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Citations sur Le château de ma mère (145)

Le temps passe, et il fait tourner la roue de la vie comme l'eau celle des moulins.
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Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins.
Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants.
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... Il l'installait, à deux mètres du sol, dans la fourche d'un olivier, et feignait ensuite de l'abandonner à son triste sort; un jour, comme elle avait peur de déscendre, elle grimpa jusqu'aux plus hautes branches, et ma mère épouvantée vit de loin ce petit visage au-dessus du feuillage d'argent.Elle courut chercher l'échelle double, et réussit à la capturer, avec l'aide de la tante Rose, comme font parfois les pompiers pour les petits chats aventureux. Paul affirma "qu'elle lui avait échappé".

D'autres fois, il lui glissait dans le dos de la bourre de "gratte-cul" qui est la baie de l'églantier, et que l'on nomme ainsi pour de bonne raisons.

Mais, comme le grand Shakespeare devait me l'enseigner plus tard, "crime will out" c'est à dire que leszcrimes ne restent jamais ignorés. si bien qu'un soir, après la chasse, je le trouvai dans notre chambre, sanglotant sur son oreiller .
Il avait, en ce jour fatal, inventé un nouveau jeu dont les règles étaient très simples... Il pinçait fortement la fesse dodue de la petite soeur, qui poussait aussitôt des cris perçants. Alors Paul courait , comme éperdu, vers la maison : "Maman ! Viens vite ! Une guêpe l'a piquée !"Maman accourut deux fois avec du coton et de l'ammoniaque et chercha à extraire entre deux ongles un aiguillon qui n'existait pas, ce qui redoublait les hurlements de la petite soeur, pour la plus grande joie du sensible Paul.

Mais il commit la grande erreur de renouveler une fois de trop sa plaisanterie fraternelle . Ma mère, qui avait conçu des doutes, le prit sur le fait. Il recut une gifle magistrale suivie de quelques coups de martinet, qu'il accepta sans broncher, mais la remontrance pathétique qui suivit lui brisa le coeur, et à sept heures du soir, il en était encore inconsolable.

(pp.32-33)
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[...] il déclara qu'il viendrait chaque matin, sur sa bicyclette, pour tirer les grives, et qu'il redescendrait avant la nuit. Il le dit assez gaillardement, mais je vis bien qu'il eût préféré rester avec nous. Alors, pour la première fois, je compris que les grandes personnes ne font jamais ce qui leur plaît, et qu'elles sont bêtes.
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Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants.
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Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants.
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..."Tu fais un petit trou, tu places l'haricot au fond, tu le recouvres de terre, et tu pars en courant ! Sans ça, il te rattrape."
Il ajouta, en regardant ma mère :
"Naturellement, c'est un peu exagéré : mais c'est pour dire qu'il pousse vite." (203)
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Certes, je savais bien que Dieu n'existait pas, mais je n'en étais pas tout à fait sûr. Il y avait des tas de gens qui allaient à la messe, et même des gens très sérieux. L'oncle lui-même lui parlait souvent, et pourtant l'oncle n'était pas fou.
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Restait le fantôme. Je me répétai la puissante affirmation de mon père : LES FANTÔMES N'EXISTENT PAS. Sur quoi je fis discrètement cinq ou six répétitions du signe de la croix, qui les coupe en deux.
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Dans le ciel de velours violet, les étoiles brillaient, innombrables. Ce n’était plus les douces étoiles de l’été. Elles scintillaient durement, claires et froides, cristallisées par le gel de la nuit. Sur la Tête-Rouge, que l’on devinait dans l’ombre, une grosse planète était pendue comme une lanterne, si proche que l’on croyait voir l’espace derrière elle. Pas un bruit, pas un murmure, et dans le silence glacé nos pas sonnaient sur les dures pierres de Noël.
Les perdrix étaient devenues méfiantes, et la sensibilité nouvelle des échos les protégeaient de nos approches. Cependant, les chasseurs tuèrent quatre lièvres, quelques bécasses et bon nombre de lapins. Quant à nos pièges ils nous donnèrent régulièrement des grives et des alouettes que ce triomphe quotidien finit par manquer d’imprévu.
J’eus cependant la joie et la fierté d’achever une buse aussi grande qu’un parapluie vu de profil que du fond du ravin de Lancelot, mon père la fit tomber d’un nuage ; sur le dos, les serres en l’air, l’oiseau meurtrier me regardait venir à lui. Ses yeux jaunes brillaient de haine et de menace. Je me plus à imaginer que c’était la buse qui avait presque voulu me crever les yeux.
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