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EAN : 9782930947020
Editions Diagonale (12/02/2021)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Exilé en Belgique avec sa famille durant le régime de Franco, Rodrigo, un jeune Espagnol, ne rêve que d'une chose, devenir un grand matador comme son père. Mais sa vie bascule à la mort du dictateur.
L'Espagne fantasmée, chacun la cherche désormais dans ce pays d'accueil pluvieux.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Installée en Belgique après avoir fui l'Espagne franquiste, la famille du jeune Rodrigo vit mal son exil. Pendant que la mère nourrit la maisonnée grâce à son emploi de femme de ménage, et que le père noie au bistrot la maladie qui le tient éloigné des Charbonnages, le fils ne rêve que de s'échapper de l'école et de devenir grand torero. La mort de Franco vient soudain rebattre les cartes.


Après un court métrage homonyme en 2017, Francisco Palomar Custance revient avec la même histoire, inspirée, au moins en partie, de sa propre enfance, et cette fois développée sous la forme d'un roman. Rejetant la réalité grise et triste d'une famille émigrée sans guère d'horizon ni de ressources, Rodrigo se réfugie dans ses fantasmes d'un pays natal de cocagne, où les vacances perpétuelles évitent aux enfants le souci de l'école, mais surtout, où son père, pense-t-il, était un héros, à l'opposé de cet homme aujourd'hui absent et démissionnaire, miné par l'alcool et la dépression.


Le récit, à hauteur de ce garçon de onze ans, possède le charme et l'authenticité des souvenirs et des émotions de l'enfance, tandis que, de rires en serrements de coeur, le lecteur se retrouve invité dans les rêves candides et rebelles d'un gamin turbulent, en mal de repères et en quête d'idéal. La tendresse amusée se teinte vite d'inquiétude, au fur et à mesure que le fils s'évade dans un avenir de chimères et le père dans un passé magnifié par la nostalgie. Alors que, dans cette famille, seules femme et fille rassemblent le courage d'affronter la réalité matérielle, père et rejeton s'enferment dans une bulle imaginaire dont on se prend à redouter l'inéluctable et désastreuse explosion.


Tout sonne juste dans ce texte habité par l'émotion tendre et mélancolique de l'auteur, qui retrace l'écrasant désarroi de parents déracinés, et revit les rêves et les illusions d'un enfant confusément en quête d'un bonheur familial perdu dans l'exil. Un bien joli roman, que l'on n'a aucune peine à imaginer, cette fois, en long métrage !


Merci à Babelio et et aux Editions Diagonale de m'avoir offert cette agréable découverte.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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J'avais quelques réticences initiales, dues au titre et à l'image de couverture, qui me laissaient penser qu'il allait s'agir d'un livre sur la corrida, un domaine qui ne m'évoque que des images négatives. Mais il n'en est rien. le thème du roman est le déracinement, l'exil, et la force du noyau familial face aux tours, bons ou mauvais, que nous réserve la vie.
J'ai aimé l'ambiance très particulière de ce livre, les jeux d'enfants qui n'en sont déjà plus vraiment, et la réalité du monde tel qu'il apparait aux adultes. Il nous rappelle que nous avons tous des rêves d'enfance, l'essentiel est de ne jamais les oublier, et de continuer à y puiser bonheur et joie de vivre.
Il me parait évident que ce roman se prêterait très bien à une adaptation cinématographique.
Merci à Babelio, à l'opération Masse Critique et à l'éditeur, diagonale.
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Merci aux Editions Diagonale et à Babelio pour cet envoi lors de la Masse Critique.

En 1975 en Belgique, le jeune Rodrigo et sa famille racontent à leur façon leur exil. Rosa, la mère de famille n'a qu'une seule envie, retrouver sa famille et ses amis en Espagne. Rodrigo, l'aîné des trois enfants attend avec impatience de pouvoir concrétiser son rêve : devenir un grand "matador de toros" comme son père. Et enfin Don Jésus, ne travaille plus à cause de ses problèmes d'alcool.
La mort de Franco va redistribuer toutes les cartes et perturber la vie de cette famille.

J'affectionne particulièrement les histoires de famille et les romans sur le thème de l'exil mais je trouve toujours qu'il est difficile de faire quelque chose de bien. J'attendais beaucoup de ce roman et j'ai été un peu déçue surtout par la fin. Je m'attendais à plus d'émotions, de sentiments.
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Ce roman fait partie de la sélection pour le Prix Rossel 2021.

🇪🇸 Prenons la direction de l'Espagne avec ce premier roman au rythme enlevé - ou plutôt, l'idée de l'Espagne, puisqu'on l'aperçoit à travers les yeux d'un petit espagnol qui vit dans un village De Belgique. La famille Fuentes Aguilar a fui le régime franquiste à la fin des années '60.

🐃 le père, Don Jésus, est un ancien matador - son fils Rodrigo est complètement fasciné par cette image. Il s'entraîne sans discontinuer à affronter des taureaux. C'est un petit garçon très fier, qui ne s'est fait que deux amis avec lesquels il joue dans le cimetière du village. Il est le seul des trois enfants à parler et comprendre l'espagnol, ses frères et soeurs sont "belgicisés", ce qui est un vrai handicap aux yeux de Rodrigo.

💭 À la mort de Franco, en 1975, un retour en Espagne semble envisageable. Rodrigo exulte et se voit déjà rejoindre l'école de toreros à Madrid. Mais la vie est plus compliquée et l'équilibre familial bascule.

🎼 le roman est émaillé de références musicales espagnoles, que le petit Rodrigo chante un peu partout. J'ai mis ces chansons en fond sonore et elle ont accompagné ma lecture. J'ai partagé les émotions de ce personnage attachant à travers ce récit, ses espoirs, ses frustrations et même sa fierté et sa furia espagnoles!

💫 J'ai beaucoup aimé le fait que les répliques soient parfois en espagnol, puis traduites - cela permet une vraie immersion dans cette famille réfugiée. Un magnifique premier roman qui interroge avec subtilité la puissance des racines et l'image que l'on a de ses parents.
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Cela fait six ans que la famille Fuentes Aguilar est arrivée en Belgique fuyant le régime franquiste espagnol. Don Jésus et Rosa, leurs enfants ; Rodrigo l'aîné a 11 ans, sa soeur Lola et le petit Sussito.

Ils vivent dans un logement social qui leur a été attribué à leur arrivée avec une famille italienne comme voisine. Don Jésus a travaillé six mois dans la mine et depuis il est malade, dépressif et alcoolique, il passe ses journée à boire au bistrot de Patricia pendant que Rosa fait des ménages pour subvenir aux besoins de la famille.

Rodrigo lui n'aime pas l'école, il vit dans sa bulle avec un seul rêve; devenir matador comme son père.
Avec ses potes il fait les 400 coups dans le cimetière devenu son terrain de jeu. Il dessine beaucoup et est nostalgique de son enfance heureuse laissée en Espagne. Il fantasme le père héros et est complètement déconnecté de la réalité.

1975, Franco s'éteint, tout peut basculer, les espoirs d'un retour au pays, d'une autre vie. La joie éclate, tout redevient possible mais pour Don Jésus c'est plus compliqué.

C'est un roman très visuel concernant les rêves et espoirs de Rodrigo. On sent la nostalgie, la mélancolie des déracinés.

Un premier roman très intéressant.

Ma note 7.5/10



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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un Espagnol des grands espaces ensoleillés comme lui ne pouvait pas s’acclimater à un tel travail aussi rapidement. Il fallait des siècles pour s’accoutumer à ce pays, pour accepter que sa pluie glaciale et pénétrante vous tombe dessus continuellement. Un pays où il fallait vivre l’été à toute vitesse comme si son retour était remis en question chaque année.
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Je me suis entraîné tout l'hiver et je serai le plus grand des matadors comme papa. Je te le jure, once Estéban. Je suis un vrai Espagnol maintenant! Parce que moi tu sais, je ne suis pas belge! Moi, je suis né en Espagne. Je suis espagnol comme papa!
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- Je veux dire, tu te sens plus otalien ou tu te sens plus belge ?
Angelino attrapa une serviette et s'essuya les mains à son tour en examinant son fils .
- Moi, je me sens bien, Sylvio, je me sens très bien. Mi sento molto bene capisci ?.
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La sécurité sociale était le seul cadeau : le seul rayon de soleil tombé du ciel de ce pays froid. Cadeau déposé dans ses mains par le facteur chaque premier du mois avec une régularité enivrante.
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Ecoute Rodrigo. Là, dehors, dans le monde, il y a déjà tellement de mensonges... Tu vois, si nous, dans notre famille, on se met à mentir aussi, c'est la fin du monde. Tu comprends ça, Rodrigo ?
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