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Citations sur Bed bug (122)

Oh oui ! Je voudrais tant un baiser chaud, velouté, un long baiser tranquille, qui prend son temps, qui rassasie, intrigue, qui donne et se retire, appuie un peu pour promettre, fait naître un frisson des reins jusqu’à la tête, un bon baiser bien donné, avec une autorité tranquille, parfois furieux, parfois peureux, et moi, tiède, frissonnant sous la vague, immobile, ne sachant quand elle va casser, quand je vais être emportée. Un baiser qui chavire. Qui renverse et me jette, chaude, soumise, contre la bouche de celui que j’ai choisi pour faire la guerre. La délicieuse guerre des corps qui se désirent.
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Il la contemplait, paisible, satisfait, plein de ce bonheur nouveau qu’elle lui apportait. Un bonheur dont, elle le devinait, il se sentait propriétaire. Elle lui appartenait. Comme les châles, les tableaux, les cactus. Elle n’aima pas cette idée. Elle regarda sa montre, prétexta qu’il était tard. Elle devait rédiger un rapport pour Lupaletto et l’envoyer dans la matinée. Elle ferait mieux de rentrer.
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Elle se le disait souvent : elle n’était pas « assez ». Pas assez raffinée, pas assez cultivée, pas assez intelligente pour se forger ses propres opinions. Il y avait un seul domaine où elle était sûre d’elle, c’était la vie des insectes. Alors là elle était imbattable. Mais ce n’était guère utile dans la vie de tous les jours. Dans l’appartement de Leo, elle avait le sentiment d’évoluer dans un environnement hostile. Tout se dressait entre eux : l’adresse si chic, le loft, les canapés, les tableaux sur les murs, Lucio Fontana et Jasper Johns. Même le cactus la regardait de travers et brandissait ses épines géantes pour la blesser
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Rose se dit que, peut-être, il était impressionné. Ils étaient en train de passer d’une relation de travail à une relation personnelle. Il l’avait prise dans ses bras, elle s’était serrée contre lui, elle avait mis la main dans sa poche. Ils avaient franchi la ligne jaune. Pour elle, c’était facile : elle vivait avec lui depuis Noël. Ils étaient mariés. Elle lui avait déjà donné deux enfants. Elle enfreignit un commandement de docteur M., passa une main rapide dans les cheveux de Leo. Remit sa mèche brune en place, laissant traîner son pouce sur son front. Une façon de lui dire « je sais ce que tu ressens, ta sensibilité me touche, j’ai été très émue d’être dans tes bras ».
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L’amour, c’est tout sauf logique. Si c’est logique, c’est pas de l’amour.
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Elle défiait n’importe qui de comprendre ce qu’il se passait dans sa tête. Elle-même n’y arrivait pas. Elle eut envie de retourner dans ses bras. S’enhardit. Laissa tomber un gant acheté sur Canal Street. Dix dollars les cinq paires. Elle était bien contente de s’en débarrasser. Sur l’étiquette intérieure était écrit made in Bangladesh. Encore des enfants exploités, transformés en esclaves pour le grand capital. D’habitude, elle faisait très attention à l’origine des produits, mais ce jour-là, elle avait eu si froid qu’elle avait acheté les cinq paires sans regarder. Elle piétina le gant à terre, le recouvrit de neige du bout du pied.
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C’est pas le moment. Le passé est le passé. Enterre-le et danse dessus.
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Sa molécule était la plus efficace contre le cancer.
Elle ne s’était pas trompée. On ne l’avait pas sabotée. L’encre s’était effacée simplement parce que ses feutres étaient de mauvaise qualité. Elle en avait acheté tout un lot à bas prix en croyant faire une affaire. Mauvais calcul !
Elle n’avait pas d’ennemi.
Elle pouvait commencer à écrire son discours de remerciement pour le Nobel.
Comment allait-elle s’habiller ?
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Leo n’avait pas répondu.
Cet homme était imprévisible. Il pouvait arrêter, reprendre, faire une pause, disparaître. Il imposait son rythme, refusait de se laisser posséder. Un homme libre, indépendant, fort. Très excitant.
Rose était en train de fabriquer un prince charmant.
Elle grandit Leo de huit centimètres, sortit son cou de ses épaules, lui ajouta des pectoraux, effaça l’embonpoint léger des hanches, lui ôta ses pantalons jaunes, les remplaça par des chinos beiges de chez Brooks Brothers, nettoya ses souliers, les cira en noir, lui colla un sourire fin et cruel sur les lèvres. Et quand tout fut terminé, que l’homme fut toiletté, elle brûla de désir pour lui.
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Mon boulot n’est pas un boulot à la con, un boulot auquel on ne comprend rien ou qu’on peut supprimer sans dommage pour la société. Au contraire. Les boulots à la con ne servent qu’à embrouiller les gens, à les faire consommer davantage. Moi, j’œuvre pour leur bien-être. Je dois être à la hauteur et ne pas me laisser abattre.
Rose avait l’habitude de parler toute seule, mais en ce mois de février, elle n’arrêtait pas de soliloquer.
Elle n’avait plus de nouvelles de Leo. Elle oublia qu’elle l’avait soupçonné d’être son pire ennemi.
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