de quoi continuer à énumérer tant la trame est abondante.
Les difficultés du roman sont liées à sa vraisemblance car ça manque franchement de réalisme : certains événements sont kafkaïens et frôlent l'excès caricatural. Mais il ne manque pas d'atouts comme la réflexion originale sur la justice et la répression, sur les notions du bien et du mal et d'autres sujets d'actualité comme la culture biologique, le manque d'enthousiasme à suivre les directives de l'Union européenne.
Une belle découverte, donc!
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La Sécurité nationale finlandaise envoie un de ses meilleurs agents sous couverture à l'Etang des Rennes, une exploitations bio laponne. Sur place, dans le rôle très convaincant de contrôleur bio, l'inspecteur Jalmari Jyllänketo mène l'enquête auprès de l'étrange communauté qui occupe cet ancien kolkhoze reconverti.

Sous l'apparence d'un roman noir à défaut d'être vraiment un polar, ce roman met le doigt sur deux problématiques majeures. L'une, plutôt universelle, repose sur la notion de justice, du repentir et de la rédemption; l'autre égratigne joyeusement l'ingérence de l'Europe dans les pratiques agricoles.
L'ensemble s'inscrit dans une intrigue improbable, par moment vraiment loufoque et surtout très drôle.

L'auteur a découpé son roman en plusieurs chapitres assez courts et ajoute une touche burlesque à l'ensemble en nommant chaque personnage par son nom et son prénom, voire son titre, à chacune de ses apparitions ou presque. L'ensemble est assez cynique et bien amené, les personnages sont impayables et la chute du roman fidèle à l'ensemble.

Un très bon moment de lecture qui m'a fait découvrir la plume de cet auteur dont je vais poursuivre la découverte à travers ses autres romans.
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Suite à des rumeurs relatives à des disparitions inexpliquées dans l'ouest de la Laponie, l'inspecteur principal de la Sécurité nationale finlandaise Jalmari Jyllänketo est envoyé pour faire une enquête, et pour garder son "incognito" il se fait passer pour un contrôleur d'agriculture BIO ! Il va découvrir à la place d'un ancien kolkhoze : une exploitation florissante qui cultive des herbes aromatiques, des sapins et diverses variétés de champignons.
Mais il va découvrir comment les dirigeants dont Ilona Kärmeskallio , la patronne, aidée de sa fille Sanna Saarinen pratiquent la justice à l'étang aux Rennes et au lac Sauvage ! En effet, il ne tarde pas, en visitant les anciennes mines de fer de découvrir que ces dernières sont utilisées en centre carcéral pour des malfrats, des skinheads, des politiciens véreux et même des industriels ! Tous font pousser des champignons aux divers étages de la mine et, après une certaine durée d'incarcération sont libérés car ils ont achevé leurs peines .
Le système va plaire à Jalmari car, au fond dans sa profession, le but suprême est bien de mettre à "l'ombre" les malfaisants ! Il va mettre son expérience et ses connaissances de policier pour participer activement et même avec délectation à la chasse aux délinquants ! Il sera aidé par l'aviateur macho : Pekka Kasurinen, par l'agronome et régisseur Juusso Hinha-aapa et même par Emma Oikarinen qui enseigne le savolais !
Bref, Arto Paasillinna nous présente une fable ou une farce déjantée pleine d'humour, de situations gaguesques, de trouvailles saugrenues pour mener avec légèreté une réflexion sur la justice et sa façon originale de la traiter !
L.C thématique d'octobre 2021 : Cap au Nord
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Poussif en effet ! cette histoire de mines de fer transformées en champignonnières est un gouffre d'ennui. On est loin de la verve habituelle avec laquelle Paasilinna dénonce les travers de notre époque et de son pays, même si quelques lueurs politiques et judiciaires éclairent de longs tunnels noirs, dans lesquels Paasilinna nous mène en chariot. Cela aurait pu être très drôle : punir des gens en leur faisant cultiver des champignons dans l'obscurité, il fallait y penser. Mais ce livre n'a pas bonne mine, vous dis-je ! Vénéneux, le champignon bio ? Pire ! (D'un ennui) mortel....
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Jalmari Jyllänketo la quarantaine est inspecteur de la sécurité nationale finlandaise. Sa nouvelle mission consiste à infiltrer un centre de culture biologique dans l'ouest de la Laponie, en se faisant passer pour un contrôleur bio. Dans cette ferme prospère bâtie sur une ancienne mine, on cultive des champignons et des herbes aromatiques. L'inspecteur s'habitue fort bien à la vie de la ferme d'autant qu'à priori son enquête ne révèle rien d'anormal au niveau des cultures. Il se fait de nouveaux amis tous aussi loufoques les uns que les autres et du coup décide de prolonger son séjour sous forme de vacances. Or un jour il participe à l'enlèvement d'un jeune sataniste sous prétexte que la ferme a besoin de main d'oeuvre « juste le temps qu'il se remette dans le droit chemin ». En fait la ferme s'avère un camp de travail forcé dont le procédé de recrutement ne semble pas déranger l'inspecteur, bien au contraire puisqu'il s'implique jusqu'au point de non retour grandement influencé par la jolie fille de la patronne. Cette nouvelle forme de justice prête bien sûr à sourire, même si parfois certaines situations plus que rocambolesques vécues par l'inspecteur semblent assez surréalistes. Mais bon ceux qui connaissent l'auteur savent que son écriture est déjantée et qu'il ne faut pas prendre tout cela au sérieux !
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Et bien, si le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison n'est pas le meilleur roman d'Arto Paasilinna, je vais courir me procurer les autres! Je n'avais rien lu de cet auteur et avais acheté ce livre au hasard, séduite par le titre et aussi par la loufoque photo de couverture – prise au piège par le marketing ! J'ai vraiment beaucoup aimé. L'intrigue originale m'a séduite par son grain de folie et la réflexion intéressante qu'elle apporte sur les différentes façons de percevoir la justice. Skinheads ou grands patrons véreux sont kidnappés et envoyés, non au charbon mais aux champignons, dans d' anciennes mines finlandaises converties en exploitation agricole biologique, et se retrouvent condamnés à faire taire leur orgueil et à mettre leur agressivité ou leur superbe au service de la production de nourriture bio. La frontière entre la légalité et le non-respect de la loi est évanescente, personnifiée par l'attachant personnage principal , Jalmari Jyllänketo, tout ensemble vrai inspecteur principal de la Sécurité nationale finlandaise et faux contrôleur bio, qui passera sans presque aucun remords (peut-être un peu trop facilement d'ailleurs à mon avis) de l'amour pour la loi établie et reconnue à l'attrait pour celle, très discutable mais dangereusement séduisante, qu'a instauré Ilona Kärmeskallio, la patronne de l'Etang aux Rennes et que suivent sans sourciller tous ses habitants. J'aurais aimé en savoir plus d'ailleurs sur le passé de cette dernière, sur les raisons qui l'ont poussée à mettre en place un véritable camp de travail à des centaines de mètres sous terre. A l'Etang aux Rennes, on rencontre différents exemplaires du genre humain et tous sont dépeints dans leur duplicité - une caractéristique humaine plus qu'humaine? semble nous dire l'auteur. On trouve l'inspecteur censé faire appliquer la loi et qui se retrouve dans l'illégalité; la patronne, endurcie par des années de souffrance et de soumission à un homme violent, qui contourne la loi voire la détourne complètement, la réécrit et devient à son tour tortionnaire ; la jeune fille tout à la fois candide et romantique, mais qui ne semble pas choquée par cette étrange justice (quoique…) ; l'aviateur macho au passé incertain qui est chargé de kidnapper les « méchants » mais dont on pense plus d'une fois qu'il mériterait lui aussi d'aller faire un petit séjour au fond de la mine ; la vieille femme, acariâtre et revêche reconvertie en professeur de savolais haute en couleurs et presque sympathique; l'homme politique au passé trouble; l'homme d'église qui prêche en ces termes : « (…) on peut barrer la route aux âmes égarées et les remettre dans le droit chemin ! le vice doit être froidement pourchassé et enfermé dans les cavernes de l'enfer ! »(page 51) et d'autres encore. Bref, tout ce beau monde s'est mis en tête de faire justice soi-même et le pire est que cette idée à la légitimité douteuse vous emporte tout de même, laissant chacun face à sa conscience. En somme, un questionnement humoristique mais néanmoins profond sur notre statut d'Hommes civilisés ! Allez, je cours en librairie !
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Arto Paasilinna offre une nouvelle fable nordique avec les ingrédients qu'il affectionne : ses héros sont hors la loi, la nature pour terrain de jeu des finlandais et le sauna.
Le roman propose de substituer la prison par le travail forcé, puis c'est l'engrenage pour rentabiliser le travail forcé tout le monde est susceptible d'y faire un stage !
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Le héros du Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, l'inspecteur principal de la sécurité nationale finlandaise Jalmari Jyllänketo, est envoyé en mission dans un centre de culture biologique, l'« étang aux rennes ». Pour ce faire, il se fait passer pour un contrôleur biologique, stratagème qui lui permettra de découvrir un mode de fonctionnement un peu particulier : vu le prix de la main-d'oeuvre, et pour faire donner son plein rendement à une champignonnière située au fond d'une mine, les responsables du centre font travailler comme esclaves des « malfaiteurs divers » - motards skinhead, malfrats Norvégiens, industriels fortunés - qu'ils séquestrent. Loin d'être choqué par le procédé, l'inspecteur principal va faire prospérer ce système d'exploitation, et ce d'autant plus volontiers qu'il n'est pas insensible au charme de l'horticultrice Sanna Saarinen.

Mon avis : Même si l'auteur nous fait encore une fois voyager dans le Grand Nord ; même si sa réflexion sur la justice et la répression sont a priori intéressantes; même s'il s'agit d'une certaine manière d'une fable excluant tout réalisme, il n'en demeure pas moins que le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison n'a pas suscité en moi un très grand intérêt. Car non seulement l'auteur se lance dans des digressions inutiles, le caractère de certains personnages, Ilona en particulier, aurait mérité d'être plus fouillé, la fin aurait pu être exploitée différemment…

Bref au final on est loin de l'éloquence habituelle d'Arto Paasilinna. Ce n'est pas son meilleur cru…

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J'avais entendu beaucoup de bien de cet auteur et le titre du roman m'avait attiré, je me suis donc lancée dans cette découverte Finlandaise. Je n'ai malheureusement pas été touché par cette histoire. L'idée est bonne, l'humour n'est pas assez prononcé à mon goût et l'auteur s'embarque dans des explications trop alambiquées sur l'agriculture et les difficultés de sa mise place en Laponie ( par manque de soleil ou de nuit et du climat trop rude, bref !!). Par ma part, n'étant une férue de plantation, et autres préceptes agricoles...cela m'a laissé sur le carreau dès le début du roman. On peut retirer une bonne partie des pages de ce roman pour avoir la trame de l'histoire.
Lorsque je lis "Un roman drôle et haletant en forme de réflexion sur l'équité et sur les débordements de la volonté de justice." je trouve que cela est mensonger !
Je me suis ennuyée lors de cette lecture, je suis donc très déçue ..Mais je ne renonce pas pour autant à cet auteur !
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Disons le tout de suite, je n'ai pas été aussi emballée par ce livre que par ceux précédemment lus du même auteur.

Le livre est bien écrit (en tout cas bien traduit) , il se lit vite, l'histoire est comme toujours originale. Mais ça ne tient pas la route, c'est trop invraisemblable et ça part dans tous les sens. En plus, trop de descriptions, et pour bien faire il faudrait lire ce livre avec une carte de la laponie sous les yeux pour tout comprendre.
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