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sur 117 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Emilia l'éléphante n'a que sept mois lorsqu'une nouvelle loi est promulguée en Finlande, le 12 septembre 1986. Il est désormais interdit de présenter des spectacles mettant en scène des animaux sauvages. Les cirques ne sont pas épargnés par cette loi et, pour le directeur du Suomi-Sirkus où travaille Lucia Lucander, les choses sont claires : on ne présentera plus au public des animaux à des fins lucratives. Puisqu'il n'est plus possible de se produire en Finlande, il faudra donc se produire ailleurs ! C'est le point de départ de roman mais également de l'aventure vécue par Emilia et Lucia. Elles commencent à parcourir la Tchétchénie, le Kazakhstan, le Turkménistan et l'Arménie, et trouvent un peu de stabilité lorsque Lucia a l'idée de louer un wagon à bestiaux aux chemins de fer soviétiques. Ce sont des jours heureux vécus d'un bout à l'autre de l'interminable voie transsibérienne. Un personnage masculin rejoint vite le duo, il s'agit d'Igor Lozowski, chef de wagon engagé comme palefrenier et bientôt marié à Lucia. Mais voilà, la Finlande manque à l'ancienne étoile du cirque et un problème de visa va compromettre le mariage qui l'unit à Igor. Qu'importe ! Lucia et Emilia retourneront en Finlande, coûte que coûte, et enchaîneront les aventures et les rencontres.
On est très loin de ce que j'ai l'habitude de lire mais la curiosité n'étant pas un vilain défaut, j'ai souhaité pousser la porte de l'univers d'Arto Paasilinna dont j'ai souvent entendu parler ces dernières années. Je ne sais pas si ce roman est caractéristique de son oeuvre, mais j'ai trouvé qu'il y avait un équilibre assez convaincant entre des passages complètement loufoques et des réflexions très humaines. Les péripéties qui s'enchaînent frôlent l'absurde, on se demande même parfois si ce n'est pas too much, les personnages sont présentés de façon très caricaturale, à l'exception de Lucia, mais cela fonctionne plutôt bien. Ces péripéties sont finalement les étapes d'une aventure vécue à la croisée de différents chemins, entre frustration et entraide, complications et amitiés. Ce roman n'est pas un coup de coeur mais j'ai apprécié cette lecture et notamment le lien unissant Lucia et le pachyderme qu'elle a vu naître. Je suis maintenant curieuse de découvrir les romans plus connus de l'auteur comme Petits suicides entre amis

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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J'adore Arto Paasilinna, j'ai lu beaucoup de ses romans , avec un faible pour petit suicide entre amis ou encore la cavale du géomètre. Arto Paasilinna est né dans un camion , en exil pendant la guerre de continuation en 1942. Cette naissance marquera sa vie d'auteur, le thème de l'exil étant récurrent dans chacun de ses romans.
J'étais parti pour faire une chronique un peu décalé, voulant stigmatiser la redondance de l'auteur dans son aptitude à faire circuler dans sa Finlande un animal (ici un éléphant, mais ce fut un ours ou un lièvre) et le mettant dans des situations cocasses . A faire des rencontres insolites qui permettent de tancer l'Union européenne ou les russes. C'est le cas ici , l'éléphant étant interdit d'évoluer dans un cirque d'après l'UE, sa maitresse part avec lui dans un road trip cocasse, mais déjà vu dans d'autres romans.
Je vérifie toujours ce que j'écris sur un auteur et là, stupeur, j'apprends la mort de Monsieur Paasilinna à l'automne dernier.
Je vous avoue mon désarroi et ma tristesse. Cet auteur m'a donné goût à la lecture "d'ailleurs " et "Petit suicide entre amis " restera gravé dans ma mémoire.Je l'avais laissé un peu de coté ces dernières années, ses romans étant toujours ciblés sur les mêmes thématiques , road trip, nature , loufoquerie, humanisme, écologie.
Je vais me coucher triste ce soir , mais surtout un peu plus seul.
Merci Arto.
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Un personnage principal original qui nous mène dans une histoire toute en drôlerie et tendresse comme sait toujours le faire l'auteur. Ici, c'est Emilia, une éléphantelle qui nous séduit, nous fait sourire avec ses péripéties en compagnie de sa maîtresse et de ses amis.
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Arto Paasilinna, un nom qui résonne de plus en plus dans les bibliothèques et les librairies d'ici et d'ailleurs. Après le succès rencontré avec Petits suicides entre amis ou encore le Lièvre de Vatanen publié en France en 1989, le voilà qui revient avec Un éléphant, ça danse énormément publié chez Denoël. Un énième succès ou une arrivée en bout de course ? Lettres it be vous en dit plus.


# La bande-annonce


Emilia est un prodige des arts forains. Belle éléphante de trois ou quatre tonnes, elle maîtrise mille acrobaties et danse la troïka et le gopak à la perfection. Son spectacle ravit aussi bien les spectateurs de son cirque que les passants dans les gares ou les passagers du Transsibérien.

Mais les lois se durcissent en matière de spectacle animalier, et Emilia, en sa qualité d'éléphante, se retrouve brutalement au chômage… Lucia, sa dompteuse, ne peut se résoudre à abandonner son acolyte pachydermique, et c'est ainsi que démarre leur improbable périple, de ferme en ferme dans les forêts de Finlande, jusqu'à un cargo en partance pour l'Afrique. Petit à petit, les personnages les plus farfelus se pressent autour de l'adorable bête, chacun portant secours à ce pachyderme rempli de tendresse qui partout où il passe sème l'enchantement et la zizanie.

Entre deux amourettes, Lucia et Emilia s'embarquent dans des dizaines de mésaventures plus insolites les unes que les autres…


# L'avis de Lettres it be


La fuite à travers champs d'une dompteuse et de son éléphante danseuse, des rencontres par-ci par-là avec des personnages surprenants, d'improbables péripéties, une envie d'Afrique … Arto Paasilinna met le paquet dans son nouveau roman Un éléphant, ça danse énormément publié chez Denoël. Des thématiques diverses s'entrecroisent autour d'un duo farfelu mais bien posé sur fond d'une Finlande que l'on voit une fois encore dépeinte par Paasilinna. Les personnages rencontrés ramènent sur le tapis des facettes et des thématiques que l'on retrouve là encore assez souvent sous la plume d'Arto Paasilinna (la folie, l'amour éperdu, l'envie de liberté etc.). Rien de bien nouveau donc à l'horizon. Sauf que, comme rarement, l'aventure va vite tourner court et l'auteur finlandais va s'empêtrer dans une facilité un brin convenue qui peine à tenir en haleine.


Retrouvez la suite de la chronique directement sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Lire Arto Paasilinna, quand on se trouve en Finlande… ça va de soi.
Lire « un éléphant, ça danse énormément », quand on visite la côte ouest de la Finlande … ça va de soi.
Ce que nous raconte Arto, Emilia, éléphante, née en février 1986, destinée à travailler dans un cirque … et … la loi finlandaise, la même année, interdit le spectacle d'animaux vivants.
Ce que nous raconte Mejesaistout tout, en Finlande, l'interdiction d'utiliser des singes, éléphants, hippopotames, rhinocéros, marsupiaux, phoques, crocodiles, oiseaux de proie, autruches, ruminants sauvages et équidés dans les spectacles est en vigueur depuis le 2 août 1996.

En parcourant les environs de Pori, j'ai guetté derrière chaque bois, à la lisière des champs, dans les granges disséminées dans le paysage si j'apercevais un drôle de convoi …
En visitant Tampere, j'ai cherché les traces que n'avaient pas dû manquer de laisser ce drôle d'équipage …
Je n'oublierai pas dans quelques jours lorsque je passerai dans la Carélie (si le soi disant grand frère russe se calme …) de goûter le särä, la recette de mouton typique de la région.

Lire « un éléphant, ça danse énormément », pourquoi pas … mais … vous en apprendrez beaucoup plus sur l'élevage des éléphants que sur l'élevage des rennes ou des élans qui sont tout de même beaucoup plus nombreux.
L'histoire est drôle, burlesque, sans aucune prétention scientifique ou même littéraire, Arto s'amuse et nous amuse !
Il m'a toutefois rappeler l'existence de la ligne verrou (1), qui tout comme notre ligne Maginot n'a pas servi à grand chose et m'a permis de rajouter quelques visites supplémentaires lors de mon passage dans certaines des villes dans lesquelles elle a été construite

(1)
La Ligne Salpa (littéralement la « ligne-verrou ») ou encore sous son nom officiel Suomen Salpa (« Verrou de la Finlande ») était une ligne de fortifications se déployant le long de la frontière est de la Finlande.
Elle fut construite durant la Grande Trêve (1940-1941), soit entre la guerre d'hiver et la guerre de continuation. La Salpalinja s'étendait sur 1 200 km depuis le golfe de Finlande jusqu'à Petsamo en Finlande septentrionale. La ligne ne servit jamais puisque l'offensive soviétique de 1944 fut stoppée sur la ligne VKT dans l'isthme de Carélie. 728 ouvrages bétonnés divers, 315 km d'obstacles barbelés, 225 km d'obstacles antichars, 130 km de fossés antichars, plus de 3 000 fortifications, 254 abris d'infanterie bétonnés, des tranchées interminables, des trous d'homme et des tranchées-abris, etc. composaient cette ligne de défense.
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Cet auteur m'avait été conseillé il y a déjà fort longtemps.
C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je suis partie sur la route avec Emilia, adorable éléphante de trois tonnes et Lucia sa dompteuse. J'ai passé un excellent moment à travers ce road movie très éloigné il faut bien le dire de celui de Thelma et Louise. Les péripéties cocasses se succèdent à un rythme soutenu. Les personnages n'ont certes pas inventé l'eau chaude mais se révèlent conciliants, débrouillards et dotés d'un fort caractère quand la situation le nécessite. Une lecture plaisante et distrayante fort appréciable en ces journées caniculaires!
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Lucia et Emilia en cavale ! L'éléphante danseuse et sa belle dresseuse traversent la Finlande pour que le pachyderme puisse regagner en bateau son Afrique natale.C'est original , amusant ,léger . On constate que les finlandais sont vraiment de braves gens . Bien sûr une histoire de bisounours ça repose mais là elle manque un peu d'épaisseur .
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Paasilinna, c'est un mélange subtil d'humour, de remarques bien senties et d'une extrême tendresse pour ses personnages déjantés. Ses meilleurs romans sont ceux où le dosage est équilibré.
Ici, le personnage est de poids puisqu'il s'agit d'une éléphante. le 12 septembre 1986, la Finlande promulgue une loi interdisant la mise en scène d'animaux sauvages. Lucia Lucander, soigneuse dans un cirque décide de sauver Emilia, un éléphanteau et de partir avec elle en Russie. Là, elle embauche comme palefrenier, Igor, chef de wagon sur le Transsibérien. Igor apprendra à Emilia à danser le gopak, une danse fougueuse cosaque. Succès garanti. Lucia épouse Igor, sans amour, histoire de ne pas gâcher la fête organisée par la famille du garçon. Mais, lors de la réquisition des trains par le gouvernement, Lucia et Emilia rentrent en Finlande.
Nouvelles aventures, nouvelles rencontres et nouvelles randonnées dans le sud de la Finlande pour finalement emmener Emilia sur un bateau en partance pour l'Afrique.
Bien sûr, c'est dans ce contexte que tout le talent de l'auteur se déploie. Personnages débonnaires et atypiques, les grands chemins où la nature invite à toutes les libertés, des situations rocambolesques, en partie suscitées par l'insertion d'un animal de plusieurs tonnes dans un environnement non adapté.
Mine de rien, on apprend plein de choses sur l'anatomie des éléphants.
Ce que j'aime chez Paasilinna, ce sont tous ces braves gens que rien ne choque, heureux dans la simplicité. Et l'oeil attachant de l'éléphante les rendent tous ( sauf peut-être ces écolos dont l'auteur se moquent gentiment) serviables malgré les dommages qu'elle cause. Ou peut-être est-ce son poids qui n'engage guère à la confrontation ou la plastique de la belle Lucia….
Un humour et une légèreté qui n'empêche pas l'auteur de glisser ses petites remarques habituelles sur l'Union européenne ou la Russie.
« L'Union européenne se mêlait de décider de leur vie. »
« Les Russes ne s'inquiétaient pas trop de savoir où traînaient les gens. En URSS dans les années 1930 et jusqu'à la mort de Staline, des milliers de personnes avaient disparu dans les innombrables camps de prisonniers de Sibérie sans que les autorités s'intéressent à leur cas. L'absence d'un aide-chauffeur pendant quelques jours d'été, pour cause de séjour en Finlande, ne pesait pas lourd dans ce contexte. »
Alors, bien dosé ce roman de Paasilinna? Beaucoup de belles rencontres mais peut-être pas suffisamment d'empathie pour les personnages principaux.
Pas le meilleur de Paasilinna mais un très agréable moment de lecture.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Je connaissais de nom Arto Paasilinna, mais je n'avais encore jamais lu un de ses romans. Je ressors plutôt mitigée de ma lecture.

J'ai été déstabilisée par la narration qu'a choisi l'auteur. Il nous raconte une histoire, un peu à la manière d'un conteur, avec très peu de dialogues. Ce choix donne, je trouve, de la lourdeur au récit. Pendant les premiers chapitres, j'ai cru que l'auteur voulait établir un contexte, comme une introduction, avec la naissance d'Emilia et notre première rencontre avec Lucia. Or, il continue sur le même ton jusqu'à la fin. Je dois avouer qu'à partir du milieu du roman, j'ai eu un peu de mal.

Malgré ce petit point noir concernant la narration, j'ai beaucoup apprécié l'histoire en elle-même. le périple d'Emilia et Lucia m'a conquise. Il est ponctué de moments pas toujours faciles et d'autres complètement farfelus, qui redonnent foi en l'humanité.
Les personnages, quant à eux, m'ont parfois bien fait rire. Leurs traits sont exagérés, leurs caractères exaltés. Ils ont tous ce côté qui penche vers l'absurde que j'ai bien aimé.

Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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Emilia est une éléphantelle née 1986. Là même année en Islande est promulguée la loi interdisant l'exploitation des animaux sauvage à toute fin commerciales et artistiques.
Sa soigneuse entreprend un Road trip à travers l'Europe et l'Asie : Kasakstan, Russie, Arménie, Turkménistan...
Un récit aussi loufoque que cocasse qui vous fera passer un agréable moment !
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